Le « confinement » de Noé dans l’Arche n’est qu’un élément de l’histoire du déluge. Il n’est pas très juste sur le plan de la méthode d’étudier ainsi un texte biblique en projetant une préoccupation de notre actualité qui ne se trouve pas développée en tant que telle dans le texte. L’enfermement de Noé, de sa famille et de tous les couples d’animaux pendant environ une année dans l’arche n’est donc pas un confinement comparable à ce que nous vivons. On ne peut comprendre la valeur de cette vie dans l’arche sans ce qui précède et ce qui suit : l’histoire de la folie et de la violence des hommes à qui Dieu a voulu redonner un autre commencement. Ce qui est remarquable, c’est que la colère de Dieu n’est pas totale. Elle permet un nouveau départ. Ce qui est rarement le cas de la colère humaine. La fin du récit se termine sur l’échec de ce second redémarrage. Les hommes sont toujours aussi méchants. Dieu décide alors de changer de méthode (Genèse 8, 21 et 22). Il promet de ne plus détruire la terre (Genèse 9, 11 à 17). Il transformera le cœur humain, non par la force, mais par l’intérieur, par la confiance et l’écoute de sa Parole. Commencé avec Abraham (Genèse 12), cette histoire trouve son dénouement avec Jésus et le don de l’Esprit. Le confinement que nous vivons peut utilement être l’occasion de méditer sur Le projet de Dieu pour sa création. L’arche a été le lieu où s’est expérimenté la providence de Dieu pour sauver toute sa création. Dans notre vie, nous pouvons faire la même expérience en toute circonstance. C’est la foi de Noé qui nous enseigne (Hébreu 11, 7). Pour Jésus lui même quand il parle de Noé, c’est le fait d’obéir à Dieu qui est important (Luc 17, 26 et 27). Faites confiance Amina en la parole de Dieu, là est la vie, non pas confinée mais libérée !
Auteur/autrice : Pascal Geoffroy
Pourquoi lors du deuxième jour de la création du monde (Gen 1:6-8)- Dieu ne dit pas que « c’était bon » ? [Franck]
Permettez-moi Franck une légère correction dans votre question. Dans le récit de la Genèse, l’expression « Dieu dit » introduit les paroles créatrices de Dieu au début de chaque journée. En fin de journée, il n’est pas précisé que Dieu dit quelque chose mais il est noté que : « Dieu vit que cela était bon ». Dieu nous apparaît ainsi dans la contemplation aimante et l’émerveillement devant sa création mais le texte biblique ne nous précise pas que Dieu dise quelque chose.
Sur le fond, je ne sais pas répondre à votre question ! Vous avez finement observé que ce deuxième jour et lui seul, ne mentionne pas cette vision de bonheur à la fin de la journée. Je ne doute pas que nos frères Juifs aient élaboré un grand nombre d’hypothèses pour expliquer cette bizarrerie. Pour ma part, je vous félicite pour votre lecture attentive. Le texte biblique nous surprend souvent par ses contenus, ses répétitions, ses silences, ses étrangetés. Cela nous stimule pour réfléchir, comparer, étudier. J’attire votre attention sur le fait que l’Ancien Testament en langue grecque appelée la Bible d’Alexandrie ou encore la Septante fait cependant au verset 8, la mention : « Dieu vit que cela était bon ». Pourquoi cette mention qui existe bien dans la version grecque du III° siècle avant J.-C. ne figure-t-elle pas dans le texte hébreu (Massorétique) qui nous est parvenu et qui serait plus récent selon les historiens, en tout cas dans sa forme actuelle ? Il y a parfois des questions qui restent sans réponse. Cela nous invite à l’humilité et à distinguer ce qui est vraiment utile pour une vie de foi et ce qui est secondaire. Je vous souhaite beaucoup de joie dans votre étude de la Bible !
Comment savoir si Dieu nous aime vraiment ? [Max]
Les questions les plus courtes sont parfois les plus fondamentales ! L’amour de Dieu n’est pas vraiment de l’ordre d’un « savoir » qui s’imposerait à nous. C’est une assurance intérieure. Pensez à une personne qui vous aime. Comment êtes-vous sûr de son amour ? C’est une conviction intime, une joie d’être avec elle, un sorte d’évidence.
Cette assurance est un don de l’Esprit. L’Esprit de Dieu, on le reçoit parfois sans le chercher mais il nous faut néanmoins le demander : « Si donc, tout mauvais que vous êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison le Père céleste donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent » (Luc 11, 13). Cette phrase de Jésus nous enseigne que Dieu aime aussi, les personnes mauvaises. Même nos fautes et nos péchés n’éloignent pas de nous Son amour, au contraire, « à plus forte raison » !
L’Esprit nous permet de comprendre que Jésus a donné sa vie par amour pour nous personnellement et « il n’est pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » (Jean 15,13).
Maintenant Max, je me risque à ajouter autre chose bien que je ne vous connaisse pas : se poser cette question comme vous le faites, c’est déjà connaître la beauté et le prix de l’amour de Dieu pour vous. Votre question traduit peut-être la crainte de voir un jour cet amour disparaître, de l’attrister. Peut-être que jamais aucun amour vivant et ardent n’est donné ou reçu sans que cette crainte ne se réveille dans notre cœur. Paradoxalement, cette crainte exprime aussi la force de notre amour pour Celui qui nous a aimé en premier.
Je m’inquiète de la part occulte dans les films Star Wars : parler aux fantômes- référence à Endor- naissance virginale de Darth Vader- projection astrale- thèmes bouddhistes- etc. Faut-il éviter? [Jean]
Sans prétendre donner une définition de l’occultisme, il faut néanmoins préciser de quoi il s’agit. L’occultisme désigne des connaissances cachées et transmises à des initiés. Il s’est toujours trouvé dans toutes les cultures et civilisations des personnes qui argumentent en faveur de l’occultisme pour dire que certaines choses doivent rester secrètes car il faut avoir atteint un certain niveau, faire preuve d’une certaine intelligence pour manier correctement ces connaissances. Ces secrets peuvent être transmis d’une manière confidentielle à des initiés soigneusement sélectionnés. Ils peuvent aussi parfois être cachés dans des œuvres artistiques que tout le monde pourra voir d’une manière anodine et que quelques-uns seulement pourront décrypter parce qu’ils connaissent le code. La critique chrétienne de l’occultisme tient en trois points : 1) Le Dieu de la Bible se révèle et se fait connaître. Il ne nous dissimule pas la vérité ultime sur Lui et sur le monde mais Il la fait connaître à tous. Il prend le risque de la vérité et nous fait désirer la vérité. 2) Ce que l’on garde secret entre pairs est rarement pour le bien. C’est le plus souvent un objet de honte ou un secret gardé en vue d’une manipulation d’autrui pour servir un intérêt partisan et mal intentionné. 3) L’occultisme est une porte d’entrée à la confusion spirituelle, l’inversion du bien et du mal et l’enchaînement par des forces de destruction qui sont l’œuvre du Malin comme le spiritisme.
A l’opposé, l’Évangile encourage tout être humain à rechercher et partager la vérité révélée dans la Bible en Christ. L’Évangile encourage aussi la discrétion dans les relations plutôt que le secret. Jésus a dit : « vous connaîtrez la vérité et la vérité fera de vous des hommes libres » Jean 8, 32. L’occultisme justifie une hiérarchie humaine entre ceux qui sont dignes de connaître des vérités importantes et eux qui n’en sont pas dignes. Le Christianisme est à cet égard « démocratique » : nous n’avons pas à faire nous-mêmes ce genre de tri entre les êtres humains.
Après ce long détour, je reviens Jean à votre question. Repérer des manifestations occultes dans une œuvre artistique, un discours, une chanson, un film comme vous le faites, c’est déjà ne plus y être assujetti. La puissance du Christ est incomparablement supérieure à celle du Diable. Vous n’avez donc pas à être inquiet ni à avoir peur. En effet, si nous ne pouvons pas éviter la confrontation avec l’occultisme qui imprègne toute la culture humaine parce que la honte, l’orgueil et la fascination pour le Mal font partie de notre humanité, nous pouvons muscler notre vie spirituelle et être protégé en toute circonstance de toute influence occulte par la puissance de l’Esprit de Dieu qui nous gardera dans la lumière du Christ et sa promesse : « Je suis la lumière du monde, celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura en lui la lumière de la vie ». Jean 8,12.
Comment gérer moralement le fait d’avoir été en contact avec des gens alors que je ne savais pas encore que j’avais le coronavirus ? [Estelle]
En premier lieu Estelle, je forme le vœu que votre santé se rétablisse au plus vite. J’espère également que vous avez pu repasser dans vos souvenirs tous les contacts que vous avez eus pour prévenir les personnes que vous avez rencontrées d’un risque de contamination afin qu’elles soient vigilantes et éventuellement se fassent soigner. Ces deux points et eux seulement relèvent de votre responsabilité morale réelle. Pour le reste, vous n’avez rien à vous reprocher moralement, notamment pour le fait d’avoir été en contact avec des personnes en ignorant que vous étiez porteuse du coronavirus. Cependant, vous pouvez utilement et nous pouvons tous méditer cette réalité que parfois sans le savoir, sans le vouloir, nous pouvons faire du tort aux autres, par ce seul fait que nous sommes limités dans nos connaissances et dans nos capacités. Nous ne pouvons pas changer cet état de fait. Tout dans le monde et dans notre vie est limité. Cela peut entraîner des sentiments de frustration, de révolte, de colère, de culpabilité. Mais si nous restons dans ces sentiments, ils ne produisent jamais rien de bon, car ils sont liés à notre orgueil de vouloir tout maîtriser. Nous pouvons consentir simplement devant le Christ à toutes ces limites que nous ressentons parfois cruellement. Dans ce consentement humble qu’il faut sans cesse reprendre, il y a une joie et une paix immense à recevoir. Prenez soin de vous. Soyez bénie !
Comment les pasteurs s’impliquent-ils dans la préparation au mariage ? Se sentent-ils une responsabilité ? Assurent-ils un suivi ? [Mathieu]
Il y a beaucoup de modalités d’implication de la part des pasteurs dans une préparation au mariage. Les situations sont très diverses mais d’une manière constante, les pasteurs ont toujours en vue que leur responsabilité est d’aider un couple à préparer sa vie à deux dans la durée et pas seulement de préparer la cérémonie du jour « J ». Les préparations généralement durent plusieurs séances et abordent les questions dont les couples sont porteurs et aussi des sujets comme la communication, la gestion du temps et de l’argent, les projets, la vie spirituelle, la fidélité, la vérité, le pardon, la famille au sens large, les enfants, … Tout cela demande du temps, du tact et une réelle disponibilité. Il peut arriver que les pasteurs ne soient pas toujours au mieux de leur forme et il peut arriver aussi que des couples aient parfois du mal à entrer dans certaines de ces questions. Pour ces raisons, les préparations collectives me paraissent de beaucoup préférables aux entretiens en particulier, même si selon les lieux, elles sont plus difficiles à mettre en place : une équipe de préparation dont le pasteur fait partie et plusieurs couples en même temps. Pour le suivi des couples, il me semble que là aussi l’offre de suivi, tellement importante, sera plus dense et prometteuse si elle repose sur une équipe de l’église et non pas sur une seule personne.
Comment défaire les liens qui ont été créés lorsqu’on a eu des rapports sexuels avec des personnes différentes ? [Carole]
Votre question est courageuse et utile. Elle rappelle que les rapports sexuels ne sont pas des choses anodines et indifférentes mais qu’elles impactent notre vie au plus intime car nous sommes un seul être : corps, âme, esprit. La sexualité est faite pour être vécue dans le cadre d’une relation de fidélité où toute la vie est engagée. Avoir des rapports sexuels avec des partenaires multiples est donc avant tout un symptôme d’une dissociation entre ce que vit une personne avec son corps et ce qu’elle vit avec son cœur. C’est une sorte d’anarchie intérieure qui doit être remise en ordre pour que la personnalité concernée soit affermie, embellie, purifiée. Votre question Carole, traduit une inquiétude sérieuse. Je vous suggère de prendre rendez-vous avec une personne de confiance et expérimentée qui vous accompagnera spirituellement d’une manière personnalisée seule ou en équipe dans un parcours de libération. Ce parcours sera fait d’entretiens, avec des lectures bibliques, des temps de prière, de ré-assurance, avec peut-être des gestes liturgiques. Vous découvrirez alors de nouveaux aspects de la grâce particulière de Dieu pour vous. Je vous recommande de rechercher un pasteur ou un psychologue chrétien, c’est à dire un praticien formé, soumis à un contrôle et à une éthique professionnelle.
Doit-on se faire rebaptiser parce que le premier baptême a été fait par aspersion ? [Roosevelt]
Votre question Roosevelt en comporte en fait deux : celle du re-baptême et celle du procédé utilisé : l’aspersion ou l’immersion. Je vais essayer de répondre à ces deux questions mais en les distinguant : Il y a dans toute démarche de baptême deux éléments importants et précieux : le premier élément est la grâce de Dieu manifestée en Jésus Christ, une grâce attestée par la communauté croyante qui baptise et le second élément est la réponse croyante de la personne qui reçoit la grâce qui sauve. Ces deux éléments ne sont pas symétriques. La grâce de Dieu est première, royale, magnifique. La réponse humaine est seconde, souvent balbutiante et doit rester consciente de son humilité. Et même humble, cette réponse doit tout au travail du Saint-Esprit en nous. Si une personne prend conscience arrivée à un âge avancé que son baptême reçu enfant dans l’indifférence est la chose le plus merveilleuse de sa vie parce qu’elle découvre le pardon et l’amour de Dieu pour elle, alors, je ne lui conseille pas un re-baptême mais une confirmation de son baptême. Le baptême ne devient pas vrai dans la mesure où je le comprends, mais il est vrai par ce qu’il proclame le Salut obtenu par Jésus il y a 2000 ans sur la croix pour nous et pour moi. Un de mes amis répétait souvent : « nous avons tous été baptisés il y a 2000 ans sur le Golgotha. La cérémonie de baptême n’est que le faire-part de ce qui est arrivé par Jésus ». D’autres pasteurs, d’autres églises auront un autre enseignement sur ce sujet, mais je vous livre là ma conviction intime. Ensuite la quantité d’eau n’est pas importante. Dans certaines églises d’Orient on baptise les bébés et les enfants par immersion. Le sens est le même qu’une aspersion. Ceci est une affaire de coutume locale et de choix relatif à chacun. Je pense que le geste de l’immersion est très beau et représente mieux que l’aspersion le sens biblique de recouvrement, de plongée dans la mort et de résurrection. Mais la signification spirituelle du baptême ne dépend pas d’un formalisme quel qu’il soit. Il m’est arrivé une fois d’accompagner une confirmation par immersion d’un jeune adulte qui avait été baptisé enfant par aspersion.
Comment gérer conjointement Romains 10:13 et Matthieu 7:21 ? [Ella]
Cher Ella, si je dis qu’un verre est à moitié vide et si je dis encore que ce même verre est à moitié plein, je semble dire deux choses différentes et opposées, et pourtant je commente la même réalité avec un regard positif ou avec un regard négatif. Il se passe la même chose entre les deux phrases que vous citez. Elles semblent s’opposer, mais l’une dit en creux, ce que l’autre dit en plein. Je m’explique :
En Matthieu 7, 21, Jésus dit : « Ce ne sont pas ceux qui me disent ‘Seigneur ! Seigneur !’ qui entreront dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux ». L’apôtre Paul écrit dans l’épître aux Romains : « quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé » (10,13).
Ces deux phrases semblent contradictoires en apparence. Mais en regardant de près le contexte de Matthieu 7, nous voyons que Jésus dénonce dans tous ce passage l’hypocrisie des religieux. Juste avant, il parle des loups déguisés en moutons et des arbres qui portent de mauvais fruits. L’être humain peut chercher à tromper les autres. C’est l’usage que nous faisons souvent de la parole. Nos mots servent à déguiser nos pensées, des paroles aimables cachent parfois de la médisance, des paroles de piété affichée peuvent recouvrir des vies détournées sans honte de Dieu. Jésus rappelle ici que si nous pouvons abuser les hommes, nous ne pouvons pas tromper Dieu. Au delà des paroles prononcées avec nos lèvres, Dieu regarde au cœur. Il n’exauce pas des paroles flatteuses, sans foi véritable. Dans la parabole qui suit Jésus prolonge cet enseignement : c’est notre vie tout entière qu’il faut construire sur la Parole de Dieu et pas simplement manifester une adhésion superficielle.
Dans l’épître aux Romains, si on regarde le contexte comme nous l’avons fait chez Matthieu, nous voyons que Paul est parfaitement fidèle à l’enseignement de Jésus. La parole que vous citez est précédée de plusieurs phrases sur la parole de la bouche et les dispositions du cœur qui doivent être cohérentes (v.8 et 9). A partir du verset 16, Paul précise son propos toujours dans la même ligne : Entendre la Parole de Dieu ne suffit pas, il faut vouloir lui obéir et Paul développe longuement l’exemple d’Israël. C’est ce qui entre dans notre cœur et qui vient de Dieu qui est décisif pour transformer nos vies et pas ce qui sort de notre bouche. Dieu exauce les cœurs vides et repentants qui se tournent vers lui mais il n’exauce pas les paroles vides qui en réalité se tournent vers nous !
Un appel hypocrite à Dieu n’obtient aucune réponse, un appel sincère du fond du cœur obtient toujours une réponse. Il n’y aucune contradiction mais au contraire une grande cohérence !
Que le Seigneur Ella, garde votre cœur et vos pensées en Lui !
Dieu dit de ne pas faire d’images- mais dans Nombres 21- Moïse fait le serpent en bronze. Pourquoi faire un signe de Satan? Cela représenterait Jésus (Jean 3) ? [Harry]
J’aimerais Harry distinguer dans votre question deux sujets : celle du serpent fabriqué en contradiction avec le deuxième commandement et le serpent comme représentation de Satan.
Sur le premier point je vous adresse mes compliments, car vous êtes un lecteur attentif. Pour ma part, je n’avais jamais fait le rapprochement entre le fait que Moïse fabrique un serpent en bronze et le commandement qu’il a lui-même reçu de ne pas faire d’image sculptée de tout ce qui vit sur la terre. Nous sortons de la contradiction que vous relevez me semble-t-il, en observant que Dieu lui-même a ordonné la représentation du serpent (Nb 21,8). Dieu a donné un commandement général et perpétuel qui est bon pour l’homme dans les Dix Commandements et il a donné un autre jour un autre commandement particulier, ponctuel qui était bon également et auquel il était juste d’obéir.
J’ajoute d’une manière générale que ce que nous vivons parfois comme des contradictions dans la Bible échappe à nos raisonnements, mais croire en Dieu, lui faire confiance, c’est espérer qu’un jour ce qui échappe à notre compréhension sera éclairé et la contradiction sera résolue.
A propos du deuxième aspect de votre question. Il est exact que le serpent dans le livre de la Genèse représente le Tentateur, dangereux et sournois qui conduit l’humanité à pécher. Mais je dirais deux choses : 1) les serpent ne sont pas des animaux diaboliques. Ce sont des créatures que Dieu aime. Le bâton de Moïse est devenu un serpent devant Pharaon pour manifester la puissance de Dieu. Jésus donne même une fois les serpents en exemple à ses disciples (Mt 10,16). Ceci dit, il faut être prudent, car le serpent est silencieux, il se cache facilement et sa morsure peut être venimeuse, d’où la peur qu’il inspire généralement. 2) Dans Jean 3, Jésus parle de lui qui sera élevé pour donner la vie éternelle comme le serpent de métal a jadis été élevé par Moïse pour guérir les israélites mortellement mordus par des serpents réels. Jésus parle de son élévation sur la croix et de cette croix, Dieu va faire jaillir une puissance de vie et de guérison pour toute l’humanité. La parole de Dieu à la fois nous condamne et nous sauve. Elle a toujours ces deux aspects. Nous pouvons aussi méditer ce qu’écrit Paul : « Le Christ était sans péché, mais Dieu l’a chargé de notre péché, afin que par lui, nous ayons part à l’œuvre salutaire de Dieu » (2 Co 5,21).
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