Si vous couchez avec celui qui sera à terme votre conjoint et que vous êtes ensemble depuis 6 ans- ça reste toujours un péché ? [Ano]

La Bible est claire sur le fait que la sexualité crée une unité entre l’homme et la femme qu’il n’est pas bon de briser. Ainsi, la  juste manière de vivre sa sexualité est dans l’engagement à vie qu’est, chez nous et en notre temps,  le mariage. Je vous invite à regarder les autres réponses données à ce sujet, pour plus de précisions.

Le temps passé depuis qu’on est en couple, le fait qu’on s’imagine volontiers mariés  dans le futur, les sentiments même ne fait pas l’engagement. La question que vous devriez vous poser est la suivante : suis-je engagé  avec cette personne ? Est-ce que je compte rester lié à elle pour le reste de ma vie ? Cette personne a-t-elle envers moi les mêmes dispositions ?

Si toutes ces conditions sont réunies, pourquoi ne vous mariez-vous pas ? Si elles ne le sont pas encore, ne serait-il pas bon de réfléchir et de se préparer à cet engagement, à l’aide d’un parcours alpha duo, par exemple ? En effet, beaucoup de couples se retrouvent liés de fait par la sexualité avant d’avoir eu le temps de mesurer et de choisir l’engagement que cela signifie. Ils ont alors bien peu de ressources quand il s’agit d’affronter les difficultés de la vie à deux.

Pourquoi Rom 1:16 dit que « la Bonne Nouvelle est pour sauver d’abord les Juifs puis les autres » ? Dieu fait-il une préférence pour les Juifs ou le peuple juif ? Si oui pourquoi ? [Jin]

Toute la Bible vient rendre compte de la manière dont Dieu agit pour sauver la création toute entière -dont l’humanité bien entendu !-
Ainsi, après le temps du déluge, à l’époque de Noé, Dieu va prononcer ces paroles: « Je ne maudirai plus la terre à cause des humains […] et je ne frapperai plus tout ce qui est vivant » et « tous les êtres ne seront plus retranchés par les eaux du déluge, et il n’y aura plus de déluge pour anéantir la terre« .

Cette action de Dieu à sauver sa création passe par une histoire: celle du peuple juif qui va être appelé par Dieu « mon » peuple, puis celle de Jésus Christ né dans ce peuple et parmi lequel il a agit… ainsi que l’ont compris ceux qui l’ont accueilli à l’entrée de Jérusalem en criant « Hosanna ! Sauve ! »

La Bonne Nouvelle du salut est donc adressée par Dieu à son peuple mais aussi à l’humanité toute entière. Il souhaite montrer à toute la création qu’il ne se dégage pas des alliances qu’il a suscité malgré les errances de ses enfants.

« Tu ne tueras point » ; ce commandement ne s’applique pas seulement aux autres humains. Les autres créations de Dieu ne doivent pas être tuées non plus. Place du végétarisme dans la chrétienté ? [Carole]

Ce n’est pas tant « tu ne tueras point » que « tu ne commettras pas de meurtre ».
Donc cela concerne les humains. C’est le verbe « assassiner ».
Le chrétien peut vouloir être végétarien, c’est son droit, conformément à Romains 14 notamment. Mais ce n’est assurément pas sur ce commandement qu’il doit se fonder. Le végétarisme est un choix personnel et pas une prescription biblique.
Manger de la viande est possible depuis Caïn et Abel et/ou le déluge en Genèse.
Manger toutes les viandes est possible depuis la vision de Pierre dans les Actes.

L’enjeu de la casheroute (manger casher) dans le judaïsme est de continuer à manger de la viande en prenant en compte la bientraitance des animaux.

Que signifie en Matthieu cette histoire de 7 démons qui reviennent quand un a été chassé ? [Kris]

Jésus, en Matthieu 12,45 nous avertit en effet, que si un démon est chassé, ça ne suffit pas à libérer la personne. La liberté ce n’est pas le vide intérieur. La nature a horreur du vide ; bien que ce proverbe ne soit pas biblique, c’est un peu ce que Jésus essaye d’expliquer. Si ce n’est pas un autre esprit — je devrais écrire un autre Esprit — à savoir l’Esprit du Christ, qui vient régner à la place de l’esprit mauvais, le Malin enverra sept autre démons, pour se venger, par colère, et comme ils trouveront la place vide, ils s’installeront.

Bref, il ne suffit pas de vider, il faut remplir.
Sinon d’autres le feront à notre place.

Quelle différence entre repentance et confession ? La repentance doit-elle toujours précédée de la confession ou vice versa ? [Jin]

Trois mots sont assez souvent employés dans le Nouveau Testament pour parler de la réaction de l’homme fasse à son péché.

Le premier mot employé désigne le regret, le remord, face à une action que l’on considère comme inadaptée. Ce regret, tout humain, peut avoir une conséquence positive ou négative (Matthieu 21/29 et Matthieu 27/3).

L’autre mot employé signifie aussi « conversion ». Il désigne un changement de mentalité et de comportement (Matthieu 3/1-8). Jésus, dit que ce changement est rendu possible par sa venue. En Jésus, le Royaume de Dieu s’approche (Matthieu 4/17). En effet, par sa mort sur la croix, le pardon et la guérison du péché (Ephésiens 1/7 par exemple) nous sont accordées.

La confession des péchés est à la fois la reconnaissance du péché qu’on regrette et l’affirmation de notre confiance dans le fait qu’en Jésus ce péché est pardonné et notre changement possible.

Ainsi, nous regrettons notre péché, puis nous nous tournons vers Dieu pour le confesser. Enfin, par sa grâce et selon sa promesse, nous sommes libérés de ce péchés, changés, « convertis ». Cf 2 Corinthiens 7/8-10. Dans le protestantisme, nous croyons qu’ il n’est pas indispensable de confesser notre péché devant un autre humain pour que le pardon nous soit donné. Cela reste possible et parfois utile. Une autre question traite de ce sujet sur ce site.

Dans les textes bibliques- quelle est la différence entre péché et iniquité ? Le lien entre iniquité et injustice? [Joz]

L’iniquité et l’injustice traduisent deux mots grecs (anomia et adikia) qui ont des sens assez similaires. Par rapport au péché, il me semble que l’iniquité et l’injustice sont des types d’actes que nous commettons en tant que pécheurs, c’est-à-dire en tant que créatures qui ne restent pas en relation avec leur créateur. Nous voulons agir tout seuls, sans tenir compte des conseils des appels que Dieu nous adresse. Et alors, nous pouvons commettre l’iniquité ou l’injustice, entre autres. En quelque sorte, l’iniquité et l’injustice sont des conséquences du péché. Cela n’a rien à voir avec la morale, ni même le comportement religieux. Je peux être très « pieu », bien droit dans mes bottes théologiques, et pourtant ne pas être considéré comme juste par Dieu. C’est ainsi que je reçois les paroles terribles de Jésus en Matthieu 7. 21-23, qui se terminent par : « ‘Je ne vous ai jamais connus. Éloignez-vous de moi, vous qui commettez le mal! » (cette dernière expression traduit le mot grec anomia, alors que Luc 13. 27 a retranscrit cette même parole de Jésus en utilisant adikia).

En lisant Ps 2 et Rom 2.5-8 je comprends que la colère de Dieu s’abattra au jour du jugement sur le non-chrétien. Qu’est ce qui doit pousser l’Homme dans les bras de Christ ? Cette colère ou son amour ? [Christophe]

Les passages que vous citez ne sont pas les seuls qui parlent de la colère et du jugement de Dieu. La Bible nous dit en effet que Dieu est juste, que l’homme ne l’est pas et que le salut du monde passera donc  nécessairement pas un jugement.
Qu’est-ce que le jugement de Dieu ? Rien d’autre que la reconnaissance et l’élimination de ce qui en nous et autour de nous déraille ( le péché, le mal et la mort). Ainsi, comme vous le voyez, l’amour de Dieu, son désir de sauver l’homme est lié à son jugement. L’un et l’autre s’accomplissent parfaitement en Jésus, venu payer notre dette en mourant pour que ceux qui l’accueillent soit sauvés du jugement qui pesait sur eux pour être conduits en une vie nouvelle.
Concernant ce qui doit nous conduire dans les bras du Christ, la réponse est simple : c’est Dieu lui-même. Nous pouvons lire cela en Jean 6/44, par exemple ou en Ephésien 2/8-10. C’est en effet le Saint-Esprit qui nous donne de reconnaître notre péché, le mal et la mort en même temps que la justice que Jésus nous offre par amour. C’est lui qui nous donne la force de nous repentir et d’entrer avec confiance, dans la vie nouvelle qu’il met devant nous.

Un chrétien peut-il être possédé par un démon ? [Ps]

En Matthieu 16,16 Pierre confesse que Jésus est le Messie, le Fils du Dieu vivant. Ce que Jésus agréé totalement en lui disant qu’il tient sa confession de foi de Dieu directement. Pourtant quelques versets plus loin, le même Pierre refuse de croire qu’il montera à Jérusalem pour souffrir, mourir et ressusciter. La réaction de Jésus est très claire et directe, voyant en Pierre, Satan. Pourtant Pierre n’en restera pas moins un disciple du Christ, tout au long du nouveau testament.

Alors quand on confesse Jésus-Christ comme Seigneur et Sauveur, c’est à lui et lui seul que l’on remet sa personne toute entière. En ce sens le chrétien ne peut être possédé par quelqu’un d’autre que le Christ. Un chrétien lui appartient.

Mais les chrétiens sont encore dans le monde et le Royaume de Dieu n’est pas encore établi. Il est donc possible, comme Pierre, que le chrétien n’est pas laissé le Christ descendre jusqu’au plus profond de sa personne : corps, âme et esprit. S’il ne peut être possédé par un démon, il peut laisser la porte ouverte à quelqu’un d’autre que le Christ, de sorte qu’il sera parasité par autre chose que le Messie. Dans ce cas-là un ménage s’impose, au Nom de Jésus !

Cette nouvelle réponse à cette question apporte quelques clarifications. Merci aux personnes qui ont aidé à affiner et préciser la réponse.

Jésus aurait-il aussi pu dire : « Je suis contre l’avortement mais pour sa légalisation. » ? [Simon]

La Bible ne parle pas clairement ni directement d’avortement.

Mais dans le livre de Jérémie, Dieu dit au prophète qu’Il le connaissait « avant de te former dans le ventre de ta mère » et l’avait déjà consacré (1,5), ce que l’apôtre Paul dit aussi s’agissant de lui-même (Galates 1,5).

Nous lisons aussi dans la Bible que Dieu forme dans le ventre maternel et est déjà à ce moment-là bel et bien en relation avec Sa créature (Ps119,13-16).

Enfin, le livre de l’Exode prévoit la même sanction pénale pour la mort du bébé d’une femme enceinte que pour tout autre meurtre (Exode 21, 22-25), ce qui laisse penser que le statut d’un enfant en gestation est bien celui d’un être humain. La Bible ne fait pas explicitement mention de l’avortement, pourtant bien connu, sans doute parce que l’expérience suffisait à constater qu’il s’agissait bien d’un être vivant (à 6 semaines, le cœur bat déjà). Chez le peuple d’Israël, on ne pouvait pas être sérieusement « pour l’avortement ».

Jésus est venu en tant que Messie d’Israël, son roi attendu afin qu’il restaure le peuple élu pour qu’il joue son rôle de lumière des nations (Luc 2, 30-32), et que s’accomplisse la promesse faite à Abraham « toutes les nations de la terre seront bénies en toi » (Genèse 12,3).

La mission de Jésus était bien d’amener son peuple à la repentance, à revenir à Dieu, et à pratiquer la justice, possible par le Saint-Esprit (Ezéchiel 36,27).

Les personnes desquelles Jésus dénonçait les pratiques injustes n’étaient logiquement pas les membres des nations loin de Dieu… Il polémiquait avec les membres de son peuple qui prétendaient servir le Dieu d’Israël mais qui n’accomplissaient pas vraiment Sa loi (Matthieu 15,3). Jésus n’a pas été amené à se prononcer sur les pratiques des autres nations et leurs législations, car tel n’était pas son mandat lors de son incarnation.

Jésus ne pouvait être favorable au péché, le salaire du péché étant la mort (Romains 6,23). Jésus est venu apporter la libération de la puissance du péché et donc des pratiques qui n’apportent pas le vrai bonheur, aux sociétés comme aux individus.

Dieu hait-il les hommes ? Comme il est infini- peut-on dire qu’il aime autant qu’il déteste comme certains versets le suggèrent ? [Chiara]

Il est possible de trouver dans la Bible des passages qui nous disent que Dieu hait ou « a en horreur » un comportement ou des humains marqué par ce comportement (le méchant, Psaume 11/5, la méchanceté, Psaume 45/8, des parties de l’homme qui font de mauvaises choses, Proverbes 6/16). Il n’est dit, en revanche nulle part, qu’il déteste l’humanité et le monde dans sa globalité. Quand la Bible dit qu’il a haï Esaü et aimé Jacob (Malachie 1/2-3, Romains 9/13), elle signifie que Jacob a été choisi. En revanche, la Bible dit clairement l’amour que Dieu porte au monde entier et ce qui en découle pour nos personnes particulières en Jean 3/16 : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique (Jésus), afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle ».
La Bible fait état d’un Dieu d’amour, toujours prêt à aller vers des humains qui, dans leur péché, le rejettent. La haine de Dieu nous dit sa position face au refus de son amour par les humain. Ce sont  ainsi nos comportements mauvais, nos pensées destructrices, notre manque de confiance et non nos personnes que Dieu déteste. Sa haine n’est alors rien d’autre qu’une face de cet amour qui a conduit Dieu à agir pour nous libérer de ce qui nous sépare de lui, en Jésus-Christ. Ainsi, une phrase bien connu dit que Dieu déteste le péché, tout en aimant le pécheur et même probablement parce qu’il aime infiniment le pécheur. On trouve une parabole qui parle de la puissance de l’amour de Dieu pour l’ humain en Luc 15.