Est-ce que Dieu peut guérir l’état d’une personne qualifiée de perverse narcissique? (elle accepte Dieu et son état de malade narcissique). [Wapi]

La Bible dit que Dieu guérit le corps et l’âme (Psaume 34/19, Psaume 147/3). Jésus est spécialement venu apporter cette guérison (Luc 4/17-21) obtenue à la croix où il a porté nos maladies comme notre péché, pour nous en libérer (Esaïe 53/4).
Ainsi, je crois fermement que Dieu guérit ceux qui comptent sur lui, en Christ. Cela arrive parfois subitement, cela prend parfois du temps et implique de saisir tous les moyens disponibles en termes de soins médicaux, cela adviendra parfaitement dans le monde à venir (Apocalypse 21/4).
La première étape vers la guérison demeure la reconnaissance de la maladie. Cette prise de conscience, qui n’a rien d’évident, montre que Dieu est déjà à l’oeuvre. La seconde étape est de croire que Dieu veut nous relever, pour lui confier véritablement la maladie, ses causes et ses conséquences. Il ne reste alors plus qu’à mener le bon combat de la foi, dans la patience , la persévérance et la certitude que Dieu manifestera sa force dans notre faiblesse. Corinthiens 12/7-10

Les craintes du réchauffement climatique sont-elles alarmistes et fausses- compte tenu de la promesse de Dieu dans Genèse 8:22 ? [Erick]

« Tant que la terre durera, semailles et moissons, froid et chaleur, été et hiver…. jamais ne cesseront ». Dans cette promesse de Dieu à Noé, qui assure que le déluge ne connaîtra pas de nouvelle édition, une note de la Traduction Oecuménique de la Bible, éditée voici plus de 30 ans, voyait l’assurance que le comportement pervers de l’homme ne saurait affecter la permanence des lois de la nature… Mais hélas, le contraire peut être constaté aujourd’hui !

Toutefois le péché de l’homme, sa frénésie de consommation et de possession avec les effets qui en résultent pour l’environnement n’anéantissent pas les promesses de Dieu. En réponse à la foi de Noé, Dieu a levé la malédiction qui pesait sur le sol depuis la chute (Genèse 3,17). Dans l’angoisse planétaire qui monte face au réchauffement climatique et toutes ses conséquences (dont la montée des eaux !), le rôle primordial des chrétiens est de rappeler deux choses : 1) l’amour de Dieu veille sur sa création. Cela fonde notre espérance et nous garde du fatalisme. Cette espérance, nous pouvons la nourrir activement en changeant notre propre manière de vivre, de consommer, de voyager, de nous chauffer… Elle ne saurait nous démobiliser, sur l’air de « tout finira par s’arranger, dormons tranquilles ». 2) Il nous faut aussi rappeler que ce monde présent passe, il est provisoire. La promesse de Dieu à Noé vaut « tant que la terre durera ». Nous avons à poser les signes d’une création nouvelle, ces nouveaux cieux et cette terre nouvelle où la justice habitera, c’est à dire la juste manière de vivre devant Dieu et les autres. Il ne nous est pas demander de bâtir ce qui sera l’oeuvre de Dieu. Tout au plus pouvons-nous la préparer, la saluer de loin, par exemple en adoptant un mode de vie plus respectueux des dons du Créateur…

La parole de DIEU ne mentionne a propos du don du corps à la science ; besoin d’être éclairé pour prendre une décision fondée. [Serge]

La Bible dit que Dieu fera un jour retourner nos corps à la poussière (Genèse 3/19) où ils iront nourrir les plantes et les petits animaux dans l’attente de la résurrection où les croyants recevront un corps spirituel formé par Dieu, dont parle Paul en 1 Corinthiens 15/42-44.

Ce qui est fait de notre dépouille n’a donc pas d’influence sur notre salut et notre destinée éternelle. Quoiqu’on fasse de notre corps, une fois mort, il disparaîtra. Reste à savoir ce que nous désirons transmettre par les gestes que nous posons.

De mon point de vue, l’enterrement en pleine terre signifie de manière plus évidente l’importance qu’a notre corps et notre attente de la résurrection. Mais pourquoi ne pas donner son corps à la science, si nous souhaitons qu’il soit utile à d’autres et s’il est clair que nous ne mettons pas notre foi en la science comme source de salut mais en Christ, Seigneur de nos corps et de nos âmes.

Une musulmane mariée peut-elle divorcer- se convertir au christianisme et se remarier avec un chrétien ? [Fernand]

La Bible parle de cette situation, en évoquant ceux qui, au tout début du christianisme, se convertissaient sans que leur conjoint ne soit prêt à la même démarche. Ce passage se trouve en 1 Corinthiens 6/12-15. Il  précise que la conversion ne doit pas mettre fin au mariage. Il ajoute que le mariage ne doit pas empêcher la conversion.
Ainsi, Dieu a créé une unité très grande dans le couple humain dés la création du monde. Il n’est pas bon de rompre cette unité qui existe, même en cas de différence religieuse (Matthieu 19/5-6). Cependant, la relation à Dieu doit être première. Ainsi, si le conjoint refuse la conversion et souhaite, donc mettre fin à l’union pour cette raison précise, la rupture est conseillée dans la mesure où il n’est pas bon de laisser un humain se mettre en travers de la volonté de Dieu (Actes 5/29).

Voilà des éléments à même de conduire le discernement de celles et ceux qui se trouvent dans cette difficile situation !

Quelle est la nature des corps de résurrection ? Celui de Christ semble physique (Thomas le touche) mais franchit les portes- se « téléporte »- etc. [Pierrot]

En lisant votre question, je me souviens d’une réflexion d’un professeur de théologie avec qui je discutais de la difficulté de saisir la vérité : il me disait qu’elle est toujours paradoxale. Donc impossible à formuler en une seule proposition, mais plutôt en deux affirmations apparemment opposées. Exemples connus : Dieu est à la fois un et trine. Dieu est 100% souverain mais l’homme 100% responsable devant lui, etc… Ce que dit l’Ecriture au sujet de la résurrection de Jésus et la nôtre est un autre exemple de vérité paradoxale.

Si Jésus se fait bien reconnaître « physiquement » par Thomas (quoique Thomas se soit écrié « mon Seigneur et mon Dieu » sans avoir touché du doigt ses blessures), cela signifie que c’est bien Lui, le crucifié, qui est ressuscité. Mais il appartient à une Création nouvelle, d’où son caractère insaisissable pour la raison comme pour la vue (par exemple, les pélerins d’Emmaüs ne l’ont reconnu qu’au geste de la fraction du pain).

De même, nous n’avons aucune idée de ce que seront nos corps ressuscités, puisque nous serons non plus dans l’espace et le temps, mais dans l’éternité. La résurrection, ce n’est pas la réanimation d’un cadavre. C’est bien plus. Toutefois, un chapitre comme 1 Corinthiens 15 nous dit bien que ce seront nos corps (c’est à dire nous-mêmes) qui ressusciteront ! l’article du credo « je crois la résurrection de la chair » ne dit pas autre chose. C’est ce qui donne son importance à notre vie présente : chaque geste, chaque heure de ma vie, tout ce que je suis et deviens, cela est promis à l’éternité.

Lors d’une élection- si un candidat déclare qu’il est chrétien et que son rival politique est athée- les chrétiens devraient-ils voter pour le chrétien ? [Glen]

Donner son vote à un candidat qui fait état de sa foi chrétienne supposerait: 1) qu’il dit vrai ! Et qu’il ne cherche pas simplement à gagner la confiance d’une partie de l’électorat (cela s’est vu en bien des lieux du monde). 2) qu’il existe une politique chrétienne, autrement dit une façon chrétienne de gouverner, des choix chrétiens en matière économique, sociale, écologique, éthique… Or on trouve des chrétiens engagés dans des formations politiques aux options presque diamétralement opposées. Et ceux qui proclament que l’Evangile est « de gauche » ou « de droite » me paraissent bien téméraires.

Disons plutôt qu’il y a une manière chrétienne de faire de la politique : refus d’exercer le pouvoir à son profit, respect des règles et de la vérité, sens du service et du bien commun, souci des plus faibles… à l’image de Jésus qui a refusé le pouvoir qui lui était offert par les hommes (et le Diable!), et a choisi de régner dans l’abaissement de la croix, les chrétiens ont un rôle essentiel à jouer : rester vigilants à l’égard de toutes les dérives auxquelles le pouvoir peut conduire.

Bref, il vaut mieux voter pour un programme qui correspond à ses idéaux qu’en fonction de la foi ou de la non-foi de celui qui le porte, et s’assurer qu’une fois élu il respectera ses engagements !

Comment être sûr qu’une personne que l’on fréquente est bien celle choisie par Dieu pour s’unir ? J’ai prié pour obtenir une réponse, mais je ne perçois rien qui ne me décide. [Alexis]

La grosse question c’est : une personne est-elle « choisie » par Dieu pour qu’on s’unisse à elle ? J’ai plutôt le sentiment que Dieu espère, ou propose, plutôt qu’il ne choisit à notre place. Simplement parce qu’il a beaucoup plus de recul que nous et connaît la personne qui nous ferait vraisemblablement le plus avancer dans l’existence. Car notre conjoint est celui qui nous fait devenir le plus nous-mêmes, normalement.

Pour ce qui est du choix d’un conjoint (par nous, donc) j’aurais tendance à suggérer qu’il faut être convaincu, car sinon les hésitations seront autant de brèches par lesquelles l’ennemi saura s’infiltrer au jour mauvais.
Mais surtout, il faut choisir. Car le mariage est d’abord un choix et une décision. Je décide que c’est la bonne personne. Je décide que je ferai tout mon possible, aux jours meilleurs et aux jours les pires. Je décide que je mettrai tout en œuvre pour que ça se passe bien.

Les unitariens sont-ils chrétiens puisqu’ils rejettent la doctrine de la Trinité ? [Aurélie]

Je crois que c’est une question dont les unitariens ont seuls la réponse. De mon point de vue, comme je ne suis pas unitarien, je ne peux que répondre « non » à votre question. Mais j’imagine que ma réponse pourrait les choquer. C’est eux qui peuvent dire en quoi, tout en rejetant le lien mystérieux entre le Père, le Fils et l’Esprit que pour ma part, je découvre tout au long du Nouveau Testament, ils peuvent déclarer que Jésus est le Seigneur (ce dernier mot renvoyant au nom de Dieu, le Tétragramme imprononçable, YHWH).

Combien de fois Jésus parle en référence à l’Ancien Testament. [Rogerio]

Je n’ai pas compté et je crois que cela serait un peu trop long pour une réponse ici. Par contre je crois que non seulement par ses paroles mais aussi par ses actes, comme par sa mort et sa résurrection, Jésus accomplit le Premier Testament, peut-être pas par des parallèles littéraux, du mot à mot, mais dans l’accomplissement du sens de ce qui est écrit : « Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. » (Matthieu 5. 17)

Quel est le sens du Psaume 89 ? Dieu est fidèle et en fin de compte il tient ses promesses envers nous même s’il semble qu’il les casse ? [Virginie]

Je pense en effet qu’il y a de ça. Ce psaume e place à une échelle bien plus haute que celle de notre vie qui est bien courte, bien petite (verset 48). La fidélité de Dieu se situe à un niveau beaucoup plus profond ou plus haut. Ce qui fait que parfois, certaines épreuves qui nous arrive et nous semblent tellement dures que l’on estime que Dieu s’est détourné de nous n’ont en vérité pas cette signification. De plus, je crois pouvoir lire ce psaume comme une annonce de la fidélité de Dieu en Jésus-Christ. C’est finalement lui, le descendant de David, par lequel Dieu a tenu toutes ses promesses en assumant en lui toutes les cassures de nos existences, pour que nous découvrions que sa promesse de vie est toujours là pour nous.