Pourquoi célébrer Noël tous les ans alors que ni Marc ni Jean n’évoquent cet événement comme si important que ça ? [Joël]

Pour commencer, précisons que la fête (ἑορτή en grec) de Noël n’est pas attestée dans le Nouveau Testament. Ce qui est raconté dans l’Evangile de Jésus-Christ selon Matthieu et celui selon Luc, c’est la naissance de Jésus.

Puisqu’une fête de Noël n’est pas mentionnée (dans les Actes des apôtres ou dans les lettres de Paul) il n’est bibliquement pas commandé de nous remémorer rituellement la naissance de Jésus en procédant de telle ou telle manière.

Cela étant, le peuple Juif et les chrétiens à sa suite, sont bibliquement encouragés à se remémorer la manière dont Dieu a agit dans le passé. Ainsi nous pouvons exprimer notre reconnaissance à Dieu, tenir ferme dans les tempêtes présentes de nos vies et enseigner les générations futures. Les fêtes entrent parfaitement dans ce cadre, qu’elles soient ordonnées par Dieu ou non.

Qu’est ce qui est exprimé à Noël ? Qu’est ce que cela signifie dans le cadre du plan de salut de Dieu, de la Révélation ? En quoi était-ce important pour les évangélistes Matthieu et Luc ? En quoi était-ce important pour nos ancêtres dans la foi pour en faire une fête liturgique ? En quoi cela peut être important pour mes contemporains ? Et pour moi-même ?

Lorsque j’ai répondu sincèrement à ces questions, je peux décider en tout conscience si je veux ou non fêter Noël.
Pour ma part, je suis impressionné par l’abandon par le Fils de sa pleine gloire pour vivre de façon similaire à nous : cela me permet de me sentir compris par mon maître et d’oser lui confier tout ce qui me pèse.

Pourquoi fêter plus Noël (fête de la naissance-incarnation de Jésus) que le baptême de Jésus (où il naît à son ministère- à sa destinée ? [Pierre]

Au cours de l’année nous saisissons toutes sortes d’occasions pour nous réjouir, seul, en groupe, en communauté. Chrétiens, nous souhaitons également saisir ces occasions pour exprimer à Dieu notre reconnaissance, considérant qu’il a mis en place ces événements afin de signifier sa présence et son amour pour nous.

Aux premiers siècles de notre ère, l’Eglise s’est structurée et a mis en place des fêtes pour que le peuple chrétien se réjouisse ensemble du plan de Salut de Dieu qui a été pleinement accompli dans la personne et l’oeuvre de Jésus-Christ, Fils unique de Dieu.

La plus ancienne de ces fêtes est Pâques puisque c’est le moment décisif du Salut : TOUT se joue à Pâques, du vendredi saint au dimanche de la résurrection. C’est ici la fête la plus importante pour les chrétiens.

Les autres fêtes sont apparus plus tardivement. Certaines avaient un objectif de remplacer des fêtes paiennes auquel le peuple chrétien se trouvait confronté (et dont il avait du mal à se défaire). Noël est ainsi la plus célèbre. D’autres avaient pour objectif de rythmer l’année. C’est ainsi que chaque année des chrétiens célèbrent l’Epiphanie, l’Ascension, la Pentecôte… mais aussi le baptême du Christ (le dimanche qui suit l’Epiphanie chez les catholiques romains et les luthériens). Toutes ces fêtes, en tout cas, cherchent à aider le peuple de Dieu à reconnaitre les actions du créateur dans le passé et à ainsi croire qu’il va continuer de prendre soin pour le présent et l’avenir.

En dehors de Pâques, est ce qu’il y a des fêtes plus importantes que d’autres ? Je pense qu’elles sont toutes précieuses pour découvrir l’amour de Dieu.
Est-ce que leur sens doit être redécouvert ? Certainement pour qu’elles ne deviennent pas une loi à laquelle on est soumis et par laquelle on juge les bons croyants des mauvais.
A mon avis, si une fête chrétienne (en dehors de Pâques) a peu de sens pour une communauté chrétienne malgré les enseignements de ses responsables il est préférable de la mettre de côté (qu’elle ne devienne pas une occasion de chute) et peut être qu’un jour plusieurs membres voudront la redécouvrir et l’utiliser pour se rappeler l’Amour de Dieu et annoncer à leurs contemporains la Bonne Nouvelle de Jésus.

Que signifie l’expression « être sous la loi » ? [Arnaud]

Avant d’être interpellé par le Christ, par pure grâce, sur le chemin de Damas (et de le choisir ensuite, par son baptême, comme Seigneur et Maître) l’apôtre Paul suivait scrupuleusement la loi de Moïse et toutes les coutumes et traditions juives.
L’appel de Dieu et sa clémence envers Paul ont été si immérités par l’apôtre qu’il a pris conscience qu’il était auparavant plus soumis (mis sous) à la Loi de Dieu qu’à Dieu lui-même. Il a saisi le réel intérêt de la Loi et que celle-ci, comme toute création, ne doit pas prendre la place du créateur.

A plusieurs reprises il va donc utiliser cette expression « être sous la loi » (par exemple Romains 3 et 6, 1 Corinthiens 9, Galates 4 et 5…) pour parler de ceux qui continuent d’être soumis à La loi et la manière dont elle rend compte de la justice de Dieu selon le principe du mérite.

La foi chrétienne commence par la reconnaissance que l’amour de Dieu en Christ est un cadeau et que nous n’avons rien accompli pour y avoir droit (bien au contraire !). Par cette conviction, nous ne sommes donc plus soumis au principe du mérite sous jacent à la Loi.

Comment vaincre la peur en soi ? [Jo]

Plus qu’être « vaincue », la peur, comme chacune de nos émotions, doit être « maîtrisée ». Est ce que ma peur me paralyse ou me permet elle une juste prudence ?

L’ensemble de la Bible nous enseigne que l’humain veut se gérer lui même sans l’aide de Dieu. Dans le cas de la maitrise de la peur il en est, me semble t il, de même. On voudrait des méthodes simples et réutilisables à souhait.

Or, la Bonne Nouvelle de Jésus Christ c’est que le Royaume/le Règne de Dieu s’est approché. Ce règne de Dieu est un règne de guérison (des paralysies psychologiques notamment) et de paix.

Dans de très nombreux passages bibliques, Dieu déclare « N’ayez pas peur » (il paraîtrait qu’il y en a 365 occurrences…soit une par jour de chaque année).

Cette maîtrise de la peur ne peut donc venir de moi même mais de la venue du Règne de Dieu dans ma situation paralysante. Du coup, peut être que je peux (avec persévérance) demander à Dieu sa venue et lui laisser vraiment le contrôle et l’autorité sur ma propre vie ?

Je vous laisse la paix du Christ.

Quelles devraient être- d’un point de vue chrétien- les bons critères à prendre en compte pour choisir son épouse/époux ? [Alexis]

Être chrétien c’est vouloir penser et agir comme Christ. En conséquence, je vous propose de lire la prière que le Christ a donner à ses disciples, sachant que ce sont des pistes de réflexion plus que des impératifs (car « là où est l’Esprit du Seigneur est la liberté ! ») :

-Notre Père qui est aux cieux : Est-ce que la personne pour qui j’ai de l’attirance partage ma croyance qui me permettrait de prier avec et d’affirmer qu’il est notre père à tous les deux ? Est-ce que je comprends le fait que si j’appelle Dieu mon père et le sien, alors il/elle est -spirituellement- mon frère/ma soeur ?

-Que ton Nom soit sanctifié : Est-ce que le Nom de Dieu sera glorifié au sein de mon couple et de ma famille (actuelle et celle à venir) ?

-Que ta Volonté soit faite sur la terre comme au ciel : Est-ce que je prie en demandant à Dieu que ce ne soient pas mes sentiments, mon attirance, mais bien son projet pour l’autre personne et pour moi ?

-Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour : Est-ce que je suis prêt à recevoir la nourriture (dans l’amour et dans les projets) prévue pour aujourd’hui même ? Pas celle de demain ou d’après demain, ni celle d’hier ou d’avant hier ! Qu’en est il de l’autre personne ?

-Pardonnes-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensé : Est-ce que je suis prêt à parler en vérité ? Est-ce que j’arrive à demander pardon et à accorder mon pardon ? Et l’autre ?

-Et ne nous laisses pas entrer en tentation, mais délivre-nous du mal : Est-ce que je suis prêt à me délier de ce qui m’empêcherait d’avoir une relation saine (vraie, respectueuse, fidèle) ? Est-ce que mon attirance est pulsionnelle ou plus réfléchie ?

Quelques que soient vos réponses à ces questions « pistes », n’oubliez jamais que Dieu est le meilleure conseiller et que cette relation en devenir peut lui être confiée. Il répond lorsqu’on lui demande de l’aide !

La foi et le fait d’entrer en politique sont-ils compatibles ? [Françoise]

La comptabilité avec la foi chrétienne se pose dans nombre de nos engagements et passions et pas seulement sur l’engagement en politique.

En ce qui concerne l’engagement que vous nommez précisément, quatre textes me viennent en tête (mais il y en a évidemment beaucoup plus).
1/ Paul a demandé à Timothée de prier pour les autorités. Cela signifie que la foi inclus un engagement (sous forme de prière) pour les personnalités et institutions politiques.
2/ Paul rappelle aux Éphésiens que Dieu nous a créé pour des projets précis, afin que nous les fassions ! Cela signifie que les projets que Dieu a prévu pour nous sont de différentes natures et que l’engagement en politique en est peut être un.
3/ Le roi Salomon a demandé de la sagesse pour gouverner le peuple de Dieu. Cela signifie que Dieu peut donner son esprit pour gouverner dans le monde séculier…afin d’agir conformément à ses projets à lui.
4/ Jésus nous a rappelé (en parlant de l’argent, mais je crois qu’on peut élargir à tout ce qui peut devenir l’essentiel de nos vies) que nous ne pouvions servir deux maître en même temps. Cela signifie que le service en politique peut venir concurrencer Dieu… si nous laissons ce service devenir notre maître.

Si Dieu vous appelle à vous engager politiquement, je vous encourage à prier très souvent pour rester humble, à l’écoute de vos concitoyens, à l’écoute de la parole biblique et protégé des tentations liées à cette autorité conférée. Je vous assure de ma prière pour vous !

Pourquoi avons-nous été conçus ? Quel est le sens de la vie ? Est-ce qu’elle vaut vraiment la peine d’être vécue ? [Maxime]

La gloire de Dieu est la première chose à laquelle les enfants de Dieu devraient aspirer. C’est l’objet de l’une des prières de notre Seigneur [Jésus]: « Père, glorifie ton nom ! » (Jean 12, 28). C’est la raison pour laquelle le monde fut créé. C’est la finalité pour laquelle les saints sont appelés et régénérés » (Pasteur anglican J.-C. Ryle cité dans T. Keller, Nouveau catéchisme pour la cité).

Seul le créateur est autorisé à dire si sa création vaut la peine d’exister. Or, Dieu, en créant l’humanité, puis en faisant alliance (et en renouvellant l’alliance régulièrement) avec elle dans sa globalité et jusque dans les individualités, a déclaré que nous valions la peine… la peine quitte à payer le plus lourd salaire…

Pour approfondir cette question, rendez-vous sans tarder dans un parcours Alpha Classic. Nous vous garantissons que le cadre sera convivial et libre !

Pourquoi seulement quelques disciples ont-ils été autorisés à voir la transfiguration ? [Rick]

Il m’arrive d’être un peu jaloux des apôtres qui ont côtoyé Jésus « de visu » ou des disciples sur le chemin d’Emmaüs qui ont marché et se sont assis à côté du Ressuscité. Je me dis, dans ces moments-là, que ma foi serait plus forte, plus « augmentée » parce que j’aurai vu…

Et puis, la parole de Jésus adressée à Thomas me rappelle que je suis bienheureux de croire sans avoir vu ces événements là… pour ainsi mieux vivre ceux que Dieu a prévu pour moi en ce 21ème siècle, dans mon pays et ma ville.

Du coup, j’apprends à faire confiance aux témoins occulaires et aux suivants, à ceux comme Pierre, Jacques et Jean qui ont vu des événements particuliers avec Christ et à Marc, Matthieu ou Paul qui en ont vécu d’autres, tout aussi riches.

Et vous, qu’avez-vous vu et que vous souhaitez raconter des hauts faits de Dieu ?

Jésus est-il né le 25 décembre ? [Yves]

Non, clairement.

Les premiers chrétiens ne fêtaient pas Noël, mais uniquement la Résurrection du Christ, avec la grande fête de Pâques (avec une dispute entre les premières communautés sur la date à fêtes) mais aussi avec la célébration hebdomadaire.

Lorsqu’il s’est fait sentir le besoin d’ancrer la réalité de l’incarnation du Fils de Dieu (certains faux enseignements annonçaient que Dieu n’était pas devenu un vrai homme…ou alors qu’il était directement venu en adulte), les chrétiens ont estimé justes de rappeler que Jésus était vraiment né comme un petit enfant.

Pour le choix du 25 décembre, il correspond simplement à une fête païenne de la lumière.
Dieu utilisant nos cultures propres pour se révéler (et nous déplacer, afin de vivre en plénitude avec lui) ce choix a été plutôt judicieux puisque nous proclamons que Jésus EST la lumière du monde.

Je me dis que si la fête et la joie de Noël n’avait pas été choisi un 25 décembre, il aurait fallu que Dieu donne à l’Eglise quelque chose à vivre en ce temps hivernal froid et obscurs pour que son peuple se rassemble joyeusement 🙂

Peut-on voir dans la Bible un texte qui parle de la vie de Jésus entre ses 20 et 30ans ? [Ghislain]

Les quatre évangiles que nous avons conservé pour former le canon du Nouveau Testament (et qui font donc autorité pour nos vies) n’évoquent pas cette période de la vie du Christ.

Le but des évangiles étant clairement de susciter la foi dans le Messie et ainsi recevoir la vie, les évangélistes se sont concentrés sur des moments-clés de la vie et de l’enseignement du Seigneur : sa présentation au Temple quelques jours après sa naissance et sa venue au même lieu à 12 ans affirment ainsi que Jésus est bien né et a grandit… comme nous (il n’est donc pas apparu par miracle directement adulte); son baptême à environ 30 ans sur les bords du Jourdain vient inaugurer le début de son ministère qui se poursuivra jusqu’à sa mort, sa résurrection et son ascension.