Qui sont les deux témoins d’Apocalypse 11 ? [Daniel]

Voilà une colle ! Daniel, vous abordez une des énigmes d’un livre déjà énigmatique car rempli de symboles, de codes et autres allusions peu faciles à déchiffrer.

Si vous consultez une Bible d’étude, munie de notes, vous trouverez en Apocalypse 11,4 un renvoi au livre du prophète Zacharie. Il y est question de deux oliviers (comparer Ap 11,4) qui représentent deux hommes, le grand-prêtre Josué et le gouverneur Zorobabel qui ont organisé le rétablissement de la communauté juive après l’exil, à la fin du 6e siècle.

Dans le texte de l’Apocalypse, les deux témoins sont prophètes de Dieu (11,3), martyrisés pendant un temps de persécution et d’opposition au règne du Seigneur, symbolisé par une période de 3 années et demie. Ils sont comparés à Elie et Moïse (voir les v.6 et 7 qui contiennent des allusions au combat de ces deux grandes figures de l’Ancien Testament).  Certains y ont vu la représentation de Pierre et Paul martyrisés à Rome, mais un commentateur remarque que cela vient en contradiction avec Ap 11,8 qui signale que leurs corps sont exposés dans la cité où leur Seigneur fut crucifié. Jérusalem n’est pas Rome !

On peut penser plutôt que ces deux témoins représentent l’Eglise chrétienne qui témoigne dans ce temps, avec autorité et puissance de Jésus-Christ, annoncé par la Loi (Moïse) et les prophètes (Elie). Elle partage le sort de son maître, son rejet par le monde et sa mort (11,7-8) mais aussi sa résurrection (11,11). Rappelons-nous toujours que l’Apocalypse a été écrite dans un temps de persécution des chrétiens (Jean l’a écrite en exil, à Patmos).

Y aura-t-il littéralement un troisième temple construit à Jérusalem avant le retour du Christ ? [Pierre]

Votre question, Pierre, est – et restera sans doute toujours – d’une actualité brûlante, tant on peut considérer que des équilibres essentiels de ce monde sont liés à la destinée de Jérusalem.  

Bibliquement, elle se trouve au carrefour de deux espérances : celle que propose le prophète Ezéchiel en publiant la vision du temple futur depuis l’exil où il se trouve avec le peuple juif à Babylone (Ezéchiel 40). Après la destruction du second Temple, en l’an 70 par les armées romaines, cette vision a été comprise dans les textes de la tradition juive comme annonçant la reconstruction d’un 3ème Temple (après celui de Salomon, et celui du retour d’Exil). 

L’autre espérance est celle que Paul exprime quand il avertit les chrétiens d’origine païenne que dans le projet de salut de Dieu, tout Israël sera sauvé (Romains 11). 

En conjuguant ces deux espérances, on pourrait croire à la nécessité de ce 3ème Temple pour le salut des juifs … et de tous avec eux ! 

L’Ecriture témoigne pourtant, me semble-t-il, en faveur d’une autre option, qui est : plus de temple à Jérusalem. Je proposerais 3 références pour l’affirmer. 

  • L’heure du Christ ne donne plus la priorité aux lieux de culte mais à une adoration “ en esprit et en vérité” (Jn 4, 23). 
  • Le Christ avait déjà choqué son auditoire en annonçant la chute et le relèvement du Temple en 3 jours : il ne parlait pas des pierres, mais de lui-même, de sa mort et de sa résurrection (Matthieu 26, 61) 
  • La Jérusalem nouvelle du livre de l’Apocalypse ne comporte pas de Temple, car “ elle a pour temple le Seigneur tout-puissant, ainsi que l’agneau” (Apocalypse 21, 22) 

D’accord donc pour affirmer que le salut du monde est lié à celui du peuple d’Israël, mais, au vu des témoignages scripturaires, pas besoin d’en passer par cette oeuvre de pierre, que le Christ a déjà mise en question.   

Que veut dire 666 ? [René]

Le nombre 666 a fait couler beaucoup d’encre ! On le trouve en Apocalypse 13, 18 où il est présenté comme le “ chiffre “ et le “ nom” de l’une des deux bêtes sorties l’une de la mer, l’autre de la terre pour asseoir leur domination sur les hommes. Voici ce verset : 

“ C’est ici qu’intervient la sagesse. Que celui qui a de l’intelligence calcule le chiffre de la bête. Car c’est un chiffre humain. Son chiffre est : 666.” 

Cette bête de l’Apocalypse est l’une des figures bibliques du mal. Elle est combattue, et vaincue par les forces de l’Agneau (le Christ). De fait, 666 est aujourd’hui compris comme le chiffre du diable.  

Qu’est-ce qui permet de le penser, au-delà du fait que cette bête s’oppose au Christ ? Le chiffre est interprété de plusieurs manières. Les deux principales sont le symbolisme et la gématrie. 

Symboliquement, le 6 est dans la tradition biblique le chiffre de l’imperfection et du mal. C’est 7, le chiffre de la perfection, moins 1. Noé avait par exemple 600 ans quand le déluge tomba sur terre. Le triple 6 représenterait ainsi le comble du mal. Le livre de l’Apocalypse a souvent recours aux symboles pour exprimer les réalités divines. 

Selon la gématrie, qui associe dans la tradition juive une valeur chiffrée à chaque lettre, 666 donne à connaître un nom : celui de César Néron, qui fut empereur romain de 54 à 68, et responsable de grandes persécutions contre les chrétiens. D’où la mention d’un chiffre “humain” dans le verset. Sous une forme codée, le chiffre ferait alors référence à un contexte historique précis que pouvaient connaître les premiers lecteurs de l’Apocalypse. 

Le défi de notre discernement de foi restant ici comme ailleurs de savoir lire les signes donnés sans verser dans le culte du mystère, sans tomber dans la superstition, et encore moins dans la fascination pour le mal qui en viendrait à cacher la victoire du Seigneur de la vie ! 

Est-ce qu’au ciel je reconnaîtrai mon mari en tant que tel ou je n’en aurai plus rien à faire ? [Fatima]

La question que vous posez, Fatima, sur ce qui concerne le devenir de notre vie de couple dans l’éternité, Jésus y a répondu ! En Marc 12,18-27 (le récit se trouve aussi chez Matthieu et Luc), il est confronté à une tentative de « démonstration par l’absurde » des sadducéens, un parti religieux juif qui ne croyait pas en la  résurrection des morts. Ils inventent l’histoire d’une femme sept fois mariée et sept fois veuve, et demandent à Jésus de qui elle serait l’épouse dans l’hypothèse d’une vie future ! Jésus leur répond qu’en ressuscitant des morts on ne prend ni femme ni mari, mais qu’on est « comme des anges dans les cieux » (autrement dit que le seul but de la vie future sera de servir le Seigneur et de l’adorer, ce que font les anges !).

Pour élargir la question : la vie éternelle n’est pas la simple continuité de la vie présente, et c’est bien pourquoi il nous est difficile, pour ne pas dire impossible de nous la représenter. Elle est un objet de foi et d’espérance, et pas de spéculation. Faisons confiance au Seigneur qui, selon la promesse de l’Apocalypse, nous rassemblera dans son amour, essuiera toute larme, demeurera avec nous, mettant fin à toutes les souffrances et à tous les deuils (Ap ch.21 v.4-5).

Pourquoi certaines personnes prient au nom de Marie ? [Estelle]

À ma connaissance, personne ne prie au nom de Marie.
En revanche, on trouve des traces de prières adressées à Marie dès les premiers siècles du christianisme. Cette dévotion s’est particulièrement développée depuis le Moyen-âge dans le catholicisme, alors que les protestants l’ont fortement rejetée en la considérant comme incompatible avec leur interprétation des Écritures. Jésus n’a jamais demandé qu’on adresse des prières ou des demandes particulières à sa mère, ni les apôtres non plus. Si l’on s’en tient aux Écritures, lorsqu’un chrétien prie, il s’adresse à « Dieu le Père, au nom de Jésus, et par la puissance du Saint Esprit ». Marie peut donc être pour les chrétiens une figure de foi inspirante, mais elle ne peut en aucun cas prendre la place du Christ, intermédiaire direct entre Dieu et les hommes (« Tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai » Jean 14,13).
Pourtant, quand les catholiques adressent des prières « à Marie », ils demandent son intercession, ce qui signifie qu’ils lui demandent de prier pour eux et avec eux auprès de Dieu. Invoquée ainsi comme une figure de compassion et d’intercession, Marie occupe une place d’intermédiaire « malgré elle » (n’oublions pas que la seule fois où elle a essayé d’intercéder, durant les noces de Cana, Jésus l’a fermement remise à sa place !).
Cette dévotion n’est pas sans poser quelques questions : Dieu est-il si lointain et si effrayant qu’il faille passer par une figure jugée plus douce et compassionnelle ? Jésus n’est-il pas le premier-né d’entre les morts, et donc le seul capable de porter nos prières vers le Père ?
Laissons donc les morts reposer en paix en attendant la résurrection et Dieu s’occuper de nous aujourd’hui grâce à l’esprit vivifiant de Christ !

Pourquoi dit-on des protestants qu’ils sont des hérétiques ? [Véronique]

Pour répondre à votre question Véronique, il serait utile de savoir qui est le « on » qui traite les protestants d’hérétiques.

Un peu d’explication s’impose. Hérésie vient d’une racine grecque signifiant « prendre », « saisir ». C’est étymologiquement l’adoption d’une doctrine, d’un système de pensée particulier, en opposition à d’autres.  Sans connotation forcement négative, il peut s’agir donc d’un parti  religieux notamment (voir Actes 15,5 pour les pharisiens, 5,17 pour les sadducéens par exemple. Il est intéressant que le mouvement de Jésus est appelé dans les Actes non un parti ou secte, mais la « voie », un chemin qui mène vers Dieu et non un enfermement dans un cadre doctrinal étroit).

Paul met en garde contre les hérésies : « il faut des dissensions (hérésies) parmi vous », écrit-il aux Corinthiens tentés par l’esprit sectaire et diviseur, « pour que ceux d’entre vous qui résistent à l’épreuve puissent se manifester » (1 Corinthiens 11,19). Autrement dit l’hérésie est ici synonyme d’une déviance par rapport aux vérités essentielles de l’Evangile.

Dans l’histoire de l’Eglise, des doctrines fausses sont apparues et réapparaissent régulièrement, comme l’arianisme qui niait la divinité de Jésus-Christ. Hérésie, au sens négatif cette foi, qui a été condamnée par le concile de Nicée-Constantinople (dont nous célèbrerons en 2025 les 1700 ans). L’Eglise catholique a condamné à partir du 16e siècle les « hérésies » du Protestantisme parce qu’il s’éloignait en certains points de la doctrine officielle de Rome. Sauf que la référence, pour distinguer le vrai du faux, n’était plus le seul enseignement biblique vers lequel les Réformateurs ont voulu revenir, mais la tradition de l’Eglise Romaine, qui s’en était éloignée en plusieurs points importants.

Je pense que depuis le concile Vatican II, seuls des catholiques intégristes ou traditionnalistes nous appliquent encore ce terme péjoratif et méprisant.

Puis je perdre mon salut si je vis hors mariage ? Je suis née de nouveau et mon compagnon refuse le mariage. [Déborah]

D’abord, traitons la question de la perte du salut.
Comment votre salut s’est-il mis en place ? Vous dites que vous êtes née de nouveau. Quelqu’un maîtrise-t-il sa naissance ? Personne.

Pour la nouvelle naissance, c’est juste la réception du message de la grâce de Dieu en Jésus-Christ qui nous ouvre la possibilité de dire : « Oui Père céleste, j’accepte d’être ton enfant, d’être sauvé.e et de naître de nouveau ».
Votre salut a été proposé et, une fois accepté, garanti et scellé par le sang de Christ.
Qui peut détruire quelque chose que Christ a construit ?
Le salut n’est pas quelque chose que l’on peu perdre à cause du péché, car Christ sait bien que nous demeurons des créatures marquées par le péché. La différence avec notre vie d’avant, c’est que, par l’accès au Père que nous garantit Jésus, à cause justement du salut qu’il nous a donné, nous pouvons demander pardon pour notre péché et en être lavés.

On ne peut donc « perdre son salut », en aucun cas.
On peut le refuser, mais ce serait un acte de rébellion consciente et frontale qui ressemblera de près à ce que Jésus appelle « blasphème contre le Saint-Esprit », quand on maudit Dieu en face droit dans les yeux, si j’ose dire.

Donc, vous ne pouvez pas perdre votre salut pour une question de statut conjugal.

1 Corinthiens 7:12-14 nous dit : « Si un frère a une femme non croyante, et qu’elle consente à habiter avec lui, qu’il ne la répudie point ; et si une femme a un mari non croyant, et qu’il consente à habiter avec elle, qu’elle ne répudie point son mari. Car le mari non croyant est sanctifié par la femme, et la femme non croyante est sanctifiée par le frère. »

Il faut donc plutôt intercéder pour votre conjoint. Il a peut-être dans sa tête l’idée qu’il y a de « bonnes raisons » de ne pas se marier :
– peut-être est-il insécurisé et inapte à prendre des engagements durables ; un accompagnement spirituel lui serait d’un plus grand bien,
– peut-être a-t-il eu de mauvaises images de la conjugalité, des expériences fâcheuses, à commencer par le couple de ses parents ou dans la famille ; il doit vivre une guérison intérieure.
– peut-être trouve-t-il que la pression que met l’Eglise, la famille, la société, et sa fiancée, est très étrange ; vous avez besoin de parler plus de l’intérêt d’être mariés.
– ou bien d’autres possibles encore…

Quoi qu’il en soit, dialoguez, et ne le « coincez » pas dans vos raisonnements, vos craintes, et vos discussions. Priez et Dieu fera le reste.

Pourquoi fallait-il que Jésus soit sacrifié pour nous sauver ? Dieu est bon- pourquoi a-t-il mis en place cette « règle du jeu » barbare ? [Alexis]

C’est vrai, Alexis, que la théologie chrétienne est allée jusqu’à présenter la mort du Christ un peu comme une “ règle du jeu “ destinée à satisfaire mécaniquement, ou mathématiquement la soif de colère du Père envers l’humanité. Et dans certaines Eglises, ou certains milieux, on se plaît à souligner toute la barbarie de la crucifixion, que la Bible, elle, se garde d’étaler. La logique est alors : plus le sang coule, plus le prix payé par le Christ pour notre salut est important ! 

Les Ecritures lient évidemment la mort du Christ, et donc, d’une certaine manière sa souffrance, au salut des croyants. Pourtant, il est juste de voir en elle plus le signe d’un amour que d’une cruauté. Je propose trois réflexions pour l’étayer. 

Le Christ ne vit sa mort comme un abandon que dans les derniers instants. Abandon à la volonté du Père (Matthieu 26, 42). Le reste de sa vie laisse voir le Messie qui se donne pour les autres. Une vie où le don est plus fort que l’abandon, et c’est aussi cette force du don qui conduit à la mort. 

Sa mort n’est pas la fin de l’histoire, mais sa résurrection, qui est vécue par les croyants, et présentée par les textes comme une victoire. La souffrance du Fils n’est donc pas le dernier mot, mais son élévation et son règne avec le Père, dans la réconciliation. La communion du Père et du Fils n’est pas rompue. 

Le pourquoi de la souffrance du Christ reste malgré tout un mystère que devant lequel nous plions le genou, parce que ses dimensions ultimes nous échappent (Philippiens 2, 6-11). En étant près du Christ, on comprend cependant que ce n’est pas souffrance qui est recherchée, mais le salut et la vie. 

Peut-on être protestant et préférer la réincarnation à la résurrection ? [Pierre]

Un protestant est, avant tout, un chrétien. C’est à dire un disciple de Jésus-Christ.  Sa foi en Jésus-Christ est particulièrement « colorée de protestantisme » en fonction de plusieurs critères bien connus. Parmi eux, sa confiance en la seule autorité des Ecritures recueillies dans la Bible, inspirées par l’Esprit Saint, pour éclairer sa conscience et fonder ses convictions. Ainsi, un protestant ne croira pas en tel ou tel dogme ou article de foi selon ses goûts ou préférences, mais s’il est conforme à ce que dit la Bible (même quand ce que dit la Bible le heurte ou le dérange !).

Beaucoup de nos contemporains sont séduits par l’idée d’une réincarnation de l’âme, comme si une nouvelle chance, une autre vie nous était donnée au-delà de notre mort physique. De même, si j’ose la comparaison, qu’après une partie perdue dans un jeu vidéo, on peut appuyer sur la touche « reset » pour une nouvelle tentative. La croyance en la réincarnation repose sur l’idée d’un progrès spirituel de l’être humain qui, par ses efforts, parviendra ultimement à se libérer de la « roue du karma », le cycle des existences successives, encore appelé « Samsara ». Notions centrales du bouddhisme et de l’hindouisme qui voient dans la condition de tout être le résultat, la conséquence des actes commis dans ses vies antérieures.

Rien dans la Bible n’appuie une telle conception de la vie, de ses joies et de ses souffrances, de ses bonheurs ou malheurs. Nous n’avons qu’une seule vie, don du Créateur, et elle est appelée à l’éternité. La résurrection de Jésus-Christ n’est pas une migration de son âme d’un existence à une autre, mais la victoire de Dieu sur la mort dont il relève son Fils. Victoire qui est gage et promesse du Salut qui s’accomplira dans notre propre Résurrection (car la mort est la conséquence de notre péché) . Cette vie nouvelle et éternelle est l’œuvre du Seigneur : elle n’est pas le résultat de nos mérites ou de nos efforts, même religieux. Elle nous est offerte  gratuitement, par l’amour de celui qui a livré son propre fils pour nous tous (Romains 8,32). Et elle commence dès aujourd’hui, dans la foi.

 

D’où Abraham connaissait Dieu pour entendre son ordre de quitter son pays ? [Lisette]

Abraham (qui s’appelait d’ailleurs encore Abram), était un païen. Et pourtant il a entendu l’ordre de Dieu. D’après Jean 1,9, dès le commencement du monde, la lumière de Dieu « était la véritable lumière, qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme. » Cette insistance sur « tout homme » signifie que Dieu agit à travers la conscience de chacun et se fraye des chemins même chez ceux qui sont le plus éloignés de lui.
Paul va exprimer cela en Romains 2,14-15 en disant que « Quand des païens, qui n’ont pas la loi, font naturellement ce que prescrit la loi, eux, qui n’ont pas la loi, se tiennent lieu de loi à eux-mêmes ; ils montrent que l’œuvre de la loi est écrite dans leurs cœurs, leur conscience en rendant témoignage, et leurs pensées s’accusant ou se défendant tour à tour. »
Il y a donc bien une forme de révélation de Dieu pour toute créature humaine. Quelques versets avant, l’apôtre Paul avait déjà affirmé en Romains 1,19 que « les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’œil, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages. »

Abraham a donc été au bénéfice d’une révélation qu’il a surtout acceptée, et à laquelle il s’est soumis, bien que déjà très âgé et installé dans des processus de compréhension du monde très établis dans son cerveau et dans son cœur. Une bonne nouvelle pour tous !