David, si un réformé était dans l’état d’esprit que vous décrivez, il serait dans la même situation que le pharisien de la parabole de Luc 18. 9-14. Il ne serait pas reconnu juste aux yeux de Dieu, par la bouche même de Jésus. Mais si un réformé était dans le même état d’esprit que le collecteur d’impôts de cette même parabole, il le serait.
Que je sois réformé, luthérien, évangélique, catholique, orthodoxe, anglican, pentecôtiste… que le Seigneur m’aide à dire devant son Fils : « Mon Dieu, prends pitié de moi, qui suis un pécheur. »
Catégorie : Dieu
Quelles sont les principales différences entre protestantisme libéral et conservateur ? [Pierre]
Pierre, on est toujours le libéral ou le conservateur de quelqu’un. Mais au fond, être libéral ou être conservateur, cela me semble bien éloigné du Christ, car il ne demande ni d’être l’un, ni d’être l’autre, il nous demande de le suivre : cela suffit. En effet il n’a pas posé le débat en termes de bien ou mal, en rapport à des systèmes de valeurs, mais en termes de vie et de mort. Le suivre, c’est recevoir la vie comme il le dit à Marthe (Jn 11. 25 et suivants)
Alors pour moi la question est bien plutôt : qui a autorité sur moi et donc relativise mon système de valeurs ? Pour un chrétien et donc pour un protestant , cela ne devrait être ni le monde et ses valeurs, ni moi-même et mes valeurs, mon intelligence, ma culture…, mais le Christ. Le seul exercice à faire est de discerner ce qui, dans ma foi, qu’elle s’exprime de manière libérale ou conservatrice, relève du Christ ou relève d’autres choses. C’est salutaire, à faire très régulièrement, en demandant l’aide de l’Esprit du Seigneur.
Un chrétien qui choisit l’assistance médicale à mourir risque-t-il de compromettre son entrée dans la vie éternelle ? [Lvet]
Votre question, Lvet (seriez vous helvète ?) a été posée récemment par un responsable évangélique français qui suit de près les travaux de l’Assemblée Nationale autour du projet de loi relatif à l’aide à mourir. Il écrivait : « Face au don de Christ sur la croix, la question de l’impact d’un suicide assisté sur le salut du chrétien se pose ». Mais il a eu la prudence d’ajouter : « Au moment où j’écris ces lignes, je n’ai pas de réponse spirituelle universelle à cette « rupture éthique » dans notre société française ».
Les rares mentions de suicide dans la Bible, assisté ou pas (Ahitophel, Achab, Judas…) sont le fait d’hommes désespérés par l’impasse où leurs choix les ont conduits, et fermés au pardon et à la grâce de Dieu. Mais si nos actes malheureux, y compris ultimes, devaient nous priver du Salut, alors, qui pourrait être sauvé ? J’ai connu des chrétiens sincères qui, dans un moment de désespoir, de dépression ou de solitude, ne supportaient plus de vivre et ont commis ce geste fatal. Comment oser les juger ou leur dénier le statut d’enfant de Dieu ?
Ma conviction est que notre Salut éternel ne se joue pas dans nos actes, nos décisions et comportements, même si certains textes bibliques trop vite lus pourraient nous faire penser le contraire (comme : « sois fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la couronne de vie », Apocalypse 2,10). Le Salut m’a été accordé une fois pour toutes par la croix de Jésus-Christ. Il ne dépend pas de la qualité de mes oeuvres, de mes choix, mais de l’amour de Dieu qui m’a précédé et élu de toute éternité (Ephésiens 1,5-7). Et c’est dans la confiance, dans la foi, que j’entends son appel, et reconnais ce cadeau de la grâce, dont je suis appelé à vivre.
C’est ici que commence la réflexion éthique qui doit, semble-t-il, dans une perspective chrétienne, nous faire préférer le développement des soins palliatifs, l’accompagnement de la vie et la prise en charge des plus fragiles jusqu’au bout, à une légalisation de l’euthanasie. Elle autorisera malgré les « garde-fous » promis tous les dérapages : pressions économiques, sociales, psychologiques, directes ou insidieuses, sur ceux et celles qui arrivent aux limites de la vie… Le même responsable évangélique que j’évoquais ci-dessus cite à ce sujet Albert Schweitzer : « À certains moments de notre vie, notre propre lumière s’éteint et se rallume par l’étincelle d’une autre personne. Chacun de nous a des raisons d’éprouver une profonde gratitude pour ceux qui ont rallumé la flamme en nous. »
Les pentecôtistes parlent en langues, un langage incompréhensible. Je pensais qu’Actes 2 faisait référence au fait de parler en langues étrangères, compréhensibles ; non ? [Julie]
Vous pensiez juste ! Le texte du chapitre 2 des Actes des Apôtres parle effectivement de « xénolalie », le fait de parler en langues étrangères, non connues des locuteurs. Évidemment, le but de cette xénolalie est que l’annonce de l’Évangile soit reçue par tout le monde. Cela restera la préoccupation majeure des chrétiens. Dès le 2e siècle et encore aujourd’hui, les Églises et Sociétés bibliques traduisent la Bible dans toutes les langues et tous les niveaux de langue possibles et imaginables.
Mais d’autres textes bibliques parlent bel et bien de « glossolalie », qui est le fait de parler, prier ou chanter en une langue inconnue sous l’action du même Saint Esprit. Le but est autre : c’est d’être libéré de ce qui nous empêche intérieurement de prier librement le Seigneur, et notamment du langage appris. Une telle expérience, si elle libère celui qui en est le bénéficiaire, ne sert pas à faire comprendre l’Évangile, elle n’édifie pas (sauf à être traduite par une autre révélation « en clair »). C’est ce que l’apôtre Paul expliquait aux Corinthiens, notamment au chapitre 14 de sa première épître.
Dans la même épître, au chapitre 13, il évoquait « les langues des humains et des anges », c’est-à-dire et la xénolalie et la glossolalie.
Ceci dit, cette expérience du « parler en langues » n’est pas limitée au pentecôtisme, elle peut se produire dans n’importe quelle dénomination ou confession chrétienne, dite alors charismatique. Par ailleurs dans les milieux ordinairement pentecôtistes ou charismatiques, on considère que c’est le moindre charisme, celui qui manifeste le « baptême du Saint-Esprit », lequel Esprit accomplit beaucoup d’autres choses, de la prédication aux guérisons, etc.
Ce qui distingue ordinairement le pentecôtisme, c’est de considérer que ce don est obligatoirement reçu par les chrétiens, et que ceux (ou les Églises) qui ne l’ont pas reçu ne peuvent pas en faire l’économie.
La création de l’État moderne d’Israël en 1948 est-elle susceptible d’être un signe eschatologique important ? [Daniel]
Question brûlante d’actualité, Daniel, ce qui explique peut-être le temps assez long mis à vous répondre !
Les prophètes de l’Ancien Testament annoncent la venue d’un Messie, descendant de David, précédé par le retour du prophète Elie, et qui délivrera le peuple d’Israël de ses oppresseurs, le rétablissant dans sa grandeur. Ce sera le « jour de l’Eternel », jour du jugement universel, dont parle par exemple Malachie (3,22-23). Dans le judaïsme, l’attente messianique du Salut s’est accompagnée d’un accent particulier sur le don à Israël, descendance d’Abraham, d’une terre promise pour toujours, et qui donc lui reviendra en même temps que la délivrance.
Les prophéties qui annonçaient le retour des juifs dans leur terre (voir par exemple la 2e partie du livre d’Esaïe, les ch.40 à 55 ou les ch. 37 à 39 du livre d’Ezéchiel) se sont réalisées avec le retour de l’exil à Babylone. Comme la répétition de la sortie d’Egypte et de l’entrée en Canaan. Aux 19e et 20e siècles, ce désir de la Terre promise s’est traduit politiquement par le Sionisme et la création d’un Etat permettant aux juifs de ne plus être dispersés, ni à la merci des pogroms et persécutions séculaires qu’ils ont subies, culminant dans la Shoa orchestrée par les nazis, et ses six millions de victimes en Europe.
Pour les Chrétiens, Le Messie d’Israël et le Salut de Dieu sont venus en la personne de Jésus. Ses disciples, souffrant toujours de l’occupation romaine, manifestaient leur espérance du rétablissement d’un Israël fort : voir leur question en Actes ch.1, v.8, à laquelle Jésus n’a pas répondu, car il n’a pas proclamé son règne par la force d’un pouvoir politique ou militaire, mais par le don de lui-même, l’abaissement de la croix et la victoire sur la mort au matin de Pâques. Il a accompli la promesse faite à Abraham d’une bénédiction pour tous les peuples de la terre (Genèse 12,3), et d’un Messie humble bien que victorieux (Zacharie 9,9).
Bibliquement, le signe annonçant que nous sommes entrés dans les derniers temps précédant son retour (eschatos en grec signifie « dernier »), c’est bien la première venue de Jésus-Christ et l’annonce de la bonne Nouvelle : en Iéchoua, le Messie, Dieu manifeste son amour à tous les hommes. Parce que le choix du peuple d’Israël par Dieu pour se révéler au Monde n’implique pas l’exclusion des autres peuples, bien au contraire. Les auteurs de l’A.T. l’avaient bien compris en voyant en Jérusalem le lieu de rassemblement de tous les peuples. Lire par exemple le Ps 87. Ou Genèse 13 : Abraham, parce que Canaan lui a été donné, peut justement partager cette terre avec son neveu Lot (ancêtre de Moab, des Jordaniens, voire des Palestiniens !).
Je me garderai ici de proposer une solution au conflit qui oppose depuis 1948 l’Etat d’Israël à ses voisins et aux Palestiniens, et qui atteint un degré épouvantable d’horreur depuis le 7 octobre 2023. Je me bornerai à renvoyer à la Déclaration de Larnaca, signée à Chypre en 2016 par des chrétiens palestiniens et des juifs messianiques. Se reconnaissant frères en Jésus-Christ et conscients de leurs désaccords sur l’analyse de ce conflit, ils sont convenus néanmoins que : 1) croire que Dieu a donné cette terre de Palestine à Israël n’implique pas d’en rejeter les Palestiniens, et 2) croire que les prophéties se sont réalisées en Christ n’implique pas de refuser à Israël le droit à une Patrie pour y vivre en sécurité.
1 Corinthiens 15:24-28 semble infirmer le dogme de la Trinité ? [Irgalan]
Votre question, Irgalan, est sans doute surtout motivée par le verset 28 : « Lorsque tout lui aura été soumis, alors le Fils lui-même se soumettra à celui qui lui a soumis toute chose, afin que Dieu soit tout en tous. » Vous vous dites peut-être que souligner que le Fils sera soumis au Père infirme le dogme de la Trinité. Mais il me semble qu’à bien d’autre moment, Jésus lui-même a tenu des propos comparables : « En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, sinon ce qu’il voit le Père accomplir. Tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement. » (Jean 5. 19) On peut même trouver un verset qui semble donner une prééminence au Fils : « Mon Père m’a tout donné, et personne ne connaît le Fils, si ce n’est le Père; personne non plus ne connaît le Père, si ce n’est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. » Cette question de soumission est avant tout, me semble-t-il une question d’obéissance et d’humilité dans l’amour. Nous avons du mal à penser que Dieu (Père, Fils et Saint Esprit) soit humble, c’est pourtant bien ce que la Bible nous enseigne. La Trinité décrit une réalité relationnelle et pas ontologique. C’est la même chose, par exemple, au sein du couple. La lettre aux Ephésiens dit : « Soumettez vous les uns aux autres dans la crainte de Dieu » (5. 21) ce qui dit un certain type de relation au sein du couple, marqué par l’humilité et l’amour réciproque.
Utiliser une intelligence artificielle (IA) est-il un péché ? [Albane]
L’IA est simplement un outil. Ce sont des ordinateurs qui composent du texte et de l’image en fonction de commandes qui leur sont faites. Si c’est un outil, il n’est pas bon ou mauvais en soi. C’est l’usage qu’on en fait qui peut devenir problématique.
Par ailleurs, un péché n’est pas une faute morale, quelque chose qui nous fait « culpabiliser ». Un péché est une coupure avec Dieu et sa loi, et Dieu peut nous donner une conviction de péché pour nous permettre la repentance puis la restauration. Dieu seul a le droit de nous donner par son Saint-Esprit une conviction de péché. La morale c’est un outil d’abord social pour se contrôler les uns les autres et s’accuser.
Donc l’utilisation de l’IA par un.e chrétien.ne n’est problématique que tant que cela porte atteinte objectivement à la loi de Dieu et à l’identité de Dieu. Si j’utilise l’IA pour voler ou convoiter, c’est un problème et un péché, oui. Si, surtout, je prends l’IA pour une divinité toute-puissante et toute-sachante, alors oui, je mets l’IA à la place de Dieu et là ça devient grave.
Bref, si j’utilise l’IA dans le cadre bien bordé du projet de Dieu, qui humanise les humains au lieu de les animaliser comme le fait le diable, alors, pas de problème !
Méditez Romains 14:23 : « Tout ce qui ne procède pas d’une conviction de foi est péché. » (La Bible – TOB)
Créés à l’image de Dieu, et celui-ci ne peut être tenté. Comment cela se fait-il que nous l’ayons été ? [Bianca]
Vous faites référence, Bianca, à l’épître de Jacques. Au ch.1 v.12 et ss, nous lisons (version TOB) : Heureux l’homme qui endure l’épreuve (même mot que celui que l’on traduit par « tentation ») …. Que nul quand il est tenté, , ne dise : « ma tentation vient de Dieu ». Car Dieu ne peut être tenté de faire le mal et ne tente personne. Chacun est entraîné par sa propre convoitise….
Nous avons été créés à l’image, à la ressemblance de Dieu, le tout est de savoir en quoi consiste cette image. Vaste et vieille question, aux multiples réponses. En voici quelques unes : Tout d’abord chacun(e) de nous est unique, tout comme Dieu est unique. Ensuite, nous sommes des êtres de relation, appelés à vivre avec l’autre, en vis-à-vis, c’est aussi un fait constitutif de notre statut humain qui nous rapproche de Dieu. Car c’est en tant qu’homme et femme, que Dieu a créé l’homme comme son image (Genèse 1,27). Enfin, nous sommes doués d’un esprit qui fait de nous des êtres de raison et de parole, ce qui nous permet de nommer les êtres et les choses, signe d’une autorité sur ce monde que Dieu nous délègue en nous confiant sa gestion et sa conservation.
Mais la Bible ne suggère pas que cette image nous confèrerait une sorte d’invulnérabilité, d’insensibilité à tout ce qui peut nous tenter, c’est à dire nous détourner de la relation de confiance et d’attachement filial à notre Père céleste que l’on appelle la foi. Car la tentation, depuis le récit du drame en Eden, c’est de vouloir nous passer de Dieu, voire devenir notre propre « dieu » en convoitant ce statut. C’est ce que le Diable propose à Jésus au début de son ministère, et que l’on peut résumer ainsi : « Puisque tu es Fils de Dieu… utilise ta toute-puissance divine. » Jésus y a résisté victorieusement, et ce encore jusqu’à l’ultime moment de la croix (où on le mettra au défi de se sauver lui-même). Car l’enjeu était précisément que Dieu, en lui, assume pleinement notre statut d’humains et que le Christ soit le nouvel Adam, comme l’écrit Paul, le premier-né d’une humanité nouvelle. C’est d’ailleurs l’Esprit Saint qui a poussé Jésus au désert, précisément pour qu’il y affronte l’épreuve, la tentation (Matthieu ch.4 v.1) Seul celui ou celle qui a mis sa confiance en Dieu est à proprement parler tenté de s’en détourner. C’est même inévitable, et fait pleinement partie du combat de la vie chrétienne. Heureusement, le Seigneur nous donne des armes pour remporter ce combat, et je vous laisse en redécouvrir la panoplie en Ephésiens ch. 6, versets 10 à 17 !
Certains disent que le Saint-Esprit est la part féminine de Dieu ? D’où vient cette idée ? [Seb]
Le mot Esprit est féminin en hébreu (ruach) et neutre de grec (pneuma).
C’est une des traditions interprétatives de dire que le Saint-Esprit serait la facette féminine de Dieu. Mais je n’aime pas trop cette idée, qui est à mon avis un glissement interprétatif. Ce qui importe c’est pas la masculinité de Dieu, ce qui aberrant puisque Dieu n’est pas sexué. Ce qui importe c’est sa paternité (et là encore ce n’est pas sexué, cela qualifie un mode relationnel). Alors ce qui devrait être questionné c’est la maternité de Dieu et non pas sa féminité. Mais Dieu n’est pas mère et le Saint-Esprit n’est pas maternel. La maternité revient à l’Eglise : c’est le giron qui nous accueille, nous forme et nous apporte le réconfort.
On ne peut donc pas parler d’une « féminité » du Saint-Esprit, qui n’est due qu’au caractère genré des signifiants en hébreu ou en grec ! En français par exemple une école n’est pas féminine. Ou seulement grammaticalement. Un collège n’est pas masculin… etc.
Pour ce qui est de l’être de Dieu, la trinité « réalise » le projet de complétude (multiplicité faite unité), 3 en 1 pour Dieu Père-Fils-Esprit, 2 en 1 pour l’humain femme-homme.
Bref il n’y a pas de maternité en Dieu car on ne nait pas du sang et de la chair (comme pour notre naissance terrestre via notre mère) mais on naît seulement de sa Parole, d’où le signifiant paternel de Dieu, notre Père.
Bref le Saint-Esprit n’est pas la facette féminine de Dieu.
Je n’entends pas la voix de Dieu. Est-ce grave ? [Dominique]
Non, Dominique, ce n’est pas grave ! Bienvenue dans la longue cohorte des témoins du silence de Dieu, qui demandent, comme le prophète Esaïe : « Te tairas-tu plus longtemps ? ». J’exagère un peu avec ce mot de bienvenue, car ce silence ne cesse d’interroger, et même de faire souffrir celui ou celle qui attend une réponse, un signe, un dénouement. Mais il fait partie, je crois, des expériences de toute vie spirituelle authentique. Celle-ci ne se gargarise pas de mots prononcés sur Dieu, elle vit de mots qui lui sont adressés, ou que Lui-même adresse, et de silence.
Du début à la fin, l’Ecriture insiste sur la disposition de l’écoute des croyants. Depuis le Deutéronome jusqu’à la fameuse parabole des terrains (Matthieu 13). Si elle le fait, c’est que la chose ne nous est pas si naturelle, qu’elle demande un effort.
Je pense à deux aspects de ce que nous disons quand nous disons que Dieu parle. Ils peuvent éclairer ce que nous appelons son silence :
Dieu parle signifie : Dieu a déjà parlé. Dans les textes de la Bible, sa parole se donne à entendre. Il faut pour cela un peu de transpiration (étudier) et de respiration (accueillir l’Esprit Saint), mais nous avons déjà toutes les paroles possibles dans cet « écrin ». Mais l’action est plutôt de notre côté.
Dieu parle, c’est-à-dire que sa parole nous traverse. Il parle en nous, à travers ce que nous vivons. C’est ce qui rend sa parole parfois si difficile à entendre, puisqu’il faut s’examiner soi-même, et parfois si limpide, quand les transformations qu’elles opèrent sautent aux yeux dans notre existence et que nous sommes guéris, consolés, édifiés, confondus, réconciliés.
« Il y a un temps pour se taire, et un temps pour parler » dit l’Ecclésiaste. Il est des saisons dans notre vie où Dieu semble se taire. Ne perdons pas courage pour autant. Tendons davantage l’oreille et le cœur vers Lui. Il est fidèle.