Que faire pour recevoir le Saint-Esprit ? [Jean]

Je pense que si vous êtes chrétien et que vous vous posez cette question, Jean, c’est que le Saint-Esprit agit déjà en vous. Il est peut-être utile que vous vous interrogiez sur votre représentation de l’action du Saint Esprit. S’agit-il de parler en langues ? De pratiquer des guérisons ou des miracles ? Si vous ne faites pas ces choses, je ne pense pas que cela signifie que le Saint Esprit ne soit pas en vous. Il y a une grande diversité de dons dans le Saint Esprit et nous sommes souvent à son bénéfice sans même nous en rendre compte, ceci afin que nous ne tombions pas dans le piège de l’orgueil spirituel.

La piété fait-elle vraiment partie des sept dons de l’Esprit ? Cf. Esaie 11 duquel la piété est exclue alors qu’elle est comprise par l’Eglise dans la liste des dons. [Manu]

Je n’ai jamais lu Ésaïe 11 comme l’établissement de la liste exhaustive des dons de l’Esprit. D’autant que ce passage ne correspond pas exactement à des versets comme Galates 5,22, Éphésiens 5,9, 1Corinthiens 12, etc. Les dons de l’Esprit sont très divers, et le but de notre vie chrétienne n’est d’abord, me semble-t-il d’établir une liste de 7, 12 ou 40 dons. La piété, la ferveur, la foi, il me semble difficile de ne pas voir l’Esprit de Dieu derrière.

Quel est le sens biblique de notre offrande à l’Eglise ? [Lemurien]

Paul disait dans la deuxième épitre aux Corinthiens (9,7) : « Que chacun donne comme il l’a résolu en son coeur, sans tristesse ni contrainte; car Dieu aime celui qui donne avec joie. »

L’offrande fait partie de la louange. D’ailleurs il faudrait dans nos cultes la mettre dans la louange plutôt que connectée aux annonces (au business) de l’association cultuelle. Dans l’esprit de la dîme du premier testament, on donne les prémices de ce qu’on reçoit à l’Eternel, et le donner à l’Eglise est une façon d’œuvrer pour la gratuité de l’annonce de la Bonne Nouvelle du Royaume. Donc si nous donnons c’est dans la joie. Car le seul sacrifice qui vaille, depuis que Jésus a donné sa vie, c’est le sacrifice de louange, d’offrir notre reconnaissance (Hébreux 13,15).

Les dons de Dieu dans notre vie (que je lui reconnais très humblement) ne dépendent-ils (nous concernant) que de notre foi en lui ? [Guillaume]

Les dons sont des dons. Le mot « charismata » qui est souvent traduit par charismes (dons), vient de « charis », qui veut dire grâce. Si c’est par grâce, c’est par grâce seule. La foi n’est que le réceptacle de la grâce. Et donc elle n’est pas à l’initiative des dons !

Au pire elle peut un peu les freiner si elle n’y croit pas vraiment…

Je ne comprends pas sur quels critères se base notre pasteur lorsqu’il refuse qu’une personne puisse faire un don (ex. de fruit et légumes) à l’un des frères de cette même Eglise. [Rémy]

Faire un don à  qui en a besoin est recommandé par la Bible (Matthieu 25/13-45 ou Esaïe 58, par exemple). Je ne peux donc pas vous dire sur quels critères votre pasteur se base, sinon imaginer quelque chose lié à la spécificité de la situation de ceux qui veulent donner ou de celui à qui on aimerait donner. Ainsi, Paul dit, par exemple, qu’il ne convient pas de remplacer les proches dans l’aide qu’il est nécessaire d’apporter aux veuves, à l’époque démunies, afin que celles qui n’ont aucune autre solution puisse être vraiment aidées (1 Tim 5/3-4). On voit aussi, en Actes, les apôtre organiser le don aux démunis, afin que ce travail s’harmonise correctement avec la nécessité de prêcher la Parole et permette une équité (Actes 6/ 1-7).
Qu’imaginer quant à la situation que vous évoquez ? Peut-être votre pasteur ne veut-il pas que cette personne soit privilégiée par rapport à d’autres et préfère-t-il donc que les dons soient répartis par un conseil, dans l’église ? Peut-être a-t-il proposé à cette personne de se faire aider par sa famille ou des associations plus à même de l’accompagner, ce qu’elle aurait refusé ? Il ne s’agit ici que d’hypothèse. Il convient en tous cas d’avoir à l’esprit qu’il est possible que votre pasteur sache des choses qu’ils ne puisse pas partager avec vous, puisqu’il est tenu à la confidentialité.

Puisque, selon Luc 12, on demandera beaucoup à celui à qui l’on donne beaucoup, ne faudrait-il pas avoir craindre les dons de Dieu ?

Vous avez tout à fait raison, le Christ déclare bien A quiconque il a été beaucoup donné, il sera beaucoup demandé; de celui à qui on a beaucoup confié, on exigera davantage (Luc 12, 48b traduction « Nouvelle Bible Segond »).

Ce verset intervient à la fin d’une explication de Jésus sur la patience dont les serviteurs doivent faire preuve dans leur travail même lorsqu’ils ne voient pas le maître arriver.
Avant cette déclaration Jésus compare deux types de serviteurs qui auront mal agi :
*celui qui connait la volonté du maître mais ne la pratique pas (ou plus, car l’attente est trop longue pour lui !) et
*celui qui ne la connait pas et ne la pratique pas non plus.
Le premier sera fortement battu, le second beaucoup moins.
Notez bien que, dans les deux cas, les serviteurs auront mal agi consciemment ou inconsciemment.
Jésus, lui, a envie que nous fassions la volonté de son père et notre père. Du coup, parce qu’il ne nous laisse pas seul l’Esprit nous est envoyé afin que nous recevions des dons pour 1/ découvrir la volonté du père et 2/ la suivre avec patience et persévérance.

C’est donc une joie de savoir que Dieu nous demandera des comptes sur l’utilisation de nos dons/talents car cela signifie combien il veut réaliser de belles et grandes choses pour sa création, à travers vous ! Vous êtes un fils béni et indispensable dans le dessein de notre père. Je vous assure de ma prière pour que vous puissiez persévérer dans l’attente du retour de l’Epoux (Matthieu 25, 1-13) et que Dieu vous offre encore plus de dons pour œuvrer selon sa volonté ! Vous êtes un bon arbre (Luc 6, 43-45), continuez à faire boire vos racines dans l’Eau donné par Jésus (Jean 4, 13-14)

Nous nous excusons auprès de l’auteur de la question: Une erreur de manipulation dans l’interface d’administration nous a empêché de conserver votre pseudonyme et votre question originelle.

En quoi nos talents respectifs doivent ils être exploités au nom de Dieu? Est-ce qu’ainsi je me fais plaisir ou est ce que je réponds à une mission divine ? [Béatrice]

Disons qu’il y a plusieurs catégories dans l’Ecriture pour dire ce que Dieu dépose en nous :

• Les talents, ce sont des aptitudes que Dieu a mises en nous et qu’il nous faut exploiter. La parabole dite des talents fustige celui qui a enterré et n’a pas valorisé ses biens (Matthieu 25,14-30).

• Les dons, ou charismes, sont des aptitudes temporaires, données par l’Esprit Saint pour l’utilité commune (1Corinthiens 12,7), parfois des aptitudes surnaturelles, qui permettent de faire des choses extraordinaires pour les autres et valorisent la seule gloire de Dieu : nous n’en étions pas capables par nous-mêmes.

• Les ministères sont des formes de reconnaissance et de valorisation par l’Eglise, d’aptitudes pour le service commun. L’appel doit être reçu par la personne, et par les autorités de l’Eglise. Ainsi, Dieu organise la valorisation des ressources de son Eglise (Ephésiens 4,11).

Après, tous sont appelés, à des choses communes : aimer, prier, guérir, libérer, etc. Mais chacun avons un appel particulier, parce que nous sommes uniques, comme tout le monde. Aussi il n’y a aucun mal à se faire plaisir dans le déploiement de nos talents, sinon à quoi servirait-il que Dieu les ait mis en nous. C’est juste que nous devons être vigilants à ce que nos talents ne nous conduisent pas au repli sur nous, en mode narcissique, mais qu’il nous mette, joyeux, en marche vers les autres.