Comment doser ce qui est humain et ce qui est divin dans la Bible ? [Etienne]

Malheureusement il est difficile de dire quelle est la part de l’humain et quelle est la part du divin, même si on part du principe que le texte est inspiré. C’est la rencontre de l’humain et du divin qui produit le texte biblique.

C’est pour cela que nous soulignons souvent que le texte arrive dans un contexte culturel précis. Il n’est pas non plus seulement le produit d’une culture puisqu’il vient contredire parfois des impératifs de la culture dans laquelle il a été produit.

C’est aussi une question de foi. La spiritualité de Jésus n’est pas seulement un rationalisme ou une sagesse philosophique où tout est établi, presque scientifiquement. Au-delà de l’étude de la Bible, au-delà de la compréhension de l’histoire, au-delà de l’intelligence du texte, il y du « tout-autre » qui vient nous étonner et nous émerveiller. Seule la foi peut faire dire à l’un ou à l’autre que ce lieu est le lieu de Dieu, et que le texte, mélangeant le divin et l’humain par le processus de l’inspiration, est bien un texte qui « fait foi ».

J’aurais bien envie de lire la Bible mais on m’a dit qu’il ne fallait surtout pas commencer par le début… Ca veut dire quoi ? [Saïd]

Je trouve que c’est exagéré de dire « surtout ne pas commencer par le début »… Ca dépend d’où vous en êtes avec Dieu, de votre arrière-plan. C’est vrai que même si les deux premiers chapitres de la Bible sont très positifs et réjouissants, l’histoire se gâte rapidement par la suite… bien que le début de la Bible est riche d’enseignements et d’interpellations, il peut paraître un peu démoralisant de commencer par là.
Commencer par un des évangiles (Evangile= « bonne nouvelle »), qui parlent de Jésus (qui est finalement la clé de toute la Bible), est peut-être plus enthousiasmant pour une première approche !