Pasteur est un métier, c’est vrai, au sens où chaque Eglise donne à son pasteur un cahier des charges avec des tâches et des objectifs. Pour autant l’Etat considère qu’il ne s’agit pas d’un métier puisque, suite à une décision de justice, les pasteurs n’ont pas été intégrés au droit du travail.
Pour pouvoir être pasteur il faut deux choses : la vocation et la convocation.
La vocation, c’est que la personne se sente appelée par Dieu à exercer ce ministère, d’autant plus dans une période où cette fonction peut être assez difficile, peu rémunératrice dans certaines dénominations, et ayant perdu pas mal de satisfaction personnelle depuis que le pasteur n’est plus un notable. La vocation, c’est l’appel d’en haut.
La convocation, c’est le fait que les humains, l’Eglise, reconnaissent aussi que vous êtes fait.e pour le ministère pastoral. C’est la reconnaissance du ministère.
La convocation est donc la confirmation de la vocation.
Il peut donc y avoir quelques grosses difficultés parmi lesquelles :
– des pasteurs sans vocation, qui ont été là juste par intérêt pour la théologie. Mais si tout pasteur doit être un peu théologien, tout théologien n’est pas fait pour être pasteur, avec le sens du soin délivré par le berger.
– des pasteurs qui ne le sont que par convocation : la projection qu’on a fait sur eux, le désir d’une mère, ou le fait de vouloir poursuivre l’œuvre d’un grand-père pasteur, ou encore des motivations qui sont hors de l’appel de Dieu .
– des pasteurs qui n’ont qu’une vocation mais pas de convocation, c’est-à-dire concrètement des personnes qui ont pensé entendre l’appel de Dieu, mais l’Eglise n’a pas le même discernement.
Dans tout ça sont nécessaires beaucoup de patience, beaucoup d’écoute, de l’amour, du respect, et une bonne dose de pragmatisme.
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