En Matthieu 12-32 Jésus dit que celui qui pèche contre l’Esprit-Saint- le pardon ne lui sera accordé ni dans ce monde ni dans l’autre. Comment interpréter ce passage ? [Samdinho]

Pour comprendre ce que peut signifier « parler contre le Saint-Esprit », il est nécessaire d’être attentif au passage qui précède ce verset. Ainsi, les versets 14 à 21 du chapitre 12 de Matthieu nous montrent Dieu à l’oeuvre en Jésus, par des guérisons et des délivrances. Le texte nous dit que ces miracles correspondent à l’oeuvre de Dieu, par l’Esprit, l’accomplissement de ce qui a été annoncé dans l’Ancien Testament, selon les versets 18 à 20. Verset 24, on voit les pharisiens refuser cette oeuvre de l’Esprit en Jésus en l’attribuant au diable, ce que Jésus dément ensuite. Nous pouvons déduire que cette parole de Jésus s’adresse aux pharisiens de notre histoire et qu’elle désigne donc ceux qui rejettent l’oeuvre de l’Esprit.

Bien que la sanction de « non pardon » puisse nous sembler effrayante, elle est logique. En effet, c’est l’Esprit qui nous convainc de péché, nous conduit dans la repentance, nous pardonne et change nos cœurs. Ainsi, celui qui parle contre l’Esprit ne fait rien d’autre que de refuser son oeuvre de pardon : il n’est pas étonnant qu’elle ne puisse alors pas s’accomplir ! Tâchons donc de nous attendre à l’oeuvre de l’Esprit, tâchons de le laisser faire de nous de bons arbres, qui donnent de bons fruits ! (Matthieu 12,33-34s).

La Bible dit que nous sommes mis à part dès le sein de notre mère, choisis par Dieu comme Israël, et d’autre part que le salut est offert à tous en J.-C. Quelle est notre part dans tout ça ? [Manu]

C’est une question qui depuis toujours divise le christianisme. Pélage, comme le judaïsme avant lui, insistait sur la part de l’être humain dans son salut. Le catholicisme souligne qu’avec l’aide de Dieu, l’être humain peut faire ce qu’il faut. Au sein-même du protestantisme, alors que les Réformateurs insistaient, eux, sur la prédestination des croyants, le méthodisme (et à sa suite la majorité du courant évangélique, notamment le pentecôtisme), a réintroduit la nécessité du choix.

Pourquoi donc faudrait-il que nous y ayons notre part, dans notre salut ? Nous en sommes indignes, et « incapables par nous-mêmes d’aucun bien » (cf. la confession des péchés de Calvin et Bèze). C’est un pur cadeau. Je ne puis qu’en être reconnaissant, dès que j’ai conscience de l’avoir reçu, et le mettre en œuvre dans ma vie et autour de moi avec l’aide du Saint-Esprit, comme témoignage rendu à Jésus-Christ.

Mais le salut n’est-il pas offert à tous en Jésus-Christ, comme vous l’écrivez ? Certes ! C’est bien pour ça que le témoignage évangélique est nécessaire, et qu’un chrétien ou une Église ne peut pas justifier n’importe quoi… Pour saisir ce salut, il faut bien que l’être humain ait d’abord une conscience aiguë de son indignité, de son péché, pour recevoir joyeusement le fait que Christ l’a pris sur lui et l’en a libéré par sa mort et sa résurrection. « Vous êtes sauvés par grâce, par le moyen de la foi. Cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. » (Éphésiens 2 / 8)

Comment les deux s’articulent-ils pour les autres ? C’est dans la main de Dieu, pas dans la mienne ! À moins que ce ne soit une question de regard. J’ai lu une fois (sous une plume pentecôtiste), que celui qui était à l’extérieur semblait avoir le choix d’entrer ou non, pour s’apercevoir une fois dedans qu’il y était attendu et qu’il n’aurait pas pu faire autrement… Quant à moi qui sais être dedans, je ne puis que rendre grâces humblement.

Un chrétien peut-il chanter la Marseillaise ? [Olivier]

A l’approche du 14 juillet… que vous dire ?
D’abord que chanter n’est pas un acte anodin. Nous chantons beaucoup de choses qui nous édifient (Ephésiens 5,19 – Colossiens 3,16) et pas mal d’autres choses qui ne nous édifient pas. Méditez les paroles des comptines pour enfants « A la pêche aux moules » ou « Une souris verte », et vous réfléchirez peut-être à les faire chanter à vos bambins.

Chanter n’est pas un acte anodin parce que ce qui passe par notre bouche et en particulier ce qui en sort peut nous souiller, d’après Jésus (Matthieu 15,11). Il s’agit de proclamations, et si Dieu aime les proclamations bénissantes, l’ennemi du Christ adore les proclamations maudissantes.

Les questions que je me poserais donc avant de chanter la Marseillaise seraient les suivantes :
– L’étendard sanglant levé contre la tyrannie… quel est ce sang ? Contre quelle tyrannie ? Celle de l’Ancien Régime avec sa monarchie de droit divin ? Ou, a posteriori, celle de la Terreur, pur produit de la Révolution ?
– Le sang impur qui abreuve nos sillons. On lit tout et n’importe quoi pour justifier cela. Il y a simplement en finale de cet hymne national une jubilation à voir un sang couler dans la terre. Relisez ce que dit Dieu à Caïn en Genèse 4. Ne pas faire couler le sang est un impératif non négociable des Ecritures. L’idée d’un sang impur en saurait en tout cas s’appliquer à du sang humain, dans la Bible. Parce que le sang, c’est la vie et que cette vie est donnée par le Seigneur.

Personnellement, vous l’aurez compris, je ne chante pas ce chant. Je pense que le nationalisme est un fléau de l’humanité, car il est une haine non jugulée, ajoutée à un patriotisme, qui lui peut être paisible.
Il y a des hymnes nationaux qui sont plus sobres, d’autres qui sont franchement à la gloire de Dieu. Si vous avez des idées pour une réforme de la Marseillaise, écrivez au Président de la République !

Pouvez-vous m’expliquer pourquoi Dieu dans le Premier Testament a tué autant de personnes (+ de 3.000) par rapport au diable (10 environ) ? [Christophe]

Je peux vous dire que Dieu a fait vivre plusieurs milliards de personnes, le diable aucune !

Car le diable ne peut faire vivre personne, ni d’ailleurs de sa propre autorité faire mourir qui que ce soit. Dans le livre de Job, le satan agit avec la permission de Dieu. Car Dieu seul est celui « qui fait mourir et qui fait vivre » (1 Samuel 2 / 6) : « Voyez que c’est moi, moi seul qui suis Dieu, et qu’il n’y a point d’autres dieux près de moi ; moi je fais vivre et je fais mourir, je blesse et je guéris, et personne ne délivre de ma main. » (Deutéronome 32 / 39).

Dès lors qu’on a bien vu qu’aucun parallèle n’est possible entre Dieu et diable, le second n’étant pas une personne divine, la question se pose de ce qui fait mourir. La réponse constante de la Bible, c’est que la rupture avec Dieu équivaut à la mort et entraîne la mort. « Le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Christ Jésus notre Seigneur. » (Romains 6 / 23) La Bible chrétienne (les deux Testaments) pose donc ce nouveau faux parallèle, bien plus éclairant : tous ceux qui meurent (y compris vous et moi) le méritent, tandis que ceux qui vivent l’ont reçu en cadeau, à plus forte raison ceux qui vivront éternellement en Jésus-Christ !

Les textes que vous évoquez dans l’Ancien Testament sont des illustrations, sous forme de récits, de cette réalité. S’y ajoute l’amour de Dieu pour son peuple, un amour forcément partial : Dieu prend la défense de ceux qui lui appartiennent – et cela peut faire mal à leurs adversaires…

En Matthieu 5:32 Jésus dit que si on épouse une femme divorcée, on commet un adultère. Egalement en 1 Corinthiens 7:11. Comment comprendre ces passages ? [Curtis]

Genèse 2,24 « C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair. » Voici le principe biblique, qui sous-tend ces affirmations sur la mariage. Il est répété cinq fois dans la Bible ( Matthieu 19,5-6, Marc 10,8, 1 Co 6,16, Ephésiens 5,31). Ainsi, c’est parce qu’à l’origine, Dieu a créé l’homme et la femme pour qu’ils soient unis à vie, que la Bible signale le remariage comme un adultère.

Ces textes tout en signalant le sérieux de la séparation et du remariage, liés à la « dureté du coeur », évoquent la possibilité du remariage, dans certains cas. Ainsi en est-il de « l’impudicité » (l’infidélité essentiellement) et du fait d’être avec un non croyant qui refuse de rester en couple avec le « croyant ». Bref, Dieu sait que notre coeur est dur, tant que nous ne nous laissons pas restaurer par le Saint-Esprit, ce qui n’est possible que dans la foi en Jésus-Christ, et que nous pouvons, par notre faute, mettre à mal nos unions.

Devant le divorce, ces passages  invitent les anciens époux à chercher, chacun pour soi, ce qui a été à l’origine de la rupture. Il s’agit de demander à Dieu de mettre en lumière la faute, les fautes, les manques de confiance en Dieu, qui ont conduit le couple à la séparation, afin de pouvoir s’en repentir. Souvent, ces tords sont partagés. Les mettre à jour plutôt que les nier aidera chacun à se laisser restaurer par Dieu pour ne pas reproduire les mêmes erreurs. Alors, parce qu’il y a faute, reconnue, le couple n’est plus lié et le remariage devient une possibilité (1 Co 7,15).

Un chrétien peut-il perdre son salut ? [Phil]

Une certitude : c’est par la grâce que nous sommes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de nous, c’est le don de Dieu. (Ephésiens 2,8). Le salut est donc souverainement l’œuvre de Dieu et il s’étend de façon opérationnelle dans notre vie dans l’expérience de la foi.
Donc si Dieu nous sauve, qui pourrait détruire ce que Dieu fait ?
Y a-t-il quelqu’un de plus puissant que Dieu, ou qui pourrait détruire l’œuvre de Dieu ?
La seule destruction possible, c’est celle que nous faisons nous-mêmes quand nous refusons le salut.

Un péché (celui contre le Saint-Esprit) est dit impardonnable en Matthieu 12,32, Marc 9,29 et Luc 12,10. Mais il n’est pas dit qu’il vaudrait un refus du salut pour autant !
Reste donc un verset, Hébreux 6,4-6 : « Il est impossible que ceux qui ont été une fois éclairés, qui ont goûté le don céleste, qui ont eu part au Saint-Esprit, qui ont goûté la bonne parole de Dieu et les puissances du siècle à venir, et qui sont tombés, soient encore renouvelés et amenés à la repentance, puisqu’ils crucifient pour leur part le Fils de Dieu et l’exposent à l’ignominie. » Il s’agit bien d’une démarche de la personne chrétienne qui volontairement refuse son salut.

On ne peut donc pas « perdre son salut », sinon en choisissant de le renier.

Jésus a dit : « J’ai gardé ceux que tu m’as donnés, et aucun d’eux ne s’est perdu, sinon le fils de perdition, afin que l’Ecriture soit accomplie. » Jean 17,12 – et vous n’êtes pas le diable, semble-t-il !

Comment pardonner à celui ou celle qui ne se repent pas et qui continue de mentir et de blesser ? [Kat]

Quand nous voyons une offense, nous avons tôt fait d’enfiler notre costume de superman vengeur, de crier à l’injustice et d’essayer de rétablir les choses, en critiquant l’autre, en le détestant, en cherchant vengeance. La Bible nous dit que nous devons plutôt nous occuper de notre attitude que de celle des autres (Matthieu 7/2-5, la poutre et la paille).

Que faire, face à l’offense ? Comment la gérer dans le pardon qui nous est commandé (Matthieu 6/14-15)
Tout d’abord, je crois qu’il convient de regarder à nous-mêmes, à notre colère, à notre haine et de demander pardon à Dieu pour ces sentiments qui ne devraient pas être. Nous pourrons prier Dieu  de nous donner son regard sur la personne qui nous a fait du mal (Matthieu 5/38-45), et lui demander la grâce de lui pardonner.
Nous pouvons ensuite voir la personne pour lui partager ce que nous pensons devoir lui dire concernant son attitude, selon Matthieu 18/15/-17. Nous devons parfois, à cette étape, lui demander pardon pour notre attitude dans ce conflit, si nous avons nous aussi mal agi.
Enfin, si la personne demande pardon et change, nous devons accepter sa demande (Luc 17/3-4). Si elle ne nous demande pas pardon, mais change, nous devons aussi renouer la relation. Enfin, si la personne continue de nous faire du mal, il convient de prendre du recul et peut-être de cesser de la fréquenter, tout en priant pour elle, en l’aimant, en souhaitant son bien. Dans tous les cas, nous aurons abandonné à Dieu notre désir de vengeance et notre haine, pour confier notre offenseur à Dieu, nous aurons pardonné.
Ce que je partage ici semble simple, je sais que les choses ne sont jamais aussi limpides. Mon expérience reste que le Seigneur, qui nous a acquis le pardon est puissamment à l’oeuvre quand nous lui abandonnons nos conflits, nos rancœurs, nos désirs de vengeance. Il saura nous conduire vers la libération de ces difficultés qui pèsent parfois si lourd.

Pourquoi affirme-t-on que Christ est mort pour nos péchés ? Quels sont ces péchés ? En quoi sommes-nous pécheurs ? [Jeff]

Comprendre ce qu’est le péché nous conduit à lire le tout premier livre de la Bible, la Genèse (1 à 3). Ce livre explique que Dieu a créé le monde bon et beau et qu’il a souhaité entretenir avec l’homme une relation de confiance en lui offrant tout ce qu’il lui fallait pour vivre. Malheureusement, le péché est arrivé dans le monde, par Adam, qui encouragé par Eve, elle même séduite par le serpent a mangé du fruit de l’arbre défendu, l’arbre de la connaissance du bien et du mal, que le serpent leur avait vanté comme capable dee les rendre « comme des dieux ».A partir de là, l’humain se détachera de Dieu pour faire sa propre vie, s’en tirer par lui même et agir selon ses propres décisions. Ne disposant pas de la vraie connaissance des choses, il s’égarera loin de la vie et de la direction que seul le vrai Dieu peut offrir, et connaîtra la souffrance et la mort. Ainsi, la base de notre péché est le désir illusoire d’être nous-mêmes des dieux, lequel nous coupe du Dieu qui fait vivre.
Dés la Genèse, la Bible nous montre la sollicitude de Dieu envers l’homme pécheur. C’est ainsi que Dieu, dans l’Ancien-Testament, donne la loi, un ensemble de règle pour guider les humains qui ont besoin de direction. Cette loi, ne vient pourtant pas régler le problème du péché dont les racines demeurent en profondeur, dans le coeur humain.C’est ainsi que l’Ancien Testament annonce un sauveur qui viendra guérir le péché des coeurs et rétablir la relation avec Dieu en portant lui-même le péché des humains (Esaïe 53/1-7), pour que les humains puissent de nouveau vivre de ce que Dieu donne. Les chrétiens croient que ce serviteur est Jésus et que le moment décisif de cette oeuvre de réconciliation est le moment de sa crucifixion, acceptée pour que nous puissions être libres du péchés, réconciliés avec Dieu. (Romains 5/7-8, 1 Corinthiens 15/1-4). Luther, illustrant cela, parlera de joyeux échange : Nous pouvons donner à Christ notre péché, dans la repentance, et recevoir une vie nouvelle, réconciliée avec Dieu.

Un récent responsable religieux a affirmé que le diable n’était qu’un symbole. Est-ce une interprétation correcte de la Bible ? [Jacques]

Je ne sais pas ce que ce responsable religieux entend par symbole, mais pour ma part, parler du diable en utilisant ce mot est aussi inexact bibliquement que le décrire comme un personnage avec des cornes, des dents pointues et une fourche dans les mains… Quand Jésus (Matthieu 4. 2-3) passe quarante jours au désert tenté par le Satan (un autre nom utilisé pour le diable) j’ai du mal a comprendre si je prends le Satan pour un symbole… Quand il dit à Pierre : « Simon, Simon, Satan vous a réclamés pour vous passer au crible comme le blé. » (Luc 22. 31) je n’imagine pas Pierre secoué en profondeur dans tout son être par un « symbole », une « façon de parler ». Reste qu’il est bien sûr difficile et même dangereux de donner une image à ce qui est à l’origine de tout ce qui tente de nous détourner de Dieu, de nous isoler de son amour, de nous séparer de sa présence. Il ne vaut mieux pas chercher à trop définir ce qui cherche à nous diviser intérieurement (c’est le sens du mot grec « diabolos » : diviseur). Mieux vaut toujours se tourner vers Dieu, prier et demander le secours de la prière des autres, plutôt que de se faire des nœuds dans la tête pour savoir si c’est un symbole, un phantasme, ou un type qui marche avec des sabots de bouc… Car au fond, ce sont des tentatives pour essayer de le maîtriser, alors que le seul qui est vraiment plus fort que lui, c’est le Seigneur.

Si Jésus n’était pas mort crucifié, mais simplement d’un infarctus, le message biblique perdrait-il son sens ? [Jean-François]

Avec des « si »… Si les humains n’étaient pas depuis toujours, collectivement et individuellement, tous, séparés de Dieu, y aurait-il eu besoin que nous soyons rachetés de ça (c’est-à-dire du péché, qui nous tire tous toujours vers le bas) et restaurés dans la communion avec Dieu (ce dont nous sommes incapables par nous-mêmes) ? Or c’est la mort de Jésus, rejeté par la Loi juive et ses thuriféraires, crucifié par les païens, c’est elle qui nous permet d’être ainsi justifiés et sauvés. Le Nouveau Testament nous dit qu’ « il fallait » que Jésus meure ainsi. Ce n’est pas croire au destin, mais reconnaître que, si ça ne s’était pas passé, nous serions toujours dans nos fautes, coupés de Dieu et de la vraie vie, sans espérance.

Évidemment, ça n’a rien à voir avec un infarctus, un accident de la route ou une mort de vieillesse ! Ça n’a même rien à voir avec les tortures et les exécutions qui se passent tous les jours dans le monde. C’est une vie donnée une fois pour toutes, pour moi, et qui fait pont entre Dieu et moi pour toujours. Aucune autre mort que celle de Jésus sur une croix ce jour-là ne réalise une telle chose. Je ne le comprends pas, mais je sais que je suis au bénéfice de ce « sacrifice » que je n’ai pas accompli !