Je vous voudrais avoir des renseignements sur le don d’ovocytes- qu’en penser au niveau éthique ? [Priscille]

La science offre des possibilités toujours nouvelles aux Hommes et aux sociétés, qui se trouvent dès lors confrontés à la question de la limite : dans quelle mesure est-il légitime, bon pour l’humanité et la création, d’user des possibilités scientifiques ?

La question que vous posez est très complexe, et je ne parlerai pas des dérives possibles des dons d’ovocytes (marchandisation du vivant par exemple). Les Ecritures posent l’importance d’une sexualité vécue dans le cadre du mariage (1Corinthiens 7,2) qui implique la (quasi) indissolubilité du lien (Marc 10,7-9). Les parents légaux de l’enfant ne peuvent alors qu’être ses géniteurs. Il y a en effet dans le christianisme, dès le départ, vigilance sur le lien entre sexualité et procréation d’une part, et d’autre part entre géniteurs et parents légaux (au contraire de certaines pratiques « normales » de la société environnante).

Pour un couple, la procréation par la sexualité peut se révéler difficile. Il existe des techniques médicales pour assister la procréation (« Assistance Médicale à la Procréation », à ne pas confondre avec la « Procréation Médicalement Assistée »). Personnellement, je ne vois pas de problème éthique à un tel recours.

Le fait que des parents futurs aient recours à des ovocytes ou des spermatozoïdes de personnes extérieures me semble plus problématique, en tout cas posant la question de la limite du recours à la technique : est-ce légitime d’introduire, dans l’identité de l’enfant, une confusion quant à sa filiation et l’identité de ses parents ? Lui donne-t-on ainsi les meilleures possibilités pour « affronter » la vie ? Pour des parents, c’est une question du discernement : jusqu’où vont le « droit à l’enfant » et le devoir d’offrir à l’enfant les meilleures possibilités d’épanouissement, qui me semblent se trouver dans une identification, si possible, à ses parents biologiques ?

Que faire quand on s’est converti et qu’il n’y a pas d’église à proximité ? [Jean-Louis]

La Bible nous dit que le croyant est appelé à rejoindre une communauté, pour être enseigné, partager avec des frères et sœurs, prier et vivre la Sainte-Cène (Actes 2/42-43). Elle dit aussi, un peu plus loin, que c’est le Seigneur lui-même, qui ajoute ceux qui se convertissent à l’Eglise, communauté des croyant appelée à se vivre dans le concret de la rencontre d’autres croyants (Actes 2/47). Si vous vous êtes converti, si vous avez mis votre confiance en Jésus et vous êtes engagés à sa suite, il n’est nulle doute que vous êtes appelés à le servir dans une communauté chrétienne, selon vos dons (1 Corinthiens 12).
Que faire si vous habitez loin d’une communauté chrétienne ? Prier pour que le Seigneur vous conduise, en vous ouvrant au fait qu’il peut vous mener dans une communauté un peu différente de celle que vous désireriez, à priori, fréquenter. Ce site, qui répertorie les différentes églises chrétiennes, peut peut-être vous aider : https://eglisedansmaville.com/
Si aucune église n’était proche de chez vous, ou si vous ne disposez pas des moyens de transports nécessaires pour vous y rendre, n’hésitez pas à contacter le pasteur ou les responsables de l’Eglise. Ils pourront peut-être vous mettre en lien avec des membres susceptibles de vous conduire ou vous inviter à rejoindre un groupe de maison proche de votre domicile ! Bonne continuation à vous !

Je suis divorcé remarié et désirerais comme mon épouse communier ! Croyants tous deux ; on m’ a dit que je ne pouvais pas communier ? [Michel]

Je ne puis répondre que pour ce qui concerne l’Église protestante unie : bien sûr que vous pouvez participer l’un et l’autre à la sainte cène, dès lors que vous y entendez l’invitation du Seigneur Jésus.

La communion au corps et au sang du Christ n’est pas faite pour d’hypothétiques « justes », mais pour les pécheurs que nous sommes, et qui reconnaissent avoir besoin de ce que Jésus-Christ a fait pour eux en donnant sa propre vie. C’est-à-dire en ayant donné sa vie sur la croix. Mais aussi en la donnant à chacun de ceux qui communient avec foi, en les remplissant de sa présence et les faisant bénéficier de son alliance.

On a souvent interprété le mot « indignement » par rapport à la morale, à l’observance des commandements (p.ex. celui de l’indissolubilité du mariage). C’est un contresens. Le texte de la première épître aux Corinthiens 11 / 23-29, où figure ce mot, précise, après le rappel de l’institution de ce repas, qu’y participer implique d’y reconnaître le corps du Christ (tant sa présence dans le sacrement que dans l’Église ainsi constituée), et que tous sont donc invités à y manger ! Voilà ce qui nous « qualifie » pour communier : reconnaître Jésus et vouloir recevoir son pardon et sa grâce en participant à la cène.

Pourquoi les gens disent : « A cause de la mort- la vie n’est rien ? » [Jeanne]

Votre question semble concerner l’influence qu’exerce la fin de notre existence terrestre sur notre existence présente. Je crois qu’il y a deux manières de voir les choses si on ne met pas notre confiance en Dieu, en ce qui concerne la question de la mort. Ainsi, certains disent que la mort est un néant qui, puisqu’il n’est rien, ne doit pas être craint. Ainsi, ces personnes évitent de penser à la mort pour pouvoir « vivre à fond » le temps présent. Ils repoussent ainsi la mort aussi loin que possible de leur quotidien, ils la nient, la cachent. D’autres personnes, les mêmes, parfois,  quand la question de la mort les rattrape, considèrent à quelle point la mort est un scandale. Ils se demandent alors si la vie, l’amour et la joie ont du sens si tout cela doit un jour se terminer. Ce questionnement est normal et bon. La Bible nous dit, en effet,  que c’est Dieu qui donne à l’humain de pouvoir se la poser. Ainsi, il est dit qu’il « a mis dans le coeur de l’homme la pensée de l’Eternité » dans l’Ecclésiaste (ou Qohélet), chapitre 3, verset 11.
Sommes-nous condamnés à fermer les yeux sur la mort ou à la laisser prendre une place si grande dans notre vie que nous ne parvenions pas à vivre joyeusement notre existence dans la peur que cette vie cesse ? Non ! En effet, Dieu, qui a mis dans notre cœur le désir d’une vie qui ne se termine pas a décidé de nous offrir cette vie, en Jésus-Christ. Ainsi, en Jésus, il est venu dans notre monde, il est mort sur la croix, il est ressuscité. La mort, ainsi vaincue, ne peut plus venir gâcher la vie de ceux qui mettent le confiance en lui. La Bible nous promet  que ceux qui s’attachent à Jésus vivront pleinement, le présent de leur vie terrestre, comme le futur et ce qui se trouve après cette vie. Avec Jésus nous n’avons plus ni à nier la mort, ni à la laisser influencer notre vie. Avec lui, nous pouvons simplement vivre, confiants.

Jean 3/16 « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui aie la vie Eternelle ».

Romains 8/37-39  » Mais dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. Car j’ai l’assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur. »

Sur le plan dogmatique- quelles sont les différences entre Calvinistes et Luthériens pour la Sainte Cène ? [Yves]

Pour Luther, le pain et le vin sont réellement corps et sang du Christ (voir Jean 6, 53-55) pour celui qui reçoit le sacrement au moment de l’office (il considère qu’il y a consubstantiation, c’est-à-dire qu’au moment où le sacrement est donné, il est en même temps pain et vin et réellement corps et sang du Christ.. cette conception diffère de l’idée de transsubstantiation propre à l’Eglise romaine, selon laquelle le pain et le vin, après leur consécration, changent de substance et deviennent vraiment corps et sang du Christ). Calvin, qui est de la deuxième génération des réformateurs suisses, a une conception très proche de Luther sur ce point. C’est avec la première génération des réformés suisses, notamment Zwingli dont l’influence restera importante sur cette question dans le monde réformé, que la différence est plus marquée avec les Luthériens. Zwingli ne considérait pas la présence du Christ à la Sainte Cène comme réelle, plutôt comme spirituelle. Mais je crois qu’il ne faut pas exagérer ces différences, qui étaient très importantesau XVIe siècle pour des raisons largement philosophiques. Par rapport au monde luthérien, disons que la portée du sacrement est un peu relativisé dans le monde réformé, où la Sainte-Cène sera globalement moins régulièrement célébrée (c’est tous les dimanches chez les Luthériens, pas toujours chez les Réformés).

Quand Jésus parle de la loi dans Matthieu 5.17-19- cela signifie-t-il qu’un chrétien doit respecter toutes les lois de l’Ancien Testament ? Ou certaines ? Dans ce dernier cas- quel tri faire ? [Christophe

En Matthieu 5/17-19, Jésus dit que Jésus n’est pas venu pour abolir la Loi et les Prophètes mais pour l’accomplir. Il ajoute que la Loi ne disparaitra pas et que nous ne devons pas « abolir », « annuler » les commandements mais les ‘faire’ et les enseigner. En parlant ainsi, Jésus nous interdit de croire que les commandements de l’Ancien Testament ne méritent pas notre considération. Ces commandements expriment, en effet, la volonté de Dieu. Les considérer comme tels nous permet de savoir dans quel sens Dieu nous demande d’avancer. Ainsi, Jésus utilise des paroles de l’Ancien Testament pour encourager les couples à la fidélité à vie, en Matthieu 19/4-6 et nous dire ce que Dieu a initialement prévu pour l’humain. La loi de Dieu, lorsque nous la prenons sérieusement en compte, nous permet, de la même manière, et parce que nous ne l’appliquons jamais parfaitement, de mesurer nos insuffisances et de nous savoir pécheurs, dans la nécessité de nous tourner vers Jésus, notre sauveur.  Cela est expliqué par Paul en Romains 3/7-12.

Dire que la loi entière vaut quelque chose, qu’il faut la faire, c’est à dire en faire quelque chose dans notre vie, ne signifie pas que nous devons appliquer à la lettre tous les commandements de l’Ancien Testament. Quand notre passage dit que Jésus est venu pour « accomplir la loi », la « mener à la plénitude », il suggère que sa venue change quelque chose dans notre rapport à la loi. Ainsi, les apôtres réunis à Jérusalem, ont réfléchi, quelques années après la mort de Jésus à la question de la mise en pratique de la loi juive, pour les chrétiens qui n’étaient pas d’origine juive et n’avaient donc pas cette habitude. En Actes 15/20, ils en concluent qu’il y a des commandements importants à mettre en pratique pour le bien des humains : il s’agit des commandements qui concernant l’évitement des idoles et la sexualité. Ces commandements concernent la juste relation que Dieu désir voir se développer entre les humains et lui et entre humains, depuis la création. Les commandements qui concernent la spécificité du peuple juif telles la circoncisions, le culte du temple, les règles alimentaires ne sont plus à appliquer, puisque grâce à l’œuvre accomplie par Jésus, l’humain est maintenant libre de s’approcher de Dieu.

Comment comprendre cette parole de Jésus à ses disciples en Jean 20,23 : « Ceux à qui vous pardonnerez les péchés- ils leur seront pardonnés ; et ceux à qui vous les retiendrez- ils leur seront retenus » ? [Kristina]

Jésus s’était présenté comme le Maître du Pardon lors d’une polémique avec les religieux de son époque, à l’occasion de la guérison d’un paralytique (Marc 2,5-9). Par là il signifiait au minimum que Dieu lui avait délégué le pouvoir de pardonner les péchés, ou mieux encore, qu’il était Dieu lui-même.

Dans le cas du verset de Jean que vous citez il est probable que l’option de la délégation soit parlante. En effet, Jésus peut faire ce que Dieu peut faire. Il n’y a plus besoin d’attendre la fête annuelle de Kippour pour pouvoir être pardonné de ses péchés, mais on peut tout simplement venir à Jésus pour cela.
Il semble donc que dans un deuxième temps, Jésus délègue lui-même ce ministère aux disciples eux-mêmes. Nous pouvons, disciples du Christ, nous faire les porte-paroles d’un pardon qui effectivement vient de Dieu seul, mais qui par la délégation de Jésus, nous a aussi été transmise.

C’est ce qui fait de nous des agents de réconciliation, comme l’explique bien le chapitre 5 de la deuxième épître aux Corinthiens.
Bonne nouvelle !

Quelle est la confession de foi des Attestants et celle de Epudf ? [JPO]

L’EPUdF parle des textes fondateurs de sa foi, dans un texte qui s’appelle « Le déclaration d’Union ».

Cette déclaration mentionne :  » la foi exprimée dans les symboles de l’Église ancienne, foi au Dieu trinitaire ainsi qu’à la divinité et à l’humanité de Jésus-Christ ». Il est fait référence ici au symbole des apôtres et au symbole de Nicée-Constantinople, qui sont communs à toutes les églises chrétiennes.Elle mentionne aussi la spécificité « protestante » de l’Eglise par ce passage : « L’Église protestante unie de France s’inscrit dans la famille des Églises de la Réforme. Avec la Concorde de Leuenberg, elle reçoit leur témoignage commun, tel qu’il a été exprimé dans la Confession d’Augsbourg et les autres livres symboliques luthériens, comme dans la Confession de foi de La Rochelle et les autres confessions de foi de la tradition réformée. »La Confession de foi de La Rochelle est le document qui fonde la foi réformée en France depuis le XVIème siècle. Il en est de même de la Confession d’Augsbourg pour la foi Luthérienne. La concorde de Leueunberg, rédigée en 1973 affirme que ces deux confessions convergent sur l’essentiel.C’est ainsi que dans l’EPUdF qui est l’union des églises Luthériennes et Reformées de France, les paroisses et les pasteurs Luthériens de l’EPUdF peuvent s’appuyer sur les textes luthériens, alors que les églises et pasteurs réformés peuvent se réclamer de la Confession de la Rochelle sans que cela ne remette en question la communion des uns et des autres.

Les Attestants sont membres de l’EPUdF, ils peuvent donc choisir de s’attacher à l’une ou à l’autre confession protestante, en plus des symboles anciens qui sont communs à toutes les églises et qu’ils considèrent généralement comme  conformes à la foi biblique. Ils considèrent qu’il est important de dire la foi de l’Eglise à partir de ce que la Bible en dit, afin de pouvoir en témoigner justement et avec assurance.  Ils travaillent à ce que le contenu de la révélation biblique soit au centre des nouvelles formulations de  foi qui pourraient émerger, notamment lors de l’élaboration de la nouvelle « Déclaration de foi » de l’EPUdF, qui doit être travaillée et décidée pendant le Synode qui se tiendra à Lille pendant l’Ascension 2017.

Lors d’un décès, peut-on prier en remettant l’esprit du défunt entre les mains de Dieu (puisque le corps retourne à la terre et l’esprit à Dieu) ? [JoonS]

L’esprit, c’est le souffle qui fait respirer, qui fait vivre la personne. Ce n’est pas la personne. La personne est à la fois corps (c’est en tant que corps qu’on est en relation avec soi et avec les autres, Dieu y compris), âme (c’est la personne elle-même en ce qu’elle a d’irréductible) et esprit (le souffle, donc). La mort désigne la dislocation de ces manières de considérer la personne : le corps n’est plus corps mais cadavre, l’âme n’est plus, l’esprit « retourne à Dieu ».

La promesse que nous saisissons par la foi, c’est que notre identité (notre personne) d’enfant de Dieu est vouée à cause de Christ non pas à la mort, mais à la résurrection. Si nous pouvons déjà éprouver celle-ci dans notre vie présente, elle remplira totalement notre vie future auprès du Père. Mais, bien sûr, le mot « future » est une image : Dieu n’est pas lié à l’espace ni au temps ! La certitude, c’est que nous serons donc à nouveau, par l’action libre et souveraine de Dieu, corps, âme et esprit, dans une nouvelle et autre dimension d’existence. La compréhension de ce que ce sera ne nous est pas atteignable sinon justement par des images (cf. 1 Corinthiens 15 / 35-50).

La prière pour « l’esprit du défunt » n’a donc pas de sens. Si l’esprit retourne à Dieu, c’est déjà fait : pourquoi le lui remettre ? C’est le mourant (ou pas mourant, d’ailleurs) qui peut adresser cette prière pour lui-même, comme Jésus l’a fait (Luc 23 / 46 citant le Ps. 31 / 6), et on peut l’y assister en priant de même pour le mourant… avant sa mort ! C’est une prière d’espérance en la résurrection, c’est se confier soi-même ou confier l’autre à l’amour du Père.

Dans ce sens, la prière pour les défunts a reçu un accueil variable dans les différentes traditions protestantes : les luthériens la pratiquent, les réformés non. Il n’y en a pas d’attestation biblique. Lorsqu’elle a lieu, elle manifeste notre espérance de la résurrection, de la puissance de Dieu plus forte que la mort. Mais le temps et le lieu de cette résurrection nous sont inconnaissables : ne pensons pas que Dieu va exaucer cette prière un certain jour plutôt qu’un autre. C’est, précisément, « entre ses mains » ! La prière lui dit notre confiance en lui.

Est-ce qu’il est permis de prendre deux femmes ? [Jean-René]

Si la question est « est-ce qu’il est permis ? », la réponse est « non » ! Mais si la question est « qu’est-ce que c’est, l’amour conjugal ? », alors on peut aller un peu plus loin…

Car aussi bien l’Ancien Testament (Genèse 2 / 18. 23-24) que le Nouveau (Matthieu 19 / 3-10 ; 1 Corinthiens 7 / 2-5 ; Éphésiens 5 / 21…) soulignent que l’union selon Dieu d’un homme et d’une femme font d’eux un seul être, chacun appartenant à l’autre et soumis à l’autre. Il n’est donc aucunement question de « prendre femme », mais de se reconnaître comme voués l’un à l’autre, ce qui implique clairement la durée, le pardon mutuel et la fidélité, et donc la monogamie. Car comment appartenir (c’est-à-dire à 100 %) à deux personnes différentes ?! Et qu’en penseraient les femmes en question (car cette question est une question d’homme, or « Dieu a créé l’être humain à son image, mâle et femelle », dit la Bible) ?

La polygamie, tout comme l’adultère, appartiennent à une autre conception de la sexualité, dans laquelle celle-ci ne fonde pas un nouvel être, mais se contente d’être une fonction vitale qu’il s’agit d’assouvir pour son propre plaisir (sexuel ou social). La Bible montre que telle était la réalité, que ce soit à l’époque des Patriarches ou pour les rois d’Israël, mais aussi (peut-être marginalement) à l’époque de Jésus. Ce qui ne le légitime en rien !

Enfin, je dois dire que la question de ce qui est permis ou défendu est dépassée dans le christianisme. Puisque je ne puis être justifié par l’observance de quelque commandement que ce soit, mais par la seule grâce de Dieu manifestée dans la mort et la résurrection de Jésus-Christ et saisie dans la foi, alors c’est l’œuvre de l’Esprit que de conformer ma vie à la volonté bonne de Dieu, malgré et à travers les résistances du « vieil homme » en moi. L’apôtre Paul a écrit à ce sujet de belles choses sur « tout est permis, mais… » (1 Corinthiens 6 / 12 ; 10 / 23)