Quels versets bibliques partager avec un accro au smartphone ? [Aurélie]

Aurélie, je serais bien tenté de vous répondre en citant par exemple l’apôtre Paul, ce champion de la liberté chrétienne !  Confronté aux conduites aliénantes dans lesquelles s’enfermaient certains chrétiens, il écrivait : « Tout est permis, mais je ne me laisserai asservir par rien » (1 Corinthiens 6,12)  ou bien « c’est pour la liberté que le Christ vous a libérés ; tenez donc fermes et ne vous remettez pas sous le joug de l’esclavage (Galates 5,1)…

Mais on ne délivre pas un passage biblique à quelqu’un qui souffre d’un mal, fût-ce une addiction, comme un médecin prescrirait un antibiotique contre telle ou telle infection ! Avant tout, c’est une relation bienveillante, tissée de confiance, sans jugement ni morale, qui aidera cet « accro » de votre entourage. Vous pouvez demander au Seigneur, en priant pour lui, de vous montrer comment aborder le sujet avec lui, et de vous en donner l’occasion.

Vous pouvez aussi vous poser quelques questions. Par exemple : est-il conscient de cet asservissement à l’écran de son portable, peut-être de l’isolement et du conditionnement mental qu’il lui impose sournoisement ? En souffre-t-il ? Vous en a-t-il parlé, a-t-il demandé de l’aide, un conseil pour faire un usage plus raisonné de cet instrument ? A-t-il confiance au Seigneur et en sa Parole pour le guider dans ses choix de vie ? Si la réponse est oui à toutes ces questions, alors sans doute, une parole de vie tirée de la Bible, par exemple une promesse d’amour, de présence de Dieu, de libération, pourra-t-elle fortement l’encourager dans son parcours de sevrage. Et cette parole aura d’autant plus de force qu’elle vous aura vous-même édifiée, encouragée, fortifiée. Un témoignage vaut mieux qu’un « tu dois »…

Comment se fait-il que le protestantisme n’ait jamais significativement « décollé » en France ? [Ruth]

Il est vrai qu’après le 16e siècle, le grand bouleversement spirituel mais aussi politique et social qu’a été la Réforme a connu un  développement et un enracinement dans bien des pays d’Europe, qu’on ne retrouve pas chez nous.  Les populations de Suisse, d’Allemagne, des Pays-Bas, d’Angleterre, des pays Scandinaves, de Hongrie, comprennent une proportion de protestants bien plus importante qu’en France.

On peut donner à ce fait des explications principalement historiques. Les débats et conflits confessionnels au sein de la chrétienté ont pris en France une tournure politique, avec les guerres de religion qui ont ensanglanté la dernière moitié du 16e siècle, jusqu’au début du 17e. Dans la collection éditée à partir de 1959 chez Gallimard, Les 30 journées qui ont fait la France, l’historien Philippe Erlanger a signé une monographie (la 12e dans la collection) sur  le massacre de la Saint-Barthélémy à Paris en 1572. Avec ses nombreuses répliques en province, il a décapité les élites protestante, et tout comme la conversion  d’Henri de Navarre, futur Henri IV, au catholicisme, durablement affaibli le « parti protestant ».

S’ensuivirent les persécutions de la fin du 17e jusqu’à la révolution, qui virent les protestants émigrer par dizaines de milliers. Enfin, les philosophes des lumières, et leur rationalisme ont profondément marqué beaucoup de théologiens et pasteurs protestants à partir du 18e siècle. L’annonce du Salut en Jésus-Christ a été délaissée pour la propagation d’idées morales et philosophiques. Ce qui a encore contribué à endormir et affaiblir les Eglises…

Toutefois le 19e siècle a connu des réveils spirituels qui ont empêché leur dilution. Et d’autre part des idées chères aux  protestants (par exemple, la liberté de conscience contre la mainmise du pouvoir clérical sur l’éducation et les moeurs, la séparation de l’Eglise et du pouvoir politique, la démocratie, l’accès de tous à l’instruction, etc) ont fini par triompher dans notre République, indépendamment du caractère minoritaire du protestantisme.  Ainsi d’ailleurs qu’un certain individualisme protestant, qui n’a pas que des avantages, comme on le voit avec l’éparpillement des dénominations dans les Eglises issues de la Réforme !

Qu’en est-il aujourd’hui ? Nous n’avons pas à nous inquiéter de notre faible nombre, et encore moins à nous soucier de l’avenir de nos dénominations protestantes. Un seul souci doit nous animer : l’annonce de la Bonne nouvelle de Jésus-Christ, notamment dans notre pays largement sécularisé. Souci que portent aussi nos frères et soeurs des Eglises catholique romaine, orthodoxe, etc. On est d’abord chrétien avant que d’être protestant ! Et manifester notre unité en Christ au-delà de nos différences confessionnelles est un aspect incontournable du témoignage authentique.

Y’a-t-il encore des gens qui croient vraiment à la résurrection factuelle de Jésus ? N’est-ce pas un symbole ? [Franck]

Cher Franck, si vous tapez « résurrection » dans l’onglet de recherche de ce site (en haut à droite de votre écran), vous trouverez plusieurs réponses à cette question.

Et vous verrez que oui, il y a « encore » des gens qui croient en la résurrection « factuelle » de Jésus. J’en suis ! Même s’il est au-delà de ce que nous pouvons comprendre et saisir par notre raison, cet événement prend place dans l’histoire, le temps et l’espace de ce monde. Il est largement attesté dans les écrits du Nouveau Testament, notamment par le témoignage unanime de la découverte d’un tombeau vide au matin de Pâques. C’est le gage de la victoire de Dieu sur la mort, sur le mal, qui ne sont pas de purs concepts, de purs symboles, mais des réalités, des faits qui nous atteignent tous. L’événement de Pâques est au coeur de la foi et de l’espérance chrétiennes. Une espérance qui n’est pas abstraite, mais qui concerne nos vies, nos personnes, nos destinées.  Comme l’écrit Paul dans la 1ère lettre aux Corinthiens, au ch.15 que je vous invite à lire et relire, si le Christ n’est pas ressuscité, notre foi est vaine, et nous sommes les plus pitoyables de tous les humains. Car nous serions alors comme des naufragés qui s’agripperaient à une bouée de plomb…

Cet événement, les historiens ne peuvent en apporter la preuve. Mais on peut se demander pourquoi un groupuscule messianique juif parmi tant d’autres du 1er siècle, dispersé et anéanti par la mort de son chef, devient en quelques années un mouvement irrésistible, en expansion constante. Qu’est-ce qui a donné à ce troupeau apeuré un élan  missionnaire si dynamique, qu’aucune répression ou persécution n’a jamais pu l’arrêter ?

A chacun de répondre, et vous aussi, Franck.  Le choix ne sera pas ici entre rationalisme ou irrationalisme, entre « bon sens » et « délire », mais entre foi et incrédulité.

 

 

Comment se fait-il que les protestants n’osent plus dire qu’il y a un problème avec le célibat des prêtres ? [Elsa]

Bonjour Elsa, je ne sais pas sur quoi repose votre constat de mutisme des protestants sur le célibat des prêtres dans l’Eglise catholique, ni pourquoi ils se taisent, si c’est vraiment le cas, ni à quel problème vous pensez : la solitude affective et la souffrance qu’elle peut engendrer ? Un obstacle à la vocation de qui ne veut pas du célibat ?

Comme je ne dispose pas de sondage ou autres éléments statistiques pour vous répondre, faisons un pas de côté. Le célibat est imposé aux prêtres depuis le 11e siècle, cette mesure avait pour but à l’origine de les empêcher de s’enrichir au profit de leur descendance, et au détriment de leur paroisse. L’idée aussi était, face à certains abus, de leur permettre de se consacrer totalement à leur ministère. Mais ce qui était peut-être justifié dans un contexte précis ne l’est plus forcément aujourd’hui. L’Eglise doit toujours se réformer !

Ce célibat obligatoire pose un double problème du point de vue biblique :

Nous sommes tous prêtres (1 Pierre ch.2. v.5), en tant que membres de l’Eglise de Jésus-Christ, c’est à dire tous consacrés au service du Seigneur, avec les ministères divers auxquels nous sommes appelés, et en fonction des dons que nous avons reçus de l’Esprit Saint. Ce sacerdoce universel  amène à refuser qu’il y ait deux catégories de chrétiens avec des conditions distinctes, les clercs et les laïcs.

L’autre problème est que le célibat, tout comme le mariage, est une vocation. Paul en parle au ch.7 de la 1ère lettre aux Corinthiens : il a choisi le célibat et le conseille pour se consacrer prioritairement à l’annonce de l’Evangile, mais précise que chacun a reçu un don particulier : pour vivre à deux ou vivre seul. (1 Co 7, v.7).

Pourquoi Jésus oublie le « croissez et multipliez » ordonné aux humains à la base ? [Sam]

Il est vrai que lorsque Jésus aborde la question du mariage et du couple, par exemple en Marc ch.10, vv.6ss, il ne parle pas des enfants mais cite le ch.2 de la Genèse, qui donne comme sens et but à l’union de l’homme et de la femme de devenir « une seule chair », littéralement, comme un seul être. Par l’amour où chacun ne s’appartient plus, mais se donne à l’autre.

Je ne pense pas que Jésus oublie le mandat de fécondité donné par Dieu au ch.1 de la Genèse, que vous citez, Sam. Mais il répond à une question des pharisiens sur le divorce, qui, dans le Judaïsme, était toléré pour des motifs parfois très futiles. Jésus connaît le texte du Deutéronome permettant à l’homme de répudier sa femme, mais il insiste sur le fait que ce n’est pas le projet de Dieu, que c’est une concession à la dureté de nos coeurs, autrement dit à notre manque d’amour.  Bref, ce n’est pas la question des enfants qui est au coeur de ce débat où Jésus est impliqué. Ce n’est pas le sujet.

Quant au mandat de « remplir la terre » que le Créateur a donné aux hommes, il peut être considéré comme bien rempli, puisque nous avons dépassé le cap des 8 milliards d’êtres humains sur terre ! Et même un couple qui n’a pas la joie de mettre des enfants au monde est un couple à part entière, dont l’amour peut engendrer d’autres fruits.

Tous les versets de la Bible ont-ils le même poids- la même valeur ? [Steph]

Si nous partons de ce que nous dit la 2e épître de Paul à Timothée à ce sujet, toute parole inspirée de Dieu est utile pour enseigner, redresser, nous faire entrer dans une vie conforme à sa volonté (ch.3 v.16).

Il est vrai que nous trouvons moins matière à méditer et à vivre au ch.4 et au v.13 de cette même lettre de Paul (il y demande à Timothée de lui rapporter son manteau et des livres laissés à Troas) que dans les Béatitudes qui ouvrent le sermon sur la montagne (Matthieu 5), pour ne prendre qu’un exemple ! Mais cela n’enlève rien à la vérité du verset cité auparavant.  Donc, pour vous répondre, tous les versets de la Bible n’ont pas la même importance, même si nous devons leur accorder la même valeur : ils sont tous inspirés, voulus par l’Esprit de Dieu pour nous révéler son dessein.

Encore faut-il aller chercher le trésor que contient le texte en le fouillant, en le remâchant, en persévérant dans sa méditation. Avec l’aide de l’Esprit Saint, il sera pour nous lumière et nourriture. Il est frappant d’ailleurs de constater qu’un même passage biblique (une promesse, une mise en garde, etc) prendra plus de poids, de sens, pour une personne, bref pourra lui parler particulièrement, en fonction des circonstances qu’elle traverse. A titre personnel, je suis tombé un soir, il y a des années, sur le v.5 du Psaume 37 dans un moment de désarroi et de doute assez profond. Quelle bénédiction !

Si Dieu était là avant l’aube de la création- d’où venait-Il ? [Manou]

Votre question me fait penser à celle que l’on a posée un jour à Martin Luther : « que faisait Dieu avant la Création? ». Luther répondit : « il taillait des baguettes pour taper sur les doigts des curieux ».

Rassurez-vous, Manou, les pasteurs qui répondent aux questions sur ce site ne sont pas adeptes des châtiments corporels.. Luther voulait souligner avec humour qu’il y a des questions sur Dieu auxquelles nul ne peut répondre. Nous, ses créatures, nous existons, ce qui signifie étymologiquement que nous « sortons de » quelque part, nous avons toujours une origine, une instance qui nous précède. C’est ce qui nous différencie de Dieu. Le philosophe chrétien Kierkegaard déclara fort justement : « Dieu n’existe pas. Il est éternel ». Dieu EST. Dieu est à lui-même sa propre cause. Et en disant cela, je m’avance déjà beaucoup, car quels mots, quels concepts humains pourraient le définir ? Nous ne pouvons « l’enclore », comme disait Calvin, nous ne pouvons enfermer Dieu dans aucune idée, aucune institution, aucune religion…

Comme l’écrit le Deutéronome (ch.29,29) : les choses cachées appartiennent au Seigneur, les choses révélées nous sont données pour que nous mettions sa volonté en pratique, et non pas pour spéculer à l’infini sur ce qui nous est inaccessible.

Pourquoi ne traduit-on l’AT à partir de la Septante ? [Michel]

Il est vrai que nos versions françaises de l’Ancien Testament (Segond, Tob, Français Courant, Jérusalem, etc..). se réfèrent au texte hébreu (dit « massorétique », ci-après TM, conservé et annoté par des savants juifs, les massorètes, au cours du Moyen-âge).  Tout simplement parce que la Septante (ci-après LXX) est-elle même une traduction ! Une traduction de traduction serait donc a priori moins proche du texte original.

Il existe une version de la LXX en Français, aux éditions du Cerf. Depuis 1986, plusieurs livres bibliques ont déjà été publiés avec notes à partir de La Bible d’Alexandrie (titre de la collection).  L’intérêt d’étudier la LXX, comme d’autres versions (par exemple syriaques) de l’AT c’est de mieux connaître en les comparant l’histoire de la transmission du texte, tâche -éminemment complexe- de la critique textuelle. Le texte grec en effet diffère parfois de l’hébreu (dans certains cas, la LXX s’accorde avec le texte hébreu attesté par les manuscrits découverts à Qumrân, par ex. pour l Samuel, contre le TM). La version grecque du livre de Jérémie est nettement plus courte, et présente un ordre des chapitres différents du TM, il y aurait donc eu deux éditions du livre de Jérémie, etc.

Cette version grecque fut réalisée au cours du 3e siècle av. JC à l’usage des juifs qui, notamment en Egypte, ne comprenaient plus l’hébreu et parlaient le grec dit de la koinè, langue commune en usage dans tout le bassin méditerranéen depuis les conquêtes d’Alexandre.  Et dans laquelle d’ailleurs ont été rédigés les écrits du Nouveau Testament, qui, lorsqu’ils citent l’Ancien Testament, le font d’après le texte de la LXX et pas à partir de l’hébreu.

La Bible d’Alexandrie contient des livres rédigés tardivement, absents de la bible hébraïque (Tobit, Judith, le Siracide, les livres des Maccabées, la version grecque du livre d’Esther, Baruc…) voire des suppléments aux livres déjà existants en hébreu (pour Daniel).  Au 3e siècle avant J.C., en effet, le canon de l’Ancien Testament (la liste des ouvrages reconnus inspirés) n’était pas encore totalement fixé. Les livres sont d’ailleurs répartis différemment (la version TOB présente la liste des livres de l’A.T. dans l’ordre hébraïque, la Segond dans l’ordre de la LXX). L’Eglise catholique reconnaît ces livres grecs comme deutéro-canoniques (donc inspirés, quoiqu’à moindre titre que ceux de la Bible hébraïque), les Eglises protestantes les considèrent comme « apocryphes » (douteux) : à connaître, certes, mais sans l’autorité des textes inspirés.

Est-ce que Matthieu, Marc, Luc et Jean se connaissaient ? [Eva]

Rien ne permet d’affirmer d’après le témoignage du Nouveau Testament que les auteurs des quatre Evangiles aient eu l’occasion de se rencontrer ou de se connaître personnellement.

C’est en fait peu probable, parce que chaque évangéliste écrit des décennies après le ministère terrestre de Jésus, en fait ressortir des aspects particuliers, en  fonction du contexte qui est le sien : L’Evangile selon Matthieu, par exemple contient énormément de citations de l’Ancien Testament et aurait plutôt été destiné à des lecteurs juifs. Luc écrit pour sa part à l’intention d’un lectorat de culture gréco-romaine : par exemple, le toit en terrasse (architecture typique de la Palestine) dans lequel on creusa un trou pour y faire passer le paralytique de Capernaüm (Marc 2,4) devient chez Luc un toit de tuiles (Luc 5,19).

La proximité des trois premiers évangiles que l’on appelle « synoptiques » (littéralement « vus ensemble »;  puisqu’ils présentent une série de récits et de paroles de Jésus que l’on peut lire de façon parallèle) s’explique non par le fait qu’ils en auraient été des témoins directs (et qui, donc, se seraient forcément connus !) mais par leur usage de traditions communes. L’hypothèse classique est que Marc est l’écrit plus ancien, Matthieu et Luc auraient puisé chez lui ces traditions et auraient eu recours à un autre document, la source des Logia (paroles, en grec) pour toutes les paroles de Jésus qu’ils rapportent conjointement. Certains exégètes penchent pour l’antériorité d’un prototype de l’évangile de Matthieu en araméen, plutôt que pour celle de Marc. Il existe encore d’autres théories, plus ou moins complexes, mais aucune à ce jour ne permet d’expliquer de façon totalement satisfaisante les similitudes et les différences entre les trois écrits. La question est très complexe !

Les histoires les plus anciennes de la Bible sont-elles inspirées d’autres sources culturelles ou historiques ? [Dorothée]

Effectivement, on trouve dans la littérature du Proche-Orient ancien des textes qu’on a pu comparer aux récits bibliques, notamment ceux de la Genèse:  Le mythe babylonien d’Atrahasis évoque la création de l’homme par les dieux avec de l’argile. On retrouve un récit du déluge apportant des détails très proches de sa version biblique (Genèse ch. 6 et ss) dans la 11e tablette de la version akkadienne de l’épopée du roi sumérien Gilgamesh, autre grand texte. Outa-Napishtim, personnage qui fait penser à Noé, raconte à Gilgamesh comment il a été averti par un des dieux , Ea, du déluge et a construit un navire où il a recueilli les espèces vivantes, etc… .

Toutefois, quand on les compare, on constate des différences de point de vue entre les récits de l’Ancien Testament et leurs parallèles des autres civilisations proche-orientales anciennes. Dans le mythe d’Atrahasis, autre héros comparable à Noé, les dieux créent l’homme pour lui déléguer les travaux pénibles dont ils ne veulent plus ; le déluge, pour sa part, y survient comme le dernier des fléaux que le Dieu Enlil envoie aux hommes parce qu’ils dérangent son sommeil par leur vacarme ! Dans l’épopée de Gilgamesh de même, la destruction de l’humanité semble n’être qu’un caprice des dieux, seul l’un d’eux a le souci de la faire survivre. Les motivations de Dieu ne sont pas les mêmes dans la Bible.

Pour résumer, la Bible partage certaines traditions avec d’autres peuples quant aux origines du monde, mais pour les placer dans une perspective radicalement nouvelle : un Dieu unique qui fait alliance avec l’Homme, vient habiter son histoire dans un long compagnonnage, pour le sauver du mal et de la mort.

(tapez Gilgamesh dans l’onglet de recherche pour une autre analyse de ces parallèles littéraires).