Le dernier jour de la semaine, à lire Genèse 2 est celui du repos pour Dieu et il est celui que le livre de l’Exode (20,8-11) nous invite à mettre à part pour Lui.
Dans les évangiles, le texte indique que le Christ est ressuscité le lendemain du sabbat. Si on transpose dans notre semaine, le sabbat correspond à notre samedi et le dimanche est alors le premier jour de la semaine comme le dit Jean 20, 1.
Le dimanche est donc biblique et les chrétiens célèbrent le jour de la résurrection du Christ, parce que cet événement est fondateur de la foi chrétienne.
Néanmoins c’est tous les jours que nous devons rendre un culte à Dieu et le célébrer, comme on peut le lire en 1 Thessaloniciens à la fin du chapitre 5.
Catégorie : Nouveau Testament
On entend de plus en plus parler « de la nécessité de se repentir des péchés de nos ancêtres et de couper dans la prière les liens générationnels avec eux… ». Que penser de cette pratique étrange ? [Martialis]
Il est clair que Jésus n’a jamais exprimé les choses de cette façon-là et qu’il ne faut pas faire toute une théologie sur un seul verset. Ezéchiel 18,20 ne dit-il pas : « Celui qui pèche, c’est celui qui mourra. Le fils ne supportera pas les conséquences de la faute commise par son père, et le père ne supportera pas les conséquences de la faute commise par son fils. » A quoi Jésus ajoute cette idée : « Ce n’est pas que lui ou ses parents aient péché. » (Jean 9,3) quand on accuse un aveugle-né d’être aveugle à cause de son péché ou de celui de ses parents.
Pour autant :
- on trouve l’idée de confesser les péchés des pères dans Lévitique 26,39-40 : « Ceux d’entre vous qui survivront seront frappés de langueur pour leurs iniquités, dans les pays de leurs ennemis; ils seront aussi frappés de langueur pour les iniquités de leurs pères. Ils confesseront leurs iniquités et les iniquités de leurs pères, les transgressions qu’ils ont commises envers moi, et la résistance qu’ils m’ont opposée. » ainsi qu’en Néhémie 9,20 ou Psaume 106,6.
- Jésus coupe lui-même avec Joseph (lors du séjour au Temple à douze ans en Luc 2) et Marie (à Cana en Jean 2) pour pouvoir entrer dans son ministère. Il signifie que la paternité de Joseph n’est plus première, mais que c’est celle de Dieu ; et que la maternité de Marie n’est plus opératoire, car elle est devant le Messie seulement « femme ».
- Il dit qu’il faut couper radicalement, parfois, avec sa famille de sang pour pouvoir le suivre. Luc 14,26 : « Si quelqu’un vient à moi, et s’il ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, et ses soeurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple. »
Il semble donc qu’il ne soit pas incohérent de s’assurer que la prégnance des liens du sang de domine pas sur notre identité héritée d’en-haut.
Entrez par la porte étroite. Car large est la porte, spacieux est le chemin qui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup… (Matt 7-13) Comment trouver cette porte étroite ? [Mark]
Quelle est la porte étroite ? La Bible répond très facilement à cette question. C’est Jésus, qui nous dit en Jean 10,9 :
« Je suis la porte.
Si quelqu’un entre par moi,
il sera sauvé ;
il entrera et il sortira,
et il trouvera des pâturages ».
Se remarier après un divorce est-il accepté par la foi chrétienne ? [Takpa]
La foi chrétienne n’est pas une instance qui autoriserait ou défendrait telle ou telle pratique, elle est d’abord confiance en Dieu et en sa Parole. Il est vrai que notre maître, Jésus, s’exprime sur le divorce sans complaisance, qualifiant même d’adultère celui / celle qui renvoie son conjoint pour contracter une nouvelle union. A son époque, la loi de Dieu, telle que l’interprétaient ses spécialistes, autorisait en effet un mari à renvoyer son épouse pour des motifs parfois très futiles. Jésus rappelle alors (voir notamment Marc 10,2-12, et Matthieu 19,1-12) que l’union du couple est un don de Dieu, et il ajoute que si la loi de Moïse envisage le divorce, c’est à cause de la dureté du coeur humain. Il conclut : « que l’homme ne sépare pas ce que Dieu a uni ».
Certains ont tiré de cette parole de Jésus que l’union conjugale était indissoluble. Mais Jésus dit bien que le mariage ne doit pas être rompu, et non pas qu’il ne peut pas l’être. Le péché de l’homme, c’est justement ce qui détruit l’oeuvre du Créateur, peut briser même les liens d’amour qu’il a tissés, voulus, bénis entre un homme et une femme ! Notre dureté, notre manque d’amour et de foi a -hélas- ce pouvoir de contrecarrer, torpiller le projet de Dieu. Dans ces conditions, quand la vie à deux est devenue source de trop grande souffrance (violence sous diverses formes, égoïsme, infidélité, mépris…), la séparation peut constituer un moindre mal. Et si le constat est évident que le couple est vraiment mort, malgré tous les efforts pour se pardonner, apprendre à mieux se comprendre et s’aimer, il faut rappeler que le Seigneur n’enferme personne dans un échec passé, le condamnant en quelque sorte à un perpétuel célibat dans le cas d’un divorce. Pour quiconque se repent et croit, une vie nouvelle est possible, et cela est vrai aussi de la vie conjugale.
Entrez par la porte étroite. Car large est la porte- spacieux est le chemin qui mènent à la perdition- et il y en a beaucoup… (Matt 7-13) Comment trouver cette porte étroite ? [Mark]
En acceptant avant tout d’être vous-même trouvé par celui qui vous guidera jusqu’à cette porte, vous donnera la force de la traverser, et continuera de vous conduire à chaque fois qu’il vous faudra la franchir à nouveau. Car on ne la passe pas qu’une fois dans sa vie ! Chaque jour, l’existence nous met au défi de la franchir encore : ne pas juger (Matthieu 7.1) pardonner, faire confiance à Dieu (Matthieu 7. 11) sans faire confiance aveuglément à tous ceux qui prétendent parler en son nom (Matthieu 7. 15-21) faire le bien sans se rendre forcément compte qu’on le fait, ou s’assurer que ce n’est pas parce que l’on fait quelque chose de bien que l’on est automatiquement en Jésus-Christ (Matthieu 7. 21-23) voilà quelques exemples de l’étroitesse de cette porte. Elle est infranchissable, tant que nous n’avons pas accepté que Jésus seul soit notre guide.
Que s’est-il exactement passé lors de l’Ascension de Jésus ? C’est son corps qui est monté au ciel (comme on le voit dans les films sur le Christ) ou c’est son âme ? [Rija]
Si vous trouvez quelqu’un qui prétend vous dire ce qui s’est exactement passé lors de l’Ascension de Jésus, fuyez, c’est un fou dangereux ! De la même manière qu’on ne peut pas expliquer de façon systématique la Trinité ou al Résurrection, ce qui s’est passé à l’Ascension ou à la Pentecôte ne me semble pas pouvoir être décrit de façon exacte. Cela ne veut pas dire qu’il s’agit d’un mythe ! C’est un mystère, qui vient dire que désormais un humain est aux côtés de Dieu, et que quand Dieu regarde l’humanité, il la regarde à travers cet humain. Par la foi, je me place derrière Jésus sous le regard de Dieu, afin que, quand Il me regarde, se soit à travers Jésus qu’il le fasse.
« Dieu aurait pu se passer de la croix ». Que répondre à ce type de message ? [Pierre-Henry]
Dieu a choisi la croix comme une réponse à toutes nos prétendues sagesses et toutes nos tentatives de penser hors de son alliance. Je répondrais pour ma part sobrement par les réponses que la Bible elle-même nous propose :
- Il a voulu par lui réconcilier tout avec lui-même, tant ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux, en faisant la paix par lui, par le sang de sa croix. – Colossiens 1,20
- [Christ] a dépouillé les dominations et les autorités, et les a livrées publiquement en spectacle, en triomphant d’elles par la croix. – Colossiens 2,15
- Car il en est plusieurs qui marchent en ennemis de la croix de Christ, je vous en ai souvent parlé, et j’en parle maintenant encore en pleurant. – Philippiens 3,18
- La prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent ; mais pour nous qui sommes sauvés, elle est une puissance de Dieu. – 1 Corinthiens 1,18
- Pour ce qui me concerne, loin de moi la pensée de me glorifier d’autre chose que de la croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par qui le monde est crucifié pour moi, comme je le suis pour le monde ! – Galates 6,14
- Celui qui ne prend pas sa croix, et ne me suit pas, n’est pas digne de moi. – Matthieu 10,38
Satan et les démons peuvent-ils lire dans nos pensées ? [Peps]
Dieu seul a accès à notre âme et à notre esprit.
Nous pouvons donner accès à notre âme (ψυχή) par la parole échangée. Nous pouvons dévoiler aux autres ce que nous pensons par le biais de la verbalisation.
Mais Dieu connaît notre cœur : « Moi, l’Eternel, j’éprouve le coeur, je sonde les reins » (Jérémie 10,7).
Satan et les démons ne connaissent pas nos pensées. Mais ils peuvent connaître nos mauvaises habitudes et appuyer sur les bons boutons pour nous pousser dans une mauvaise voie.
Seuls les esprits de divination ont accès à nos pensées. Vous pouvez relire à cet effet l’histoire de l’esclave avec un esprit de Python en Actes 16,16-23.
Melchisédek est-il une prophétie de Jésus ? La similitude entre eux dans la Genèse est stupéfiante. Hébreux appelle Jésus un prêtre de l’ordre de Melchizédek- mais qu’est-ce que cela signifie réellement ? [Pil]
La question est d’une portée immense, plus grande que mes capacités de réponse. Cependant, une lecture d’Hébreux 7 (le chapitre auquel vous faites référence) me semble pouvoir aboutir à certaines conclusions :
Le verset 3 (« On ne lui connaît ni père, ni mère, ni aucun ancêtre ; on ne parle nulle part de sa naissance ou de sa mort. Il est semblable au Fils de Dieu : il demeure prêtre pour toujours ») me semble clairement faire un parallèle entre le Melchisédek qui est décrit et le Fils.
Melchisédek est supérieur à tout autre prêtre, car même les prêtres d’Israël lui sont inférieurs (versets 9 et 10 : « quand Abraham a payé le dixième de ses biens, Lévi l’a payé aussi, lui dont les descendants reçoivent le dixième de tout. Car bien que Lévi ne fût pas encore né, il était en quelque sorte déjà présent dans son ancêtre Abraham quand Melkisédec vint à sa rencontre. »)
Régulièrement le texte d’Hébreux cite le psaume 110 verset 4 pour l’appliquer à Jésus et ainsi signifier qu’en lui, le Fils est venu accomplir définitivement le rôle de grand prêtre, après lequel plus aucun sacrifice n’est nécessaire.
Pour moi donc, ce texte de la lettre aux Hébreux établit clairement le lien entre le Melchisédek de la Genèse et Jésus. Peut-être cela peut-il aussi être rapproché de Jean 8. 56 (« Abraham, votre père, s’est réjoui à la pensée de voir mon jour ; il l’a vu et en a été heureux. ») même si cela semble davantage faire référence à Isaac, auquel Jésus s’identifie.
J’ai lu des théologiens libéraux américains. Ils rejettent Noël comme un mythe parce que Marc (ancien évangile) ne le mentionne pas. L’incarnation est-elle fausse? Jésus de Fils de Dieu par adoption ? [Sophie]
Si nous voulons appuyer notre foi sur la pensée humaine, nous pouvons croire ce qu’avancent les théologies libérales au grès des modes et des temps. Si nous voulons appuyer notre foi sur la Bible, telle qu’elle est reçue par l’Eglise depuis les premiers siècles de son histoire, nous devons croire en l’incarnation. Ayant confiance en l’Esprit, qui a conduit la rédaction des Écritures et sa réception, j’ai fait le choix d’appuyer les contenus de ma foi sur la Parole telle qu’elle nous est donnée à travers les différents livres de la Bible.
Lorsque je lis la Bible, je remarque que les Évangiles de Luc et de Matthieu parlent de la naissance du Christ, Fils de Dieu, que l’Évangile de Marc, s’il ne raconte pas cette naissance, ne remet pas en question cette donnée (Marc 14/61-62) et que l’Évangile de Jean est on ne peu plus clair sur ce qui advint en Christ (Jean 1, Jean 16/28 etc). Paul, dans ses lettres, est fidèle à cette donnée, reprenant, dans l’un des plus beau passage de l’Ecriture, ce qui était probablement un hymne de la première Eglise (voir Philippiens 2/5-12).
Il est remarquable que la doctrine de l’incarnation donne toute sa cohérence et sa spécificité à la foi chrétienne. Alors que les autres religions invitent l’homme à s’élever vers Dieu par toutes sortes de moyens, nous croyons que notre Dieu est venu vers nous pour nous libérer du péché et de la mort. C’est parce que Jésus a été homme qu’il a pu prendre sur lui le péché des humains. C’est parce qu’il est Dieu qu’il nous en a libéré.