Créés à l’image de Dieu, et celui-ci ne peut être tenté. Comment cela se fait-il que nous l’ayons été ? [Bianca]

Vous faites référence, Bianca, à l’épître de Jacques. Au ch.1 v.12 et ss, nous lisons (version  TOB) : Heureux l’homme qui endure l’épreuve (même mot que celui que l’on traduit par « tentation ») …. Que nul quand il est tenté, , ne dise : « ma tentation vient de Dieu ». Car Dieu ne peut être tenté de faire le mal et ne tente personne. Chacun est entraîné par sa propre convoitise…. 

Nous avons été créés à l’image, à la ressemblance de Dieu, le tout est de savoir en quoi consiste cette image. Vaste et vieille question, aux multiples réponses. En voici quelques unes : Tout d’abord chacun(e) de nous est unique, tout comme Dieu est unique. Ensuite, nous sommes des êtres de relation, appelés à vivre avec l’autre, en vis-à-vis, c’est aussi un fait constitutif de notre statut humain qui nous rapproche de Dieu. Car c’est en tant qu’homme et femme, que Dieu a créé l’homme comme son image (Genèse 1,27). Enfin, nous sommes doués d’un esprit qui fait de nous des êtres de raison et de parole, ce qui nous permet de nommer les êtres et les choses, signe d’une autorité sur ce monde que Dieu nous délègue en nous confiant sa gestion et sa conservation.

Mais la Bible ne suggère pas que cette image nous confèrerait une sorte d’invulnérabilité, d’insensibilité à tout ce qui peut nous tenter, c’est à dire nous détourner de la relation de confiance et d’attachement filial à notre Père céleste que l’on appelle la foi. Car la tentation, depuis le récit du drame en Eden, c’est de vouloir nous passer de Dieu, voire devenir  notre propre « dieu » en convoitant ce statut. C’est ce que le Diable propose à Jésus au début de son ministère, et que l’on peut résumer ainsi :  « Puisque tu es Fils de Dieu… utilise ta toute-puissance divine. » Jésus y a résisté victorieusement, et ce encore jusqu’à l’ultime moment de la croix (où on le mettra au défi de se sauver lui-même). Car l’enjeu était précisément que Dieu, en lui, assume pleinement notre statut d’humains et que le Christ soit le nouvel Adam, comme l’écrit Paul, le premier-né d’une humanité nouvelle. C’est d’ailleurs l’Esprit Saint qui a poussé Jésus au désert, précisément pour qu’il y affronte l’épreuve, la tentation (Matthieu ch.4 v.1) Seul celui ou celle qui a mis sa confiance en Dieu est à proprement parler tenté de s’en détourner. C’est même inévitable, et fait pleinement partie du combat de la vie chrétienne. Heureusement, le Seigneur nous donne des armes pour remporter ce combat, et je vous laisse en redécouvrir la panoplie en Ephésiens ch. 6, versets 10 à 17 !

 

 

Certains disent que le Saint-Esprit est la part féminine de Dieu ? D’où vient cette idée ? [Seb]

Le mot Esprit est féminin en hébreu (ruach) et neutre de grec (pneuma).

C’est une des traditions interprétatives de dire que le Saint-Esprit serait la facette féminine de Dieu. Mais je n’aime pas trop cette idée, qui est à mon avis un glissement interprétatif. Ce qui importe c’est pas la masculinité de Dieu, ce qui aberrant puisque Dieu n’est pas sexué. Ce qui importe c’est sa paternité (et là encore ce n’est pas sexué, cela qualifie un mode relationnel). Alors ce qui devrait être questionné c’est la maternité de Dieu et non pas sa féminité. Mais Dieu n’est pas mère et le Saint-Esprit n’est pas maternel. La maternité revient à l’Eglise : c’est le giron qui nous accueille, nous forme et nous apporte le réconfort.
On ne peut donc pas parler d’une « féminité » du Saint-Esprit, qui n’est due qu’au caractère genré des signifiants en hébreu ou en grec ! En français par exemple une école n’est pas féminine. Ou seulement grammaticalement. Un collège n’est pas masculin… etc.

Pour ce qui est de l’être de Dieu, la trinité « réalise » le projet de complétude (multiplicité faite unité), 3 en 1 pour Dieu Père-Fils-Esprit, 2 en 1 pour l’humain femme-homme.

Bref il n’y a pas de maternité en Dieu car on ne nait pas du sang et de la chair (comme pour notre naissance terrestre via notre mère) mais on naît seulement de sa Parole, d’où le signifiant paternel de Dieu, notre Père.

Bref le Saint-Esprit n’est pas la facette féminine de Dieu.

Je n’entends pas la voix de Dieu. Est-ce grave ? [Dominique]

Non, Dominique, ce n’est pas grave ! Bienvenue dans la longue cohorte des témoins du silence de Dieu, qui demandent, comme le prophète Esaïe : « Te tairas-tu plus longtemps ? ». J’exagère un peu avec ce mot de bienvenue, car ce silence ne cesse d’interroger, et même de faire souffrir celui ou celle qui attend une réponse, un signe, un dénouement. Mais il fait partie, je crois, des expériences de toute vie spirituelle authentique. Celle-ci ne se gargarise pas de mots prononcés sur Dieu, elle vit de mots qui lui sont adressés, ou que Lui-même adresse, et de silence.

Du début à la fin, l’Ecriture insiste sur la disposition de l’écoute des croyants. Depuis le Deutéronome jusqu’à la fameuse parabole des terrains (Matthieu 13). Si elle le fait, c’est que la chose ne nous est pas si naturelle, qu’elle demande un effort.

Je pense à deux aspects de ce que nous disons quand nous disons que Dieu parle. Ils peuvent éclairer ce que nous appelons son silence :

Dieu parle signifie : Dieu a déjà parlé. Dans les textes de la Bible, sa parole se donne à entendre. Il faut pour cela un peu de transpiration (étudier) et de respiration (accueillir l’Esprit Saint), mais nous avons déjà toutes les paroles possibles dans cet « écrin ». Mais l’action est plutôt de notre côté.

Dieu parle, c’est-à-dire que sa parole nous traverse. Il parle en nous, à travers ce que nous vivons. C’est ce qui rend sa parole parfois si difficile à entendre, puisqu’il faut s’examiner soi-même, et parfois si limpide, quand les transformations qu’elles opèrent sautent aux yeux dans notre existence et que nous sommes guéris, consolés, édifiés, confondus, réconciliés.

« Il y a un temps pour se taire, et un temps pour parler » dit l’Ecclésiaste. Il est des saisons dans notre vie où Dieu semble se taire. Ne perdons pas courage pour autant. Tendons davantage l’oreille et le cœur vers Lui. Il est fidèle.

Dieu guérit-il et délivre-t-il toujours aujourd’hui ? Ou bien il faut prendre avec méfiance ceux qui mettent beaucoup en avant miracles et le reste ? [Laetitia]

La question que vous soulevez fait débat entre chrétiens. Les uns, notamment parmi les réformés, pensent que les miracles (exorcismes et guérison par exemple), de même que les dons du Saint-Esprit (parler en langues, prophétie), ont cessé après le temps de Jésus et des apôtres, qu’ils étaient donc une manifestation spéciale, accompagnant la venue du Christ et la proclamation de l’Evangile par ses premiers témoins. Les chrétiens de sensibilité charismatique ou pentecôtiste, estiment au contraire que le Saint-Esprit agit toujours et qu’il opère des signes, des miracles et des guérisons. Il y a bien entendu une gamme de nuances entre ces deux positions opposées, et un débat serré sur les textes bibliques. Je n’y entrerai pas ici faute de place ; les pasteurs qui répondent sur ce site ne seraient, d’ailleurs, peut-être pas tous d’accord entre eux !

Je peux par contre répondre « oui » à votre deuxième question : fonder principalement l’annonce de l’Evangile sur des « actes de puissance »,  promesses de guérison ou de délivrance par exemple, peut s’avérer dangereux, en omettant que Dieu est souverain ; et que le prier, ce n’est pas le mettre à notre service, l’obliger à nous exaucer, mais le contraire : un engagement de notre part à nous soumettre à sa volonté.

Ainsi, le non-exaucement d’une prière ne signifie pas que Dieu ne nous a ni entendu ni répondu, ou qu’il y aurait, comme on l’entend parfois, « un péché caché » dans notre vie qui empêcherait que nous soyons exaucé ! Quand on lui demanda s’il croyait en la puissance de la prière, quelqu’un (j’ai oublié son nom) répondit : « je ne crois pas à la puissance de la prière. Je crois en la puissance de Dieu. Et c’est pourquoi je prie ».

Vu tous les points de désaccord- est-ce que le protestantisme et le catholicisme sont la même religion ? [Georges]

Oui, Georges ! Sans hésitation.

Nos points de désaccord sont certes assez nombreux et importants pour nous empêcher, hélas, de nous constituer en une seule Eglise et communion visible. Les débats, notamment entre catholiques et protestants, vous le savez, portent essentiellement sur les médiations (de l’Eglise, des ministères, de Marie, des Saints…) entre Dieu et l’homme, ou sur l’autorité de la tradition de l’Eglise à côté de celle de la Bible.  Pour faire court, un catholique dira : « j’appartiens à Jésus-Christ parce que j’appartiens (par mon baptême) à l’Eglise » et un protestant dira plutôt : « j’appartiens à l’Eglise parce que j’appartiens (par la foi) à Jésus-Christ ». Du point de vue protestant, l’Eglise reste une réalité seconde, même si elle n’est pas secondaire.

Mais que l’on soit catholique, protestant, orthodoxe etc, notre identité commune  est d’être chrétiens, c’est à dire disciples de Jésus-Christ, et de confesser que c’est par Lui, unis à sa mort et à sa résurrection, que nous pouvons être pleinement réconciliés avec Dieu, sauvés du mal et de la mort. Quelqu’un disait : « le corps du Christ est rompu, mais pas divisé ».

Il nous reste à poursuivre le dialogue pour toujours mieux nous comprendre sans nous caricaturer, nous laisser convertir par l’autre lorsque nous avons tort, nous recentrer sur l’essentiel quand nous pinaillons sur des détails, pour finalement toujours mieux nous aimer ! Car c’est à l’amour que nous aurons les uns pour les autres, dit Jésus, que nous serons reconnus comme ses disciples (év. de Jean, ch.13, v.35).

 

La fête d’Ésaïe 25 est-elle une vision eschatologique d’une fête littérale- une vision de l’au-delà ou est-ce une métaphore ? [Daniel]

Au ch.25 et aux versets 6 à 8, le prophète Esaïe dépeint effectivement un monde réconcilié, sous les traits d’un délicieux banquet arrosé des meilleurs crus, offert par Dieu à tous les peuples. Toute larme, tout deuil est effacé. La mort a disparu de l’horizon de l’humanité. Cette vision d’espérance sera reprise dans l’Apocalypse, au ch.21, v.1 à 5, à la lumière de Jésus-Christ, mort et ressuscité.

Il ne nous est guère possible de saisir cette réalité à venir, pris comme nous le sommes dans les griffes du mal et de la mort encore présents. Il  semble clair que sa description comme un festin est métaphorique. Mais cette image du Règne de Dieu n’est pas prise au hasard : quoi de plus joyeux, quoi de plus rassembleur, qu’un bon repas pris en famille ou entre amis ? Il y a plus de repas dans la Bible que de prières, paraît-il ! (je n’ai pas compté). Et si Jésus a voulu que nous ses disciples partagions un repas en mémoire de lui, c’est pour annoncer et comme anticiper sa venue, qui établira définitivement le Royaume de Dieu.

Pourquoi la Fédération Protestante (FPF) et le Conseil des Evangéliques (CNEF) ne fusionnent-ils pas ? [Pierre-Henri]

Je sens dans votre question, Pierre-Henri, comme un rêve d’unité de notre protestantisme bien éparpillé, cette diversité foisonnante faisant d’ailleurs un peu partie de son ADN.  Mais cette fusion n’est pas pour demain. Pourquoi ?

Tout simplement parce que la Fédération Protestante (créée en 1905 notamment pour que les pouvoirs publics disposent d’un interlocuteur du côté des Eglises issues de la Réforme) et le Conseil National des Evangéliques ne recouvrent pas le même ensemble d’Eglises, d’oeuvres ou de mouvements ! Au sein de la FPF se côtoient des Evangéliques (20 unions d’Eglises, et des communautés, oeuvres, mouvements) et des Luthéro-Réformés. Ces derniers ont d’ailleurs leur propre organe fédérateur, le Conseil Permanent Luthéro-Réformé. Quant aux Eglises Evangéliques, certaines font partie à la fois du CNEF et de la FPF, d’autres seulement du CNEF. La congrégation de l’Armée du Salut, que l’on situe dans la mouvance évangélique, est même membre de la FPF sans être membre du CNEF… ça va, vous suivez ?

Le CNEF est une création récente (2010), désormais reconnue par les pouvoirs publics, motivée par l’idée de rapprocher des Eglises Evangéliques précédemment séparées, voire opposées du fait de leurs différentes sensibilités (certaines sont pentecôtistes ou charismatiques, d’autres non). Il ne se situe donc pas en concurrence de la Fédération Protestante, même s’il compte en son sein des unions d’Eglises qui ne souhaitent pas faire partie de la FPF.

C’est quoi un chrétien ? [Nicolas]

La question a le mérite d’être brève et précise !

Je commencerai par dire ce que ça n’est pas :
1. Un chrétien n’est pas quelqu’un qui le serait par le seul héritage familial, culturel, ou national, par le fait que l’un ou/et l’autre de ses parents soit ou ait été chrétien.
2. Un chrétien n’est pas une personne qui se targue d’obéir à une morale prétendument judéo-chrétienne, dont personne ne sait ce qu’elle est…
3. Un chrétien n’est pas quelqu’un qui est sous un système de lois dont l’obéissance conditionnerait sa foi.

Alors je peux dire ce qu’il ou elle est :
1. Un.e chrétien.ne a accepté de dire un jour en public qu’il ou elle se reconnaissait comme enfant de Dieu à cause de son frère aîné qui est Jésus le Christ, le Seigneur et le Sauveur qui donne la vie pour toujours.
2. Un.e chrétien.ne vit une relation de confiance avec son Dieu (Père, Fils et Saint-Esprit) dans l’expérience relationnelle de la prière et l’écoute de la Parole de Dieu qui surgit des Ecritures bibliques.
3. Un.e chrétien.ne porte du fruit dans sa vie (Galates 5), reçoit des dons de l part de l’Esprit Saint (1 Corinthiens 12), et vit d’une loi d’amour résumée par Jésus en un commandement à la fois ancien et nouveau (Marc 12,30-31).

Le reste me paraît déjà souvent culturel…

Pourquoi y a-t-il une recrudescence de gens qui se considèrent comme asexuels ? [Sophie]

Voilà quelques décennies – la fameuse révolution sexuelle des années 60/70 – que la couverture du lit a été tirée et que la sexualité est devenue un sujet de société, et même un sujet politique. Désormais à découvert, elle est prise entre deux feux : celui de l’émancipation et celui de l’identité. 

L’émancipation : l’idée d’une révolution sexuelle rend bien compte de l’aspiration à la liberté et au choix qui caractérise désormais la sexualité. Les discours les plus progressistes sur le sujet sont essentiellement préoccupés de faire la chasse à tout ce qui pourrait ressembler à une forme de domination. Le sigle LGBTQUI2A+ en est en quelque sorte le symbole. On retrouve l’asexualité dans l’un des A. L’asexualité est le fait de n’avoir pas de sexualité : ni hétéro, ni bi-, ni homo-. Le désir sexuel serait tout simplement absent, une coquille vide de l’existence. 

L’identité : avec l’émancipation vient la revendication d’une identité nouvelle, signe de la liberté acquise. Ces identités singulières donnent aujourd’hui l’impression d’être multipliées sans limites : autant d’individus, autant d’identités possibles. Le domaine de la sexualité est l’un des domaines les plus investis par cette quête identitaire, avec les affirmations de genre. 

Concernant l’asexualité, il se pourrait bien qu’elle soit aussi le symptôme d’une fatigue face à l’investissement à outrance de la question sexuelle. En tout cas c’est un choix par la négation, qui peut se comprendre devant l’hypersexualisation à l’oeuvre dans nos sociétés (à laquelle participe l’émancipation). 

Dans le christianisme, on parle plutôt de chasteté ou d’abstinence, pour parler du renoncement à la vie sexuelle.  

La question peut se poser : peut-on vraiment se défaire de tout désir sexuel, ou du moins le contrôler de telle sorte qu’il ne se traduise pas en actes ? Il faudrait du temps pour répondre. 

D’un point de vue chrétien et donc biblique, je relèverais deux repères importants : 

  • C’est en Christ que se construit notre identité première. Par conséquent, ces identités particulières que nous revendiquons ne sauraient être que secondaires, contrairement à ce que l’on voit bien souvent, où elles sont mises en avant. 
  • Le corps et la sexualité ont leur place dans la vie spirituelle. Et quelle que soit l’option prise, ils demandent tous les deux à être pris au sérieux comme dimensions vitales de l’existence. 

Selon Pascal- les calvinistes pensent « que- pour exécuter [la] volonté absolue [de Dieu]- Dieu a fait pécher Adam et non seulement permis- mais causé sa chute». Est-ce juste ? [Miriam]

La question du libre-arbitre dans l’accueil de la grâce de Dieu a traversé les siècles, avec des résultats divers. Oups, j’ai seulement quelques lignes … 

Non, tous les calvinistes ne font pas cette lecture du récit de la création et de la chute. Calvin lui-même considère d’ailleurs qu’Adam a péché à cause de son incrédulité. Ce que Pascal retient a malgré tout droit de cité dans la théologie calviniste : cela correspond à la doctrine de la double-prédestination. Elle affirme que non seulement Dieu a destinés ses élus au salut, mais qu’il a aussi destinés les damnés à la perdition. Le résultat – et c’est là-dessus que Calvin a voulu insister – est que ni les uns, ni les autres ne peuvent être considérés comme sauvés par leurs œuvres, bonnes ou mauvaises, comme responsables de leur salut. Tout, pour les uns comme pour les autres, vient de Dieu et de sa volonté souveraine. Une manière, plutôt radicale, c’est vrai, de régler la question de la place des oeuvres humaines dans le salut. 

Chez les héritiers de Calvin, la double-prédestination a cependant été une source de tension et même de séparation, en particulier au 17ème siècle, le siècle de Blaise Pascal.  

Il faut dire que le témoignage des Ecritures ne parle pas prioritairement du jugement de Dieu en ces termes, quand bien même on serait réceptif à la notion de prédestination (cf. Rm 8, 29 ; Eph. 1, 5). On peine à juste titre à concevoir un Dieu qui aurait lui-même fait pécher Adam, pour ensuite le relever.  

Aujourd’hui, les chrétiens réformés (ou calvinistes) confessant la double prédestination ne sont de loin pas majoritaires. Nous tombons même dans l’excès inverse, qui consiste à ne considérer que la liberté humaine, oubliant « celui qui opère toutes choses selon le conseil de sa volonté » (Eph. 1, 11), au risque de se prendre pour Lui !