Si Jésus-Christ a vaincu la mort, nous n’allons plus mourir en Christ. Qu’en est-il de ce qui sont morts avant le sacrifice de notre Seigneur Jésus ? [Gaithan]

Jésus a vaincu la mort. C’est la certitude de Pâques.
La mort n’a plus d’emprise sur lui. « Nous savons en effet que le Christ, depuis qu’il a été ramené de la mort à la vie, ne doit plus mourir : la mort n’a plus de pouvoir sur Lui. » (Romains 6,9).

Pour autant  Paul rappelle en 1 Corinthiens 15,26 : « Le dernier ennemi qui sera détruit, c’est la mort. » Ce futur signifie donc que pour Paul cela ne veut pas dire que la mort n’existe plus. Qu’elle soit vaincu veut dire qu’elle n’a plus le dernier mot mais qu’elle est là. Nous mourrons !

Malheureusement beaucoup de traductions françaises traduisent à mauvais escient la parole de Jésus à l’occasion de la résurrection de Lazare : « Jésus lui dit : Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort ; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. » (Jean 11,25-26). Le grec ne dit pas « il ne mourra jamais », mais « sa mort ne sera pas éternelle ». Ce n’est pas la même chose ! La mort est là, mais c’est elle qui sera vaincue au bout du compte, pas la vie ! D’où l’idée de résurrection plénière et de Vie éternelle.

Ceux qui nous précèdent seront soit Juifs et donc jugés sur la Loi de Moïse, soit non-Juifs et donc jugés sur la loi naturelle (de notre conscience du bien et du mal). Donc sur leurs oeuvres. C’est ce qu’on pourrait croire de prime abord.
Or 1 Pierre 4, 5-6 nous dit : « Ils rendront compte à celui qui est prêt à juger les vivants et les morts. 6 Car l’Evangile a été aussi annoncé aux morts, afin que, après avoir été jugés comme les hommes quant à la chair, ils vivent selon Dieu quant à l’Esprit. » Cela donne à penser que Pierre agréerait à l’idée du Credo que Jésus est descendu aux enfers (ou au séjour des morts) pour y prêcher durant les 3 jours de sa mort. Ceux qui sont morts avant Jésus ont donc été évangélisés, d’après ce verset un peu énigmatique quand même… Ils seront donc jugés sur la base de leur foi ou non-foi. C’est ce qu’on comprend à demi-mots derrière Jacques 2,23 : « Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice; et il fut appelé ami de Dieu. »

La théologie est souvent spéculative en somme…

Est-ce Dieu qui commande de tuer les faux prophètes et de détruire en Deutéronome 13 ? [Muriel]

Bonjour Muriel,

j’entends deux choses dans votre question, aussi vais-je essayer de répondre successivement à ces deux niveaux.

D’abord, très directement, je crois pouvoir dire que la personne qui s’exprime en Deutéronome 13 est Moïse, et ce depuis le chapitre 5. Mais c’est au nom de Dieu qu’il parle et ce sont les commandements de Dieu que Moïse transmet. Autrement dit, je crois qu’au premier niveau, je peux répondre « oui » à votre question c’est bien Dieu qui commande de tuer les faux prophètes.

Mais j’entends encore autre chose dans ce que vous dites : Est-il acceptable d’associer Dieu à des impératifs comme « tuer » ou « détruire » ? Et cela me renvoie à la question de mon rapport à ce que je lis dans la Bible, et à ma relation à Dieu. C’est une chose d’identifier l’auteur de ce que je lis, c’en est une autre de me positionner personnellement par rapport à ce que je lis et par rapport à son auteur. Cela me fait penser à la question que Jésus pose à un chef religieux venu lui demander quel est le plus grand des commandements (Luc 10.26) : « Jésus lui répondit: Qu’est-il écrit dans notre Loi ? Comment la comprends-tu ? » (Traduction du Semeur). Autrement dit, ici : C’est une chose de reconnaître que c’est Dieu qui commande ce qui est écrit dans Deutéronome 13, mais je dois aussi alors considérer que c’est le même Dieu qui est apparu à Élie dans un souffle ténu, brisé, pour lui faire prendre conscience de l’horreur de ce qu’il a fait en massacrant 450 prophètes de Baal. C’est le même Dieu qui, tout en disant que deux personnes prises en flagrant délit d’adultère méritent la mort (Lévitique 20.10, Deutéronome 22.20-29), a empêché qu’on exécute une femme prise dans cette situation (Jean 8. 1-11). Quand j’affirme que Dieu dit telle ou telle chose, je dois donc rester très prudent quant aux conclusions que j’en tire pour ma vie personnelle : est-ce que cela m’autorise à pratiquer ce qui est écrit sans faire retour sur moi, sur ma relation personnelle à Dieu ? C’est bien à ce mouvement que Jésus a appelé les religieux qui lui ont amené cette femme prise en flagrant délit d’adultère.

En ce qui concerne Deutéronome 13, je remarque que tout ce chapitre cherche à attirer notre attention sur la gravité du fait de se détourner de Dieu (versets 6, 11 et 14) pour en adorer d’autres. Cette question de la relation au vrai Dieu, au Dieu vivant, est une question de vie ou de mort, rien de moins ! Mais c’est d’abord une question que je dois me poser pour moi-même, avant de chercher à dicter aux autres leur conduite.

Est-on obligé d’être sanctifié pour prétendre être sauvé ? [Curtis]

« C’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. » (Éph. 2 / 8)
« En ceci, Dieu prouve son amour envers nous : lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous. À bien plus forte raison, maintenant que nous sommes justifiés par son sang, serons-nous sauvés par lui de la colère. » (Rom. 5 / 8-9)

Personne donc ne peut « prétendre être sauvé » et nul n’est « obligé » à quoi que ce soit pour ce faire !

Le salut consiste en la réconciliation avec Dieu, et nous vient de la mort de Jésus-Christ. On le saisit par la foi, qui est confiance en l’efficacité de cette mort pour nous. C’est l’Esprit de Dieu qui met en nous cette foi, et c’est lui aussi qui nous conforme à Jésus-Christ (c’est la sanctification) afin que nous grandissions et que notre témoignage devienne crédible dans le monde. La sanctification n’est ni une obligation ni une condition et n’a qu’un rapport indirect avec le salut : c’en est une possible conséquence. Ne veillez-vous pas vous-mêmes à ce que vos enfants grandissent bien ? Et si jamais ça n’arrivait pas comme prévu, seraient-ils moins vos enfants pour autant ? Par ailleurs, vous, en tant qu’enfant de Dieu, veillez-vous à bien grandir pour lui faire honneur et parce que vous avez compris ce qui est bon pour vous, ou bien pour acheter son amour ? Dans ce dernier cas, vous seriez bien malheureux : on n’achète pas Dieu !

Comment répondre bibliquement à ceux qui expérimentent la « sortie en esprit » ? [Peps]

Le concept de « sortie en esprit » n’est pas vraiment formalisé dans le texte biblique. Pour bien circonscrire la question il faut juste comprendre ces quelques enjeux :
1. L’invasion spirituelle de la vague New Age et extrême-orientaliste a promu des spiritualité de la fuite, la base de l’expérience Hindoue ou yoggique étant de dissocier son âme et son corps afin de connaître l’ataraxie (mot grec pour dire absence de douleur et/ou de ressenti), autrement appelée Nirvana.
2. Il faut bien distinguer une expérience de vision d’une expérience de sortie en Esprit. Par exemple l’expérience de Jérémie avec son chaudron ou sa branche d’amandier (Jérémie 1,11) est une vision.
3. Quelques sorties en esprit sont décrites dans la Bible : Ezéchiel et son expérience du Temple (Ezéchiel 40) ou Jean dans l’Apocalypse, insistent sur le fait qu’ils sont vraiment conduits en Esprit. Le langage employé semble signifier que c’est Dieu qui les fait sortir et voyager en esprit. Ce n’est pas à leur initiative, contrairement aux pratiques extrême-orientales. Il en va de même pour Paul dans le récit de sa conversion quand il dit : « Etait-ce hors de [mon] corps ou dans [mon] corps, je ne sais pas…] en 2Corinthiens 12,2. Il n’a pas encore réussi à comprendre quelle était la nature de son expérience.
4. Jésus est conduit en esprit par le diable dans sa tentation (Matthieu 4). Mais Jésus est Dieu, donc il peut se permettre de voyager en esprit.

Donc la sortie en esprit est une aptitude humaine dans l’absolu, due au fait que nous sommes des êtres spirituels. Mais dans une expérience extatique où l’on sort de son corps, dans une déconnection yoggique, ou dans un voyage astral, l’initiative est humaine, et elle est dangereuse, car notre esprit n’est plus protégé par notre corps et notre âme.
Laissons à Dieu l’initiative et la seigneurie sur ce genre d’expériences extrêmes.

Pourquoi les autorités de l’Église Protestante Unie parlent-elles plus de politique que de Jésus ? [Grégorien]

Il faut leur demander à elles !

Ceci dit, deux types de réponses pour ma part et pour le moment :

Premièrement, il n’y a pas dans l’Église protestante unie – et dans toute Église protestante – d’autre autorité que la Parole de Dieu telle qu’elle se donne à entendre dans la Bible. Il n’y a pas de magistère qui dirait comment être un « bon » chrétien, que ce soit au niveau de la foi, de la piété, de la morale, de la politique, etc. Car aussi Dieu peut s’adresser à chacun de manière différente. On parlera alors plus volontiers d’une « éthique de la responsabilité » : chacun est responsable devant Dieu des choix qu’il pense être les meilleurs, les plus fidèles à l’Évangile. Tout discours ou décision qui irait contre la seule autorité de la Parole biblique serait nul et non avenu (sola scriptura).

Deuxièmement, nos pasteurs au sens large (donc aussi ceux à qui Dieu a confié la direction de l’union de nos Églises) ont le souci de faire partager les valeurs de l’Évangile à la société dans laquelle Dieu nous a placés. C’est notamment le cas quant à l’exercice du pouvoir dans l’intérêt des gens, quant à l’accueil des petits et des étrangers, etc. Il ne faut donc pas s’attacher à ce qui apparaît de leurs choix partisans (vous pouvez en avoir d’autres), mais à ce qui les fonde (et qui peut aussi fonder les vôtres), à savoir Jésus-Christ seul. Car la prédication chrétienne s’inscrit dans le monde (donc dans un contexte précis) même si elle ne lui appartient pas (cf. Jean 17).

Quelle différence entre l’Ancien et le Nouveau Testament ? [Michèle]

Ce sont les deux parties de la Bible chrétienne. Le texte de l’Ancien Testament correspond au « TaNaKh » (la Bible juive). Il est écrit en hébreu (avec quelques passages en araméen). Le Nouveau Testament est spécifiquement chrétien, il est écrit en grec. Le mot « testament » est le mot latin mis pour « alliance ».

Le but de l’ancienne alliance, scellée par Dieu avec Moïse pour un temps avec le peuple juif, était de préparer la nouvelle, scellée pour toujours avec tous les humains en Jésus-Christ. La Bible chrétienne (AT + NT) rend témoignage à Jésus-Christ, mort et ressuscité, vrai Dieu et vrai homme, Seigneur et Sauveur. Les « Écritures » auxquelles se réfèrent les auteurs du Nouveau Testament, juifs lisant des textes juifs, rendent ce témoignage de manière figurée, et doivent être interprétées à la lumière du Nouveau Testament ; elles sont donc devenues un « Ancien » Testament. La lecture de celui-ci, non pas comme histoire mais comme alliance, est alors nécessaire pour comprendre le « Nouveau » Testament qui, lui, parle clairement de Jésus-Christ comme vraie Parole de Dieu et  accomplissement de l’Ancien.

Bien sûr, les Juifs ne lisent pas ainsi le TaNaKh, même si le texte en est le même que notre Ancien Testament : la clef de lecture, l’explicitation, n’est pas la même. Pour eux, l’alliance avec Israël est perpétuelle, qui donne la Loi comme chemin de salut. Pour les chrétiens, c’est la mort victorieuse de Jésus qui est le seul chemin de salut, et c’est elle que le Saint Esprit nous fait reconnaître dans les textes bibliques des deux « Testaments ».

Au regard des textes bibliques, quelle est la différence fondamentale entre l’âme et l’esprit ? [Nath]

La différence entre âme et esprit dans la Bible. Question très complexe et avec plein de conséquences pratiques.

D’abord parce que la Bible est écrite sur 1300 ans et que donc les représentations de ce qu’est l’humain ont énormément varié entre temps. Donc il n’y a pas une seul anthropologie biblique mais plusieurs ! Certains textes sont manifestement plutôt bipartites : ils considèrent que l’homme est corps et souffle (âme et/ou esprit en un seul bloc), et d’autres tripartites (corps, âme, esprit).

Ensuite les termes d’âme et esprit sont plus tirés des représentations gréco-romaines que de la représentation sémitique et hébraïque. En hébreu il y a de nombreux mots pour décrire le souffle, la vitalité, l’âme, l’esprit, tous ces éléments immatériels de l’humain. Et on ne peut pas trancher pour plusieurs si ce serait plutôt âme ou plutôt esprit quand on le traduit en grec.

Après ça, en français, c’est très compliqué parce que :
– dans l’imaginaire post-chrétien les gens pensent que l’âme c’est un truc religieux (et donc spirituel…) alors que l’âme en latin c’est l’anima, donc ce qui est plutôt biologique, intellectuel, affectif, émotionnel. Donc l’inverse. L’anima grecque est la psychè (et donc le psychisme). La « cure d’âme » (curo-anima) a pour parfait synonyme la « psychothérapie » (psychè-therapeuw).
– quand on parle d’esprit, on pense souvent à l’intelligence (faire un mot d’esprit). Mais ça c’est l’esprit qui vient du mot grec noos (la raison, la pensée), tandis qu’il y a un autre mot pour dire esprit dans le Nouveau Testament qui est le mot pneuma (souffle spirituel posé par Dieu dans l’Adam).
Donc le français rajoute un niveau de complexité.

Pour ma part, je pense que la strate de représentation qui avait cours à l’époque de Jésus est celle qui doit intéresser particulièrement un chrétien, car elle est à la charnière entre nos deux racines : sémitique (hébraïque) et héllénistique (grecque). Et que la théologie chrétienne, très influencée par celle de l’apôtre Paul, est une tentative de faire coïncider les incompressibles de ces deux mondes de pensée.

Enfin, c’est surtout une préoccupation pastorale qui me préoccupe. Choisir le tripartisme (corps, âme, esprit), c’est reconnaître qu’il y a des phénomènes psychiques qui sont très différents de phénomènes spirituels, et réciproquement. Que ces deux zones influent l’une sur l’autre mais qu’elles sont distinctes et que les confondre n’aide pas du tout dans la thérapeutique chrétienne qui cherche la guérison au nom de Jésus. C’est donc un principe de théologie pratique qui me fait choisir, dans un panel large de possibles à l’intérieur du corpus biblique, une de ces représentations de l’humain (de l’époque paulinienne), parce qu’elle est performative, elle est opératoire pour la libération de nos frères et sœurs.

« Que le Dieu de paix vous sanctifie lui-même tout entiers, et que tout votre être, l’esprit, l’âme et le corps, soit conservé irrépréhensible, lors de l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ ! » – 1Thessaloniciens 5,23

Une influence spirituelle négative extérieure est elle réellement à l’œuvre ? Le mal n’est-il pas uniquement dû à la faiblesse humaine ? [Guillaume]

Que le mal existe, c’est notre expérience.
Que le Mal existe, c’est notre croyance, à savoir que le mal est plus qu’accidentel, il est une question philosophique, quelque chose de l’ordre de l’être ; « c’est là ».
Que le Malin existe, c’est la foi biblique à laquelle nous adhérons quand nous sommes chrétiens. Il n’est pas que le mal expérimenté, le Mal philosophique, il est le Malin actif, en rébellion contre Dieu.

Il y a des centaines de versets bibliques pour étayer cette pensée. En voici quelques uns.
1Jean 5:19 – Nous savons que nous sommes de Dieu, et que le monde entier est sous la puissance du Malin.
Matthieu 6:13 – Ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du Malin.
Jean 12:31 – Maintenant a lieu le jugement de ce monde ; maintenant le Prince de ce monde sera jeté dehors.
2Corinthiens 4:4 – Le ‘dieu’ de ce siècle a aveuglé l’intelligence des incrédules, afin qu’ils ne voient pas briller la splendeur de l’Evangile de la gloire de Christ, qui est l’image de Dieu.
Ephésiens 2:2 – Le prince de la puissance de l’air, c’est l’esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion.
Apocalypse 12:9 – Et il fut précipité, le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit toute la terre, il fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui.

Comment entendre la voix de Dieu ? [Aude]

Tu as raison de te poser la question car nous voyons dans la bible que Dieu ne se laisse pas voir mais qu’il est un Dieu qui parle : il parle à Abraham, Moïse, au peuple d’Israël par les prophètes. Il parle à Jésus, il parle par lui et il veut communiquer régulièrement avec ceux qui croient en Jésus-Christ.

Mais cette « voix de Dieu » retentit de diverses manières. Elle s’exprime en tout premier lieu à travers la bible que l’on appelle parfois « la Parole de Dieu », lorsque le Saint-Esprit illumine pour nous tel passage qui prend sens dans notre vie. Elle s’exprime aussi à travers un témoignage, une prédication, une parole que nous recevons dans le cadre de la communion des frères et soeurs en Christ.

Le Seigneur peut aussi nous parler en tête à tête quelque soit le contexte ou les circonstances par une petite voix intérieure ou plus souvent par une nouvelle manière de voir un problème, une situation.

A chaque fois, le Saint-Esprit est à l’oeuvre dans notre esprit pour nous faire entendre la voix de Dieu.

Comment donc entendre cette voix ?

Tout d’abord en ayant l’assurance que le Seigneur nous cherche et nous parle bien plus que ce que nous entendons. Ensuite en étant disponible pour l’écouter. On ne peut pas forcer quelqu’un à parler, et surtout pas le Seigneur. Mais nous avons plaisir à échanger avec une personne qui est à notre écoute ! Ainsi en est-il aussi pour notre Dieu !

Il faut cependant se rappeler que nous sommes tous dans la situation d’une humanité qui s’est écartée de Dieu comme l’expriment les premiers chapitres de la genèse. Lorsque l’homme et la femme entendent la voix du Seigneur dans la brise du soir, ils se cachent car ils ont peur de Dieu (Genèse 3:8). Il nous est ainsi difficile aujourd’hui d’écouter et d’entendre la voix de Dieu et cela, même quand on s’est déjà approché du Seigneur par la foi. Parfois, notre coeur reste fermé, nos pensées divaguent, nous sommes enfermés en nous-mêmes. C’est notre lot à tous !

Nous avons besoin d’entendre le message de réconciliation que le Seigneur nous adresse à travers Jésus, nous devons recevoir le pardon et la vie qu’il nous donne à travers Jésus, par sa mort et sa résurrection. Lorsque nous nous reconnaissons profondément pécheurs, c’est-à-dire loin de Dieu et que nous recevons comment Dieu nous a pardonnés, le Saint-Esprit souffle sur nous, notre être intérieur s’ouvre à la présence de Dieu et nous devenons disponibles à sa Parole.

Remercier le Seigneur pour ses bienfaits, le louer, seul et mieux encore avec d’autres, deviennent alors des moments où nous sommes réceptifs à ce qu’il veut nous communiquer. C’est ainsi que le prophète Elisée fait venir un musicien pour entendre la parole de Dieu (2 Rois 3/15).

Et moi-même, quand je veux me rendre disponible au Seigneur, je prends un psaume de la bible ou un autre passage de la bible et je le médite comme Marie, dont il est dit qu’elle passait et repassait ces choses en son coeur ! (Luc 2:19).

Rappelle-toi bien, là où le Seigneur se plait à parler c’est à travers la bible et tout particulièrement à travers Jésus dont il est dit qu’il est La Parole de Dieu pour nous ! Si tu t’attaches à Jésus et le laisses être le Seigneur de ta vie, la parole de Dieu retentira dans ta vie et tu apprendras à faire la distinction avec tes pensées et le brouhaha de ce monde.

Qui doit-on prier ? Dieu, Jésus, le Saint-Esprit ? [Roland]

Le chrétien n’adore que Dieu, ne loue que Dieu, ne donne gloire qu’à Dieu, et donc… ne prie que Dieu. A partir du moment où le Dieu des chrétiens se présente comme Père, Fils et Saint-Esprit, nous pouvons prier donc aussi bien les trois qui ne sont qu’un.

Maintenant, un précision. Prier « Jésus » est un peu bizarre, parce qu’aujourd’hui, ce n’est pas vraiment « Jésus » qui est présent à nous (au sens où Jésus est l’homme présent pendant 33 ans sur les chemins autour de Nazareth), mais c’est plutôt le Christ ressuscité, l’Esprit du Christ vivant. C’est un peu du pinaillage, je l’accorde.

Au bout du compte l’autoroute de la prière, normalement, c’est de prier Dieu le Père, au nom de Jésus (le Fils), par la puissance du Saint-Esprit. Jésus nous a appris à prier le Père. Il est celui qui nous montre le chemin vers le Père, et l’Esprit est celui qui circule, nous étant donné comme esprit d’adoption pour que nous puissions crier vers le Père.

Voilà 😉