Dans mon souvenir d’enfance, mon grand-père nous faisait le culte du dimanche matin. La qualité de ce culte était-elle affectée du fait qu’il n’était titulaire d’aucune ordination ? [Laurent]

Bien sûr que non. C’est bien la grande tradition protestante que le premier lieu de la spiritualité chrétienne communautaire soit la famille. C’est là qu’on fait l’expérience de la lecture régulière de la Bible, qu’on apprend à la connaître et à l’aimer, à y entendre une parole de Dieu pour aujourd’hui.

Le culte « paroissial », c’est autre chose. De tout temps les protestants luthéro-réformés ont considéré qu’il fallait une formation universitaire à leurs pasteurs (d’où d’ailleurs la robe noire, robe d’universitaire et non habit liturgique). Cette formation, certes, ne suffit pas, mais est nécessaire ; aujourd’hui c’est en France un master pro (bac + 5). Il faut aussi que l’Église (pour nous, l’EPUdF) reconnaisse que la personne considérée sera humainement, psychologiquement, spirituellement, capable d’exercer le ministère pastoral dans une Église locale concrète.

« L’ordination – reconnaissance de ministère » signifie alors l’action de grâce et la prière pour le nouveau ministre. Elle permet sa reconnaissance non seulement dans l’Église locale où il exercera ce ministère, mais dans toute l’Union à laquelle celle-ci appartient, et dans toutes les autres Églises avec lesquelles elle est en relation. Ainsi, si un père de famille (pour parler comme autrefois) est pasteur de son foyer, si un prédicateur dit laïc peut exercer ce ministère occasionnellement et être reconnu localement, voire régionalement, un pasteur « ordonné – reconnu » l’est universellement.

On pourrait aussi, à propos de « qualité », s’interroger sur le sens de la prédication (c’est elle qui fait que c’est un culte) pour ceux qui l’entendent : actualisation, compréhension, témoignage personnel, etc. C’est une des fonctions de la formation universitaire comme des stages professionnels que de se poser la question, afin que ce soit bien la parole de Dieu qui retentisse, le Christ lui-même qui soit communiqué aux auditeurs.

Pourquoi, chez les protestants de l’EPUdF, n’y a-t-il pas Sainte Cène toutes les semaines (Jean 6 / 51-58) ? [Muriel]

Les traditions protestantes (c’est-à-dire les différentes interprétations de la Parole de Dieu reçue à travers la Bible) ne sont pas unanimes. Chez les luthériens et les calvinistes, le Christ se rend réellement présent dans la sainte cène pour ceux qui communient avec foi. Pour certains (notamment les luthériens) cela implique la célébration de la cène à chaque culte (tout au moins si c’est un pasteur ordonné qui préside). Pour d’autres, l’importance de cette célébration suppose qu’on en use moins souvent afin de ne pas la banaliser. Par ailleurs, il y a dans ces traditions des fidèles de sensibilité soit évangélique, soit libérale, pour qui la cène est simplement une commémoration, une image de ce que le chrétien est nourri spirituellement.

L’Église protestante unie de France est une Église unie, comme son nom l’indique : elle rassemble des sensibilités différentes autour d’affirmations communes (notamment contenues dans la « Concorde » dite de Leuenberg, entre Églises luthériennes, réformées et méthodistes d’Europe). Historiquement, les Églises réformées en Suisse et en France ne célébraient la cène que trois ou quatre fois l’an, contre l’avis de Calvin. C’est petit à petit que cette célébration est devenue plus fréquente, au moins une fois par mois depuis le milieu du XXe siècle, souvent plus aujourd’hui.

Il faut remarquer que nulle part la Bible n’indique une périodicité. S’il est clair que la sainte cène est toujours une célébration communautaire (jamais individuelle), rien ne dit qu’elle doive être hebdomadaire, voire quotidienne. Pourtant, ce qui est dit du culte chrétien dans le Nouveau Testament semble supposer que la cène y était célébrée chaque fois… Le texte que vous mentionnez ne dit rien là-dessus, il dit le sens de ce que représente la cène. On pourrait citer aussi des extraits des chapitres 10 et 11 de la première épître aux Corinthiens, sans parler des récits de la cène dans les évangiles synoptiques.

La Genèse indique qu’Elohim créa le soleil, la lune et les étoiles au quatrième jour. Comment y eut-il donc trois jours avant la création du soleil (il y eut un soir et un matin) ? [Fphoto]

Le premier chapitre de la Genèse et de toute la Bible est un texte très riche, plein de significations. Des milliers de pages de commentaires ont été écrits à son propos par les croyants, juifs ou chrétiens, depuis que ce texte est lu et médité.

Lorsqu’on regarde (je dis bien : regarde, comme un tableau) comment le texte raconte la parole créatrice de Dieu, on peut voir deux images : le temps et l’espace, avec chacun son sommet, son but : respectivement le shabbat et l’être humain.

L’image « temporelle » structure l’ensemble des 7 jours, elle est donc au début (la lumière), au milieu (les astres qui donnent le calendrier), à la fin (le shabbat). L’image « spatiale » occupe les 4 autres jours (4 comme les directions de l’espace !) : l’inanimé les 2e et 3e, l’animé les 5e et 6e, avec l’être humain en dernier, pour dominer et user de ce qui peuple ces 4 jours. Il est l’image, le représentant de Dieu sur terre. Dieu, lui, est en-dehors du temps et de l’espace (qu’il a créés), il est le maître de l’Histoire.

Dans ce tableau qui dit une parole très puissante sur ce que nous sommes (les maîtres de l’espace, mais seulement par délégation) et ce que nous ne sommes pas (les maîtres du temps), ce qui vient en premier, c’est donc la lumière, sur laquelle nous n’avons aucune prise. Elle est comme la condition de possibilité de tout le reste, c’est elle qui fonde le jour (« jour un » et non premier), elle provient directement de la parole du Créateur, et non pas d’une de ses créatures comme soleil ou lune. Les juifs disent que cette lumière, c’est la Torah. Les chrétiens disent que c’est le Christ, à la différence que lui n’est pas créé, mais engendré. Ces lectures proviennent entre autres de Proverbes 8 / 22-31 et de Jean 1 / 1-18.

La lumière et la chronologie qui viennent des astres vont fonctionner dans le monde créé, tandis que la lumière du « jour un » (comme Dieu est un) éclaire l’acte créateur lui-même. Ainsi, celui qui vit dans ce monde-ci et qui vit sous la Loi profite de la lumière du soleil et travaille six jours avant de se reposer. Tandis que celui qui vit en Christ dans le Royaume vit de la lumière originelle et se repose en Dieu avant d’accomplir quoi que ce soit. En lui, ne sommes-nous pas une nouvelle création ? (2 Cor. 5 / 17 ; Galates 6 / 15)

Dans la Genèse, Dieu a dit : « L’homme quittera son père et sa mère… » Pourquoi par la suite Dieu a-t-il permis aux prophètes ou aux rois d’avoir plusieurs épouses ? [Curtis]

Dans les deux premiers chapitres de la Genèse, c’est le projet de Dieu pour l’être humain, homme et femme, qui est évoqué, c’est de leur vocation qu’il s’agit, ce à quoi Dieu les appelle (nous appelle). Mais ce que nous sommes aujourd’hui, c’est le chapitre 3 qui le montre : des êtres coupés de Dieu, prétendant décider par nous-mêmes de ce qui est bon ou mauvais. C’est-à-dire aussi des êtres de pouvoir et non pas d’amour comme Dieu l’avait voulu (et le veut toujours). La manière dont les humains, à travers toutes leurs différences culturelles, vivent la sexualité et la conjugalité, y compris monogame, ne fait que refléter cette réalité d’une manière ou d’une autre.

Ce que toute la Bible montre, c’est que Dieu ne se satisfait pas du péché, mais qu’il fait avec. C’est le sens-même de l’incarnation du Fils de Dieu. C’est le sens-même de la mort de Jésus. En attendant que cette victoire soit pleinement consommée, Dieu prend – et utilise – les gens tels qu’ils sont.

Dans l’histoire de David et de la femme d’Urie (2 Samuel 11 et 12), ce n’est pas sa polygamie qui est reprochée à David, mais son adultère, le fait d’avoir d’une part considéré une femme comme quelque chose qu’on peut s’approprier, et d’autre part d’avoir éliminé l’obstacle en faisant tuer le mari ! Et lorsque Dieu envoie Osée se marier avec une prostituée (Osée 1 / 2), puis avec une femme adultère (3 / 1), c’est pour un geste prophétique, une parole de condamnation incarnée dans la vie du prophète lui-même : il suffit de lire le livre pour le comprendre. Le prophète n’est qu’un porte-parole de Dieu, non seulement par sa bouche ou sa plume, mais par toute sa vie.

Ainsi Dieu n’a-t-il pas « permis » la polygamie, mais d’une part les hommes ne lui ont pas demandé son avis (y compris les croyants, même Abraham !), et d’autre part cette infidélité à la vocation du couple selon Genèse 2 lui a-t-elle servi à dire à son peuple sa propre infidélité, pour l’appeler à s’en repentir pour revenir à Dieu.

Enfin, dans le Nouveau Testament, il n’y a pas plus de condamnation de la polygamie que dans l’Ancien, même si tout ce qui est dit dans toute la Bible sur la conjugalité implique la monogamie (c’est d’ailleurs celle-ci qui s’imposera finalement dans les sociétés travaillées par la Bible). Il est seulement demandé aux pasteurs ou évêques, et aux anciens ou diacres, d’être « maris d’une seule femme » (1 Timothée 3 / 2. 12 ; Tite 1 / 6).

Est-on obligé d’être sanctifié pour prétendre être sauvé ? [Curtis]

« C’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. » (Éph. 2 / 8)
« En ceci, Dieu prouve son amour envers nous : lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous. À bien plus forte raison, maintenant que nous sommes justifiés par son sang, serons-nous sauvés par lui de la colère. » (Rom. 5 / 8-9)

Personne donc ne peut « prétendre être sauvé » et nul n’est « obligé » à quoi que ce soit pour ce faire !

Le salut consiste en la réconciliation avec Dieu, et nous vient de la mort de Jésus-Christ. On le saisit par la foi, qui est confiance en l’efficacité de cette mort pour nous. C’est l’Esprit de Dieu qui met en nous cette foi, et c’est lui aussi qui nous conforme à Jésus-Christ (c’est la sanctification) afin que nous grandissions et que notre témoignage devienne crédible dans le monde. La sanctification n’est ni une obligation ni une condition et n’a qu’un rapport indirect avec le salut : c’en est une possible conséquence. Ne veillez-vous pas vous-mêmes à ce que vos enfants grandissent bien ? Et si jamais ça n’arrivait pas comme prévu, seraient-ils moins vos enfants pour autant ? Par ailleurs, vous, en tant qu’enfant de Dieu, veillez-vous à bien grandir pour lui faire honneur et parce que vous avez compris ce qui est bon pour vous, ou bien pour acheter son amour ? Dans ce dernier cas, vous seriez bien malheureux : on n’achète pas Dieu !

Pourquoi les autorités de l’Église Protestante Unie parlent-elles plus de politique que de Jésus ? [Grégorien]

Il faut leur demander à elles !

Ceci dit, deux types de réponses pour ma part et pour le moment :

Premièrement, il n’y a pas dans l’Église protestante unie – et dans toute Église protestante – d’autre autorité que la Parole de Dieu telle qu’elle se donne à entendre dans la Bible. Il n’y a pas de magistère qui dirait comment être un « bon » chrétien, que ce soit au niveau de la foi, de la piété, de la morale, de la politique, etc. Car aussi Dieu peut s’adresser à chacun de manière différente. On parlera alors plus volontiers d’une « éthique de la responsabilité » : chacun est responsable devant Dieu des choix qu’il pense être les meilleurs, les plus fidèles à l’Évangile. Tout discours ou décision qui irait contre la seule autorité de la Parole biblique serait nul et non avenu (sola scriptura).

Deuxièmement, nos pasteurs au sens large (donc aussi ceux à qui Dieu a confié la direction de l’union de nos Églises) ont le souci de faire partager les valeurs de l’Évangile à la société dans laquelle Dieu nous a placés. C’est notamment le cas quant à l’exercice du pouvoir dans l’intérêt des gens, quant à l’accueil des petits et des étrangers, etc. Il ne faut donc pas s’attacher à ce qui apparaît de leurs choix partisans (vous pouvez en avoir d’autres), mais à ce qui les fonde (et qui peut aussi fonder les vôtres), à savoir Jésus-Christ seul. Car la prédication chrétienne s’inscrit dans le monde (donc dans un contexte précis) même si elle ne lui appartient pas (cf. Jean 17).

Quelle différence entre l’Ancien et le Nouveau Testament ? [Michèle]

Ce sont les deux parties de la Bible chrétienne. Le texte de l’Ancien Testament correspond au « TaNaKh » (la Bible juive). Il est écrit en hébreu (avec quelques passages en araméen). Le Nouveau Testament est spécifiquement chrétien, il est écrit en grec. Le mot « testament » est le mot latin mis pour « alliance ».

Le but de l’ancienne alliance, scellée par Dieu avec Moïse pour un temps avec le peuple juif, était de préparer la nouvelle, scellée pour toujours avec tous les humains en Jésus-Christ. La Bible chrétienne (AT + NT) rend témoignage à Jésus-Christ, mort et ressuscité, vrai Dieu et vrai homme, Seigneur et Sauveur. Les « Écritures » auxquelles se réfèrent les auteurs du Nouveau Testament, juifs lisant des textes juifs, rendent ce témoignage de manière figurée, et doivent être interprétées à la lumière du Nouveau Testament ; elles sont donc devenues un « Ancien » Testament. La lecture de celui-ci, non pas comme histoire mais comme alliance, est alors nécessaire pour comprendre le « Nouveau » Testament qui, lui, parle clairement de Jésus-Christ comme vraie Parole de Dieu et  accomplissement de l’Ancien.

Bien sûr, les Juifs ne lisent pas ainsi le TaNaKh, même si le texte en est le même que notre Ancien Testament : la clef de lecture, l’explicitation, n’est pas la même. Pour eux, l’alliance avec Israël est perpétuelle, qui donne la Loi comme chemin de salut. Pour les chrétiens, c’est la mort victorieuse de Jésus qui est le seul chemin de salut, et c’est elle que le Saint Esprit nous fait reconnaître dans les textes bibliques des deux « Testaments ».

Dieu aime-t-il vraiment les femmes ? Je ne parle pas de chaque femme dans son individualité, mais de la femme en général, et du rôle qu’on semble lui avoir imparti, dans l’Église en particulier. [Isaloup]

Dieu aime tout être humain dans son individualité. Comment peut-on aimer « en général » ?… « Dieu a créé l’être humain à son image, il les a créés mâle et femelle » (Genèse 1 / 27). C’est le péché originel, la faute de l’humanité envers Dieu, qui a entraîné des relations perverses entre les sexes, ainsi d’ailleurs que dans le travail (Genèse 3 / 16-18).

La formulation de votre question suggère que l’Église (laquelle ?) serait le porte-parole direct et fidèle de Dieu à travers sa propre organisation et ses propres valeurs. Il suffit de comparer chaque Église avec l’Évangile de Jésus-Christ pour s’apercevoir que ce n’est pas vrai. C’est pourquoi, tout au long de l’histoire des Églises chrétiennes, il y a eu besoin de réformes, de réveils, etc. Bref, que Dieu secoue suffisamment une Église pour qu’elle abandonne ses errements les plus grossiers et se rapproche de sa mission : annoncer tout l’Évangile à tout être humain et à l’être humain tout entier.

Les Églises ont souvent épousé en partie les valeurs des sociétés dans lesquelles elles étaient dressées. Chacun de nous n’en fait-il pas autant sans même s’en rendre compte ? Et lorsque la société est sexiste ou esclavagiste, l’Église peine à prendre de la distance… même si elle est souvent pionnière dans la libération des gens. À ma connaissance, c’est quand même en terreau chrétien que l’égale dignité des hommes et des femmes a été proclamée et a commencé à prendre racine, tout comme l’abolition de l’esclavage. Même s’il a fallu y revenir plusieurs fois, et s’il reste du travail. Et aujourd’hui, beaucoup d’Églises reconnaissent le ministère pastoral féminin, dans nos sociétés qui sont censées accepter la parole publique des femmes aussi bien que celle des hommes.

Mais peut-être voudrez-vous préciser votre question ?

Pardonner implique-t-il de ne plus ressentir ni colère ni amertume ? Si j’en ressens toujours, est-ce que ça veut dire que je n’ai pas pardonné ? [Ally]

Le pardon, comme l’amour, est un engagement, un acte social, qui concerne au moins deux personnes, et qui a donc besoin d’être parlé, d’être dit à l’autre. Il ne suppose pas la réciprocité, mais peut éventuellement l’entraîner à sa suite. On peut donc donner un pardon qui n’est pas demandé. Sans oublier que pardonner, ce n’est pas excuser, et que le pardon n’a lieu d’être que là où il n’y a pas d’excuses.

Alors, bien sûr, c’est difficile. Difficile d’oublier que l’autre est inexcusable, et que c’est pour ça que lui/elle et moi avons besoin que le pardon soit donné et dit. Ce serait plus facile de se convaincre qu’il y avait des raisons… Mais alors, pas de pardon, seulement des circonstances atténuantes ou un non-lieu ! Mais quand on a eu mal (ou qu’on a toujours mal) sans raison, sans excuse, il y a bien sûr de la colère, de l’amertume. Nous sommes humains…

Mais s’il faut pardonner, ce n’est pas par raison de morale. C’est que nous en avons besoin. Non seulement la relation sociale a besoin que les gens se pardonnent (au minimum en Église !). Mais j’ai besoin de pardonner, d’être libéré justement de cette colère et de cette amertume. Égoïstement, je suis le premier bénéficiaire du pardon que je donne. Accessoirement (?) je comprends alors que moi aussi, j’ai besoin d’être pardonné de beaucoup de choses par mon Père céleste, et peut-être par d’autres frères et sœurs. Pas forcément par celui/celle qui m’a fait du mal – ne faisons pas d’angélisme.

Pour vous répondre, les bienfaits du pardon accordé peuvent mettre un certain temps à se manifester, et peut-être effectivement qu’il y a des choses en moi qui n’ont pas pardonné, même si ma tête et ma bouche l’ont fait. Mais ne vous en accusez pas, ne glissez pas dans le besoin de vous pardonner à vous-même de n’avoir pas « bien » pardonné à l’autre ! Acceptez d’être libre de la relation tordue qui a nécessité le pardon : qu’elle ne pollue plus votre existence !

« Sola Scriptura ». Est-ce que ça veut dire qu’il ne faut pas lire autre chose que la Bible ? [Isabelle]

Non, bien sûr. Lisez donc tranquillement tout ce que vous voulez, tant que ça ne vous fait pas de mal. « Tout m’est permis », mais « tout n’est pas utile », « tout n’édifie pas », et « je ne me laisserai pas asservir par quoi que ce soit ». (1 Cor. 6 / 12 ; 10 /  23)

La Bible, c’est le lieu dans lequel, par l’action du Saint-Esprit, je puis entendre la parole que Dieu m’adresse, lorsque je lis dans la foi.

Bien sûr, je peux l’entendre aussi ailleurs, car Dieu est libre de me parler où, quand et comme il veut ! Mais alors, comment saurais-je que c’est Dieu, et non pas autre chose ou mon propre inconscient ? La Bible a été écrite pour moi de sa part, afin que je l’y rencontre, ou que je le reconnaisse lorsqu’il s’adresse à moi autrement. Elle est le critère, extérieur à moi, de ce que j’entends comme venant de Dieu.

Ainsi, le seul livre qui possède cette autorité et dans lequel Dieu se fait connaître personnellement à moi, lecteur, en tant qu’il est le Père de Celui qui a donné sa vie pour moi, c’est la Bible, qui est donc « inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour convaincre, pour redresser, pour éduquer dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit adapté et préparé à toute œuvre bonne. » (2 Tim. 3 / 16-17)