Je vais aborder votre question, Émile, en partant de son dernier point. Le bouddhisme est profondément différent du christianisme (et en fait des trois monothéismes) en ceci que, comme pour l’hindouisme, la notion de personne est une illusion. C’est ce qu’on appelle l’anatman (absence de soi, absence d’âme, impersonnalité), ce qui est en lien avec la notion de vacuité (Sunyata) qui affirme qu’aucune chose n’a d’existence propre. Le but de la pratique bouddhiste est de parvenir à l’extinction (nirvana) de toute souffrance attachée à l’extinction de toute personne. Et cette pratique se traduit par la mise en pratique de préceptes qui permettent de suivre le « noble chemin ». Il y a donc une « méthode » à appliquer. Dans le christianisme, il n’est pas question de dire que mon corps, mon âme ou mon esprit soient des illusions. Et Dieu lui-même est une personne qui désire entrer en relation avec moi et vivre une relation d’amour avec moi pour l’éternité. Cette relation, je n’ai pas à la mériter, mais à en vivre, parce qu’elle m’est donnée gratuitement par Dieu en Jésus-Christ. C’est dans la force de son amour que je peux alors mettre en pratique ce qu’il attend de moi. Je n’ai donc pas à vous dire si le bouddhisme est néfaste ou pas. Je vous laisse mesurer la différence de fond que j’ai essayé de (très rapidement) décrire, pour que vous voyiez par vous-même si les deux sont compatibles.
Étiquette : enseignement
Que faut-il penser de l’accueil et de la participation des jeunes enfants à la Cène. [Abcd]
Paul, en 1 Corinthiens 11/27-34 recommande de prendre la Cène dignement, en discernant le corps du Christ. Il ajoute que celui qui boit et mange sans discerner ce qui est donné, est jugé par ce qu’il fait. Ainsi, la Cène n’est pas un petit goûter communautaire amusant. C’est le signe de ce que Christ a accompli pour nous. Recevoir la Cène, c’est accueillir le pardon et la grâce de Dieu, si bien que manger et boire sans comprendre et désirer ce qui est donné équivaut à un rejet du Christ lui-même.
C’est ainsi que je trouve relativement logique d’attendre que l’enfant-le jeune ou même l’adulte soit enseigné et ait eu l’occasion de confesser sa foi à l’occasion de son baptême pour lui proposer de prendre part au Repas du Seigneur, qui en est la suite logique. Il convient, en tous cas, de discuter avec le pasteur de l’église locale des choix qui ont été faits dans votre église.
« Sola Scriptura ». Est-ce que ça veut dire qu’il ne faut pas lire autre chose que la Bible ? [Isabelle]
Non, bien sûr. Lisez donc tranquillement tout ce que vous voulez, tant que ça ne vous fait pas de mal. « Tout m’est permis », mais « tout n’est pas utile », « tout n’édifie pas », et « je ne me laisserai pas asservir par quoi que ce soit ». (1 Cor. 6 / 12 ; 10 / 23)
La Bible, c’est le lieu dans lequel, par l’action du Saint-Esprit, je puis entendre la parole que Dieu m’adresse, lorsque je lis dans la foi.
Bien sûr, je peux l’entendre aussi ailleurs, car Dieu est libre de me parler où, quand et comme il veut ! Mais alors, comment saurais-je que c’est Dieu, et non pas autre chose ou mon propre inconscient ? La Bible a été écrite pour moi de sa part, afin que je l’y rencontre, ou que je le reconnaisse lorsqu’il s’adresse à moi autrement. Elle est le critère, extérieur à moi, de ce que j’entends comme venant de Dieu.
Ainsi, le seul livre qui possède cette autorité et dans lequel Dieu se fait connaître personnellement à moi, lecteur, en tant qu’il est le Père de Celui qui a donné sa vie pour moi, c’est la Bible, qui est donc « inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour convaincre, pour redresser, pour éduquer dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit adapté et préparé à toute œuvre bonne. » (2 Tim. 3 / 16-17)