Bonjour ! Dieu est-il « au contrôle », selon une formule parfois employée dans les milieux chrétiens ? [Peps]

Bonjour. C’est une bonne question, mais c’est à lui qu’il faut la poser !

Si vous entendez par là que tout ce qui arrive vient de lui, il me semble que la réponse biblique est clairement non. Le péché originel a rendu autonomes non seulement les humains, mais toute la création, qui ainsi ne fonctionne plus dans le plan de Dieu, mais dans le sien propre, de manière parfaitement suicidaire. D’où aussi la nécessité du salut en Jésus-Christ.

Si vous entendez par là que notre salut dépend de Dieu seul, et, selon l’expression, qu’il donne ce qu’il ordonne, alors même qu’en nous le « vieil homme » subsiste et se débat, alors c’est oui ! La foi, confiance en Dieu, consiste précisément à le laisser contrôler notre existence, ce qu’il fait par sa Parole, qui est Jésus-Christ, et qu’il nous adresse par son Esprit à travers les Écritures, pour que nous nous en nourrissions chaque jour dès cette vie. Il guide ainsi l’Église que sa Parole rassemble.

Mais si vous entendez qu’ainsi l’Église et ses membres vivent conformément à ce contrôle divin et n’errent plus, alors c’est non. La preuve en est l’existence-même des épîtres néotestamentaires et du culte chrétien : il faut sans cesse réaliser combien nous nous éloignons de cette Parole sans même nous en apercevoir, afin de pouvoir y être ramenés par la prédication et par les frères et sœurs chrétiens.

Bref, Dieu est certes au contrôle, mais comme le Dieu « chrétien », pas comme une divinité païenne ! Il ne correspond pas à nos idées fantasmatiques sur le divin et la toute-puissance. Il ne correspond pas à nos idées, tout court. Nous ne le connaissons qu’en Jésus-Christ, dans l’abaissement de sa mort et l’espérance/certitude de sa victoire sur la mort.

Bonjour- je voudrais savoir est-ce qu’on doit être abstinente jusqu’au mariage ? Qu’est ce qui caractérise la fornication ? Est-ce les relations sexuelles sans engagement- amour ou hors mariage ? [jeunechretienne]

Le mot  » fornication » est la traduction du mot grec « porneia » que l’on rend plus souvent aujourd’hui par « impudicité ». Ce mot désigne les relations sexuelles qui ne sont pas ce que Dieu, dans son amour, a prévu pour l’homme et la femme. Notre travail sera donc de chercher, dans les Écritures, ce que Dieu a prévu pour le couple humain.

Il y a un motif récurent dans la Bible. C’est celui de l’unité de l’homme et de la femme. Ce motif se trouve pour la première fois en Genèse 2/24 . Il est répété 5 fois de part et d’autres de la Bible : Matthieu 19/5, Marc 10/7-8, 1 Corinthiens 6/16, Éphésiens 5/31. Ces passages nous disent que le couple humain et la sexualité impliquent une unité qu’il n’est pas bon de détruire. A partir de là, nous pouvons déduire que Dieu nous appelle à vivre notre sexualité dans dans l’ engagement à vie qu’est le mariage.

L’amour est souvent considéré comme un simple sentiment. Sa présence conduit les couples à se former, son absence les brise, laissant souvent familles et individus dans le plus grand désarroi. L’amour, dans la Bible, tel que Dieu le montre aux humains, est un engagement pour l’autre. Le mariage nous invite à apprendre à donner et à recevoir cet amour sans que les sentiments n’aient à en être exclus. C’est un défi qu’on ne peut relever qu’en mettant toute notre confiance en Celui qui promet de conduire et de renouveler ceux qui comptent sur lui.

« Ne vous conformez pas aux habitudes de ce monde, mais laissez Dieu vous transformer par un changement complet de votre intelligence. Vous pourrez alors comprendre ce que Dieu veut » Romains 12/2

« L’aiguillon de la mort, c’est le péché ; et la puissance du péché, c’est la loi. » (1Cor 15.56). Pourriez vous m’expliquer ce verset, surtout la définition de la loi selon ce verset s.v.p ? [Guillaume]

Paul proclame, dans ce passage, la bonne nouvelle de la résurrection, qui représente la victoire sur la mort et donc sur son origine, la mal commis par l’Homme. Pour Paul, ce mal commis par l’Homme a sa source dans ce qu’il décrit comme une force qui asservit l’Homme, le péché (Romains 6). Le péché est un aiguillon (une piqûre, telle celle d’un insecte vénéneux) en ce sens qu’il produit la désobéissance à la Loi, donc la mort. Le « problème » de la Loi (sans doute ici l’enseignement de Dieu donné à Israël par l’intermédiaire de Moise) est que, face à une nature humaine dominée par le péché, elle rend manifeste en l’Homme la force du péché et qu’elle produit donc la désobéissance de l’Homme à la Loi (Romains 7). Mais celui qui croit que Jésus Christ est ressuscité des morts vit par l’Esprit, et donc peut accomplir la Loi (Romains 8,1-4) et être assuré de sa victoire définitive sur la mort. Paul proclame logiquement à ceux qui, par leur foi en Jésus Christ, vivent libérés de la domination du péché (Romains 6,11-14), la victoire définitive sur la mort.

 

 

Dans le fait de « faire ce que je ne veux pas, et ne pas faire ce que je voudrais » (malgré la prière), dois-je voir un défaut dans mon autorité en Christ ? [Rémi]

Quand l’apôtre Paul énonce ce paradoxe de ce qu’on veut et ne veut pas (Romains 7,19), il n’est pas en défaut « d’autorité en Christ » comme vous dites. Il exprime juste que, aussi spirituels que nous soyons, nous restons des êtres charnels aussi, et que notre âme, notre psychologie, a son inertie propre.

Nous restons donc pécheurs.
L’enjeu est d’être toujours « pécheur-repentant-pardonné », et pas seulement pécheur.

Si nous sommes sauvés par la foi (Éphésiens 2:8) faut-il tout de même aller jusqu’à la croix (Philippiens 2:8) pour vraiment suivre Jésus ? Est-ce cela le véritable chemin de vie ? [Tiba]

S’agirait-il donc de deux chemins différents : le salut par la foi, et le chemin de la croix ? Jésus a suivi ce chemin, évidemment, le seul à l’avoir fait vraiment, parce que ce chemin est celui de notre salut, de notre communion restaurée avec Dieu au prix de sa mort qui est victoire sur la mort (la sienne et la nôtre). Personne d’autre n’étant à la fois vrai Dieu et vrai homme ne peut suivre un tel chemin, et il n’en est nul besoin. Mais nous sommes tous appelés à suivre le Christ sur son chemin à lui. C’est cela-même qui est la foi. Dans sa traduction de la Bible, Chouraqui traduisait « foi » par « adhérence », donc non pas seulement adhésion intellectuelle, croyance, mais véritablement être « collé » à Jésus, ne plus faire qu’un avec lui : « ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi » (Galates 2 / 20). C’est bien sûr l’œuvre du Saint-Esprit, et non de ma petite volonté infirme…

Entendez bien : il ne s’agit pas de se construire un chemin de pénitence et de sacrifice, comme certaines spiritualités chrétiennes ont pu le penser jadis. Mais de recevoir du « sacrifice unique et parfait » du Christ à la fois la révélation que nous sommes « morts par nos fautes » et que nous sommes vivants avec lui pour toujours. Avec lui, pas pour lui, pas vers lui, pas à condition de… C’est ce que la grâce divine accomplit en moi, c’est ça « suivre Jésus », c’est là que le salut qu’il m’a gagné opère pour moi, « par la foi ». C’est ce chemin qui me transforme (qui me « sanctifie »). Ce n’est pas un autre chemin que celui sur lequel Dieu m’a placé dans le monde (cf. Jean 17 / 15-19). Mais c’est une nouvelle manière de le parcourir, qui se manifeste par l’amour mutuel que la Parole de Dieu fait naître en nous et entre nous.

Ce chemin de foi peut être dit chemin de croix, dans la mesure où l’Esprit de Dieu me « dépouille des œuvres des ténèbres » (Romains 13 / 12), me délivre du souci de moi-même qui me tire vers le bas. Mais n’est-il pas « heureux, celui dont la transgression est remise, et dont les péchés sont pardonnés », même si c’est au prix de ce à quoi il tenait tant avant de connaître Christ ? (cf. aussi 1 Pierre 1 / 14-25)

Rom 12,19-21 : comment savoir si quand je bénis mon ennemi, ce n’est pas dans le but d’amasser les charbons ardents ? Ne faut-il pas être sincère dans la bénédiction ? J’avoue avoir du mal à « bénir ». [CG]

Paul cite ici des versets du livre des Proverbes (25,21-22) qui soulignent que Dieu récompense celui qui aime, en actes, ses ennemis. Mais ce passage du livre des Proverbes pose des questions d’interprétation…. « Amasser des charbons ardents sur sa tête » correspondrait à un châtiment réservé aux malfaiteurs… Si cette interprétation est la bonne, cela signifierait, en gros, « quelqu’un te fait du mal ? Ne te venge pas, laisse la sanction de l’injustice à Dieu ». Mais l’image des charbons peut aussi renvoyer à un acte de repentance. Si tel était le cas, l’idée serait la suivante « fais du bien à celui qui te fait du mal, ainsi tu l’amèneras à changer d’attitude ».  Assez clairement, Paul, dans le passage que vous citez, semble utiliser la première interprétation, mais la deuxième interprétation peut aussi être présente.

Je crois qu’il serait effectivement un peu pervers de bénir dans le but de punir… Mais faire du bien, dire du bien, prier pour ses ennemis, c’est faire sa part de bien, et laisser à Dieu le « soin » de sanctionner le mal. Une telle invitation demande beaucoup de confiance dans la justice de Dieu, et est clairement un appel à une forme de folie (aux yeux du monde) de la foi.

Aimer ceux qui nous font du mal est difficile, mais Dieu aime, en actes, les Hommes (et donc nous-mêmes) malgré leurs imperfections (Matthieu 5,45-46).
Ne l’oublions pas !

J’ai du mal avec l’idée qu’en se repentant à la fin de sa vie, on puisse être pardonné. Avec Hitler, par exemple ? S’il avait regretté sincèrement, Dieu l’aurait pardonné? Ca ne répare pas les torts ! [Claire]

Si Hitler s’était repenti en pleurant sur ses crimes et en criant à Jésus, je lui aurais prêché la certitude du salut et la vie éternelle aussi sûrement qu’à moi-même. Mais à ce que j’en sais, il est mort comme il a vécu…

Hitler est le cas extrême qui nous fait tous passer pour des gentils… Le pardon d’Hitler nous semble avoir quelque chose de tellement scandaleux qu’on en trouve presque le nôtre normal et évident. Attention aux ruses de l’ennemi ! Si nous étions si propres, qu’avions nous besoin du sang du Christ pour être purifiés ? Ce n’est pas Hitler l’étalon de la justice, c’est Jésus de Nazareth ! « Il n’y a point de juste, pas même un seul » (Romains 3, 10). Le plus gros scandale de l’histoire de la création, c’est la condamnation de Jésus à Golgotha ! Dieu est le seul qui a supporté de sa propre personne le salut des méchants… Au lieu de regarder à Hitler, regardons à Jésus et méditons ce que méritent nos pensées, nos actes ou au contraires nos inactions… Aussi choquant que cela paraisse, je pense que notre nature charnelle a plus en commun avec Hitler qu’avec Jésus-Christ ! Si nous sommes honnêtes avec nous, nous comprenons intimement que le salut est une pure grâce imméritée, pour nous aussi…

La gloire de Dieu se manifeste justement quand les méchants pleurent sur eux-mêmes. Si des dictateurs, même en fin de règne, peuvent se convertir et être encore sauvés de justesse, c’est un jour de joie dans le ciel et sur la terre ! C’est même certainement avec ce genre de conversions que le royaume avance le plus… Tant que nous n’arrivons pas à en faire pour nous un sujet de joie, c’est que nous n’avons pas bien compris de quelle horreur et à quel prix Dieu nous avait Lui-même sauvé. Gloire à Lui seul ! 

Sommes-nous appelés à devenir saints ? Quelle est la justification du salut sachant que la grâce et le salut sont donnés ? Quelle est aussi d’ailleurs la justification de la demande du pardon ?

Comme souvent, la difficulté de la question provient des sens divers donnés à un même mot.

Le mot « saint » a été marqué par la tradition catholique en désignant des personnes dont on recommande la vie et que l’on présente en exemple pour les fidèles. Les protestants se sont démarqués de cette approche car ils y ont vu une démarche conduisant à un légalisme : le saint est une sorte d’idéal auquel j’essaye de ressembler pour être accepté par Dieu.

Il n’en reste pas moins que l’apôtre Paul écrit que ceux qui croient sont appelés à être saint (Romains 1:7, 1 Corinthiens 1:2, Ephésiens 1:4,…) et Pierre reprend explicitement un commandement de l’Ancien Testament dans lequel Dieu dit : Vous serez saints, car je suis saint (1 Pierre 1:16). Le mot saint est aussi régulièrement employé à la place de croyant !

Par opposition à la tradition catholique, les protestants ont souvent insisté sur le fait que nous sommes justifiés devant Dieu par la foi, indépendamment de ce que nous pouvons faire. C’est ce que l’apôtre Paul développe dans sa lettre aux romains : tous ont péché et sont privés de la présence glorieuse de Dieu. Mais Dieu, dans sa bonté, les rend justes à ses yeux, gratuitement, par Jésus-Christ qui les délivre du péché. (Romains 3:23-24).

Mais en même temps, Paul appelle à reconnaître ses fautes (Romains 2:4-5) et à vivre de manière cohérente avec sa foi Romains 12 (Sois vainqueur du mal par le bien v. 21).

J’avais un beau-père qui aimait beaucoup le récit où Jésus manifeste la grâce de Dieu à la femme adultère face à ses contradicteurs religieux (Jean 8:1-11). Il était évident pour lui que cette femme allait retourner à ses pratiques parce que nous sommes toujours pécheurs et pardonnés.

Je crois que c’est une mauvaise compréhension de la justification : on oublie alors que l’évangile est une puissance de Dieu qui oeuvre pour nous sauver : Nous sommes justifiés entièrement par grâce mais cette parole par laquelle le Seigneur nous accueille tel que nous sommes, nous transforme et nous conduit dans une liberté nouvelle pour vivre avec lui (Romains 6:1-14) : En effet, le péché n’aura plus de pouvoir sur vous, puisque vous n’êtes pas soumis à la loi mais à la grâce de Dieu, nous dit Paul.

C’est vraiment la bonne nouvelle de l’Evangile : si nous confessons nos fautes et croyons que Jésus est mort à notre place pour nous libérer, nous recevons l’Esprit qui est le Saint-Esprit et qui nous conduit dans une relation nouvelle à Dieu et aux autres (Romains 8:1-17 et Galates 5:16-22).

A nous donc d’avancer, non en nous confiant sur nous-mêmes, mais en recevant le don de Dieu avec foi.

Juste quelques mots sur Matthieu 5:38-48 (aimez vos ennemis, tendez l’autre joue etc …) ? Qu’est-ce que çà vous inspire ? 1 ou 2 exemples concrets ? [JMR]

Ce passage me dit que Dieu, en Jésus est venu réconcilier les hommes avec Dieu et les hommes entre eux. Nous sommes invités à entrer dans son sillage en refusant de perpétuer le cycle de la violence et en désirant pour l’autre la réconciliation que Dieu est venue apporter aux humains. Des exemples ? Ma collègue a manœuvré pour que je perde mon travail, parce qu’elle ne m’appréciait pas…au lieu de la traiter de méchante et de l’enfermer dans ce rôle, je décide de faire l’effort de prier pour que Dieu la touche et la conduise. Quelqu’un que je voulais aider a profité de mon aide pour me voler un objet auquel je tenais…au lieu de le détester, de chercher vengeance et de décider que je n’aiderais plus personne, je cherche la meilleure solution pour lui même si cela me coûte, en espérant qu’il se repentira et je continue d’offrir mon aide à ceux qui me le demanderont…Ces exemples fictifs, bien quotidiens et assez anodins, ne sont rien comparés aux témoignages de ceux qui se sont laissé emprisonner maltraiter et même tuer au nom de leur foi chrétienne. Nous en trouvons quelques témoignages dans le livre des Actes, comme dans l’histoire de l’Eglise…Le film qui s’appelle « Mission » traite assez bien, je pense, de ce sujet…

Lorsque je me repens, Dieu me pardonne. Mais peut-on croire qu’en toutes circonstances les conséquences de mon acte, maintenant pardonné, sont aussi réparées ou transformées ? [Adam]

Quand j’étais au lycée, j’ai appris quelques années après les faits, qu’une fille de ma classe que j’avais persécutée pour me faire valoir comme « beau gosse bad boy » était en dépression et avait fait une tentative de suicide. Je n’étais pas encore converti, mais je pris conscience avec larmes de ce que nos actes sont parfois destructeurs à un point que nul homme ne pourra réparer… Je vous propose de regarder deux histoires bibliques.

Zachée était un collecteur d’impôts malhonnête. Quand il reçut Jésus et se convertit, il prit la décision publiquement de redistribuer l’argent mal acquis et même de rendre quatre fois plus à ceux qu’il avait lésés. Le texte ne mentionne pas une prière spéciale et religieusement codifiée de confession de ses péchés ou de repentance… Mais devant tout le monde et surtout devant le Seigneur, il évoque sa situation en toute transparence dans tout ce qu’elle a d’injuste et s’engage à réparer. La vraie repentance entraîne d’abord une transformation du pécheur, mais s’il y a possibilité de réparer, il est certain qu’un appel pressant ne laissera pas notre conscience en paix tant que des actes responsables n’auront pas prolongé notre repentance !

David était un grand Roi, proche de Dieu, mais avait un gros problème de séduction. Son désir l’entraîna dans une misère extrême en volant la femme d’un autre puis en maquillant cet adultère par le meurtre. Il pleura devant le Seigneur et se livra à sa colère. Il fut puni par Dieu et perdit notamment le fils né de son adultère. Oui, il fut pardonné ! Et quand le Seigneur pardonne, il pardonne vraiment ! Mais les conséquences du péché étaient irréparables par David qui ne ressuscita ni l’homme qu’il avait fait tué, ni le fils que Dieu lui reprit… Heureusement que le Seigneur est infiniment plus grand que l’homme ! Il est juste, bon et Tout-Puissant. Lui sait comment restaurer dans leur droit ceux qui ont été lésés au point que nul homme ne peut réparer. Il y a une vie après la mort et celle-ci ne durera pas seulement 80ans… Le temps pour Dieu d’effacer toutes larmes et bien davantage.