J’aimerais que vous puissiez m’expliquer ces versets : Jean 10:17-18 [JeanPierre]

Jean-Pierre, pour éviter tous malentendus, il faut vous rappeler que ces paroles sont dites par Jésus-Christ, à propos de son ministère à lui uniquement.

La fin du verset 18 vient éclairer l’ensemble : Dieu le père a un projet très précis pour son fils unique qu’est Jésus. Ce projet lui a été révélé sous la forme d’un commandement. Jésus-Christ fait confiance à son père en acceptant ce projet/service/ministère car il a l’assurance qu’il est bon et qu’il sera au bénéfice de toute la création: Jésus va donner/offrir sa vie (c’est à dire il va mourir !) mais ce don sera dépassé par une nouvelle prise de vie (c’est à dire il va ressusciter !)

Et par ce mort et cette résurrection, vous, Jean-Pierre, êtes maintenant au bénéfice d’une vie en abondance.

Que dit la Bible à propos de la crémation ? [VéroS]

Lorsque Saül et ses fils perdirent la bataille de Guilboa, les philistins leurs coupèrent la tête et exposèrent leurs corps en les clouant au rempart de Beth-Shéân. De vaillants Israélites proches du clan de Saül partirent en mission commando pour récupérer les corps afin de les brûler, puis ils ensevelirent les ossements et jeunèrent durant sept jours (1 Samuel 31). Plus tard, David bénira ces hommes pour leur fidélité à l’égard de Saül… (2 Samuel 2, 5ss)

La crémation n’est pas la pratique courante en Israël et ne connaît pas d’autre exemple dans l’Écriture que celui déjà évoqué. La pratique culturelle par défaut est donc l’inhumation, soit dans la fosse commune, soit dans des grottes naturelles ou éventuellement taillées pour l’occasion, mais nulle part ces pratiques ne sont spécialement recommandées théologiquement : c’est juste l’usage…

Du soin qu’Abraham prête à l’enterrement de Sarah (Genèse 23), ou encore de l’attitude de Joseph d’Arimathée et des femmes qui suivaient Jésus à l’égard du corps du Seigneur après la crucifixion (Jean 19ss), on déduit que c’est une bonne chose d’avoir respect pour le corps des morts. Mais si nos moments de deuil sont précieux pour le Seigneur, ils sont aussi des moments dangereux spirituellement où le Satan nous guette. Chaque culture et chaque rite funéraire génère ses propres idolâtries et ses superstitions. Quels que soient nos choix en matière de « pratique » funéraire, il est essentiel de se positionner très fermement dans la prière du côté du Dieu de la vie qui ressuscitera les morts et offrira un nouveau corps de gloire à ceux qui auront mis leur confiance en Jésus-Christ.

Si Jésus-Christ a vaincu la mort, nous n’allons plus mourir en Christ. Qu’en est-il de ce qui sont morts avant le sacrifice de notre Seigneur Jésus ? [Gaithan]

Jésus a vaincu la mort. C’est la certitude de Pâques.
La mort n’a plus d’emprise sur lui. « Nous savons en effet que le Christ, depuis qu’il a été ramené de la mort à la vie, ne doit plus mourir : la mort n’a plus de pouvoir sur Lui. » (Romains 6,9).

Pour autant  Paul rappelle en 1 Corinthiens 15,26 : « Le dernier ennemi qui sera détruit, c’est la mort. » Ce futur signifie donc que pour Paul cela ne veut pas dire que la mort n’existe plus. Qu’elle soit vaincu veut dire qu’elle n’a plus le dernier mot mais qu’elle est là. Nous mourrons !

Malheureusement beaucoup de traductions françaises traduisent à mauvais escient la parole de Jésus à l’occasion de la résurrection de Lazare : « Jésus lui dit : Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort ; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. » (Jean 11,25-26). Le grec ne dit pas « il ne mourra jamais », mais « sa mort ne sera pas éternelle ». Ce n’est pas la même chose ! La mort est là, mais c’est elle qui sera vaincue au bout du compte, pas la vie ! D’où l’idée de résurrection plénière et de Vie éternelle.

Ceux qui nous précèdent seront soit Juifs et donc jugés sur la Loi de Moïse, soit non-Juifs et donc jugés sur la loi naturelle (de notre conscience du bien et du mal). Donc sur leurs oeuvres. C’est ce qu’on pourrait croire de prime abord.
Or 1 Pierre 4, 5-6 nous dit : « Ils rendront compte à celui qui est prêt à juger les vivants et les morts. 6 Car l’Evangile a été aussi annoncé aux morts, afin que, après avoir été jugés comme les hommes quant à la chair, ils vivent selon Dieu quant à l’Esprit. » Cela donne à penser que Pierre agréerait à l’idée du Credo que Jésus est descendu aux enfers (ou au séjour des morts) pour y prêcher durant les 3 jours de sa mort. Ceux qui sont morts avant Jésus ont donc été évangélisés, d’après ce verset un peu énigmatique quand même… Ils seront donc jugés sur la base de leur foi ou non-foi. C’est ce qu’on comprend à demi-mots derrière Jacques 2,23 : « Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice; et il fut appelé ami de Dieu. »

La théologie est souvent spéculative en somme…

Est-ce Dieu qui commande de tuer les faux prophètes et de détruire en Deutéronome 13 ? [Muriel]

Bonjour Muriel,

j’entends deux choses dans votre question, aussi vais-je essayer de répondre successivement à ces deux niveaux.

D’abord, très directement, je crois pouvoir dire que la personne qui s’exprime en Deutéronome 13 est Moïse, et ce depuis le chapitre 5. Mais c’est au nom de Dieu qu’il parle et ce sont les commandements de Dieu que Moïse transmet. Autrement dit, je crois qu’au premier niveau, je peux répondre « oui » à votre question c’est bien Dieu qui commande de tuer les faux prophètes.

Mais j’entends encore autre chose dans ce que vous dites : Est-il acceptable d’associer Dieu à des impératifs comme « tuer » ou « détruire » ? Et cela me renvoie à la question de mon rapport à ce que je lis dans la Bible, et à ma relation à Dieu. C’est une chose d’identifier l’auteur de ce que je lis, c’en est une autre de me positionner personnellement par rapport à ce que je lis et par rapport à son auteur. Cela me fait penser à la question que Jésus pose à un chef religieux venu lui demander quel est le plus grand des commandements (Luc 10.26) : « Jésus lui répondit: Qu’est-il écrit dans notre Loi ? Comment la comprends-tu ? » (Traduction du Semeur). Autrement dit, ici : C’est une chose de reconnaître que c’est Dieu qui commande ce qui est écrit dans Deutéronome 13, mais je dois aussi alors considérer que c’est le même Dieu qui est apparu à Élie dans un souffle ténu, brisé, pour lui faire prendre conscience de l’horreur de ce qu’il a fait en massacrant 450 prophètes de Baal. C’est le même Dieu qui, tout en disant que deux personnes prises en flagrant délit d’adultère méritent la mort (Lévitique 20.10, Deutéronome 22.20-29), a empêché qu’on exécute une femme prise dans cette situation (Jean 8. 1-11). Quand j’affirme que Dieu dit telle ou telle chose, je dois donc rester très prudent quant aux conclusions que j’en tire pour ma vie personnelle : est-ce que cela m’autorise à pratiquer ce qui est écrit sans faire retour sur moi, sur ma relation personnelle à Dieu ? C’est bien à ce mouvement que Jésus a appelé les religieux qui lui ont amené cette femme prise en flagrant délit d’adultère.

En ce qui concerne Deutéronome 13, je remarque que tout ce chapitre cherche à attirer notre attention sur la gravité du fait de se détourner de Dieu (versets 6, 11 et 14) pour en adorer d’autres. Cette question de la relation au vrai Dieu, au Dieu vivant, est une question de vie ou de mort, rien de moins ! Mais c’est d’abord une question que je dois me poser pour moi-même, avant de chercher à dicter aux autres leur conduite.

Comment répondre bibliquement à ceux qui expérimentent la « sortie en esprit » ? [Peps]

Le concept de « sortie en esprit » n’est pas vraiment formalisé dans le texte biblique. Pour bien circonscrire la question il faut juste comprendre ces quelques enjeux :
1. L’invasion spirituelle de la vague New Age et extrême-orientaliste a promu des spiritualité de la fuite, la base de l’expérience Hindoue ou yoggique étant de dissocier son âme et son corps afin de connaître l’ataraxie (mot grec pour dire absence de douleur et/ou de ressenti), autrement appelée Nirvana.
2. Il faut bien distinguer une expérience de vision d’une expérience de sortie en Esprit. Par exemple l’expérience de Jérémie avec son chaudron ou sa branche d’amandier (Jérémie 1,11) est une vision.
3. Quelques sorties en esprit sont décrites dans la Bible : Ezéchiel et son expérience du Temple (Ezéchiel 40) ou Jean dans l’Apocalypse, insistent sur le fait qu’ils sont vraiment conduits en Esprit. Le langage employé semble signifier que c’est Dieu qui les fait sortir et voyager en esprit. Ce n’est pas à leur initiative, contrairement aux pratiques extrême-orientales. Il en va de même pour Paul dans le récit de sa conversion quand il dit : « Etait-ce hors de [mon] corps ou dans [mon] corps, je ne sais pas…] en 2Corinthiens 12,2. Il n’a pas encore réussi à comprendre quelle était la nature de son expérience.
4. Jésus est conduit en esprit par le diable dans sa tentation (Matthieu 4). Mais Jésus est Dieu, donc il peut se permettre de voyager en esprit.

Donc la sortie en esprit est une aptitude humaine dans l’absolu, due au fait que nous sommes des êtres spirituels. Mais dans une expérience extatique où l’on sort de son corps, dans une déconnection yoggique, ou dans un voyage astral, l’initiative est humaine, et elle est dangereuse, car notre esprit n’est plus protégé par notre corps et notre âme.
Laissons à Dieu l’initiative et la seigneurie sur ce genre d’expériences extrêmes.

Pauvreté- obéissance- chasteté- sont les 3 voeux exigés des moines pour être conformes au Christ. Jésus- vrai homme- fut-il parfaitement chaste? Qu’est-ce exactement que la chasteté selon l’Evangile ? [Jean L.]

Cher Jean, vous avez bien raison, ces trois vœux font partie des règles classiques observées par les moines et les moniales.
Je ne suis pas un spécialiste de ce type de vocation, mais je ne pense pas que l’objectif poursuivi par ces engagements soit d’être conforme au Christ. L’objectif est plutôt que l’individu se soumette à une règle qui le dépasse et par laquelle la communauté monacale affirme qu’ainsi lui et ses frères (ou sœurs !) s’épanouira. Les Réformateurs — et Martin Luther en tête — se sont justement insurgés contre cette pratique des vœux monastiques estimant qu’ils ne se fondent pas sur la Parole de Dieu; bien plus ils la combattent (je vous encourage à lire le petit texte de Luther « Jugement sur les vœux monastiques de 1521 »)

En ce qui concerne la chasteté, je crois qu’il est nécessaire de ne pas la confondre avec l’abstinence. Être chaste c’est être fidèle, sobre, paisible et joyeux quant à notre sexualité, dans l’état qui est le notre. Pour faire simple: on peut être chaste en couple (notamment par la fidélité et l’attention portées à l’autre, en ne le soumettant pas à soi-même) ou en étant célibataire (notamment en étant paisible et non agité quant à sa sexualité).

Cher Jean, puisque vous me demandez un texte biblique, outre les classiques concernant le mariage, je vous recommande tout particulièrement ces deux-là, quitte à être un peu long :

« A cause des risques d’inconduite sexuelle, que chacun ait sa femme, que chacune ait son mari. Que la mari rende à se femme ce qu’il lui doit; de même la femme à son mari […] Ne vous privez pas l’un de l’autre, sinon pour un temps et d’un commun accord, afin de vous consacrer à la prière; puis reprenez votre vie conjugale, de peur que le Satan vous mette à l’épreuve, parce que vous ne sauriez pas vous maîtriser […] [Quant à ceux qui ne sont pas mariés et aux veuves] s’ils ne peuvent se maîtriser, qu’ils se marient; car il vaut mieux se marier que de brûler » 1 Corinthiens 7, 2-3.5.9

« Il viendra un temps où ils [les gens égoïstes, amis de l’argent, fanfarons, orgueilleux, blasphémateurs, rebelles envers leurs parents, ingrats, sacrilèges, insensibles, implacables, médisants, sans maîtrise de soi, cruels, ennemis du bien, traîtres, emportés, aveuglés par l’orgueil, amis du plaisir plus que de Dieu] ne supporteront plus l’enseignement sain; mais au gré de leurs propres désirs, avec une démangeaison d’entendre, ils se donneront maîtres pour maîtres […] Mais toi, sois sobre en tout » 2 Timothée 4, 3-5

Soyez sobre, soyez béni, cher Jean.

Une influence spirituelle négative extérieure est elle réellement à l’œuvre ? Le mal n’est-il pas uniquement dû à la faiblesse humaine ? [Guillaume]

Que le mal existe, c’est notre expérience.
Que le Mal existe, c’est notre croyance, à savoir que le mal est plus qu’accidentel, il est une question philosophique, quelque chose de l’ordre de l’être ; « c’est là ».
Que le Malin existe, c’est la foi biblique à laquelle nous adhérons quand nous sommes chrétiens. Il n’est pas que le mal expérimenté, le Mal philosophique, il est le Malin actif, en rébellion contre Dieu.

Il y a des centaines de versets bibliques pour étayer cette pensée. En voici quelques uns.
1Jean 5:19 – Nous savons que nous sommes de Dieu, et que le monde entier est sous la puissance du Malin.
Matthieu 6:13 – Ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du Malin.
Jean 12:31 – Maintenant a lieu le jugement de ce monde ; maintenant le Prince de ce monde sera jeté dehors.
2Corinthiens 4:4 – Le ‘dieu’ de ce siècle a aveuglé l’intelligence des incrédules, afin qu’ils ne voient pas briller la splendeur de l’Evangile de la gloire de Christ, qui est l’image de Dieu.
Ephésiens 2:2 – Le prince de la puissance de l’air, c’est l’esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion.
Apocalypse 12:9 – Et il fut précipité, le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit toute la terre, il fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui.

Comment entendre la voix de Dieu ? [Aude]

Tu as raison de te poser la question car nous voyons dans la bible que Dieu ne se laisse pas voir mais qu’il est un Dieu qui parle : il parle à Abraham, Moïse, au peuple d’Israël par les prophètes. Il parle à Jésus, il parle par lui et il veut communiquer régulièrement avec ceux qui croient en Jésus-Christ.

Mais cette « voix de Dieu » retentit de diverses manières. Elle s’exprime en tout premier lieu à travers la bible que l’on appelle parfois « la Parole de Dieu », lorsque le Saint-Esprit illumine pour nous tel passage qui prend sens dans notre vie. Elle s’exprime aussi à travers un témoignage, une prédication, une parole que nous recevons dans le cadre de la communion des frères et soeurs en Christ.

Le Seigneur peut aussi nous parler en tête à tête quelque soit le contexte ou les circonstances par une petite voix intérieure ou plus souvent par une nouvelle manière de voir un problème, une situation.

A chaque fois, le Saint-Esprit est à l’oeuvre dans notre esprit pour nous faire entendre la voix de Dieu.

Comment donc entendre cette voix ?

Tout d’abord en ayant l’assurance que le Seigneur nous cherche et nous parle bien plus que ce que nous entendons. Ensuite en étant disponible pour l’écouter. On ne peut pas forcer quelqu’un à parler, et surtout pas le Seigneur. Mais nous avons plaisir à échanger avec une personne qui est à notre écoute ! Ainsi en est-il aussi pour notre Dieu !

Il faut cependant se rappeler que nous sommes tous dans la situation d’une humanité qui s’est écartée de Dieu comme l’expriment les premiers chapitres de la genèse. Lorsque l’homme et la femme entendent la voix du Seigneur dans la brise du soir, ils se cachent car ils ont peur de Dieu (Genèse 3:8). Il nous est ainsi difficile aujourd’hui d’écouter et d’entendre la voix de Dieu et cela, même quand on s’est déjà approché du Seigneur par la foi. Parfois, notre coeur reste fermé, nos pensées divaguent, nous sommes enfermés en nous-mêmes. C’est notre lot à tous !

Nous avons besoin d’entendre le message de réconciliation que le Seigneur nous adresse à travers Jésus, nous devons recevoir le pardon et la vie qu’il nous donne à travers Jésus, par sa mort et sa résurrection. Lorsque nous nous reconnaissons profondément pécheurs, c’est-à-dire loin de Dieu et que nous recevons comment Dieu nous a pardonnés, le Saint-Esprit souffle sur nous, notre être intérieur s’ouvre à la présence de Dieu et nous devenons disponibles à sa Parole.

Remercier le Seigneur pour ses bienfaits, le louer, seul et mieux encore avec d’autres, deviennent alors des moments où nous sommes réceptifs à ce qu’il veut nous communiquer. C’est ainsi que le prophète Elisée fait venir un musicien pour entendre la parole de Dieu (2 Rois 3/15).

Et moi-même, quand je veux me rendre disponible au Seigneur, je prends un psaume de la bible ou un autre passage de la bible et je le médite comme Marie, dont il est dit qu’elle passait et repassait ces choses en son coeur ! (Luc 2:19).

Rappelle-toi bien, là où le Seigneur se plait à parler c’est à travers la bible et tout particulièrement à travers Jésus dont il est dit qu’il est La Parole de Dieu pour nous ! Si tu t’attaches à Jésus et le laisses être le Seigneur de ta vie, la parole de Dieu retentira dans ta vie et tu apprendras à faire la distinction avec tes pensées et le brouhaha de ce monde.

Dans l’attente de la résurrection, que devient l’esprit des croyants après la mort ? Et celui des non croyants ? [Laurent]

L’épisode de la résurrection de Lazare nous apprend bien plus que le fait que Jésus soit la Résurrection et la Vie (Jean 11,25). Par la bouche de Marthe on apprend au verset précédent que ce qu’on appelle la résurrection aura lieu au dernier jour. Dans le même registre, Paul parle en 2Timothée 2,18 de croyants problématiques qui se sont « détournés de la vérité, disant que la résurrection est déjà arrivée » — entendons-nous, il parle là de la résurrection finale, et pas de résurrections comme celle de Lazare, du fils de la veuve, ou des corps qui ressuscitent à la mort de Jésus.

Il semble donc que l’esprit des croyants aille dans le séjour des morts, qui porte des tas de noms, dont celui de Sein d’Abraham, où ils attendent gentiment la résurrection. Ils n’y sont pas actifs puisque la résurrection n’a pas encore lieu. Ils sont dans une sorte de sommeil ; c’est ce mot que Jésus a employé à plusieurs reprise pour parler de la mort. Le réveil-relèvement (les deux termes pour parler de résurrection dans le Nouveau Testament) n’aura lieu qu’à la fin des temps. Et cela vaut pour les croyants comme pour les non-croyants. C’est à ce dernier jour, jour du Jugement dernier, que la destinée finale de chacun sera fixée : vie éternelle ou mort éternelle.

Heureux les chrétiens qui savent déjà pour eux quelle est la destination finale, acquise par Christ !

Des personnes prétendent parler avec les morts. Avec qui communiquent-elles vraiment? Des démons ? Si c’est le cas, avec qui Saül a-t-il parlé dans 1 Samuel 28, 1-25 ? (JFrançois)

Ce texte montre qu’il est « possible » de parler avec un mort, mais Dieu a de bonnes raisons de nous dire de ne surtout pas le faire! « Qu’on ne trouve chez toi (…) personne qui consulte ceux qui évoquent les esprits ou disent la bonne aventure, personne qui interroge les morts » ( Deutéronome 18, 10-11). Ce que fait Saül avec la voyante (dont le texte dit clairement qu’elle a un esprit mauvais) en lui demandant d’invoquer Samuel est clairement défendu par Dieu, et il ne pouvait pas l’ignorer puisque c’est lui-même qui a promulgué cet interdit sur le royaume!

Certains chrétiens pensent qu’il n’est pas grave de parler à certains morts, d’autres pensent que ce n’est juste pas possible car ils sont tous « hors de portée » dès la fin de l’existence terrestre. D’après ce que je trouve dans les Ecritures, je pense qu’il est très difficile d’affirmer une de ces deux choses. Ce qu’on peut retenir de plus clair par contre, c’est la mise en garde de Dieu qui ne veut pas « qu’on se souille » avec de telles pratiques (Lévitique 19, 31), dont l’arrière-plan est présenté comme démoniaque. Et pour avoir vu quelques personnes qui parlaient avec des morts, je peux témoigner que ça n’était pas sans conséquences très néfastes sur leur foi et même leur vie de tous les jours !