La création de l’État moderne d’Israël en 1948 est-elle susceptible d’être un signe eschatologique important ? [Daniel]

Question brûlante d’actualité, Daniel, ce qui explique peut-être le temps assez long mis à vous répondre !

Les prophètes de l’Ancien Testament annoncent la venue d’un Messie, descendant de David, précédé par le retour du prophète Elie, et qui délivrera le peuple d’Israël de ses oppresseurs, le rétablissant dans sa grandeur. Ce sera le « jour de l’Eternel », jour du jugement universel, dont parle par exemple Malachie (3,22-23). Dans le judaïsme, l’attente messianique du Salut s’est accompagnée d’un accent particulier sur le don à Israël, descendance d’Abraham, d’une terre promise pour toujours, et qui donc lui reviendra en même temps que la délivrance.

Les prophéties qui annonçaient le retour des juifs dans leur terre (voir par exemple la 2e partie du livre d’Esaïe, les ch.40 à 55 ou les ch. 37 à 39 du livre d’Ezéchiel) se sont réalisées avec le retour de l’exil à Babylone. Comme la répétition de la sortie d’Egypte et de l’entrée en Canaan. Aux 19e et 20e siècles, ce désir de la Terre promise s’est traduit politiquement par le Sionisme et la création d’un Etat permettant aux juifs de ne plus être dispersés, ni à la merci des pogroms et persécutions séculaires qu’ils ont subies, culminant dans la Shoa orchestrée par les nazis, et ses six millions de victimes en Europe.

Pour les Chrétiens, Le Messie d’Israël et le Salut de Dieu sont venus en la personne de Jésus.  Ses disciples, souffrant toujours de l’occupation romaine, manifestaient leur espérance du rétablissement d’un Israël fort :  voir leur question en Actes ch.1, v.8, à laquelle Jésus n’a pas répondu, car il n’a pas proclamé son règne par la force d’un pouvoir politique ou militaire, mais par le don de lui-même, l’abaissement de la croix et la victoire sur la mort au matin de Pâques. Il a accompli la promesse faite à Abraham d’une bénédiction pour tous les peuples de la terre (Genèse 12,3), et d’un Messie humble bien que victorieux (Zacharie 9,9).

Bibliquement, le signe annonçant que nous sommes entrés dans les derniers temps précédant son retour (eschatos en grec signifie « dernier »), c’est bien la première venue de Jésus-Christ et l’annonce de la bonne Nouvelle : en Iéchoua, le Messie, Dieu manifeste son amour à tous les hommes. Parce que le choix du peuple d’Israël par Dieu pour se révéler au Monde n’implique pas l’exclusion des autres peuples, bien au contraire. Les auteurs de l’A.T. l’avaient bien compris en voyant en Jérusalem le lieu de rassemblement de tous les peuples. Lire par exemple le Ps 87. Ou Genèse 13 : Abraham, parce que Canaan lui a été donné, peut justement partager cette terre avec son neveu Lot (ancêtre de Moab, des Jordaniens, voire des Palestiniens !).

Je me garderai ici de proposer une solution au conflit qui oppose depuis 1948 l’Etat d’Israël à ses voisins et aux Palestiniens, et qui atteint un degré épouvantable d’horreur depuis le 7 octobre 2023. Je me bornerai à renvoyer à la Déclaration de Larnaca, signée à Chypre en 2016 par des chrétiens palestiniens et des juifs messianiques. Se reconnaissant frères en Jésus-Christ et conscients de leurs désaccords sur l’analyse de ce conflit, ils sont convenus néanmoins que : 1) croire que Dieu a donné cette terre de Palestine à Israël n’implique pas d’en rejeter les Palestiniens, et 2) croire que  les prophéties se sont réalisées en Christ n’implique pas de refuser à Israël le droit à une Patrie pour y vivre en sécurité.

 

 

Dieu connaît-il déjà notre futur(e) époux(se) ? [Marie]

« Le Seigneur est un Dieu qui sait », chante Anne dans le beau cantique qui porte son nom (1 Samuel ch.2, v.3). Et puisque Dieu est Eternel, il sait tout du passé comme de l’avenir. Donc, on peut répondre « oui » à votre question. Mais il faut ajouter que cette conviction n’implique aucun fatalisme, aucune démission de nos responsabilités humaines. Elle nous garde simplement dans la confiance et dans la paix, à l’image du Psalmiste qui s’écrie avec joie : « mes temps sont dans ta main » (Ps 31,16).

Le livre du Deutéronome nous résume la juste attitude par rapport à l’écart qu’il y a entre ce que Dieu sait et ce que nous pouvons connaître : « Au Seigneur sont les choses cachées, et les choses révélées pour nous et nos fils à jamais, afin que nous mettions en pratique les paroles de cette Loi » (Dt 29,28). La foi ne nous donne pas accès à une connaissance surnaturelle, à la capacité de tout prévoir ou anticiper, encore moins d’accéder à la sagesse et à l’omniscience de notre Créateur ! Elle est un acte de confiance dans la Parole de Dieu pour guider nos vies, et nous aider à préparer l’avenir, à défaut de  le connaître. La Bible contient des indications précieuses, pour rester dans l’exemple que vous prenez, quant à la conduite d’une relation amoureuse susceptible d’aboutir au mariage.

D’où venait la femme de Caïn ? [Rose]

Il est vrai que dès après le récit du meurtre d’Abel par son frère et de l’exil de Caïn à l’est d’Eden, il nous est dit que Caïn a eu un fils, Hénoch, de son épouse, donnant naissance a une lignée que la Genèse distinguera de la lignée de Seth, un autre fils d’Adam (Genèse ch.5). Cette lignée de Caïn sera marquée par l’essor des techniques, de la ville, des civilisations humaines mais aussi de la violence et du meurtre (voir Lémek, en 4,23-24), annonçant déjà le déluge (Gn 6 à 9).

Cette épouse est donc présentée comme la mère des civilisations, tout comme Eve a été la mère de tous les vivants (Gn 3,20).  Considérer le texte comme une chronique historique au sens moderne du texte (donc prendre le récit de la création d’Adam et d’Eve, puis de leurs enfants au pied de la lettre) mènerait à la difficulté que vous relevez. L’intention des auteurs de la Genèse, notamment des chapitres 1 à 11, n’est pas de nous livrer une biographie de la famille d’Adam mais une réflexion sur l’homme et sa condition de créature révoltée contre Dieu, et d’éclairer l’origine de toute vie, comme celle du mal et de la mort. Pour cela, ils se sont servis de traditions littéraires du Proche-Orient ancien (par exemple le déluge, attesté également à Babylone et ailleurs), et notamment de généalogies pour rappeler qu’il est bien question de l’histoire des hommes et pas d’un arrière-monde mythologique !

 

 

Pourquoi dans l’EPUdF de Paris- il y a un synode luthérien et un autre réformé ? L’Eglise n’est-elle pas unie ? [Oriane]

Il est vrai que l’Eglise Evangélique luthérienne du pays de Montbéliard, à la différence de celle de Paris, a fusionné avec la région Est de l’Eglise Réformée lors de la création de l’Eglise Protestante Unie de France. Sans doute parce que les luthériens du synode de Paris ont quelques spécificités dans leur fonctionnement, leurs culture liturgique, leurs ministères, qui rendait compliquée une fusion.

L’unité n’est pas forcément fusion ou uniformité. Les luthériens comme les réformés, au sein de l’EPUdF, gardent leurs catéchismes, leurs symboles de foi, bref leurs spécificités théologiques. Simplement, les uns comme les autres ont voulu manifester en se réunissant que ces différences n’étaient pas séparatrices, et n’empêchaient pas un témoignage commun, comme l’attestent la concorde de Leuenberg (texte d’accord théologique luthéro-réformé qui remonte à 1973), et la déclaration de foi de l’EPUdF adoptée par le synode national de 2017.

Créés à l’image de Dieu, et celui-ci ne peut être tenté. Comment cela se fait-il que nous l’ayons été ? [Bianca]

Vous faites référence, Bianca, à l’épître de Jacques. Au ch.1 v.12 et ss, nous lisons (version  TOB) : Heureux l’homme qui endure l’épreuve (même mot que celui que l’on traduit par « tentation ») …. Que nul quand il est tenté, , ne dise : « ma tentation vient de Dieu ». Car Dieu ne peut être tenté de faire le mal et ne tente personne. Chacun est entraîné par sa propre convoitise…. 

Nous avons été créés à l’image, à la ressemblance de Dieu, le tout est de savoir en quoi consiste cette image. Vaste et vieille question, aux multiples réponses. En voici quelques unes : Tout d’abord chacun(e) de nous est unique, tout comme Dieu est unique. Ensuite, nous sommes des êtres de relation, appelés à vivre avec l’autre, en vis-à-vis, c’est aussi un fait constitutif de notre statut humain qui nous rapproche de Dieu. Car c’est en tant qu’homme et femme, que Dieu a créé l’homme comme son image (Genèse 1,27). Enfin, nous sommes doués d’un esprit qui fait de nous des êtres de raison et de parole, ce qui nous permet de nommer les êtres et les choses, signe d’une autorité sur ce monde que Dieu nous délègue en nous confiant sa gestion et sa conservation.

Mais la Bible ne suggère pas que cette image nous confèrerait une sorte d’invulnérabilité, d’insensibilité à tout ce qui peut nous tenter, c’est à dire nous détourner de la relation de confiance et d’attachement filial à notre Père céleste que l’on appelle la foi. Car la tentation, depuis le récit du drame en Eden, c’est de vouloir nous passer de Dieu, voire devenir  notre propre « dieu » en convoitant ce statut. C’est ce que le Diable propose à Jésus au début de son ministère, et que l’on peut résumer ainsi :  « Puisque tu es Fils de Dieu… utilise ta toute-puissance divine. » Jésus y a résisté victorieusement, et ce encore jusqu’à l’ultime moment de la croix (où on le mettra au défi de se sauver lui-même). Car l’enjeu était précisément que Dieu, en lui, assume pleinement notre statut d’humains et que le Christ soit le nouvel Adam, comme l’écrit Paul, le premier-né d’une humanité nouvelle. C’est d’ailleurs l’Esprit Saint qui a poussé Jésus au désert, précisément pour qu’il y affronte l’épreuve, la tentation (Matthieu ch.4 v.1) Seul celui ou celle qui a mis sa confiance en Dieu est à proprement parler tenté de s’en détourner. C’est même inévitable, et fait pleinement partie du combat de la vie chrétienne. Heureusement, le Seigneur nous donne des armes pour remporter ce combat, et je vous laisse en redécouvrir la panoplie en Ephésiens ch. 6, versets 10 à 17 !

 

 

Dieu guérit-il et délivre-t-il toujours aujourd’hui ? Ou bien il faut prendre avec méfiance ceux qui mettent beaucoup en avant miracles et le reste ? [Laetitia]

La question que vous soulevez fait débat entre chrétiens. Les uns, notamment parmi les réformés, pensent que les miracles (exorcismes et guérison par exemple), de même que les dons du Saint-Esprit (parler en langues, prophétie), ont cessé après le temps de Jésus et des apôtres, qu’ils étaient donc une manifestation spéciale, accompagnant la venue du Christ et la proclamation de l’Evangile par ses premiers témoins. Les chrétiens de sensibilité charismatique ou pentecôtiste, estiment au contraire que le Saint-Esprit agit toujours et qu’il opère des signes, des miracles et des guérisons. Il y a bien entendu une gamme de nuances entre ces deux positions opposées, et un débat serré sur les textes bibliques. Je n’y entrerai pas ici faute de place ; les pasteurs qui répondent sur ce site ne seraient, d’ailleurs, peut-être pas tous d’accord entre eux !

Je peux par contre répondre « oui » à votre deuxième question : fonder principalement l’annonce de l’Evangile sur des « actes de puissance »,  promesses de guérison ou de délivrance par exemple, peut s’avérer dangereux, en omettant que Dieu est souverain ; et que le prier, ce n’est pas le mettre à notre service, l’obliger à nous exaucer, mais le contraire : un engagement de notre part à nous soumettre à sa volonté.

Ainsi, le non-exaucement d’une prière ne signifie pas que Dieu ne nous a ni entendu ni répondu, ou qu’il y aurait, comme on l’entend parfois, « un péché caché » dans notre vie qui empêcherait que nous soyons exaucé ! Quand on lui demanda s’il croyait en la puissance de la prière, quelqu’un (j’ai oublié son nom) répondit : « je ne crois pas à la puissance de la prière. Je crois en la puissance de Dieu. Et c’est pourquoi je prie ».

Vu tous les points de désaccord- est-ce que le protestantisme et le catholicisme sont la même religion ? [Georges]

Oui, Georges ! Sans hésitation.

Nos points de désaccord sont certes assez nombreux et importants pour nous empêcher, hélas, de nous constituer en une seule Eglise et communion visible. Les débats, notamment entre catholiques et protestants, vous le savez, portent essentiellement sur les médiations (de l’Eglise, des ministères, de Marie, des Saints…) entre Dieu et l’homme, ou sur l’autorité de la tradition de l’Eglise à côté de celle de la Bible.  Pour faire court, un catholique dira : « j’appartiens à Jésus-Christ parce que j’appartiens (par mon baptême) à l’Eglise » et un protestant dira plutôt : « j’appartiens à l’Eglise parce que j’appartiens (par la foi) à Jésus-Christ ». Du point de vue protestant, l’Eglise reste une réalité seconde, même si elle n’est pas secondaire.

Mais que l’on soit catholique, protestant, orthodoxe etc, notre identité commune  est d’être chrétiens, c’est à dire disciples de Jésus-Christ, et de confesser que c’est par Lui, unis à sa mort et à sa résurrection, que nous pouvons être pleinement réconciliés avec Dieu, sauvés du mal et de la mort. Quelqu’un disait : « le corps du Christ est rompu, mais pas divisé ».

Il nous reste à poursuivre le dialogue pour toujours mieux nous comprendre sans nous caricaturer, nous laisser convertir par l’autre lorsque nous avons tort, nous recentrer sur l’essentiel quand nous pinaillons sur des détails, pour finalement toujours mieux nous aimer ! Car c’est à l’amour que nous aurons les uns pour les autres, dit Jésus, que nous serons reconnus comme ses disciples (év. de Jean, ch.13, v.35).

 

La fête d’Ésaïe 25 est-elle une vision eschatologique d’une fête littérale- une vision de l’au-delà ou est-ce une métaphore ? [Daniel]

Au ch.25 et aux versets 6 à 8, le prophète Esaïe dépeint effectivement un monde réconcilié, sous les traits d’un délicieux banquet arrosé des meilleurs crus, offert par Dieu à tous les peuples. Toute larme, tout deuil est effacé. La mort a disparu de l’horizon de l’humanité. Cette vision d’espérance sera reprise dans l’Apocalypse, au ch.21, v.1 à 5, à la lumière de Jésus-Christ, mort et ressuscité.

Il ne nous est guère possible de saisir cette réalité à venir, pris comme nous le sommes dans les griffes du mal et de la mort encore présents. Il  semble clair que sa description comme un festin est métaphorique. Mais cette image du Règne de Dieu n’est pas prise au hasard : quoi de plus joyeux, quoi de plus rassembleur, qu’un bon repas pris en famille ou entre amis ? Il y a plus de repas dans la Bible que de prières, paraît-il ! (je n’ai pas compté). Et si Jésus a voulu que nous ses disciples partagions un repas en mémoire de lui, c’est pour annoncer et comme anticiper sa venue, qui établira définitivement le Royaume de Dieu.

Pourquoi la Fédération Protestante (FPF) et le Conseil des Evangéliques (CNEF) ne fusionnent-ils pas ? [Pierre-Henri]

Je sens dans votre question, Pierre-Henri, comme un rêve d’unité de notre protestantisme bien éparpillé, cette diversité foisonnante faisant d’ailleurs un peu partie de son ADN.  Mais cette fusion n’est pas pour demain. Pourquoi ?

Tout simplement parce que la Fédération Protestante (créée en 1905 notamment pour que les pouvoirs publics disposent d’un interlocuteur du côté des Eglises issues de la Réforme) et le Conseil National des Evangéliques ne recouvrent pas le même ensemble d’Eglises, d’oeuvres ou de mouvements ! Au sein de la FPF se côtoient des Evangéliques (20 unions d’Eglises, et des communautés, oeuvres, mouvements) et des Luthéro-Réformés. Ces derniers ont d’ailleurs leur propre organe fédérateur, le Conseil Permanent Luthéro-Réformé. Quant aux Eglises Evangéliques, certaines font partie à la fois du CNEF et de la FPF, d’autres seulement du CNEF. La congrégation de l’Armée du Salut, que l’on situe dans la mouvance évangélique, est même membre de la FPF sans être membre du CNEF… ça va, vous suivez ?

Le CNEF est une création récente (2010), désormais reconnue par les pouvoirs publics, motivée par l’idée de rapprocher des Eglises Evangéliques précédemment séparées, voire opposées du fait de leurs différentes sensibilités (certaines sont pentecôtistes ou charismatiques, d’autres non). Il ne se situe donc pas en concurrence de la Fédération Protestante, même s’il compte en son sein des unions d’Eglises qui ne souhaitent pas faire partie de la FPF.

Adam a-t-il vraiment vécu 930 ans où ce nombre est-il symbolique ? Idem pour les autres personnages de la Genèse ? Comment comprendre ces chiffres ? [Guillaume]

Votre question, Guillaume, renvoie au ch. 5 de la Genèse, qui commence par une énumération des descendants d’Adam, liste de 10 noms jusqu’à Noé. Comme Adam, ils ont vécu effectivement très vieux. Ce n’est pas inédit dans la littérature antique. Une liste de rois sumériens, dans ce même contexte du proche-Orient Ancien, indiquait même que certains avaient vécu jusqu’à 30.000 ans ! Il s’agissait de souligner, en l’exagérant, la vitalité des ancêtres, dans la période mythique des origines..

Pour en rester au texte biblique, il n’est pas exclu que ces grands nombres, à ne pas prendre à la lettre, aient eu une signification symbolique, voire astronomique (vous avez sans doute remarqué qu’Hénoch vécut 365 ans avant d’être enlevé, ce qui renverrait au calendrier solaire). Sens difficile à retrouver malgré tous les calculs savants auxquels on s’est livré. D’autant plus que les versions grecque et samaritaine de l’Ancien Testament donnent d’autres chiffres ! Le nombre total d’années qui séparent la création d’Adam du déluge serait de 1656 dans le texte massorétique (hébreu), 1307 dans le Samaritain, 2242 dans la Septante !

Il faut aussi noter que la durée de la vie, globalement (avec des exceptions, comme celle de Mathusalem dont la vie fut proverbialement longue !), décroit d’une génération à l’autre. C’est à rapprocher de Genèse 6,3, où Dieu décide de limiter la vie des hommes à 120 ans, conséquence du péché et de ses progrès ravageurs qui accompagnent le développement de la civilisation dans les premiers chapitres de la Genèse.

Dernier élément plausible d’explication, suggéré par un commentateur de la Genèse, Claus Westermann : ces vies démesurément longues aux origines rappellent que l’histoire humaine remonte très loin dans le passé et que ce passé n’a que peu à voir avec le présent… (C’est en centaine de milliers, voire en millions d’années que l’on date désormais l’apparition des premiers hominidés sur terre !).