Dans l’attente de la résurrection, que devient l’esprit des croyants après la mort ? Et celui des non croyants ? [Laurent]

L’épisode de la résurrection de Lazare nous apprend bien plus que le fait que Jésus soit la Résurrection et la Vie (Jean 11,25). Par la bouche de Marthe on apprend au verset précédent que ce qu’on appelle la résurrection aura lieu au dernier jour. Dans le même registre, Paul parle en 2Timothée 2,18 de croyants problématiques qui se sont « détournés de la vérité, disant que la résurrection est déjà arrivée » — entendons-nous, il parle là de la résurrection finale, et pas de résurrections comme celle de Lazare, du fils de la veuve, ou des corps qui ressuscitent à la mort de Jésus.

Il semble donc que l’esprit des croyants aille dans le séjour des morts, qui porte des tas de noms, dont celui de Sein d’Abraham, où ils attendent gentiment la résurrection. Ils n’y sont pas actifs puisque la résurrection n’a pas encore lieu. Ils sont dans une sorte de sommeil ; c’est ce mot que Jésus a employé à plusieurs reprise pour parler de la mort. Le réveil-relèvement (les deux termes pour parler de résurrection dans le Nouveau Testament) n’aura lieu qu’à la fin des temps. Et cela vaut pour les croyants comme pour les non-croyants. C’est à ce dernier jour, jour du Jugement dernier, que la destinée finale de chacun sera fixée : vie éternelle ou mort éternelle.

Heureux les chrétiens qui savent déjà pour eux quelle est la destination finale, acquise par Christ !

Judas a trahi Jésus. Il s’est pendu. Mais c’est Jésus qui l’avait choisi ! Pourquoi? (Alf)

Dieu laisse la possibilité de choisir le mal. Ca fait partie des sujets difficiles de la foi, mais en nous créant, Dieu a jugé qu’il était absolument nécessaire que nous soyons d’abord libres, même avec la possibilité de pécher plutôt que d’abord soumis, même pour notre bien. Il est vrai que nos choix et nos actes sont en fait déterminés par plein de choses. Mais nous sommes en quelque sorte libres de choisir à quoi nous nous soumettons : nos désirs, ceux des autres, les fatalités sociales, psychologiques et spirituelles, ou Dieu et sa volonté qui se révèle être la meilleure chose qui soit pour nous.

A propos de Judas, il y a un verset dans l’Ancien testament qui dit : « L’Eternel a tout fait pour un but, même le méchant pour le jour du malheur » (proverbes 16,4), et un autre de la bouche même de Jésus lorsqu’il prie son Père : « J’ai gardé ceux que tu m’as donnés, et aucun d’eux ne s’est perdu, sinon le fils de perdition, afin que l’Ecriture fût accomplie » (Jean 17,12). « Il était écrit », donc Dieu savait ce qui se produirait, et il en a fait de toute éternité une étape nécessaire dans Son plan de salut. Mais Judas était « libre » jusqu’au dernier moment : il a bien choisi de devenir esclave du péché et ainsi de rentrer dans la prophétie à son sujet. Ce n’est pas parce que Dieu connaît la suite des événements que tous ces événements sont le fruit de Son désir, Il laisse seulement l’humain choisir son camp, et Il compose avec notre humanité blessée et pécheresse pour manifester Sa gloire.

Judas est aussi un rappel très important et perturbant : tu as beau avoir été choisi, c’est à toi de renouveler chaque jour ta décision de suivre le Christ. C’est ton choix, et seulement le tien, Dieu t’aime trop pour te forcer.

Un pasteur a jeté son manteau (son costard) sur une foule en disant que sa veste allait guérir ou apporter une onction. Est-ce biblique ? [ByFaithOnly]

Dans le Nouveau Testament, on nous décrit des pratiques étranges qui sonnent comme de la superstition, et il semble que l’apôtre Paul n’ait pas énormément réprimandé ces attitudes. Notamment l’utilisation d’un support pour manifester la piété ou la guérison dans le cas présent : « Dieu faisait des miracles extraordinaires par les mains de Paul, au point qu’on appliquait sur les malades des linges ou des mouchoirs qui avaient touché son corps, et les maladies les quittaient, et les esprits malins sortaient. » Actes 19,11-12

Dans le Premier Testament, la symbolique de la veste est forte. Le prophète Elie a utilisé à plusieurs reprise son manteau pour faire des actes prophétiques dans le premier livre des Rois, dans la Bible.

Le risque est multiple :
– la superstition où on aime le support plutôt que ce qu’il symbolise, la bénédiction plutôt que celui qui donne la bénédiction,
– croire que parce que quelque chose a été fait par un prophète, par Jésus ou un chrétien, on doit le faire de la même façon. C’est une grave erreur.

La première fois que Moïse a eu besoin d’eau, Dieu lui a inspiré de frapper le rocher avec un bâton et l’eau est venue. La deuxième fois, Moïse a voulu répéter le geste, et ça n’a pas marché. La foi n’est pas une affaire de technique ou d’automatismes.

Alors je ne sais pas si le Saint-Esprit avait inspiré ce geste prophétique à ce pasteur, mais je crains qu’il s’agisse juste d’une irruption de la pensée magique. Dieu n’a pas besoin de cette théatralité. La meilleure preuve, c’est que vous en ressortez assez choqué. Ce qui n’est pas utile. Ni édifiant.

Bonjour ! Dieu est-il « au contrôle », selon une formule parfois employée dans les milieux chrétiens ? [Peps]

Bonjour. C’est une bonne question, mais c’est à lui qu’il faut la poser !

Si vous entendez par là que tout ce qui arrive vient de lui, il me semble que la réponse biblique est clairement non. Le péché originel a rendu autonomes non seulement les humains, mais toute la création, qui ainsi ne fonctionne plus dans le plan de Dieu, mais dans le sien propre, de manière parfaitement suicidaire. D’où aussi la nécessité du salut en Jésus-Christ.

Si vous entendez par là que notre salut dépend de Dieu seul, et, selon l’expression, qu’il donne ce qu’il ordonne, alors même qu’en nous le « vieil homme » subsiste et se débat, alors c’est oui ! La foi, confiance en Dieu, consiste précisément à le laisser contrôler notre existence, ce qu’il fait par sa Parole, qui est Jésus-Christ, et qu’il nous adresse par son Esprit à travers les Écritures, pour que nous nous en nourrissions chaque jour dès cette vie. Il guide ainsi l’Église que sa Parole rassemble.

Mais si vous entendez qu’ainsi l’Église et ses membres vivent conformément à ce contrôle divin et n’errent plus, alors c’est non. La preuve en est l’existence-même des épîtres néotestamentaires et du culte chrétien : il faut sans cesse réaliser combien nous nous éloignons de cette Parole sans même nous en apercevoir, afin de pouvoir y être ramenés par la prédication et par les frères et sœurs chrétiens.

Bref, Dieu est certes au contrôle, mais comme le Dieu « chrétien », pas comme une divinité païenne ! Il ne correspond pas à nos idées fantasmatiques sur le divin et la toute-puissance. Il ne correspond pas à nos idées, tout court. Nous ne le connaissons qu’en Jésus-Christ, dans l’abaissement de sa mort et l’espérance/certitude de sa victoire sur la mort.

Jésus nous dit qu’il y a plusieurs demeures dans la maison du Père et qu’il nous en prépare une. Comment s’approprier cette promesse ? [Haim]

« Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé. » (Actes 16 / 31). L’origine des uns et des autres, non plus que tout ce qui nous caractérise, n’a plus aucune importance en Jésus-Christ, ça ne pèse plus rien (cf. Galates 3 / 28). Ce n’est pas là un nivellement par le bas, une indifférenciation. Au contraire, chacun est regardé pour ce qu’il est vraiment, mais à travers le Christ Jésus. Il y a donc « beaucoup de demeures », tout comme Jésus avait dit : « J’ai encore d’autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie ; celles-là, il faut aussi que je les amène ; elles entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger. » (Jean 10 / 16) Il y a donc une seule Église, que Dieu connaît à travers sa diversité.

Ceci posé, il n’est pas écrit que Jésus nous prépare « une demeure », mais « une place » « dans la maison de [son] Père » (Jean 14 / 2-3). Il n’est pas dit que nous aurons chacun notre propre lieu, mais que nous serons avec Jésus : « je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis, vous y soyez aussi. » La vraie promesse est celle-ci. Le leu, la place, des chrétiens, depuis la mort et la résurrection de Jésus (cette phrase avait été prononcée avant, c’est pourquoi elle est au futur), c’est « en Christ ». C’est là que nous nous tenons pour profiter de notre salut et de notre liberté, c’est là que nous prions le Père et c’est là qu’il nous exauce. C’est un lieu qui respecte nos particularités, mais qui respecte aussi l’image que le Père a de nous en Jésus, image plus véridique que la manière dont nous nous définissons nous-mêmes.

C’est une bonne nouvelle, car ce que Dieu promet, il l’accomplit, « c’est fait ». On se l’approprie en lui faisant confiance (ce que signifie : « par la foi »).

Mon fils de 10 ans me demande d’être baptisé. Son père dont je suis définitivement séparée s’y oppose et il est d’une autre confession ; que dois-je faire ? [Cathy]

Il me semble qu’il y a deux niveaux dans ce problème : le niveau juridique et le niveau spirituel.

Pour le premier, la question est : qui a l’autorité parentale ? Si c’est le père de l’enfant et vous, il me semble difficile de contourner son refus, quelles que soient ses raisons. Mais peut-être y a-t-il des possibilités de conciliation par un tiers ?

Quant au second niveau, il faut reconnaître que, si Dieu nous parle par le baptême pour nous dire sa parole d’adoption et de salut, il n’est pas limité par ce moyen qu’il nous a donné pour que nous entendions et recevions cette parole. Le baptême n’opère pas magiquement. Si baptiser votre enfant vous est impossible malgré vous, il vous est sans doute loisible de lui (faire) donner une instruction religieuse, peut-être le faites-vous déjà… L’important est de faire connaître Jésus à votre fils, et l’amour que Dieu lui porte. Vous pouvez aussi lui faire comprendre que son père a ses raisons, et que ça n’empêche rien entre lui et Dieu, que Dieu lui parle aussi par vous et par son groupe de catéchèse, que c’est dans la Bible qu’on apprend à le connaître mieux, et qu’il pourra recevoir le baptême plus tard, quand il sera libre de le demander.

Le baptême, comme la cène, sont des aides que Dieu nous donne. S’il nous est impossible d’y participer, Dieu s’arrange autrement pour nous communiquer le salut qui est nôtre par la mort et la résurrection de Jésus. D’ailleurs, d’autres Églises ne baptisent que les adultes qui professent leur foi. Notre propre attachement au baptême de nos enfants ne saurait nous faire oublier que l’important n’est pas ce que nous faisons, mais ce que Dieu fait pour nous.

Bonjour ! La Terre est-elle la seule planète habitable dans l’univers ? Qu’en dit la Bible ? [Peps]

Bonjour ! Je crois profondément que la Bible n’est pas un livre de sciences, mais un livre de vie. Elle est inspirée et écrite pour les humains (donc terriens) et leur parle d’un salut en Christ seul, réalisé dans et pour l’univers entier. Le Christ en effet est la parole de Dieu par laquelle tout a été fait (Jean 1 / 3 ; Colossiens 1 / 16).

La Bible n’évoque aucune autre planète que la nôtre. Mais c’est pour nous, habitants de cette planète-ci, qu’elle fut écrite. D’autres planètes sont-elles habitées ? Si c’est le cas et qu’il y a « là-bas » des êtres pensants susceptibles d’être en relation personnelle avec Dieu, alors Christ est mort aussi pour eux. Sera-ce à nous de le leur annoncer comme une bonne nouvelle ? L’avenir et l’Esprit nous le diront, à nous ou à nos lointains descendants… En tout cas la Bible n’évoque nulle part la possibilité d’une telle « race » qui serait exempte de péché. Et les anges ne sont pas des extra-terrestres !

Par contre, pour reprendre votre formulation exacte, l’existence d’autres planètes « habitables » dépend de notre science de deux manières : à elle de les découvrir, et à nous de les rendre habitables si elles ne le sont pas. La question est alors celle du devenir de notre humanité en d’autres lieux à coloniser. Ne parle-t-on pas déjà, pour des années pas si éloignées, de la terraformation possible de Mars ? Là encore la Bible n’en dit rien, sinon la vocation de l’être humain à « dominer la terre » (Genèse 1 / 26-29) , c’est-à-dire tout ce qui est habitable – et ce qui ne veut pas dire saccager ni détruire, mais peut vouloir dire exploiter…

 

Comment prier justement ? [Max]

Quelle est la manière juste de prier, la bonne attitude pour se présenter devant Dieu dans la prière ? Jésus nous donnes quelques indications, il nous dit comment nous situer, avec lui et en lui, devant Dieu.

La première attitude recommandée est la confiance persévérante. Nous devons croire que Dieu nous écoute et qu’alors que nous sommes ses fils et ses filles en Jésus-Christ, il nous connait, peut et veut pour nous la vie. Ainsi est-il question de cela en Matthieu 7/7-11 et en Luc 18/1-7.

La seconde attitude est l’humilité. Nous ne devons pas prier pour nous faire valoir devant les hommes ou à nos propres yeux. Nous devons au contraire reconnaître que nous sommes faibles et misérables, dans le besoin de Dieu et de sa grâce. cf Matthieu 6/5-7, Luc 18/10-14.

Enfin, celui qui prie est conduit à chercher la volonté de Dieu, qui n’est pas toujours la nôtre, et à se laisser changer par Dieu dans la prière . Ainsi Jésus nous demande de prier pour nos ennemis (Matthieu 5/43-47), il demande à ses disciples de prier avec lui afin que la volonté de Dieu soit faite (Matthieu 26/36-43).

Romains 8/15-17 : « Vous n’avez point reçu un esprit de servitude, pour être encore dans la crainte; mais vous avez reçu un Esprit d’adoption, par lequel nous crions: Abba! Père! 16 L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. 17Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers: héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d’être glorifiés avec lui. »

Matthieu 19/14 : « 14Et Jésus dit: Laissez les petits enfants, et ne les empêchez pas de venir à moi; car le royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent. »

Si nous sommes sauvés par la foi (Éphésiens 2:8) faut-il tout de même aller jusqu’à la croix (Philippiens 2:8) pour vraiment suivre Jésus ? Est-ce cela le véritable chemin de vie ? [Tiba]

S’agirait-il donc de deux chemins différents : le salut par la foi, et le chemin de la croix ? Jésus a suivi ce chemin, évidemment, le seul à l’avoir fait vraiment, parce que ce chemin est celui de notre salut, de notre communion restaurée avec Dieu au prix de sa mort qui est victoire sur la mort (la sienne et la nôtre). Personne d’autre n’étant à la fois vrai Dieu et vrai homme ne peut suivre un tel chemin, et il n’en est nul besoin. Mais nous sommes tous appelés à suivre le Christ sur son chemin à lui. C’est cela-même qui est la foi. Dans sa traduction de la Bible, Chouraqui traduisait « foi » par « adhérence », donc non pas seulement adhésion intellectuelle, croyance, mais véritablement être « collé » à Jésus, ne plus faire qu’un avec lui : « ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi » (Galates 2 / 20). C’est bien sûr l’œuvre du Saint-Esprit, et non de ma petite volonté infirme…

Entendez bien : il ne s’agit pas de se construire un chemin de pénitence et de sacrifice, comme certaines spiritualités chrétiennes ont pu le penser jadis. Mais de recevoir du « sacrifice unique et parfait » du Christ à la fois la révélation que nous sommes « morts par nos fautes » et que nous sommes vivants avec lui pour toujours. Avec lui, pas pour lui, pas vers lui, pas à condition de… C’est ce que la grâce divine accomplit en moi, c’est ça « suivre Jésus », c’est là que le salut qu’il m’a gagné opère pour moi, « par la foi ». C’est ce chemin qui me transforme (qui me « sanctifie »). Ce n’est pas un autre chemin que celui sur lequel Dieu m’a placé dans le monde (cf. Jean 17 / 15-19). Mais c’est une nouvelle manière de le parcourir, qui se manifeste par l’amour mutuel que la Parole de Dieu fait naître en nous et entre nous.

Ce chemin de foi peut être dit chemin de croix, dans la mesure où l’Esprit de Dieu me « dépouille des œuvres des ténèbres » (Romains 13 / 12), me délivre du souci de moi-même qui me tire vers le bas. Mais n’est-il pas « heureux, celui dont la transgression est remise, et dont les péchés sont pardonnés », même si c’est au prix de ce à quoi il tenait tant avant de connaître Christ ? (cf. aussi 1 Pierre 1 / 14-25)

Je ressens un malaise avec la juxtaposition systématique de la figure de Marie sur celle de Jésus et son rôle supposé d’intercession. Dois-je en parler avec ceux qui y croient? ( Adèle)

La « vénération de Marie » encouragée par la doctrine catholique part du principe que Marie serait vivante dans les cieux, participant au ministère d’intercession du Christ. Théoriquement, ça va même plus loin : Marie est considérée comme la « nouvelle Eve », formant un couple symbolique carrément gênant avec Jésus… Dans ce cas-là elle est idéalisée voire divinisée. Dans la pratique, on voit souvent « Marie » être invoquée comme un nouvel intermédiaire entre le croyant et Dieu. Bibliquement, il apparaît que les morts sont dans l’attente de la résurrection finale, et rien ne dit qu’ils soient en état d’intercéder (1 Thessaloniciens 4, 13-14). Bibliquement toujours, on peut dire que Marie fut la « première chrétienne » et donc, elle mérite l’admiration. Mais elle avait aussi ses défauts de mère juive (Jésus la rabroue en Jean 2, 3-4 et Luc 8, 20); ses doutes (Marc 3, 21); et en passant, elle n’est pas restée éternellement jeune et belle! Enfin, la bible présente clairement Jésus comme le seul intermédiaire entre nous et le Père dans les cieux. Il est Dieu-le Fils incarné et est donc la seule personne « charnelle » qu’on puisse adorer (Matthieu 23, 8-10) sans pécher contre le premier commandement : « tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face. »(Exode 20, 3). Dire que Marie est active dans les cieux, qu’elle intercède pour nous, ou qu’elle serait un intermédiaire, tout ça est un ajout à la parole biblique.

A mon avis, il faut faire attention à trois choses quand on veut entrer dans le débat sur cette question. 1/L’incompréhension ne doit pas virer à une sorte d’allergie qui fait perdre les pédales de la courtoisie élémentaire! 2/La piété mariale et celle liée aux saints suivent une logique spéculative sophistiquée tissée au fur et à mesure des siècles. Le débat avec un défenseur de cette piété crée parfois de la confusion et en tout cas n’est jamais facile émotionnellement: mieux vaut être préparé. 3/Les idolâtries de l’Eglise sont malheureusement nombreuses et variées selon les traditions, les confessions et les nations où elle est implantée. Les protestants ne sont pas dénués de leur propres casseroles dans leur relation au Seigneur. Quelques exemples : préférence de la raison humaniste à l’intelligence du Saint Esprit; suprématie du Mammon (argent) sur la mission de l’Eglise; introduction de spiritualités animistes ou bouddhistes dans la prière… Bref, repentons-nous avant de nous attaquer aux défauts des autres!