Attribuer le titre de « gourou » à un pasteur est péjoratif : cela signifie que ce pasteur est considéré comme une sorte de maître à penser qui aurait autour de lui une cour d’adeptes soumis. C’est une critique dure, car dans une Église chrétienne le seul maître est et doit rester le Christ, et les pasteurs eux-mêmes ne sont que des disciples ! cela veut sans doute dire dans la bouche de ceux qui adressent cette critique que ce pasteur exerce une très forte autorité sur les membres de son Église, ou que les membres de cette Église attribuent un peu trop de pouvoir à ce pasteur (car on peut voir le phénomène des deux côtés…).
Voici quelques indices qui permettent de se protéger des tentations du pouvoir qui malheureusement n’épargnent pas plus les pasteurs que les autres :
= Aller voir par soi-même et ne pas se fier aux « on dit »; les rumeurs ne sont jamais constructives !
= Vérifier que le ministère du pasteur est bien articulé avec un ministère collégial d’anciens de l’Église. Dans les Églises protestantes, le pasteur n’exerce pas son ministère de façon solitaire.
= Le fait que l’Église dont ce pasteur est membre soit rattachée à une union, un mouvement, une fédération… d’autres Églises est aussi une garantie : cela garantit un discernement collectif de la vocation de ce pasteur, mais aussi en général une certaine formation et un accompagnement de son ministère. Les institutions avec toutes leurs limites humaines ont parfois aussi du bon…