Le cœur est, comme vous le dites, le lieu de rencontre, de communication avec Dieu. En effet, dans la Bible, « cœur » ne désigne pas tant l’organe que notre être intérieur : notre caractère, notre personnalité, notre volonté, notre intellect. Ainsi, le cœur est bibliquement le siège de nos émotions, mais aussi de nos pensées, qui biologiquement viennent également du cerveau. S’il y avait une chose à retenir du fait que les émotions viennent du cerveau, c’est peut-être qu’on ne peut les séparer de nos pensées. Dans le monde occidental, depuis la domination de l’idéologie des lumières, on a tendance à placer la foi du côté de l’émotion. Or la Bible et la science nous rappellent que raison et émotions sont liées, que Dieu parle à notre raison comme à nos émotions, et que raison et émotions sont appelées à avoir Dieu pour maître (Matthieu 22,37).
Catégorie : Foi
A quel moment les races ont-elles commencé et quelle était la race d’Adam et Eve selon la Bible ? [Didier]
Un point sur lequel la Bible est très claire, c’est que tous les hommes sont de la même race, de la même espèce, d’égale dignité, à l’image de Dieu (Genèse 1,27 ; Actes 17,29). Nous descendons tous, d’après le récit biblique, d’Adam et Eve (Genèse 3,20), puis de Noé (Genèse 9,19). Nous sommes tous appelés à être disciples du Christ (Matthieu 28,19).
On trouve dans la Bible le mot « race » pour désigner la descendance d’une même personne (par exemple Actes 13,26), mais étant données les idéologies récentes qui ont lié ce mot à une idée de hiérarchie, il vaudrait peut-être mieux parler de « peuple », avec des caractéristiques physiques ou culturelles diverses.
Quand l’humanité s’est-elle séparée en plusieurs peuples ?
Dans le récit biblique, au moment de la construction de la tour de Babel, les êtres humains forment un seul peuple (Genèse 11,6). Mais l’être humain est mauvais (Genèse 8,21), la puissance potentielle de cette unité est donc dangereuse (Genèse 11,6). C’est pourquoi Dieu crée une confusion entre les Hommes, suscitant la dispersion, donc la séparation des peuples, qui apparaît comme quelque-chose de voulu par Dieu (Actes 17,26). Pourtant, le projet de Dieu est bien celui d’une humanité unie, en Christ, où il n’y a plus ni domination ni rivalité, mais fraternité (Galates 3,28) grâce à l’Esprit Saint qui peut faire de chaque être humain un enfant de Dieu libéré du mal.
Quelles devraient être- d’un point de vue chrétien- les bons critères à prendre en compte pour choisir son épouse/époux ? [Alexis]
Être chrétien c’est vouloir penser et agir comme Christ. En conséquence, je vous propose de lire la prière que le Christ a donner à ses disciples, sachant que ce sont des pistes de réflexion plus que des impératifs (car « là où est l’Esprit du Seigneur est la liberté ! ») :
-Notre Père qui est aux cieux : Est-ce que la personne pour qui j’ai de l’attirance partage ma croyance qui me permettrait de prier avec et d’affirmer qu’il est notre père à tous les deux ? Est-ce que je comprends le fait que si j’appelle Dieu mon père et le sien, alors il/elle est -spirituellement- mon frère/ma soeur ?
-Que ton Nom soit sanctifié : Est-ce que le Nom de Dieu sera glorifié au sein de mon couple et de ma famille (actuelle et celle à venir) ?
-Que ta Volonté soit faite sur la terre comme au ciel : Est-ce que je prie en demandant à Dieu que ce ne soient pas mes sentiments, mon attirance, mais bien son projet pour l’autre personne et pour moi ?
-Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour : Est-ce que je suis prêt à recevoir la nourriture (dans l’amour et dans les projets) prévue pour aujourd’hui même ? Pas celle de demain ou d’après demain, ni celle d’hier ou d’avant hier ! Qu’en est il de l’autre personne ?
-Pardonnes-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensé : Est-ce que je suis prêt à parler en vérité ? Est-ce que j’arrive à demander pardon et à accorder mon pardon ? Et l’autre ?
-Et ne nous laisses pas entrer en tentation, mais délivre-nous du mal : Est-ce que je suis prêt à me délier de ce qui m’empêcherait d’avoir une relation saine (vraie, respectueuse, fidèle) ? Est-ce que mon attirance est pulsionnelle ou plus réfléchie ?
Quelques que soient vos réponses à ces questions « pistes », n’oubliez jamais que Dieu est le meilleure conseiller et que cette relation en devenir peut lui être confiée. Il répond lorsqu’on lui demande de l’aide !
La foi et le fait d’entrer en politique sont-ils compatibles ? [Françoise]
La comptabilité avec la foi chrétienne se pose dans nombre de nos engagements et passions et pas seulement sur l’engagement en politique.
En ce qui concerne l’engagement que vous nommez précisément, quatre textes me viennent en tête (mais il y en a évidemment beaucoup plus).
1/ Paul a demandé à Timothée de prier pour les autorités. Cela signifie que la foi inclus un engagement (sous forme de prière) pour les personnalités et institutions politiques.
2/ Paul rappelle aux Éphésiens que Dieu nous a créé pour des projets précis, afin que nous les fassions ! Cela signifie que les projets que Dieu a prévu pour nous sont de différentes natures et que l’engagement en politique en est peut être un.
3/ Le roi Salomon a demandé de la sagesse pour gouverner le peuple de Dieu. Cela signifie que Dieu peut donner son esprit pour gouverner dans le monde séculier…afin d’agir conformément à ses projets à lui.
4/ Jésus nous a rappelé (en parlant de l’argent, mais je crois qu’on peut élargir à tout ce qui peut devenir l’essentiel de nos vies) que nous ne pouvions servir deux maître en même temps. Cela signifie que le service en politique peut venir concurrencer Dieu… si nous laissons ce service devenir notre maître.
Si Dieu vous appelle à vous engager politiquement, je vous encourage à prier très souvent pour rester humble, à l’écoute de vos concitoyens, à l’écoute de la parole biblique et protégé des tentations liées à cette autorité conférée. Je vous assure de ma prière pour vous !
Pourquoi avons-nous été conçus ? Quel est le sens de la vie ? Est-ce qu’elle vaut vraiment la peine d’être vécue ? [Maxime]
La gloire de Dieu est la première chose à laquelle les enfants de Dieu devraient aspirer. C’est l’objet de l’une des prières de notre Seigneur [Jésus]: « Père, glorifie ton nom ! » (Jean 12, 28). C’est la raison pour laquelle le monde fut créé. C’est la finalité pour laquelle les saints sont appelés et régénérés » (Pasteur anglican J.-C. Ryle cité dans T. Keller, Nouveau catéchisme pour la cité).
Seul le créateur est autorisé à dire si sa création vaut la peine d’exister. Or, Dieu, en créant l’humanité, puis en faisant alliance (et en renouvellant l’alliance régulièrement) avec elle dans sa globalité et jusque dans les individualités, a déclaré que nous valions la peine… la peine quitte à payer le plus lourd salaire…
Pour approfondir cette question, rendez-vous sans tarder dans un parcours Alpha Classic. Nous vous garantissons que le cadre sera convivial et libre !
Pourquoi seulement quelques disciples ont-ils été autorisés à voir la transfiguration ? [Rick]
Il m’arrive d’être un peu jaloux des apôtres qui ont côtoyé Jésus « de visu » ou des disciples sur le chemin d’Emmaüs qui ont marché et se sont assis à côté du Ressuscité. Je me dis, dans ces moments-là, que ma foi serait plus forte, plus « augmentée » parce que j’aurai vu…
Et puis, la parole de Jésus adressée à Thomas me rappelle que je suis bienheureux de croire sans avoir vu ces événements là… pour ainsi mieux vivre ceux que Dieu a prévu pour moi en ce 21ème siècle, dans mon pays et ma ville.
Du coup, j’apprends à faire confiance aux témoins occulaires et aux suivants, à ceux comme Pierre, Jacques et Jean qui ont vu des événements particuliers avec Christ et à Marc, Matthieu ou Paul qui en ont vécu d’autres, tout aussi riches.
Et vous, qu’avez-vous vu et que vous souhaitez raconter des hauts faits de Dieu ?
Jésus est-il né le 25 décembre ? [Yves]
Non, clairement.
Les premiers chrétiens ne fêtaient pas Noël, mais uniquement la Résurrection du Christ, avec la grande fête de Pâques (avec une dispute entre les premières communautés sur la date à fêtes) mais aussi avec la célébration hebdomadaire.
Lorsqu’il s’est fait sentir le besoin d’ancrer la réalité de l’incarnation du Fils de Dieu (certains faux enseignements annonçaient que Dieu n’était pas devenu un vrai homme…ou alors qu’il était directement venu en adulte), les chrétiens ont estimé justes de rappeler que Jésus était vraiment né comme un petit enfant.
Pour le choix du 25 décembre, il correspond simplement à une fête païenne de la lumière.
Dieu utilisant nos cultures propres pour se révéler (et nous déplacer, afin de vivre en plénitude avec lui) ce choix a été plutôt judicieux puisque nous proclamons que Jésus EST la lumière du monde.
Je me dis que si la fête et la joie de Noël n’avait pas été choisi un 25 décembre, il aurait fallu que Dieu donne à l’Eglise quelque chose à vivre en ce temps hivernal froid et obscurs pour que son peuple se rassemble joyeusement 🙂
Luc 14,26 dit-il que c’est lorsqu’on est dans un état de désarroi profond- de souffrance- qu’on se tourne vers Dieu ? [Clément]
« Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, …..et même à sa propre vie, il ne peut être mon disciple », voilà la parole de Jésus que vous citez, Clément, et qui a effectivement quelque chose de déconcertant ! D’autant plus que Jésus emploie un « sémitisme », une expression idiomatique de l’araméen pour revendiquer cette préférence : « si quelqu’un vient à moi sans haïr son père, sa mère, etc ». Dans sa langue comme en hébreu, en effet, l’opposition des verbes aimer/haïr remplace le verbe « préférer à ». (voir par exemple Malachie 1,2-3).
Il ne s’agit pas pour Jésus de dire : « vous ne pouvez croire en moi et me suivre sans être complètement dégoûté de tout, même de ce qu’il y a de plus important, les relations affectives, voire la vie tout court ». Mais bien plutôt : « me suivre passe avant tout, c’est une priorité, qui peut amener des choix parfois difficiles ». L’apôtre Pierre en a fait l’amère expérience en reniant Jésus au moment décisif. Pensons par exemple à certains musulmans qui découvrent le Salut en Jésus-Christ et sont alors brutalement rejetés par leur famille, ou à ceux et celles qui affrontent la prison ou des menaces dans des pays totalitaires parce qu’ils lisent la Bible ou réunissent des Eglises dans leur maison. Cette parole de Jésus interroge même ceux qui ont comme nous la chance de vivre librement leur foi. Qu’est-ce qui dans ma vie peut contester à ma foi en Jésus-Christ la première place, gêne mon témoignage, parasite mon service du Seigneur et du prochain ?
Je voudrais savoir pourquoi l’enfer doit être éternel ? N’est-ce pas trop dur- même pour les plus méchants des hommes ? [Luis]
Parler de l’enfer c’est évoquer la question du jugement. En tant que chrétien, je crois qu’il y a un jugement et que la venue de Jésus-Christ a ce jugement pour effet (Jean 9. 39). Mais ce jugement dépasse et mes critères du justice et ma capacité de me représenter la sentence. Ce n’est pas parce que je ne peux pas me représenter ou même accepter certaines choses que je lis dans la Bible que c’est choses sont fausses. Ces éléments là appartiennent d’abord au Seigneur, créateur et Tout-Puissant ; Avant de lui dire ce qu’il a à faire, je préfère essayer de l’écouter et de mettre en pratique ce qu’il me dit, dans la joie que procure sa rencontre.
Pourquoi Dieu préfère-t-il les Juifs ? [Muriel]
Je ne peux pas dire que Dieu préfère les Juifs. « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique » (Jean 3. 16) . Dieu aime le monde, tout le monde ! Le peuple juif a été choisi pour recevoir une Première alliance avec le seul vrai Dieu, afin de témoigner de la vérité et de la vie que l’on trouve dans ce Dieu, en l’écoutant et en vivant selon ses indications. Cette alliance n’est pas rompue par la venue de Jésus-Christ (Romains 11. 29), mais elle ne signifie pas une préférence de la part de Dieu.