Faire l’amour avant le mariage est-ce que c’est un péché ? [Jehiela]

« Il ne faut pas coucher avant le mariage ; on risque d’être en retard à la cérémonie ». C’est ce que j’aime bien dire à ceux qui me posent cette question pour déplacer les enjeux et faire sourire.

Derrière cette question il y a une attente de validation ou de refus. Si on répond qu’il ne faut pas on devient un docteur de la loi qui parle sur la base de je ne sais quelle règle (c’est écrit où dans la Bible ?). Et si on répond positivement, on donne une caution à ceux qui veulent coucher n’importe comment.

Donc…
La question à se poser est autre : coucher ensemble, c’est faire un, c’est être couple. Mariage civil ou pas. Mariage religieux ou pas. Coucher c’est être mariés parce que l’union sexuelle pour Dieu est l’apanage du couple clairement uni. Et ce « clairement uni », dans notre cadre culturel et règlementaire c’est… le mariage entre un homme et une femme.

Le problème est donc que si on couche avec quelqu’un qui ne sera pas à terme notre conjoint, on sape cette relation durable en créant un adultère avant l’heure, que l’Ecriture appelle généralement fornication. C’est pour ça que la société a posé des marqueurs simples, pour une trajectoire lisible :
– on s’apprécie
– on se fiance (publication dans les familles et dans la famille de l’Eglise)
– on se marie (à la mairie en France, pour être vraiment considérés comme mariés par tous, dont l’Etat)
– on se marie (ou chez nous luthéro-réformés, on est bénis) à l’Eglise, pour mettre ça vraiment devant Dieu explicitement.

La « théologie de l’alliance » est souvent opposée au dispensationalisme. Laquelle est biblique selon vous ? [Miriam]

Votre question est importante, parce que selon que l’on opte pour l’un ou l’autre de ces systèmes théologiques, on aboutit à des conclusions doctrinales et éthiques différentes. La « théologie de l’alliance », bien qu’ayant des appuis chez les Pères de l’Eglise, a été développée par Jean Calvin, le plus influent des théologiens réformés, et peut être considérée comme traditionnelle au sein du protestantisme. Le « dispensationalisme » est un système théologique développé au 19e siècle par John Darby, et popularisé par la Bible annotée de Cyrus Scofield. Il a eu une influence considérable sur le monde évangélique et particulièrement le mouvement pentecôtiste depuis lors.

Ces systèmes sont des tentatives de rendre compte de la logique biblique de l’histoire du salut… Il faudrait rentrer dans les détails de ces deux systèmes et leurs conséquences pour considérer leur pertinence au regard de la Bible… Mais la question du rapport aux textes est me semble-t-il un des enjeux de votre question, et c’est sur ce point que j’insisterai.

Le dispensationalisme apparait comme une réaction contre un certain relativisme quant à l’autorité de la Bible et de ses enseignements. Ce système a prétention à une fidélité littérale à la Bible. C’est par une lecture littérale des prophéties que le dispensationalisme aboutit à une de ses grandes particularités : la distinction les prophéties qui concernent l’Eglise, et celles qui concernent Israël.

Il me semble que respecter l’autorité des Ecritures ne doit pas conduire à une prétendue littéralité qui nous ferait passer à côté de certaines subtilités des Ecritures et de leur logique. Ainsi, la nouvelle alliance n’est pas si nouvelle que cela… elle révèle ce qui en réalité figurait dans les alliances précédentes (Hébreux 8,5 ; 2Corinthiens 3, 14-16). Ensuite, les premiers chrétiens ont considéré vivre l’accomplissement d’un certain nombre de prophéties, bien que non « littéralement », comme la reconstruction du Temple de Jérusalem (Jean 2, 19-22) ou la restauration du royaume de Juda (comparer le livre de Joël avec Actes 2). Dans quelle mesure certaines prophéties ont-elles été ou non pleinement accomplies, symboliquement ou « littéralement » ? Telle est la question. Sur la question très délicate du rapport Eglise/Israël, une théologie réformée traditionnelle, avec sa doctrine de la substitution, ne fait sans doute pas justice à certains textes comme Romains 9-11. Mais la doctrine de la substitution n’est pas non plus sans fondement.

Prudemment, je dirais que les textes bibliques sont globalement clairs et accessibles pour la conduite de nos vies et notre salut. Mais nous avons une distance culturelle avec l’époque d’écriture de ces textes qui rend aujourd’hui complexe certains de leurs aspects. Je crois qu’un certain littéralisme, en réalité marqué par le rationalisme moderne, peut nous éloigner du sens profond de certains textes bibliques, et donc du respect de leur autorité.

J’ai entendu dire qu’un pasteur était un gourou. Qu’est-ce qu’un gourou ? Comment vérifier que notre pasteur ne l’est pas ? [Marcello]

Attribuer le titre de « gourou » à un pasteur est péjoratif : cela signifie que ce pasteur est considéré comme une sorte de maître à penser qui aurait autour de lui une cour d’adeptes soumis. C’est une critique dure, car dans une Église chrétienne le seul maître est et doit rester le Christ, et les pasteurs eux-mêmes ne sont que des disciples ! cela veut sans doute dire dans la bouche de ceux qui adressent cette critique que ce pasteur exerce une très forte autorité sur les membres de son Église, ou que les membres de cette Église attribuent un peu trop de pouvoir à ce pasteur (car on peut voir le phénomène des deux côtés…).

Voici quelques indices qui permettent de se protéger des tentations du pouvoir qui malheureusement n’épargnent pas plus les pasteurs que les autres :

= Aller voir par soi-même et ne pas se fier aux « on dit »; les rumeurs ne sont jamais constructives !

= Vérifier que le ministère du pasteur est bien articulé avec un ministère collégial d’anciens de l’Église. Dans les Églises protestantes, le pasteur n’exerce pas son ministère de façon solitaire.

= Le fait que l’Église dont ce pasteur est membre soit rattachée à une union, un mouvement, une fédération… d’autres Églises est aussi une garantie : cela garantit un discernement collectif de la vocation de ce pasteur, mais aussi en général une certaine formation et un accompagnement de son ministère. Les institutions avec toutes leurs limites humaines ont parfois aussi du bon…

A partir de quel moment diriez vous que les 12 apôtres furent nés de nouveau et baptisés ? Ce qui est explicitement dit par Paul semble plus flou pour ceux qui étaient au contact de Jésus au début. [Joël]

A aucun moment les évangiles ne nous disent que les 12 disciples appelés par le Christ ont été baptisés, pas plus qu’ils interdisent de le penser ; nous savons seulement que Jésus a été baptisé et que l’Esprit s’est manifesté à ce moment-là.

Par contre, dans le livre des Actes, au chapitre 2, le récit de la Pentecôte met en scène le don de l’Esprit qui avait été clairement annoncé au chapitre 1 comme un baptême ; et vraisemblablement ils étaient plus que 12 !!! Le texte précise même (Actes 1,14) qu’il y avait en plus des 11 restants, des femmes et des frères de Jésus.

Il semble donc que c’est au moment de Pentecôte que les disciples (littéralement « ceux qui suivent ») deviennent sous l’action de l’Esprit les apôtres (littéralement « ceux qui sont envoyés »). Ce qui explique aussi que l’on puisse être disciple sans devenir apôtre, ou apôtre sans avoir été disciple avant : sur ce sujet le cas de Paul est particulièrement intéressant, lui qui était un farouche opposant avant sa conversion/baptême et devient pourtant un des héros de la suite du livre des Actes ! Et qui nous fait remarquer du même coup que le disciple Matthias qui a été élu en Actes 1 pour remplacer Judas est par contre remarquablement absent de la suite du récit….

Un héritage m’est proposé ; ma situation étant déjà bonne. Je veux obéir à Jésus sur tout cet argent- or ; j’entends «prends- conserve». Comment savoir si j’ai l’intelligence obscurcie- si je pèche ? [Christophe]

Je ne peux pas entendre à votre place ce que le Seigneur a comme projet pour vous, et pour vous avec cet argent ; s’il vous demande de le prendre et de le conserver c’est peut-être qu’il veut vous amener à en faire quelque chose que vous ne savez pas encore ?

Ce qui est sûr par contre dans la Bible c’est que l’argent doit rester un moyen, et pas un but en soi, au risque de devenir une idole qui prend le pouvoir sur nos vies. Je ne vous cite que la parole la plus évidente (Luc 16,13) : « Nul ne peut servir deux maîtres : ou bien il haïra l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et l’Argent. » Dans cet Évangile en particulier, Jésus nous met en garde contre ce pouvoir de l’argent que nous voyons aujourd’hui tous les jours à l’œuvre autour de nous.

Concernant cet héritage que vous mentionnez, la bonne question à se poser pour rester fidèle à l’Evangile est donc peut-être : en l’acceptant, de quoi vais-je hériter dans ma vie (qui peut être attaché à ceux qui vous lèguent cet argent par exemple), et est-ce que cela ne m’empêchera pas de témoigner de Christ ? Ou encore : vais-je rester libre vis à vis de cet argent, ou vais-je me mettre à prendre des décisions en fonction de lui ? Et pour savoir si on est libre ou pas vis à vis de l’argent, la Bible nous donne un tuyau : être capable de donner de son argent est plutôt bon signe !

Que signifie naître d’eau et d’esprit dans Jean 3,5 [Mark]

Jésus emploie cette expression pour expliquer au savant Nicodème que l’entrée dans le Royaume de Dieu n’est pas une affaire de généalogie (naissance biologique) ou de connaissance humaine, mais avant tout une expérience qui se vit sur le plan spirituel, dans le domaine de l’Esprit. C’est à dire reconnaître tout d’abord que Dieu est notre Père, et ensuite que Lui seul peut par son Esprit nous donner la foi et nous permettre d’entrer dans son Royaume.

La mention de l’eau fait référence au rite du baptême, déjà connu du temps de Jésus, et qui symbolisait déjà un passage de la vie mortelle à la vie éternelle avec Dieu. Depuis 2000 ans les chrétiens ont utiliséé ce verset pour, au-delà du rite, interpréter le baptême comme une nouvelle naissance.

On trouve déjà cette promesse d’une nouvelle vie avec Dieu dans le premier testament, par exemple dans le livre du prophète Ezéchiel (36, 26) : Je vous donnerai un cœur neuf et je mettrai en vous un esprit neuf ; j’enlèverai de votre corps le cœur de pierre et je vous donnerai un cœur de chair.

Un chrétien peut-il être possédé par un démon ? [Ps]

En Matthieu 16,16 Pierre confesse que Jésus est le Messie, le Fils du Dieu vivant. Ce que Jésus agréé totalement en lui disant qu’il tient sa confession de foi de Dieu directement. Pourtant quelques versets plus loin, le même Pierre refuse de croire qu’il montera à Jérusalem pour souffrir, mourir et ressusciter. La réaction de Jésus est très claire et directe, voyant en Pierre, Satan. Pourtant Pierre n’en restera pas moins un disciple du Christ, tout au long du nouveau testament.

Alors quand on confesse Jésus-Christ comme Seigneur et Sauveur, c’est à lui et lui seul que l’on remet sa personne toute entière. En ce sens le chrétien ne peut être possédé par quelqu’un d’autre que le Christ. Un chrétien lui appartient.

Mais les chrétiens sont encore dans le monde et le Royaume de Dieu n’est pas encore établi. Il est donc possible, comme Pierre, que le chrétien n’est pas laissé le Christ descendre jusqu’au plus profond de sa personne : corps, âme et esprit. S’il ne peut être possédé par un démon, il peut laisser la porte ouverte à quelqu’un d’autre que le Christ, de sorte qu’il sera parasité par autre chose que le Messie. Dans ce cas-là un ménage s’impose, au Nom de Jésus !

Cette nouvelle réponse à cette question apporte quelques clarifications. Merci aux personnes qui ont aidé à affiner et préciser la réponse.

Peut-on servir Christ sans l’Eglise institutionnelle qui semble si loin de la première Eglise ? Y a t-il une réforme possible pour libérer l’église du cléricalisme actuel ? [Gérard]

Quelle tristesse en effet de dépenser son énergie pour servir la religion des hommes plutôt que le Royaume de Dieu. Pire, dès le temps des prophètes de l’Ancien testament, on constate qu’à confondre le service de Dieu et le service religieux, ce n’est pas simplement son temps ou sa force que l’on perd, mais carrément son âme (Osée 6, 4-6 par exemple).

Cela dit, l’institution de l’Eglise n’est pas en soi une malédiction, car c’est Dieu qui donne des ministères à son Eglise, un ordre, une structure qui a de l’autorité (c’est-à-dire la capacité pour sa mission). Il y a beaucoup de mauvaises raisons pour rejeter cette réalité à commencer par l’orgueil personnel dont l’insoumission et la rébellion sont souvent les fruits… Ne perdons pas de vue notre repentance personnelle quand nous discernons les problèmes des autres !
Historiquement, ceux qui ont servi le Christ authentiquement n’ont jamais refusé l’aide des autres chrétiens dans leur mission. Paul lui-même, qui semble loin des arcanes de Jérusalem, n’a pas endossé un ministère solitaire mais collaboratif ainsi que les adresses de ses épîtres en témoignent. En outre, il a toujours activement cherché la communion avec les autres serviteurs de Christ à travers le monde à commencer par celle avec les apôtres institués par Christ.
Concrètement, je ne vois qu’une personne capable de répondre à la question « où devons-nous servir ? » : Dieu Lui-même. Tant que la facilité, l’orgueil, l’habitude, le ressentiment… nous guident nous ne pourrons entendre la voix de Dieu clairement et nous ne vaudrons pas mieux que les institutions religieuses que nous dénonçons. Dieu seul peut répondre ultimement à cette question et sa réponse ne sera pas forcément la même pour tout le monde : faut-il servir dans une institution malgré ses défauts ou inaugurer des nouvelles pistes pour le service. De toutes les manières, recherchons la communion authentique où elle est, bénissons Dieu pour ce qui reste encore de Lui dans les institutions, prions pour le réveil et efforçons nous d’agir conformément à l’espérance que nous avons pour l’Eglise de Jésus-Christ. Dieu parle, consultons-le !

Est-il possible- jeune converti- d’avoir une foi qui grandit chaque jour tout en étant de moins en moins concerné et impliqué dans mon Eglise locale ? Peut on se sentir appelé vers une autre Eglise ? [Rémy]

Vous posez ici la question de l’engagement dans une communauté et de ses difficultés. La première chose à faire est de rendre grâce à Dieu pour l’assemblée dans laquelle il vous a conduit, lui-même, sans doute non sans raison.La seconde chose à faire est de vous poser la question de ce qui vous conduit à vouloir quitter votre église, afin d’éviter de la quitter pour de mauvaises raisons.

Voici des exemples de mauvaises raisons de quitter son assemblée.
1-« Il n’y a pas assez de dynamisme, pas les personnes qu’il faut, pas les bonnes activités, pas la bonne musique ». La Bible n’ invite pas le croyant à juger l’église mais à prendre sa part dans le service de l’Eglise avec ce que Dieu lui a donné pour la communauté (1 Corinthiens 12). Après la conversion vient le temps de quitter sa position de consommateur pour prendre l’habit du serviteur, qui est forcément un peu plus difficile à porter. Cela ne doit pas  faire peur, car beaucoup de joie et de croissance sont à la clef de cette démarche.
2-« La prédication ne me parle pas,  je ressens un malaise au culte ou dans les réunions ». Depuis la chute de l’humain dans le jardin d’Eden, la Parole de Dieu a la caractéristique de déranger voir de dégoûter l’humain, qui préfère s’imaginer que ce qu’il croit lui-même est la vérité plutôt que de l’entendre d’autres et de devoir  la mettre en pratique. Les frères et sœurs, qui nous disent la Parole, même lorsqu’elle nous déplaît, sont pour nous une bénédiction. On ne peut grandir autrement dans la foi, qu’avec et par les autres. La paix que nous pensons avoir lorsque nous nous coupons de la communauté n’est souvent qu’une fuite devant la difficulté de ce que Dieu veut nous donner. C’est le sens de l’exhortation que nous trouvons en Hébreux 10/23-25.
3-« Je suis fâché avec untel ou untel qui n’est pas correct avec moi » ou « j’ai vu qu’il y avait dans mon église de grands pécheurs ». Ce mobile n’est pas valable. Il est normal que l’Eglise soit composée de pécheurs. Nous en sommes tous. Plutôt que de fuir notre église, nous devons nous souvenir de cette vérité et aller vers le frère ou la sœur pour lui partager ce que nous avons sur le cœur afin de grandir dans l’amour. Voir Matthieu 18/15-18

4-« Je suis trop occupé, j’ai maintenant trop de travail ou trop de loisirs ». Dieu vous a mis dans une église qu’il bénit par sa Parole,  il vous a tiré de la mort pour vous faire vivre à jamais…une séance de piscine ou une sortie en famille doivent-elles avoir la priorité ? Moins on fréquente l’Eglise, moins on a envie de la fréquenter et cela n’est jamais  un signe de croissance spirituelle puisque Dieu nous ordonne de prendre du temps pour  lui (Exode 20, Deutéronome 5)

Voici maintenant trois bonnes raisons de quitter votre église.
1-Ce qui y est prêché n’est pas conforme à la Bible et vous en avez parlé avec le pasteur.
2-Vous subissez des abus avérés dans votre église et vous en avez parlé à d’autres personnes.
3-Vous avez discerné, avec vos frères et sœurs de l’église, notamment les responsables, que vous étiez appelés ailleurs, pour des raisons missionnaires, par exemple..

Puisse le Seigneur vous éclairer et vous bénir en abondance au seuil de cette nouvelle étape d’engagement !

Jésus aurait-il aussi pu dire : « Je suis contre l’avortement mais pour sa légalisation. » ? [Simon]

La Bible ne parle pas clairement ni directement d’avortement.

Mais dans le livre de Jérémie, Dieu dit au prophète qu’Il le connaissait « avant de te former dans le ventre de ta mère » et l’avait déjà consacré (1,5), ce que l’apôtre Paul dit aussi s’agissant de lui-même (Galates 1,5).

Nous lisons aussi dans la Bible que Dieu forme dans le ventre maternel et est déjà à ce moment-là bel et bien en relation avec Sa créature (Ps119,13-16).

Enfin, le livre de l’Exode prévoit la même sanction pénale pour la mort du bébé d’une femme enceinte que pour tout autre meurtre (Exode 21, 22-25), ce qui laisse penser que le statut d’un enfant en gestation est bien celui d’un être humain. La Bible ne fait pas explicitement mention de l’avortement, pourtant bien connu, sans doute parce que l’expérience suffisait à constater qu’il s’agissait bien d’un être vivant (à 6 semaines, le cœur bat déjà). Chez le peuple d’Israël, on ne pouvait pas être sérieusement « pour l’avortement ».

Jésus est venu en tant que Messie d’Israël, son roi attendu afin qu’il restaure le peuple élu pour qu’il joue son rôle de lumière des nations (Luc 2, 30-32), et que s’accomplisse la promesse faite à Abraham « toutes les nations de la terre seront bénies en toi » (Genèse 12,3).

La mission de Jésus était bien d’amener son peuple à la repentance, à revenir à Dieu, et à pratiquer la justice, possible par le Saint-Esprit (Ezéchiel 36,27).

Les personnes desquelles Jésus dénonçait les pratiques injustes n’étaient logiquement pas les membres des nations loin de Dieu… Il polémiquait avec les membres de son peuple qui prétendaient servir le Dieu d’Israël mais qui n’accomplissaient pas vraiment Sa loi (Matthieu 15,3). Jésus n’a pas été amené à se prononcer sur les pratiques des autres nations et leurs législations, car tel n’était pas son mandat lors de son incarnation.

Jésus ne pouvait être favorable au péché, le salaire du péché étant la mort (Romains 6,23). Jésus est venu apporter la libération de la puissance du péché et donc des pratiques qui n’apportent pas le vrai bonheur, aux sociétés comme aux individus.