La fête d’Ésaïe 25 est-elle une vision eschatologique d’une fête littérale- une vision de l’au-delà ou est-ce une métaphore ? [Daniel]

Au ch.25 et aux versets 6 à 8, le prophète Esaïe dépeint effectivement un monde réconcilié, sous les traits d’un délicieux banquet arrosé des meilleurs crus, offert par Dieu à tous les peuples. Toute larme, tout deuil est effacé. La mort a disparu de l’horizon de l’humanité. Cette vision d’espérance sera reprise dans l’Apocalypse, au ch.21, v.1 à 5, à la lumière de Jésus-Christ, mort et ressuscité.

Il ne nous est guère possible de saisir cette réalité à venir, pris comme nous le sommes dans les griffes du mal et de la mort encore présents. Il  semble clair que sa description comme un festin est métaphorique. Mais cette image du Règne de Dieu n’est pas prise au hasard : quoi de plus joyeux, quoi de plus rassembleur, qu’un bon repas pris en famille ou entre amis ? Il y a plus de repas dans la Bible que de prières, paraît-il ! (je n’ai pas compté). Et si Jésus a voulu que nous ses disciples partagions un repas en mémoire de lui, c’est pour annoncer et comme anticiper sa venue, qui établira définitivement le Royaume de Dieu.

Est-ce un péché pour un pasteur de faire faire sa prédication par ChatGPT ? [Emile]

Le fait de savoir si c’est un péché, c’est demander si c’est conforme à la loi de Dieu. Et je ne crois pas qu’aucun des dix commandements soient transgressés par le pasteur qui fait faire sa prédication à ChatGPT.

Maintenant, si ce n’est pas à proprement parler un péché, je pense que c’est une grave bêtise, et ceci pour plusieurs raisons :
1.- la prédication est un exercice de prière et d’inspiration qui nécessite non seulement de travailler le texte bibliques, d’essayer de donner un message audible, intelligent et surtout édifiant. ChatGPT ne prie pas et ne cherche pas d’inspiration, il fait une synthèse des millions de prédications qui sont sur le net.
2.- étant un outil d’écriture générative, ChatGPT produit un discours sur un texte biblique, mais souvent le ton de ce discours est synthétique, moyen, voire médiocre, et pas très original ni édifiant. C’est dommage, car l’Ecriture doit être présentée comme édifiante, si on écoute les épîtres de Paul.
3.- enfin un pasteur a pour mission de prêcher, c’est le cœur de son appel, et on attend de lui ou d’elle justement qu’il produise un message en se laissant utiliser par Dieu. On ne lui demande pas de faire un blabla mais une prédication, et ChatGPT en plus d’être assez ennuyeux du point de vue du style, n’a pas d’intention spirituelle. Le ou la pasteur.e abandonnerait donc le cœur de son ministère.

Finalement, après avoir composé ces lignes (sans ChatGPT !) je me dis que faire faire sa prédication, c’est quand même pécher contre les commandements numéro… 1. pas d’autre dieu, 2. pas de reflet, 3. pas d’utilisation du nom de Dieu en vain, 4. le sabbat (Deutéronome 5) comme célébration du Dieu vivant et de la liberté, 7. c’est du vol des prédications des autres, 8. c’est un adultère spirituel puisque c’est une autre instance qui « parle », 9. c’est pas loin du faux-témoignage puisqu’on ne fait pas son boulot, et 10. puisque c’est la convoitise d’une prédication qu’on espère bonne et qui est un mélange du travail de prochains…
Ça fait beaucoup quand même !

Adam a-t-il vraiment vécu 930 ans où ce nombre est-il symbolique ? Idem pour les autres personnages de la Genèse ? Comment comprendre ces chiffres ? [Guillaume]

Votre question, Guillaume, renvoie au ch. 5 de la Genèse, qui commence par une énumération des descendants d’Adam, liste de 10 noms jusqu’à Noé. Comme Adam, ils ont vécu effectivement très vieux. Ce n’est pas inédit dans la littérature antique. Une liste de rois sumériens, dans ce même contexte du proche-Orient Ancien, indiquait même que certains avaient vécu jusqu’à 30.000 ans ! Il s’agissait de souligner, en l’exagérant, la vitalité des ancêtres, dans la période mythique des origines..

Pour en rester au texte biblique, il n’est pas exclu que ces grands nombres, à ne pas prendre à la lettre, aient eu une signification symbolique, voire astronomique (vous avez sans doute remarqué qu’Hénoch vécut 365 ans avant d’être enlevé, ce qui renverrait au calendrier solaire). Sens difficile à retrouver malgré tous les calculs savants auxquels on s’est livré. D’autant plus que les versions grecque et samaritaine de l’Ancien Testament donnent d’autres chiffres ! Le nombre total d’années qui séparent la création d’Adam du déluge serait de 1656 dans le texte massorétique (hébreu), 1307 dans le Samaritain, 2242 dans la Septante !

Il faut aussi noter que la durée de la vie, globalement (avec des exceptions, comme celle de Mathusalem dont la vie fut proverbialement longue !), décroit d’une génération à l’autre. C’est à rapprocher de Genèse 6,3, où Dieu décide de limiter la vie des hommes à 120 ans, conséquence du péché et de ses progrès ravageurs qui accompagnent le développement de la civilisation dans les premiers chapitres de la Genèse.

Dernier élément plausible d’explication, suggéré par un commentateur de la Genèse, Claus Westermann : ces vies démesurément longues aux origines rappellent que l’histoire humaine remonte très loin dans le passé et que ce passé n’a que peu à voir avec le présent… (C’est en centaine de milliers, voire en millions d’années que l’on date désormais l’apparition des premiers hominidés sur terre !).

 

Le patriotisme est-il un péché ou une vertu selon la Bible ? Devrions-nous aimer notre pays ? [Pierre]

Comme les composantes de ce qu’on appelle le patriotisme sont plurielles, je vous propose, Pierre, de répondre à votre question sous trois angles différents. 

Sous un angle politique, la naissance d’Israël comme nation organisée, avec à sa tête un roi apparaît plutôt comme une concession de Dieu à son peuple qui veut ressembler aux autres peuples, comme si Dieu souscrivait à un principe de réalité. La patrie, c’est aussi une terre, qui est promise à Israël, mais seulement dans la perspective d’une obéissance aux commandements divins (Cf. Dt 30). L’histoire biblique montre que les fondements de la nation peuvent chanceler quand les autorités se détournent de ce projet initial. Sur la politique, Jésus se montre plus radical encore : c’est déjà trop d’avoir deux maîtres, Dieu et César : il faut donc choisir son obéissance prioritaire. 

Sous l’angle de l’appartenance, le patriotisme exprime un attachement des traditions, à une culture, et, dans le cas d’Israël, à une foi communes. Le psalmiste, dévitalisé par l’exil, se demande ainsi : “ Comment chanter sur une terre étrangère ? “. Israël a toujours compté en son sein des étrangers, considérés comme tels, non-assimilés aux israélites, mais que la loi ordonne de protéger. Dans la perspective de la fin des temps, la destinée messianique d’Israël implique toutes les nations, invitées à se rassembler autour de la ville lumière, Jérusalem. Enfin, dans le Nouveau Testament, le récit de la Pentecôte fait exploser les frontières nationales, quand des personnes venues de tout le pourtour méditerranéen entende l’Evangile dans leur langue (Ac 2).  

Sous l’angle de l’identité, une forte composante du patriotisme, il faut relire Ga 3, 27-28 : “ il n’y a plus ni juif, ni grec … vous êtes un en Jésus-Christ ”. En Christ, nos identités particulières ne sont pas effacées, mais elles deviennent secondaires. Nous ne saurions nous sentir coupables d’aimer notre pays. Mais si nous mettons là tout notre zèle, plutôt que dans le dépassement de nos affections naturelles que nous propose de vivre l’amour de Dieu, nous faisons sûrement fausse route. La fraternité commandée par le Christ peut advenir dans une logique nationale, mais celle-ci ne saurait l’enfermer. 

Nous sommes nés quelque part, nous participons à une destinée commune qui est celle de notre région, de notre pays. Voilà qui fait de nous qui nous sommes. Mais nous sommes surtout appelés à entrer dans un projet de fraternité qui dépasse nos identités, nos appartenances naturelles. Si nous y restons enfermés, nous risquons bien, en effet, de pécher en tournant le dos à Dieu dont l’alliance est universelle.  

Est-ce que Jésus est descendu aux enfers comme le dit le Credo ? [Yves]

Il faut en premier lieu relever que cette affirmation du Credo ou Symbole des Apôtres, la plus ancienne confession de foi commune à toutes les Eglises chrétienne, évoque les enfers, au pluriel. À distinguer de l’enfer au singulier, réalité que l’on pourrait identifier au fait d’être définitivement coupé d’avec Dieu, privé de son amour.

« Les enfers » est l’équivalent en français du mot hébreu « shéol » ou du grec « Hadès ».  Dans l’Ancien Testament, le shéol c’est le séjour des morts, lieu redouté car on ne peut plus y célébrer le Seigneur, qui est le Dieu vivant, et donc Dieu des vivants. Cette crainte s’exprime par exemple au Psaume 6 v.6 ou au psaume 88 v.11-12Avec une lueur d’espérance qui s’affirme aussi dans les Psaumes, par exemple au Ps.139 v.8 : même au séjour des morts, le Seigneur est présent ! Rien, aucun lieu ni aucune puissance n’échappe à sa souveraineté. 

C’est dans la nouvelle Alliance que cette espérance a été comblée : « Il est descendu aux enfers » signifie que Jésus a partagé cet état d’abandon et de solitude que l’apôtre Paul identifie comme le « salaire du péché » (Romains 6,35). Autrement dit Jésus est vraiment mort ! Il nous a rejoints jusqu’à ce point ultime de notre condition. Et Dieu « l’a délivré de l’hadès » ( Ac 2, 24). C’est la bonne nouvelle de Pâques, promesse de notre propre délivrance et de notre résurrection.

Certains font appel à un magnétiseur pour leur santé. Quel est l’impact sur le plan spirituel ? [Nicole]

Il serait hasardeux, Nicole, de donner une réponse catégorique à votre question. Cet impact que vous mentionnez dépend à mon avis de plusieurs critères d’appréciation. J’en mentionnerai deux, les principaux pour moi :  

D’abord, de quelle pratique parlons-nous, exactement ? Entre un praticien qui utilise le rayonnement des pierres, relevant d’une chimie naturelle, et un autre qui se réclame d’un don de guérison transmis de génération en génération, il existe à mon sens une différence qualitative. Le deuxième cas est le plus susceptible d’atteindre spirituellement la personne “ soignée “, étant donné le mystère qui entoure en général l’origine de ce don. Une puissance qui ne dit pas son nom peut s’avérer nuisible, et c’est souvent le cas. Mieux vaut ne pas s’y fier, quand bien même elle serait efficace d’un point de vue de la santé physique.  

Ensuite, quelle est la disposition intérieure de la personne se soumettant au soin ? Est-elle psychiquement et spirituellement dans un état de vulnérabilité ? Si c’est le cas, elle sera d’autant plus exposée. Par vulnérabilité, j’entends aussi le fait de vouloir la santé à tout prix, ce qui peut être une entrave à la confiance en Dieu, confessé comme étant celui qui sauve son enfant dans la santé et dans la maladie. La santé est un bien éminemment souhaitable, mais on ne peut pas se jeter en son nom à corps perdu dans toutes les mains.  

La foi proclame que Christ est vainqueur de toute puissance de ce monde. Approprions-nous cette victoire, sans négliger le mal, mais sans nous y soumettre dans la peur.  

Un démon peut-il avoir une emprise sur un chrétien ? Je suis gravement tourmentée. Dans mes rêves- de jour… ça me force à me faire du mal. [Rozanne]

Je suis sensible à la souffrance que vous exprimez, Rozanne. A partir d’elle, vous formulez une question à laquelle je répondrai « oui » sans hésiter. Avoir remis sa vie au Christ, lui appartenir ne nous met pas à l’abri de tout mal. Jésus savait ce qu’il faisait quand il nous a appris à prier : « Délivre-nous du mal ». Si, par la foi, nous connaissons la paix de Dieu, celle-ci ne se réalisera parfaitement que dans le face-à-face avec lui. Pour le temps présent, nous luttons.

Le mal a plusieurs visages dans notre existence. La Bible dit que le péché vit dans le cœur des humains. Leur volonté en est affectée. Ils font ce qu’ils ne veulent pas, et ils ne font pas ce qu’ils veulent (Romains 7). Cela peut être inhérent à la nature humaine, ou venir aussi d’une influence extérieure, que l’on appellera esprit ou démon. La souffrance occasionnée peut se révéler terriblement impressionnante et nous faire douter. Nous nous sentons « pris » au-dedans. Et cela se concrétise souvent pour nous par un très fort sentiment de culpabilité.

Cependant le Christ reste victorieux de toutes ces puissances nocives. Il les a vaincues à la croix, et il nous faut réactiver cette victoire dans le désarroi qui nous étreint, pour retrouver notre liberté d’enfant de Dieu. Nous ne croyons pas que nous sommes invincibles parce que nous sommes chrétiens, mais que de toutes les forces qui agissent en nous, celle qui aura le dernier mot est l’Esprit du Christ. Un cœur conscient de cette victoire et sincèrement repentant sera délivré du mal. La prière est nécessaire pour y arriver. Parfois, il est bon d’être accompagné pour identifier plus précisément la nature du mal et le combattre. Délivrance ou guérison peuvent demander du temps, l’important est de demeurer en Christ.

Peut-on se dire chrétien alors qu’on réfute la résurrection physique de Jésus ? Doit-on prendre au mot près la Bible ou l’interpréter ? [Patrick]

Dès le moment où nous ouvrons la Bible, nous allons l’interpréter. Dire le contraire serait mentir. Les lecteurs les plus littéralistes l’interprèteront aussi, en choisissant un verset plutôt qu’un autre pour répondre la question qui les taraudent. Choisir, c’est déjà interpréter. La lecture des Ecritures, geste vital pour les chrétiens, consiste à s’approprier une parole qui nous a précédée, et qui nous succèdera. Nous la lisons avec ce que nous sommes. Nous l’interprétons, ce qui ne veut pas dire que nous ne la prenons pas au sérieux, et que nous ne considérons pas attentivement ses détails.

En l’occurrence, la résurrection n’est pas un détail ! Tant les évangiles que les lettres de Paul insistent sur la dimension corporelle de la résurrection. Thomas est invité à mettre ses doigts dans les stigmates du Ressuscité. Paul combat dans les Eglises les spiritualistes gnostiques qui pensaient que les corps ne prennent pas part au salut, et il livre aux Corinthiens une profonde méditation sur le sujet (1 Corinthiens 15). Il est bien sûr possible de vouloir déconstruire ces textes pour en faire de simples symboles du don que Dieu nous fait de la vie, des théologiens renommés l’ont fait en intellectualisant ou en spiritualisant la résurrection.

Pour autant, l’interprétation qui a prévalu au cours des siècles et que les Eglises n’ont cessé de confesser à travers le symbole de apôtres reste bien « la résurrection de la chair ». Cette promesse dépasse notre entendement et résiste à notre intelligence, c’est certain, mais y renoncer signifie bien tourner le dos à un point essentiel de la foi chrétienne et à la rendre vaine, selon les mots de l’apôtre Paul.

Est-ce que c’est un péché pour un chrétien de jouer des jeux d’argent ? (casino – loto..) [Alex]

Permettez, Alex, que je commence par dissocier dans votre question le jeu et l’argent. Car indépendamment de l’argent, le jeu a parfois été décrié par les Eglises chrétiennes comme étant une occupation malsaine, dirigeant les esprits de l’essentiel pour le tourner vers des choses futiles. Or les nombreuses découvertes pédagogiques faites depuis le 19ème siècle ont permis de mettre en valeur les nombreuses vertus éducatives, sociales du jeu. Sans compter la joie qui souvent s’y manifeste. L’un des aspects intéressants du jeu est qu’il s’inscrit dans un cadre limité, et qu’une fois terminé, chaque joueur peut retourner à la réelle.

C’est là que le bât blesse avec l’argent, qui a la triste tendance à faire éclater ce cadre. Tout le monde a pu expérimenter au moins une fois l’adrénaline libérée à l’occasion d’un pari, par exemple. Le problème, c’est qu’on perd vite la maîtrise du jeu. Et c’est le jeu, avec la perspective du gain, qui finit par nous maîtriser. Je parle d’une expérience commune, qui rejoint ce que l’Ecriture dit de l’argent quand elle la désigne comme une puissance agissante, et non seulement comme un moyen. Les jeux d’argent ont un avantage pour nous : ils nous révèlent la véritable nature de l’argent, une nature dévorante, qui obéit à la règle du « toujours plus » et prend tout l’espace

« Vous ne pouvez pas avoir deux maîtres, dit Jésus, Dieu et Mammon (l’argent) » (Matthieu 6, 24) Quand, pour envisager l’avenir, l’appât du gain devient plus important que la confiance en Dieu, il y a péril en la demeure, on ne joue plus vraiment. On pèche, effectivement. Et comme il est très difficile de résister à une telle puissance, mieux vaut se passer de la fréquenter.

Le suicide condamne-t-il systématiquement à l’enfer ? [Anna]

Le seul péché qui ne sera pas pardonné, d’après la Bible, est le fameux « péché contre le Saint-Esprit », selon une parole de Jésus que l’on trouve dans l’Evangile selon Marc ch. 3,8-29 et ses parallèles (Matthieu et Luc). Jésus y parle d’un blasphème contre l’Esprit Saint, c’est à dire d’un refus conscient, voulu de la grâce de Dieu et de son Esprit d’amour et de miséricorde.  Voir aussi Hébreux 6,4-6 à ce sujet.

Le suicide est une expression de désespoir, seul moyen trouvé pour échapper à une vie devenue insupportable. Acte terrible, y compris par la culpabilité que le suicidaire, par son geste, fait peser consciemment ou pas, sur ses proches. Mais cela ne permet pas de dire qu’il pourrait séparer celui ou celle qui y cède de l’amour de Dieu et du Salut éternel qui nous est accordé en Jésus-Christ. Dans ces puissances et ces profondeurs dont parle Paul, parmi la longue liste de tout ce qui ne peut pas nous séparer de cet amour (Romains 8,39), il y a la puissance (pourquoi pas aussi celle du désespoir), la profondeur (y compris d’un désarroi, d’un état dépressif qui peut pousser même un chrétien à mettre fin à ses jours).

C’est un acte que nous n’avons pas à juger. Ce qui  compte avant tout est de prendre soin les uns des autres, de rester attentifs aux appels à l’aide, parfois discrets, que celui ou celle qui souffre nous envoie. Et si un proche met fin à ses jours, de refuser au nom de Jésus-Christ toute attaque de Satan, l’accusateur qui voudrait lier nos consciences.