Existe t-il différents types d’offrandes ? [May]

Bonjour May, je ne sais pas trop à quelles offrandes vous pensez : aux offrandes prescrites au peuple d’Israël dans la loi de l’Ancien Testament ? Certainement, il en était de diverses sortes. Il faut d’abord distinguer celles qui avaient pour but d’obtenir quelque chose de la part de Dieu : son pardon, l’effacement des fautes (notamment le sacrifice du Yom Kippour décrit en Lévitique ch.16), la réintégration dans la communauté de l’Alliance. Je n’entre pas dans le détail des divers types de sacrifices, un bon dictionnaire biblique devrait pouvoir vous éclairer à ce sujet.

Ces offrandes là, pour les chrétiens, n’ont plus lieu d’être puisque Christ s’est offert en sacrifice parfait et définitif pour nous réconcilier avec Dieu. Mais les hébreux offraient aussi en diverses circonstances un animal (sacrifié) ou les prémices d’une récolte (don de blé, libations de vin ou d’huile) en signe de reconnaissance au Seigneur. Bref, pas pour exprimer une demande, mais simplement pour dire merci ! L’apôtre Paul nous invite à donner dans ce sens, non pas seulement notre argent, notre temps, nos compétences, nos forces… mais nos corps, c’est à dire nous-mêmes, en reconnaissance à Dieu pour sa miséricorde envers nous (Lire Romains 12,1ss).

Mais si votre question, May, se rapporte aux offrandes que l’on peut faire à l’Eglise, nous passons à des distinctions plus « techniques » : cotisation en tant que membre d’Eglise, don ponctuel ou exceptionnel à une mission, une oeuvre, bénévolat pour soutenir un projet ou une construction, offrande à l’occasion d’un événement familial… Les occasions et moyens de dire merci ne manquent pas ! Mais finalement le don fait au Seigneur, quel que soit sa forme, est toujours quelque chose de gratuit, désintéressé puisqu’il ne s’agit plus d’obtenir quoi que ce soit en retour. Un geste d’amour, un peu fou, quoi. Parce qu’au fond, il s’agit toujours de se donner soi-même à Dieu.

Quel est le sens biblique de notre offrande à l’Eglise ? [Lemurien]

Paul disait dans la deuxième épitre aux Corinthiens (9,7) : « Que chacun donne comme il l’a résolu en son coeur, sans tristesse ni contrainte; car Dieu aime celui qui donne avec joie. »

L’offrande fait partie de la louange. D’ailleurs il faudrait dans nos cultes la mettre dans la louange plutôt que connectée aux annonces (au business) de l’association cultuelle. Dans l’esprit de la dîme du premier testament, on donne les prémices de ce qu’on reçoit à l’Eternel, et le donner à l’Eglise est une façon d’œuvrer pour la gratuité de l’annonce de la Bonne Nouvelle du Royaume. Donc si nous donnons c’est dans la joie. Car le seul sacrifice qui vaille, depuis que Jésus a donné sa vie, c’est le sacrifice de louange, d’offrir notre reconnaissance (Hébreux 13,15).

Que dit la Bible de l’utilisation d’un don de sperme (ou don d’ovocyte) pour un couple stérile ? [Tony]

La notion de don d’ovocyte n’existe pas dans la Bible.

Laissez-moi d’abord vous poser une question. Pourquoi voudriez-vous que ce soit la Bible qui décide à votre place ? Dieu veut que nous décidions pour les choses de la vie. Il nous informe dans la prière en inclinant notre conscience, et il nous informe par le témoignage biblique où d’autres, qui ont vécu des situations similaires, ont fait des choix instruits par le Seigneur ; ce qui nous inspire.

Sur la question du don de sperme ou don d’ovocyte, les personnages de la Bible avaient une approche très pratique, liée aussi à leur époque. Par exemple, la Loi biblique permettait qu’on épouse la veuve de son frère, afin de lui offrir une sécurité mais aussi de prolonger sa descendance. Ce n’est pas un « don de sperme », mais c’est quand même l’idée que quelqu’un d’autre pallie à la fécondité.
Abraham, voyant que Sarah n’était pas enceinte, a été avec Agar (don d’ovocyte), afin d’avoir un fils, Ismaël. Mais ce ne fut pas forcément une réussite puisque c’était le fruit de l’impatience et la désobéissance d’Abram… qui devait attendre que la promesse s’accomplisse selon les méthodes de Dieu !

Donc on ne peut pas dire que les histoires de la Bible nous informent vraiment sur ce que l’on DOIT faire. Tout est question de relations et de motivations. Vous pouvez vous poser les questions suivantes :
– Est-ce que le désir de fécondité est insatiable au point de considérer que « tous les moyens sont bons » ?
– Est-ce que Dieu vous appelle uniquement à la fécondité biologique ?
– Est-ce que vous avez fait le deuil quant au fait que « tout ce que la technique nous offre » n’est pas forcément bon ?

Après cela, en extrapolant ce que dit Paul en Romains 14,23, j’aurais envie de conclure : « Tout ce qui n’est pas issu d’une conviction spirituelle reçue dans la prière est… une mauvaise voie ».