C’est quoi un chrétien ? [Nicolas]

La question a le mérite d’être brève et précise !

Je commencerai par dire ce que ça n’est pas :
1. Un chrétien n’est pas quelqu’un qui le serait par le seul héritage familial, culturel, ou national, par le fait que l’un ou/et l’autre de ses parents soit ou ait été chrétien.
2. Un chrétien n’est pas une personne qui se targue d’obéir à une morale prétendument judéo-chrétienne, dont personne ne sait ce qu’elle est…
3. Un chrétien n’est pas quelqu’un qui est sous un système de lois dont l’obéissance conditionnerait sa foi.

Alors je peux dire ce qu’il ou elle est :
1. Un.e chrétien.ne a accepté de dire un jour en public qu’il ou elle se reconnaissait comme enfant de Dieu à cause de son frère aîné qui est Jésus le Christ, le Seigneur et le Sauveur qui donne la vie pour toujours.
2. Un.e chrétien.ne vit une relation de confiance avec son Dieu (Père, Fils et Saint-Esprit) dans l’expérience relationnelle de la prière et l’écoute de la Parole de Dieu qui surgit des Ecritures bibliques.
3. Un.e chrétien.ne porte du fruit dans sa vie (Galates 5), reçoit des dons de l part de l’Esprit Saint (1 Corinthiens 12), et vit d’une loi d’amour résumée par Jésus en un commandement à la fois ancien et nouveau (Marc 12,30-31).

Le reste me paraît déjà souvent culturel…

Est-ce un péché pour un pasteur de faire faire sa prédication par ChatGPT ? [Emile]

Le fait de savoir si c’est un péché, c’est demander si c’est conforme à la loi de Dieu. Et je ne crois pas qu’aucun des dix commandements soient transgressés par le pasteur qui fait faire sa prédication à ChatGPT.

Maintenant, si ce n’est pas à proprement parler un péché, je pense que c’est une grave bêtise, et ceci pour plusieurs raisons :
1.- la prédication est un exercice de prière et d’inspiration qui nécessite non seulement de travailler le texte bibliques, d’essayer de donner un message audible, intelligent et surtout édifiant. ChatGPT ne prie pas et ne cherche pas d’inspiration, il fait une synthèse des millions de prédications qui sont sur le net.
2.- étant un outil d’écriture générative, ChatGPT produit un discours sur un texte biblique, mais souvent le ton de ce discours est synthétique, moyen, voire médiocre, et pas très original ni édifiant. C’est dommage, car l’Ecriture doit être présentée comme édifiante, si on écoute les épîtres de Paul.
3.- enfin un pasteur a pour mission de prêcher, c’est le cœur de son appel, et on attend de lui ou d’elle justement qu’il produise un message en se laissant utiliser par Dieu. On ne lui demande pas de faire un blabla mais une prédication, et ChatGPT en plus d’être assez ennuyeux du point de vue du style, n’a pas d’intention spirituelle. Le ou la pasteur.e abandonnerait donc le cœur de son ministère.

Finalement, après avoir composé ces lignes (sans ChatGPT !) je me dis que faire faire sa prédication, c’est quand même pécher contre les commandements numéro… 1. pas d’autre dieu, 2. pas de reflet, 3. pas d’utilisation du nom de Dieu en vain, 4. le sabbat (Deutéronome 5) comme célébration du Dieu vivant et de la liberté, 7. c’est du vol des prédications des autres, 8. c’est un adultère spirituel puisque c’est une autre instance qui « parle », 9. c’est pas loin du faux-témoignage puisqu’on ne fait pas son boulot, et 10. puisque c’est la convoitise d’une prédication qu’on espère bonne et qui est un mélange du travail de prochains…
Ça fait beaucoup quand même !

Pourquoi certaines personnes prient au nom de Marie ? [Estelle]

À ma connaissance, personne ne prie au nom de Marie.
En revanche, on trouve des traces de prières adressées à Marie dès les premiers siècles du christianisme. Cette dévotion s’est particulièrement développée depuis le Moyen-âge dans le catholicisme, alors que les protestants l’ont fortement rejetée en la considérant comme incompatible avec leur interprétation des Écritures. Jésus n’a jamais demandé qu’on adresse des prières ou des demandes particulières à sa mère, ni les apôtres non plus. Si l’on s’en tient aux Écritures, lorsqu’un chrétien prie, il s’adresse à « Dieu le Père, au nom de Jésus, et par la puissance du Saint Esprit ». Marie peut donc être pour les chrétiens une figure de foi inspirante, mais elle ne peut en aucun cas prendre la place du Christ, intermédiaire direct entre Dieu et les hommes (« Tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai » Jean 14,13).
Pourtant, quand les catholiques adressent des prières « à Marie », ils demandent son intercession, ce qui signifie qu’ils lui demandent de prier pour eux et avec eux auprès de Dieu. Invoquée ainsi comme une figure de compassion et d’intercession, Marie occupe une place d’intermédiaire « malgré elle » (n’oublions pas que la seule fois où elle a essayé d’intercéder, durant les noces de Cana, Jésus l’a fermement remise à sa place !).
Cette dévotion n’est pas sans poser quelques questions : Dieu est-il si lointain et si effrayant qu’il faille passer par une figure jugée plus douce et compassionnelle ? Jésus n’est-il pas le premier-né d’entre les morts, et donc le seul capable de porter nos prières vers le Père ?
Laissons donc les morts reposer en paix en attendant la résurrection et Dieu s’occuper de nous aujourd’hui grâce à l’esprit vivifiant de Christ !

Puis je perdre mon salut si je vis hors mariage ? Je suis née de nouveau et mon compagnon refuse le mariage. [Déborah]

D’abord, traitons la question de la perte du salut.
Comment votre salut s’est-il mis en place ? Vous dites que vous êtes née de nouveau. Quelqu’un maîtrise-t-il sa naissance ? Personne.

Pour la nouvelle naissance, c’est juste la réception du message de la grâce de Dieu en Jésus-Christ qui nous ouvre la possibilité de dire : « Oui Père céleste, j’accepte d’être ton enfant, d’être sauvé.e et de naître de nouveau ».
Votre salut a été proposé et, une fois accepté, garanti et scellé par le sang de Christ.
Qui peut détruire quelque chose que Christ a construit ?
Le salut n’est pas quelque chose que l’on peu perdre à cause du péché, car Christ sait bien que nous demeurons des créatures marquées par le péché. La différence avec notre vie d’avant, c’est que, par l’accès au Père que nous garantit Jésus, à cause justement du salut qu’il nous a donné, nous pouvons demander pardon pour notre péché et en être lavés.

On ne peut donc « perdre son salut », en aucun cas.
On peut le refuser, mais ce serait un acte de rébellion consciente et frontale qui ressemblera de près à ce que Jésus appelle « blasphème contre le Saint-Esprit », quand on maudit Dieu en face droit dans les yeux, si j’ose dire.

Donc, vous ne pouvez pas perdre votre salut pour une question de statut conjugal.

1 Corinthiens 7:12-14 nous dit : « Si un frère a une femme non croyante, et qu’elle consente à habiter avec lui, qu’il ne la répudie point ; et si une femme a un mari non croyant, et qu’il consente à habiter avec elle, qu’elle ne répudie point son mari. Car le mari non croyant est sanctifié par la femme, et la femme non croyante est sanctifiée par le frère. »

Il faut donc plutôt intercéder pour votre conjoint. Il a peut-être dans sa tête l’idée qu’il y a de « bonnes raisons » de ne pas se marier :
– peut-être est-il insécurisé et inapte à prendre des engagements durables ; un accompagnement spirituel lui serait d’un plus grand bien,
– peut-être a-t-il eu de mauvaises images de la conjugalité, des expériences fâcheuses, à commencer par le couple de ses parents ou dans la famille ; il doit vivre une guérison intérieure.
– peut-être trouve-t-il que la pression que met l’Eglise, la famille, la société, et sa fiancée, est très étrange ; vous avez besoin de parler plus de l’intérêt d’être mariés.
– ou bien d’autres possibles encore…

Quoi qu’il en soit, dialoguez, et ne le « coincez » pas dans vos raisonnements, vos craintes, et vos discussions. Priez et Dieu fera le reste.

Est-ce que l’IA ne va pas devenir une divinité pour certains ? [Joëlle]

L’intelligence artificielle (IA) se développe d’une façon exponentielle, et d’un mois à l’autre, des progrès fulgurants sont faits au niveau technique.

Il est saisissant de tester qu’effectivement, sur ChatGPT par exemple, on peut poser des questions, notamment sur la Bible, qui peuvent trouver réponse très rapidement : « Trouve moi des versets sur le rapport à l’argent et l’idolâtrie qui peut naître autour des richesses ».

Les résultats sont spectaculaires, intéressants, et je note très peu d’erreurs.

Là où cela devient plus compliqué, c’est quand on pose une question dans un registre de foi, de théologie, ou de la Bible, et que notre attente est existentiellement ou spirituellement très (trop ?) intense. Oui, il y a là le danger de penser que l’aspect fascinant d’une réponse faite par une puissance de calcul bien au-delà de nos capacités, puisse être prise pour une réponse vraie et parfaitement vraie, et que cette fascination et cette intensité confinent au domaine de la foi. C’est bien formulé. C’est vérifiable. C’est efficace. C’est la vérité.
Il n’y aurait qu’un pas pour que nous nous mettions à dire : « Le Saint-Esprit m’a parlé au travers d’une réponse de ChatGPT », ce qui est encore correct. Mais ça deviendrait plus compliqué dès lors que le constat se formulerait de la façon suivante : « ChatGPT me guide vraiment pour comprendre la volonté de Dieu ». On sent que dans cette dernière formule il y a une confusion entre un outil qui brasse de l’information, et la pertinence que seul le vrai Saint-Esprit peut apporter dans une réponse de la part de Dieu.

A terme donc, il est fort probable, comme le dit Y. Hariri dans « Nexus », que l’IA crée de vraies religions… et — c’est moi qui rajoute — que pas mal de chrétiens mettent leur foi plus en ChatGPT qu’en Dieu, simplement parce que l’outil informatique semble plus intelligible et ne nécessite pas la patience et l’attention que requiert la prière.

D’où Abraham connaissait Dieu pour entendre son ordre de quitter son pays ? [Lisette]

Abraham (qui s’appelait d’ailleurs encore Abram), était un païen. Et pourtant il a entendu l’ordre de Dieu. D’après Jean 1,9, dès le commencement du monde, la lumière de Dieu « était la véritable lumière, qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme. » Cette insistance sur « tout homme » signifie que Dieu agit à travers la conscience de chacun et se fraye des chemins même chez ceux qui sont le plus éloignés de lui.
Paul va exprimer cela en Romains 2,14-15 en disant que « Quand des païens, qui n’ont pas la loi, font naturellement ce que prescrit la loi, eux, qui n’ont pas la loi, se tiennent lieu de loi à eux-mêmes ; ils montrent que l’œuvre de la loi est écrite dans leurs cœurs, leur conscience en rendant témoignage, et leurs pensées s’accusant ou se défendant tour à tour. »
Il y a donc bien une forme de révélation de Dieu pour toute créature humaine. Quelques versets avant, l’apôtre Paul avait déjà affirmé en Romains 1,19 que « les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’œil, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages. »

Abraham a donc été au bénéfice d’une révélation qu’il a surtout acceptée, et à laquelle il s’est soumis, bien que déjà très âgé et installé dans des processus de compréhension du monde très établis dans son cerveau et dans son cœur. Une bonne nouvelle pour tous !

Le suicide condamne-t-il systématiquement à l’enfer ? [Anna]

Le seul péché qui ne sera pas pardonné, d’après la Bible, est le fameux « péché contre le Saint-Esprit », selon une parole de Jésus que l’on trouve dans l’Evangile selon Marc ch. 3,8-29 et ses parallèles (Matthieu et Luc). Jésus y parle d’un blasphème contre l’Esprit Saint, c’est à dire d’un refus conscient, voulu de la grâce de Dieu et de son Esprit d’amour et de miséricorde.  Voir aussi Hébreux 6,4-6 à ce sujet.

Le suicide est une expression de désespoir, seul moyen trouvé pour échapper à une vie devenue insupportable. Acte terrible, y compris par la culpabilité que le suicidaire, par son geste, fait peser consciemment ou pas, sur ses proches. Mais cela ne permet pas de dire qu’il pourrait séparer celui ou celle qui y cède de l’amour de Dieu et du Salut éternel qui nous est accordé en Jésus-Christ. Dans ces puissances et ces profondeurs dont parle Paul, parmi la longue liste de tout ce qui ne peut pas nous séparer de cet amour (Romains 8,39), il y a la puissance (pourquoi pas aussi celle du désespoir), la profondeur (y compris d’un désarroi, d’un état dépressif qui peut pousser même un chrétien à mettre fin à ses jours).

C’est un acte que nous n’avons pas à juger. Ce qui  compte avant tout est de prendre soin les uns des autres, de rester attentifs aux appels à l’aide, parfois discrets, que celui ou celle qui souffre nous envoie. Et si un proche met fin à ses jours, de refuser au nom de Jésus-Christ toute attaque de Satan, l’accusateur qui voudrait lier nos consciences.

Est-ce que le mal peut avoir accès à mes pensées, si oui comment, et quels sont les passages bibliques en lien ? [Eva]

S’il y a bien un domaine où le mal peut s’amuser ce sont nos pensées.
Mais j’imagine que votre question porte plutôt sur le fait que Satan pourrait avoir accès à ce que nous pensons.

L’Écriture (Jérémie 17,10 et Romains 8,27) nous dit que le Seigneur sonde le cœur et les reins et qu’il a accès notre vie intérieure, en particulier nos pensées. Elle ne nous dit pas qu’il soit le seul à le pouvoir.
Pourquoi continuons-nous à dire qu’il nous faut inviter le Seigneur dans notre vie ? C’est bien parce qu’il n’est pas omniprésent selon les modalités que définit la théologie polythéiste grecque. Le psaume 24 exprime que la Terre entière appartient au Seigneur, et tout ce qu’elle contient. Pour autant, l’Eternel ne règne que là où on le laisse régner, et il ne commet pas de viol spirituel en espionnant les pensées des gens. Il vient là où on l’invite, son règne n’est pas celui d’un tyran, d’un BigBrother comme dans les romans d’Orwell.
L’Eternel connaît mes pensées quand je lui laisse accès à ma vie.

Mais comme je ne laisse pas accès qu’au Seigneur, il se peut aussi souvent que le diable ait connaissance de ce qui se passe dans mon monde intérieur. Ainsi les esprits de divination sont tout à fait capables d’accéder à une réalité spirituelle cachée aux yeux des autres, comme dans l’épisode d’Actes 16 avec la femme à l’esprit de Python.

Ce qu’il faut tirer de tout cela c’est que la Bible ne donne pas un savoir scientifique sur ces réalités. Ce qu’elle conclut généralement c’est tout ce qui est spirituel est lisible aux êtres spirituels (Dieu, anges, démons, humains spirituels). Un chrétien peut recevoir un don de parole de connaissance, de parole prophétique ou de discernement des esprits qui signifie qu’il voit des choses dans le spirituel.

Derrière cela il y a l’invitation à vivre une vie entièrement transparente. Tout ce que je fais est visible. Mais ce que je dis aussi. Et ce que je pense peut bien l’être aussi. La sainteté consiste à pouvoir tout assumer. Ce que je dis en privé, je dois pouvoir l’assumer en public. Tout ce que je fais, dis et pense doit être assumable devant Dieu et devant mes accusateurs.
C’est plus simple finalement de vivre comme ça.

Est-ce que la théologie, ce n’est pas en fait du pinaillage, souvent ? [Eloïse]

La théologie, comme son nom l’indique, c’est un discours sur Dieu.
Et comme personne n’a jamais vu Dieu (c’est dit en Jean 1,18 et 1Jean 4,12) il est assez compliqué d’envisager un discours 100% scientifique et objectif sur Dieu.

Pour les chrétiens protestants que nous sommes, le critère de référence, qui va permettre de trancher certains débats théologiques, c’est la Bible. Souvent elle est assez claire et radicale, comme par exemple avec le fameux aimez vos ennemis de Jésus en Matthieu 5,44 et Luc 6,27 ou 6,35. Mais parfois c’est plus complexe, parce qu’il y a des formulations imagées, ou des traductions hasardeuses pour rendre le propos initial compréhensible, ou encore des sujets sur lesquels il peut y avoir une absence de textes ou des contradictions d’un livre à l’autre qui sont difficiles à résoudre.

Le débat théologique est bon, car c’est dans la confrontation avec le texte biblique et la lecture qu’en font mes sœurs et mes frères que peut s’activer l’Esprit Saint qui va inspirer en nous une conviction théologique. Mais quand la motivation est d’abord de persuader, de briller intellectuellement, de croiser le fer avec d’autres chrétiens d’autres Eglises, alors là, ça se gâte, et effectivement, il se peut que ce ne soit plus l’Esprit de Dieu qui motive les discussion et qu’on tombe dans le pinaillage, le débat futile, la violence complaisante.

Tout est donc affaire de motivation.
Et la question restera : par quel esprit vivons-nous ces choses ?
Si c’est l’Esprit du Christ, ça se passera mieux.

Des protestants disent que la lecture individuelle de la Bible prime. N’est-ce pas plutôt la lecture collective ? [Christophe]

Christophe, votre question met le doigt sur un risque de dérive de la spiritualité protestante. A force de rappeler que l’on appartient à l’Eglise parce que l’on a une relation personnelle (la foi), avec le Seigneur, et non le contraire… A force d’insister sur la primauté de cette relation individuelle avec le Christ, qui peut certes se vivre dans la méditation personnelle de la Bible, on peut oublier que nous sommes chacun, chacune membre d’un même corps, dont le Christ est la tête, et qui s’appelle l’Eglise. On peut oublier que si nous croyons en Jésus-Christ, c’est parce que d’autres nous ont parlé de lui. Qu’il s’agisse de notre entourage (parents, amis..), ou de ceux qui nous ont précédés dans la foi. Ne dit-on pas, par exemple, que nous sommes vis à vis des Pères de l’Eglise comme des nains montés sur des épaules de géants ?

La Parole de Dieu n’est pas donnée à des individus isolés seulement, mais d’abord à une communauté qu’elle rassemble. Dans le livre des Actes, au chapitre 8, un éthiopien lisait seul le livre d’Esaïe et Philippe est monté dans son char pour l’aider à comprendre ce qui y était annoncé au sujet de Jésus-Christ. Notons également que l’éclairage des Ecritures, que seul permet ultimement le Saint-Esprit, n’est pas toujours à sens unique. Ainsi, ne pensons pas qu’une assemblée ne peut comprendre un texte que si le pasteur ou autre théologien de service en donne l’interprétation. En tant que pasteur, il m’arrive plus que souvent, lors d’une réunion autour d’un texte de la Bible que j’ai pourtant bien étudié, d’y découvrir une richesse de sens jusqu’alors inconnue de moi, grâce aux remarques, voire aux questions des autres participants.