En premier lieu Estelle, je forme le vœu que votre santé se rétablisse au plus vite. J’espère également que vous avez pu repasser dans vos souvenirs tous les contacts que vous avez eus pour prévenir les personnes que vous avez rencontrées d’un risque de contamination afin qu’elles soient vigilantes et éventuellement se fassent soigner. Ces deux points et eux seulement relèvent de votre responsabilité morale réelle. Pour le reste, vous n’avez rien à vous reprocher moralement, notamment pour le fait d’avoir été en contact avec des personnes en ignorant que vous étiez porteuse du coronavirus. Cependant, vous pouvez utilement et nous pouvons tous méditer cette réalité que parfois sans le savoir, sans le vouloir, nous pouvons faire du tort aux autres, par ce seul fait que nous sommes limités dans nos connaissances et dans nos capacités. Nous ne pouvons pas changer cet état de fait. Tout dans le monde et dans notre vie est limité. Cela peut entraîner des sentiments de frustration, de révolte, de colère, de culpabilité. Mais si nous restons dans ces sentiments, ils ne produisent jamais rien de bon, car ils sont liés à notre orgueil de vouloir tout maîtriser. Nous pouvons consentir simplement devant le Christ à toutes ces limites que nous ressentons parfois cruellement. Dans ce consentement humble qu’il faut sans cesse reprendre, il y a une joie et une paix immense à recevoir. Prenez soin de vous. Soyez bénie !
Étiquette : culpabilité
Comment lors d’une prédication amener à une sincère remise en question- sans toutefois donner un sentiment de jugement et de « mauvaise culpabilité » ? [Ilotiana]
Martin Luther et la théologie luthérienne après lui ont mis en avant un principe très simple à suivre lorsque nous prêchons. Ce principe nous invite à articuler ce qui dans l’Ecriture relève de la loi : les règles de vie et ce qui relève de l’Evangile : la Bonne Nouvelle du salut en Christ.
Ainsi, nous devons dire la loi afin de permettre aux auditeurs de comprendre qu’ils sont pécheurs et qu’ils ont besoin de Christ pour changer. Nous devons aussi dire l’Evangile et annoncer que le pardon est donné en Christ, qui, aujourd’hui encore nous relève et nous transforme.
En revanche, nous ne devons pas nous contenter de prêcher la loi, ce sans quoi nous risquerions de laisser entendre aux optimistes que nous pouvons nous sauver nous-mêmes en suivant des règles et aux pessimistes qu’ils sont coupés de Dieu à jamais. De la même manière nous ne devons pas prêcher l’Evangile sans la Loi. En effet, cela laisserait entendre que nous ne sommes pas pécheurs et que nous n’avons pas besoin du Sauveur et de la transformation qu’il apporte.
« Nous tous aussi, nous étions de leur nombre [les fils de la rébellion], et nous vivions autrefois selon les convoitises de notre chair, accomplissant les volontés de la chair et de nos pensées, et nous étions par nature des enfants de colère, comme les autres. Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions morts par nos offenses, nous a rendus vivants avec Christ – c’est par grâce que vous êtes sauvés. » (Éphésiens 2.3-5)
Depuis mon enfance- je crois en Jésus et connais le passage ‘l’amour bannit la crainte’. Mais quand un autre me montre mon imperfection et la colère de Dieu- je sens la même peur. [Laurent]
Luther disait que nous devons considérer à la fois la loi (ce que Dieu nous demande) et l’Evangile ( son pardon gratuit en Christ). Cf Romains 3/23-25. La loi de Dieu, ses commandements, nous permettent de nous rendre compte de notre péché. En effet, lorsque nous lisons la Parole de Dieu, lorsque nous sondons nos coeurs, nous nous sentons incapables d’agir comme Dieu le veut, fautifs. Cela n’a rien d’anormal. C’est la condition de chaque personne humaine sur cette terre. Il est bon de nous rendre compte de nos fautes. Elles nous disent notre besoin du salut, du pardon et de la transformation que Dieu apporte en Christ. Mais nous ne devons pas en rester là. Nous devons aussi, justement, et en même temps regarder à Christ. Il est venu pour ôter le péché du monde, porter notre fardeau, nous accorder le pardon, nous réconcilier avec le Père. Nous pouvons aujourd’hui, accueillir cette oeuvre merveilleuse dans la certitude que ce dont nous nous repentons en Christ est pardonné et dans la confiance qu’il agit dans les cœurs de ceux se confient en lui, afin de les transformer, doucement, mais surement.
Votre problème semble être le suivant : vous considérez la loi, mais vous oubliez l’Evangile. Que faire ? Peut-être pourriez vous, dans la Bible, à l’aide d’une concordance en ligne, chaque jour, chercher les versets qui parlent de l’amour de Dieu et du pardon en Christ. Ce travail vous sera profitable, si vous demandez à Dieu de se révéler à vous afin que vous puissiez rejeter les fausses idées que vous avez de lui pour l’accueillir dans votre vie, tel qu’il est : amour, qui bannit la peur. 1 jean 4/8-10.
Je suis chrétien, mais ma foi est faible parce que je crains la mort. Je ressens également une anxiété accablante au sujet du mal et du péché dans ce monde et crains donc les gens. Que faire ? » [Anonyme]
Qui n’a pas peur de la mort ? Même le chrétien le plus convaincu peut des moments de faiblesse et de peur.
Jésus lui-même dans le jardin de Gethsémané a éprouvé des angoisses (Matthieu 26,37) et a dit à ses disciples : « mon âme est triste jusqu’à la mort…. », puis à son père : « Mon père s’il est possible, que cette coupe s’éloigne de moi. »
Le chrétien qui confesse que Jésus-Christ est son Seigneur, sait que Jésus a vaincu la mort. Elle est encore là, elle est encore notre ennemi, mais nous savons que : « le dernier ennemi qui sera détruit » (1 Corinthiens 15, 26)
La Bible dit que « le salaire du péché, c’est la mort; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur. » Romains 6, 23
Le pardon vous est accordé si vous avez déposé vos péchés au pied de la croix, donc la mort a perdu son pouvoir sur vous (1 Corinthiens 15, 55 ).
La bible est remplie de paroles encourageantes nourrissent notre foi et nous aider à surmonter nos peurs et votre pasteur de prier avec vous afin que vous trouviez la paix du cœur.
J’ai eu des rapports sexuels avec plus de 20 filles en dehors du mariage. Mais maintenant que je suis chrétien- que faire pour repartir a zéro et régulariser ma vie avec mon Dieu ? [Max]
Que faire, comme chrétien, quand on se rend compte qu’on a péché ? Demander pardon est la réponse la plus évidente puisque la Bible nous indique que le pardon est accordé à celui qui le demande : “Si nous confessons nos péchés, Dieu est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité”(1 Jean 1. 9).
Jésus est venu pour nous libérer de notre péché et nous réconcilier avec Dieu et avec les autres. Il nous suffit de saisir ce qu’il nous donne. Vous pouvez ainsi, dés aujourd’hui, mettre devant Dieu sincèrement votre péché, vos manquements, vos regrets en lui demandant pardon. Croyez alors fermement que ce pardon vous est donné en Jésus-Christ et laissez-vous guérir, restaurer, conduire dans une vie nouvelle, par Jésus, votre Berger.
Bienvenue dans la famille !
La confession comme chez les catholiques existe-t-elle chez les protestants ? [Martine]
Dire sa faute, partager devant un autre, quelque chose qui nous pèse, un péché dont on aimerait être libéré par Dieu est tout à fait possible dans le protestantisme. Vous pourrez trouver cette invitation explicitement en Jacques 5/16.
Voilà pourquoi et comment cela se pratique : Dieu pardonne ceux qui se repentent. Il est donc, pour un protestant, parfaitement possible de demander pardon à Dieu, sans avoir à partager au sujet de sa faute, avec quelqu’un d’autre. Cependant, il peut arriver que nous ne parvenions pas à nous repentir vraiment ou encore, que nous ne parvenions pas à avoir la certitude du pardon de Dieu sur l’une ou l’autre faute qui nous pèserait. Nous pouvons alors, comme protestant, en parler avec un croyant, pasteur ou non, capable de nous aider dans notre démarche de repentance. Nous partagerons avec lui ce qui nous pèse, il nous éclairera peut-être sur ce pour quoi nous devons demander pardon si nous ne le percevons pas bien et nous dirons à Dieu, devant lui, notre faute en formulant notre demande de pardon, avec nos mots. Le frère ou la soeur qui entendra votre confession pourra alors vous dire le pardon de Dieu, puisque ce pardon est promis à qui se repend en Jésus-Christ. Vous vous sentirez alors probablement vraiment libérée et renouvelée par cette démarche, qui vous aura aidée à vous mettre en vérité devant Dieu, mais aussi à entendre sa vérité : Dieu pardonne et renouvelle ceux qui se repentent !