Mon fils de 10 ans me demande d’être baptisé. Son père dont je suis définitivement séparée s’y oppose et il est d’une autre confession ; que dois-je faire ? [Cathy]

Il me semble qu’il y a deux niveaux dans ce problème : le niveau juridique et le niveau spirituel.

Pour le premier, la question est : qui a l’autorité parentale ? Si c’est le père de l’enfant et vous, il me semble difficile de contourner son refus, quelles que soient ses raisons. Mais peut-être y a-t-il des possibilités de conciliation par un tiers ?

Quant au second niveau, il faut reconnaître que, si Dieu nous parle par le baptême pour nous dire sa parole d’adoption et de salut, il n’est pas limité par ce moyen qu’il nous a donné pour que nous entendions et recevions cette parole. Le baptême n’opère pas magiquement. Si baptiser votre enfant vous est impossible malgré vous, il vous est sans doute loisible de lui (faire) donner une instruction religieuse, peut-être le faites-vous déjà… L’important est de faire connaître Jésus à votre fils, et l’amour que Dieu lui porte. Vous pouvez aussi lui faire comprendre que son père a ses raisons, et que ça n’empêche rien entre lui et Dieu, que Dieu lui parle aussi par vous et par son groupe de catéchèse, que c’est dans la Bible qu’on apprend à le connaître mieux, et qu’il pourra recevoir le baptême plus tard, quand il sera libre de le demander.

Le baptême, comme la cène, sont des aides que Dieu nous donne. S’il nous est impossible d’y participer, Dieu s’arrange autrement pour nous communiquer le salut qui est nôtre par la mort et la résurrection de Jésus. D’ailleurs, d’autres Églises ne baptisent que les adultes qui professent leur foi. Notre propre attachement au baptême de nos enfants ne saurait nous faire oublier que l’important n’est pas ce que nous faisons, mais ce que Dieu fait pour nous.

Les origines du pentecôtisme semblant mauvaises et bizarres (Parham, Hagin, Branham), peut on en conclure que les pratiques des mouvements charismatiques ne viennent pas de l’Esprit de Dieu ? [CB]

Le jugement que vous portez sur les origines du pentecôtisme me semble également bizarre, mais c’est le vôtre ! On pourrait en dire autant des origines du protestantisme en général (et les opposants à Luther ne s’en sont pas privés au cours des siècles). Et aussi des origines du christianisme (dès les premiers siècles de notre ère dans les écrits juifs ou païens).

La question est seulement : est-ce qu’il s’agit bien d’une expression fidèle (parmi d’autres) de la foi chrétienne, même si vous ou moi n’avons pas la même expression ? La théologie pentecôtiste peut-elle être légitimement tirée des Écritures bibliques ? « Les pratiques des mouvements charismatiques » sont-elles cohérentes avec ces mêmes Écritures, ou en tout cas avec une partie d’entre elles ? Bien que n’étant pas pentecôtiste, je pense que oui, même si j’ai une autre théologie et une autre piété que je pense également légitimes bibliquement.

La Bible nous enseigne qu’on ne peut jamais induire la valeur d’une personne ou d’une Église en fonction de notre regard, mais seulement du regard du Christ tel que les Écritures nous le montrent. C’était le cas par rapport aux remarques de Nathanaël (« Peut-il venir de Nazareth quelque chose de bon ? » Jean 1 / 46) ou de Jean (« Maître, nous avons vu un homme qui chasse les démons en ton nom et qui ne nous suit pas, et nous l’en avons empêché, parce qu’il ne nous suit pas. » Marc 9 / 38). L’Esprit de Dieu se sert de qui il veut !

Enfin, il faut bien voir, en fonction de ce que l’apôtre Paul en dit, que l’Église de Corinthe à son époque était manifestement une Église de type charismatique. Ce qui n’empêche pas qu’on peut avoir un jugement différent selon les Églises actuelles de type pentecôtiste ou charismatique (toutes ne se ressemblent pas)… ou autres !

Rom 12,19-21 : comment savoir si quand je bénis mon ennemi, ce n’est pas dans le but d’amasser les charbons ardents ? Ne faut-il pas être sincère dans la bénédiction ? J’avoue avoir du mal à « bénir ». [CG]

Paul cite ici des versets du livre des Proverbes (25,21-22) qui soulignent que Dieu récompense celui qui aime, en actes, ses ennemis. Mais ce passage du livre des Proverbes pose des questions d’interprétation…. « Amasser des charbons ardents sur sa tête » correspondrait à un châtiment réservé aux malfaiteurs… Si cette interprétation est la bonne, cela signifierait, en gros, « quelqu’un te fait du mal ? Ne te venge pas, laisse la sanction de l’injustice à Dieu ». Mais l’image des charbons peut aussi renvoyer à un acte de repentance. Si tel était le cas, l’idée serait la suivante « fais du bien à celui qui te fait du mal, ainsi tu l’amèneras à changer d’attitude ».  Assez clairement, Paul, dans le passage que vous citez, semble utiliser la première interprétation, mais la deuxième interprétation peut aussi être présente.

Je crois qu’il serait effectivement un peu pervers de bénir dans le but de punir… Mais faire du bien, dire du bien, prier pour ses ennemis, c’est faire sa part de bien, et laisser à Dieu le « soin » de sanctionner le mal. Une telle invitation demande beaucoup de confiance dans la justice de Dieu, et est clairement un appel à une forme de folie (aux yeux du monde) de la foi.

Aimer ceux qui nous font du mal est difficile, mais Dieu aime, en actes, les Hommes (et donc nous-mêmes) malgré leurs imperfections (Matthieu 5,45-46).
Ne l’oublions pas !

Je ressens un malaise avec la juxtaposition systématique de la figure de Marie sur celle de Jésus et son rôle supposé d’intercession. Dois-je en parler avec ceux qui y croient? ( Adèle)

La « vénération de Marie » encouragée par la doctrine catholique part du principe que Marie serait vivante dans les cieux, participant au ministère d’intercession du Christ. Théoriquement, ça va même plus loin : Marie est considérée comme la « nouvelle Eve », formant un couple symbolique carrément gênant avec Jésus… Dans ce cas-là elle est idéalisée voire divinisée. Dans la pratique, on voit souvent « Marie » être invoquée comme un nouvel intermédiaire entre le croyant et Dieu. Bibliquement, il apparaît que les morts sont dans l’attente de la résurrection finale, et rien ne dit qu’ils soient en état d’intercéder (1 Thessaloniciens 4, 13-14). Bibliquement toujours, on peut dire que Marie fut la « première chrétienne » et donc, elle mérite l’admiration. Mais elle avait aussi ses défauts de mère juive (Jésus la rabroue en Jean 2, 3-4 et Luc 8, 20); ses doutes (Marc 3, 21); et en passant, elle n’est pas restée éternellement jeune et belle! Enfin, la bible présente clairement Jésus comme le seul intermédiaire entre nous et le Père dans les cieux. Il est Dieu-le Fils incarné et est donc la seule personne « charnelle » qu’on puisse adorer (Matthieu 23, 8-10) sans pécher contre le premier commandement : « tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face. »(Exode 20, 3). Dire que Marie est active dans les cieux, qu’elle intercède pour nous, ou qu’elle serait un intermédiaire, tout ça est un ajout à la parole biblique.

A mon avis, il faut faire attention à trois choses quand on veut entrer dans le débat sur cette question. 1/L’incompréhension ne doit pas virer à une sorte d’allergie qui fait perdre les pédales de la courtoisie élémentaire! 2/La piété mariale et celle liée aux saints suivent une logique spéculative sophistiquée tissée au fur et à mesure des siècles. Le débat avec un défenseur de cette piété crée parfois de la confusion et en tout cas n’est jamais facile émotionnellement: mieux vaut être préparé. 3/Les idolâtries de l’Eglise sont malheureusement nombreuses et variées selon les traditions, les confessions et les nations où elle est implantée. Les protestants ne sont pas dénués de leur propres casseroles dans leur relation au Seigneur. Quelques exemples : préférence de la raison humaniste à l’intelligence du Saint Esprit; suprématie du Mammon (argent) sur la mission de l’Eglise; introduction de spiritualités animistes ou bouddhistes dans la prière… Bref, repentons-nous avant de nous attaquer aux défauts des autres!

Je ne fais que donner des sommes modiques pendant la quête, or je gagne très correctement ma vie. Je sais que c’est ingrat vis-à-vis de dieu. Que me conseillez vous ? Quelle serait la juste part ? [M.]

La question du don n’est pas facile à traiter dans une société comme la nôtre. Ainsi, alors que nous sommes sans cesse invités à nous poser en consommateurs de toutes sortes de choses et de services, Jésus nous appelle à engager à sa suite toute notre vie, ce qui inclut notre vie financière.

Pourquoi donner ?
Parce que Jésus nous appelle à faire des disciples et que l’église a besoin de nous, finances comprises pour accomplir sa mission (Matthieu 28/16-20)
Parce que nous savons que tout nous vient de Dieu, notre argent et notre salut en Jésus-Christ. Le don est ainsi lié à notre reconnaissance pour ce que Dieu donne et nous invite à partager (voir 2 Corinthiens 8/7-15).
Parce que nous mettons notre confiance en Dieu plus qu’en notre argent et que nous décidons de faire un pas de confiance. (Matthieu 6/25-33)

Combien donner ?
La question de la somme est à traiter honnêtement, devant Dieu, dans la prière, sans légalisme. La Bible nous offre quelques jalons en nous parlant de la « dîme » (10 pour cent des revenus). Lévitique 27 : 30-32 ; Deutéronome 14 : 22-29 et 26 : 12-14 ; Matthieu 23 : 23 ; Hébreux 7 : 1-10

Puisse le Seigneur continuer de conduire vos réflexions sur cette question !

La médecine (notamment la psychiatrie) obtient des résultats notables avec l’hypnose thérapeutique. Des réserves sur cette pratique très encadrée, sans rapport avec l’hypnose de spectacle ou de manipulation ? [Mia]

Pour avoir étudié le sujet avec un psychiatre et un neuro-biologiste que je connais, le sujet est moins binaire que ce que vous sous-entendez. D’une part l’hypnose thérapeutique n’est pas si encadrée que cela pour l’instant, bien que tout évolue assez vite en ce moment. Les pratiques sont très différentes entre la France et la Suisse par exemple.

L’hypnose est un phénomène que Dieu a installé dans l’humain. Ainsi nous avons une capacité à l’auto-hypnose, quand nous nous « déconnectons » dans une réunion ennuyeuse par exemple. La mobilisation de notre prénom ou une insistance des autres personnes nous fait sortir de cet état. Comme toute chose créée par Dieu, c’est l’usage qu’on en fait qui peut déraper vers du mauvais.

Dans toutes les sortes d’hypnoses la question est multiple :
– quelle est l’intention profonde et la motivation du thérapeute et du soigné ? S’il y a des jeux de transferts et d’influence, cela fausse le rapport. Si c’est juste mobiliser le cerveau dans ce qui ressemble à un état de conscience modifié, pourquoi pas, si c’est bien cadré.
– le thérapeute est-il sain au niveau psychique et spirituel ? Le cas échéant, si cette personne a été praticienne de l’occultisme ou d’autres phénomènes paranormaux, elle peut devenir contaminante au niveau spirituel, comme dans toute interaction où l’on « donne des droits » à quelqu’un sur sa psychè, son système neurologique, son âme, son esprit.

Maintenant, nous pourrions nous questionner sur l’effet étrange de l’ouverture à d’autres façons de soigner : beaucoup de pratiques sont indistinctement amenées, sans discernement. En tant que chrétiens, nous devons réfléchir à qui et à quoi nous nous soumettons.

Depuis quand y a-t-il des pasteurs femmes dans les courants réformé et luthérien ? Merci. [Sylvie B.]

La première femme a être ordonnée pasteur fut Antoinette Brown, en 1851, dans une Église congrégationaliste des États-Unis. En Europe, c’est au début du 20°s que le ministère féminin a commencé à être reconnu pleinement (d’abord en Angleterre en 1917, puis aux Pays-Bas en 1920). En France c’est en 1930 et dans l’Église Réformée d’Alsace-Lorraine que la première femme fut consacrée au ministère pastoral. Pour la « France de l’intérieur » c’est à partir de la seconde guerre mondiale que l’on trouve des femmes pasteurs (la première fut Elisabeth Schmitt en 1949), mais il faudra attendre 1966 pour que le synode national de l’Église Réformée de France reconnaisse aux femmes pasteurs les mêmes conditions d’exercice du ministère que les hommes (avant cette date par exemple elles n’avaient pas le droit de se marier !).

L’accession des femmes au ministère suit en général le mouvement d’émancipation des femmes dans la société. En France il est à noter qu’une des premières femmes pasteur ne l’était pas dans une Église luthéro-réformée mais dans une Église baptiste, il s’agissait de Madeleine Blocher-Saillens qui exercé son ministère à partir de 1929/1930 pendant vingt-trois ans à l’Église baptiste du Tabernacle à Paris, qui a écrit un vibrant plaidoyer en faveur du ministère féminin : Libérées par Christ pour son Service.

Fides qua doit être la foi personnelle par laquelle on croit (en quête de sens) et fides quae (la croyance) le contenu de la foi structurée. Mais en français courant c’est l’inverse ? [Jean-Marc]

Dans la Bible, Jacques rappelle que les démons croient effectivement que Dieu existe mais qu’ils tremblent… (Jacques 2,19). Pour l’apôtre, la foi vivante dépasse la connaissance et les déclarations d’intention et doit engager l’homme dans une relation avec Dieu où son existence est transformée. La vraie foi produit du fruit. Mais on trouve aussi dans la bouche du prophète Osée, cette parole de Dieu : « Mon peuple périt faute de connaissance » (Osée 4,6). Il est clair que le Saint-Esprit ne s’est pas décarcassé à transmettre une si grosse Bible pour que nous balayions la connaissance et l’étude en disant que notre sincère relation à Dieu suffit… La foi vivante et vivifiante commence donc par un cœur à cœur avec Dieu mais se nourrit d’une intelligence renouvelée qui cherche à comprendre qui est Dieu, qui nous sommes pour lui et ce qu’il attend de nous.

La distinction entre fides qua et fides quae creditur dont vous parlez est classique en théologie chrétienne et permet de distinguer l’élan du cœur et le contenu du catéchisme. Soyons clair que c’est une distinction conceptuelle qui aide à comprendre des choses, mais que justement l’emploi biblique du mot « foi » ne connaît pas de distinction aussi nette. En français courant, on a l’usage de distinguer entre croire « en » et croire « que » : Je crois en Dieu et je crois qu’il est tout-puissant, créateur, etc… Mais si notre foi est d’abord une relation de sujet à sujet (dimension subjective), elle a un objet bien réel qui ne peut pas en être séparé car le vrai Dieu n’est pas une projection ou fantasme de notre part (dimension objective).

Pourquoi y a-t-il tellement d’Églises protestantes différentes ? [Gaspard C.]

C’est sans aucun doute le signe d’une grande infidélité ! Mais ce peut aussi signifier que, puisque nous sommes divers en tant qu’êtres humains, y compris dans un même pays, alors l’Église doit pouvoir annoncer l’Évangile non seulement à tous, mais aussi à chacun « dans sa langue maternelle », dans ce qu’il est, dans ses propres formes de pensée et d’expression ; d’où une diversité qui trouve là sa légitimité. Mais alors cela devrait s’accompagner d’une grande fraternité entre ces différentes dénominations, et non d’une compétition, voire d’une excommunication réciproque…

Dans l’Église catholique, c’est l’appartenance à l’Église qui définit le chrétien. C’est l’Église, dans sa hiérarchie, son sacerdoce, ses rites, qui permet l’accès à Dieu. Quand on n’est pas d’accord avec quelque chose, on proteste, mais on reste dedans ! (Notez que Luther n’a pas voulu faire une autre Église, mais qu’il a été mis dehors.) Tandis que le protestantisme classique ne pose pas l’Église à cet endroit-là : la relation avec Dieu y est directe, Dieu parle aux croyants par la prédication et les sacrements, mais tous les chrétiens sont prêtres et peuvent lire et interpréter la Bible et s’adresser à Dieu. Quand donc on a un désaccord majeur, qu’on ne se sent plus « chez soi », qu’on reproche à sa communauté ou à son pasteur son infidélité supposée, on change d’Église, voire on en fonde une autre.

Les protestants devraient pourtant se rappeler avec humilité les textes de l’Évangile dans lesquels « ceux qui ne nous suivent pas » sont aussi l’Église (Marc 9 / 38-40 ; Jean 10 / 16), car il y a une seule Église chrétienne, l’Épouse du Christ, celle pour laquelle il a donné sa vie. « L’Église protestante unie de France – Communion luthérienne et réformée professe qu’aucune Église particulière ne peut prétendre délimiter l’Église de Jésus-Christ, car Dieu seul connaît ceux qui lui appartiennent. » (Constitution de l’EPUdF, article premier) Beaucoup d’autres Églises protestantes / évangéliques ont un discours ou une pratique qui rejoint ceci, et il m’est arrivé de connaître une grande fraternité entre pasteurs des différentes Églises protestantes d’une même ville, même lorsqu’elles ne sont pas d’accord sur le baptême des enfants, sur le parler en langues, sur la manière de lire les textes bibliques, etc.

Si je comprends bien, en sus de notre nature pécheresse, il y a également des puissances spirituelles qui veulent notre perte. Qui sont elles ? Pourquoi l’Eglise est aussi peu prolixe à leur sujet ? [Didier]

Les évangiles nous transmettent que le ministère de Jésus comportait un enseignement accompagné de guérisons et d’actes de délivrance.
Dans l’évangile de Marc, le ministère de Jésus commence par une délivrance (Marc 1:21-28). Lorsque Jésus envoie les 12 disciples, il leur donne autorité sur les esprits impurs (Matthieu 10:1).
On trouve déjà quelques mentions de puissances spirituelles mauvaises dans l’Ancien Testament mais c’est seulement avec le ministère de Jésus que nous trouvons le témoignage de délivrance d’esprits mauvais. Cette activité est l’un des signes les plus manifestes de la venue du Royaume de Dieu . Jésus ne libère pas du pouvoir temporel de l’occupant romain mais il libère de ces puissances qui oppriment les humains (Luc 11:20-22). Il n’a pu commencer son ministère qu’après avoir été confronté au diable et l’avoir rejeté par la parole (Luc 4:1-14).

Il ne nous est rien dit concernant l’origine de ces puissances spirituelles. C’est une réalité qui est révélée à travers le ministère de Jésus et que l’on peut expérimenter dans la prière. La bible nous enseigne cependant l’essentiel : ce sont des créatures qui ne peuvent résister au Seigneur. Elles prennent autorité sur la vie des hommes s’ils les laissent entrer ou même les appellent volontairement. Leur pouvoir a été vaincu par Jésus mort et ressuscité pour nous. Par la foi en Christ, nous avons autorité sur elles.

Nous avons vécu (mais c’est en train de changer) dans une culture qui a placé la raison humaine et la science comme critère absolue de vérité. Or la dimension spirituelle échappe au regard de la science. Elle ne peut pas plus observer le St Esprit que les esprits impurs. Ce n’est pas une réalité « objectivable ». Certains courants de l’Eglise ont estimé qu’il fallait soumettre le témoignage biblique au critère de la raison et ont proposé des interprétations uniquement existentielles ou psychologiques. Si l’on admet que le spirituel échappe à l’observation directe de la science pour des raisons méthodologiques, alors le ministère de délivrance de Jésus reprend tout son sens et il est important de proposer une prière de délivrance à certaines personnes qui peuvent en avoir besoin . Jésus est venu aussi pour ce faire, nous rendre libre de tout mal, de notre péché mais aussi des puissances qui cherchent à nous rendre esclaves.