La première chose que nous pouvons faire pour vivre ce sacrifice est de comprendre son sens et sa nécessité. Jésus est venu pour ôter le péché du monde (Jean 1/29). A la croix il a payé le prix du péché des humains selon ce qui était annoncé en Esaïe 53 et se trouve proclamé en Hébreux 9/27-28, ou Romains 3/25-26 par exemple. Parce qu’il est ressuscité, il nous offre une vie nouvelle, libre du péché, réconciliée avec le Père (2 Corinthiens 5). Pour comprendre cela avec de plus en plus de profondeur il est nécessaire de lire et d’étudier la Bible dans la prière. Nous verrons alors qu’elle conduit toute entière à cet acte de salut. Cette étude nous permettra aussi de cerner de mieux en mieux notre péché et le besoin que nous avons de recevoir ce que Christ nous offre.
Le baptême et la Sainte-Cène sont des gestes que Christ donne à son Eglise pour lui donner de saisir aujourd’hui ce qui a été accompli une fois pour toutes. Par ces gestes, nous sommes mis devant la mort et la résurrection du Christ, ainsi appelés à accueillir de nouveau dans notre vie concrète ce qu’il a fait pour nous.
Enfin, la prière nous permet de déposer aujourd’hui devant Dieu nos péchés, pour qu’il les pardonne, transforme notre cœur et nous conduise au quotidien dans la vie nouvelle, réconciliée qu’il offre en Christ, mort et ressuscité pour que nous vivions avec lui toujours.
Que signifie 666 ? [Swan]
Cher Swan, la question a déjà été posée plusieurs fois sur ce site.
Dans la fenêtre de recherche, tapez 666 et vous pourrez lire les réponses.
Les démons savaient-ils qu’ils crucifiaient Dieu ? [Evrard]
Le problème des démons n’est pas leur ignorance, mais leur opposition au plan de salut de Dieu.
Les Évangile mettent souvent en scène des démons ou des personnes possédées par des démons faisant preuve d’ un discernement particulièrement clair concernant l’identité réelle de Jésus. Ainsi il est appelé « Fils de Dieu » ou « Fils du Dieu très haut » en Matthieu 8/28-29, Marc 3/11, Marc 5/6-8, Luc 4/41, Luc 8/27 -28 et « Saint de Dieu » en Marc 1/23-25 ou Luc 4/33-35. Le terme « Fils de Dieu » marque sa filiation particulière. Le terme de « Saint » désigne quelqu’un de divin, d’une nature différente ce celle des autres humains.
Il est particulièrement marquant que cette reconnaissance par les démons précède celle des disciples (Matthieu 16, Marc 8, Luc 9) et se déroule dans un contexte d’affrontement puisque dans ces histoires, les démons sont menacés par Jésus. Le problème des démons n’est donc pas l’ignorance, mais l’opposition au plan de salut de Dieu. Par la mort et de la résurrection de Christ, ils sont vaincus, pris à leur propre jeu et leur malheur est de le savoir.
Jacques 2/19 : » Tu crois qu’il y a un seul Dieu, tu fais bien; les démons le croient aussi, et ils tremblent. »
En Luc 23:43- le malfaiteur est donc entré au paradis avant Jésus- puisque ce dernier a été enseveli- avant qu’il ne ressuscite le troisième jour ? [Ganga]
Vous faites référence à la parole que Jésus dit au malfaiteur crucifié en même temps que lui : « Je te le dis en vérité, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis. » Ce que vous pointez, c’est le « aujourd’hui ». il me semble qu’il y a plusieurs façon s de comprendre cette phrase. J’en partage deux avec vous : Peut-être faut-il avant tout mettre l’accent sur le mot « paradis »qui, dans la conception juive de l’époque, n’est pas le lieu où vont les gens qui sont ressuscités, mais un lieu qui peut être accessible dès à présent. Paul affirme y être parvenu dans une extase (2 Co. 12. 2-4). on peut donc le comprendre comme le lieu où vont les gens déclarés justes par Dieu. Jésus veut dire alors à cet homme : « Dès aujourd’hui, tu es justifié », comme il l’a dit a plein d’autres durant son ministère, d’autres manières.
L’autre manière d’entendre fait référence au fait que l’être humain est compris comme ayant un corps, une âme et un esprit. La mort et la résurrection concernent le corps et l’âme (ce que l’on appelle dans la Bible la « chair »). Mais l’esprit retourne à Dieu dès la mort. D’ailleurs, au moment de sa mort, Jésus dit lui-même : « Père, je remets mon esprit entre tes mains » (Luc 23. 46). Dès le jour de sa mort, l’esprit de cet homme s’est retrouvé auprès du Dieu trinitaire au paradis.
Genèse 1:28 : Dieu ordonne que nous ayons des enfants. Est-ce que 1 Cor 7: 1-8-17-25-38 nous libère de ce mandat si nous sentons que nous sommes appelés à être célibataires ? [Hugues]
En formulant votre question, Hugues, vous avez mis en lumière un principe fondamental pour lire les Ecritures et les laisser guider notre vie. Ne jamais isoler un texte de l’ensemble de la Révélation. Paul ne remet pas en cause le mandat que Dieu donne à l’être humain au 1er chapitre de la Genèse, remplir la terre (mandat que nous pouvons d’ailleurs estimer rempli, nous sommes plus de 7 milliards sur terre !).
A la lumière de Jésus-Christ et de la nouvelle alliance, Paul relève que nous sommes entrés dans les derniers temps, nous attendons une nouvelle Création. Tout ici bas reste bien sûr important, mais de façon relative. D’où les « faites comme si… ne pas » des versets 29 à 31 de ce ch.7 de 1 Corinthiens. Paul n’y interdit pas le mariage, bien sûr. Il incite à chercher à incarner au mieux, par toute notre existence, notre union à Jésus-Christ. Parce que l’union au Christ fait de nous des êtres libres, y compris dans nos choix les plus importants. Et cette liberté s’exprime dans le service du Seigneur et du prochain. D’où sa préférence personnelle pour le célibat (vu son mode de vie itinérant et son agenda surchargé, il aurait fait le malheur d’une femme !), mais dont il se garde de faire un modèle absolu.
J’aime aussi dans votre question l’idée d’appel au célibat. Le choix du célibat, comme celui du mariage, doit être vécu comme la réponse à une vocation du Seigneur, et non pas simplement comme une contrainte imposée par la société, l’entourage, les circonstances ou la biologie..
Matt. 25:14-30 implique-t-il le salut par les œuvres ? Il semble que nous devons utiliser nos talents pour que le Royaume de Dieu soit sauvé. [Bec]
Dans le texte que vous évoquez, Bec, je remarque que ni ceux que Jésus appelle « vous qui êtes bénis par mon Père », ni ceux qu’il appelle « maudits » n’ont conscience de ce qu’ils ont fait ou pas faits pour se retrouver félicités ou rejetés par le Fils de l’homme. Cela me semble bien dire que l’on ne parle pas d’une œuvre à effectuer en vue d’obtenir le salut mais d’un acte réalisé dans l’élan de la compassion pour les plus faibles, sans calcul.
Jésus-Christ est-il un coach en développement personnel ? qui pratique avec ses disciples ou les foules ? [PP]
Franchement, je ne crois pas : « mauvais comme vous l’êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants » (Matthieu 7. 11) ; « Si quelqu’un veut être mon disciple, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix et qu’il me suive! En effet, celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la retrouvera. » (Matthieu 16. 24-25) ; « c’est de l’intérieur, c’est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l’immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l’orgueil, la folie. » (Marc 7. 21-22) « Vous de même, quand vous avez fait tout ce qui vous a été ordonné, dites: ‘Nous sommes des serviteurs inutiles, nous avons fait ce que nous devions faire.’ » (Luc 17.10) ; « Celui qui aime sa vie la perdra et celui qui déteste sa vie dans ce monde la conservera pour la vie éternelle. » (Jean 12. 25).
Si un coach en développement personnel sortait de telles phrases à ses clients, je ne suis pas vraiment sûr qu’il ferait carrière longtemps…
Comment Marc 10: 17-31 est-il compatible avec la justification par la foi seule ? [Thierry]
Cher Thierry, le passage en question est en réalité une belle affirmation de la justification par la foi seule !
L’homme qui demande à Jésus comment recevoir la vie éternelle met en avant ses oeuvres : « j’ai mis en pratique tous ces commandements depuis ma jeunesse ».
La réponse de Jésus met en avant la foi. Jésus connaît le coeur de cet homme et lui fait prendre conscience qu’il est d’avantage attaché à ses richesses qu’au Seigneur. Avoir la foi, c’est mettre le Seigneur à la première place !
Ensuite, Jésus s’adresse à ses disciples en les avertissant sur la difficulté pour un riche d’avoir une foi véritable tant la richesse peut facilement devenir une idole qui prend la place de Dieu. La question que nous pose Jésus dans ce passage est la question de la foi : Où place tu ta confiance ? Fais tu confiance à tes richesses pour ton avenir, ta sécurité, ton bonheur, ton épanouissement ? Ou bien fais tu confiance au Seigneur ?
Une foi vivante se concrétise par des actes (Jacques 2.14-26) qui attestent que le Seigneur passe avant toute choses (les possessions et même les membres de sa propre famille). Comme l’écrivait Martin Luther : « Ce à quoi tu te tiens, ce sur quoi tu t’appuies, c’est là véritablement ton Dieu »
Concrètement qu’est-ce que le libéralisme théologique ? Peut-il y avoir des bonnes choses à prendre dans ce mode de pensée ? [Kanye]
Le libéralisme, issu de l’idéologie des Lumières, est une doctrine politique et morale basée sur la « liberté » et l’autonomie de l’individu. Le libéralisme théologique, par extension, considère que la raison et les sentiments humains permettent d’accéder à Dieu ou aux « choses spirituelles », relativisant ainsi ce que l’on considère traditionnellement comme des vérités révélées par Dieu lui-même. Ces vérités seraient des tentatives humaines, insuffisantes et contextuelles de parler de Dieu.
Puisque le libéralisme relativise les croyances, il conduit à une certaine diversité chez ses adhérents, mais voici ses caractéristiques principales :
- la relativisation des dogmes et des doctrines. La Bible, et les traditions développées dans l’histoire du christianisme, ne sont pas tant de l’ordre de révélations de Dieu que de manières humaines imparfaites et limitées de parler de l’expérience que l’être humain fait du divin.
- une grande considération pour la liberté humaine au sens de « l’absence de contrainte », y compris écclésiale
- une vision positive et optimiste de l’être humain, naturellement capable d’un lien juste avec Dieu, avec soi-même et avec les autres.
Pour ses partisans, le libéralisme est un sage et humble positionnement vis-à-vis de la Bible et des traditions religieuses, un moyen de résister à l’obscurantisme, une posture nécessaire pour rendre le message chrétien pertinent dans le monde d’aujourd’hui.
Pour ses détracteurs, il est plutôt une tendance visant à déconstruire les grandes vérités chrétiennes pour les dissoudre dans l’ère du temps.
Disons que la posture orthodoxe ou « confessante » a sans doute ses limites et ses excès… quand elle devient essentiellement défensive, quand elle s’éloigne du sens profond de ce qu’elle affirme, quand elle veut maintenir coûte que coûte ce qu’on pensait « avant » (alors que la tradition n’est pas toujours infaillible et est surtout diverse)…. Le libéralisme pourrait donc apparaître comme un poil à gratter utile à des remises en question nécessaires.
Mais voici quelques critiques que l’on peut adresser au libéralisme et à ses prétentions :
- D’abord, il postule que, en matière de foi, toute vérité est relative, que chacun aurait « Sa vérité », qu’au fond il n’y aurait pas de Vérité. Mais cette idée n’est-elle pas déjà un dogme, dogme que le libéralisme prétend pourtant refuser ? On pourrait résumer la posture libérale ainsi : « toute vérité est relative, à part l’idée selon laquelle toute vérité est relative ».
- Ensuite, en lisant les auteurs libéraux, on peut être frappé par le fait que leurs pensées remettent au goût du jour ce que l’Eglise a, dans son histoire, caractérisé comme des déviances de la foi des apôtres. On retrouve en effet chez beaucoup d’auteurs des affirmations qui rappellent le marcionisme ou la gnose : opposition entre le « dieu mauvais de l’ancien testament » et le « dieu bon, d’amour, du Nouveau Testament », docétisme, antinomisme…
- Enfin, ce qui est frappant dans l’histoire du libéralisme, c’est de constater son adaptation constante aux grandes idéologies et modes de son temps. Par exemple, dans les années 70, il était largement marxiste comme l’étaient les intellectuels bien établis. Aujourd’hui, dans une société pétrie de pensée New Age, il a tendance à se montrer beaucoup plus « spirituel ». Logiquement, on trouve ainsi chez les libéraux d’aujourd’hui un grand attrait pour les spiritualités dites orientales, pour un écologisme teinté d’une divinisation de la nature, et pour des mœurs très « libertaires ».
Tout n’est peut-être pas à jeter chez les penseurs libéraux, mais une posture qui met l’individu, ses sentiments, ses émotions au centre plutôt que Dieu et Ses révélations peut-elle édifier ?
Que penser des églises pentecôtistes où des guérisons spectaculaires ont lieu en se basant sur ce que Jésus faisait ? [Clara]
Chère Clara, je ne suis pas de sensibilité pentecôtiste aussi je me sens assez libre pour vous parler de cela. Je crois en la souveraineté de notre Seigneur. Je crois qu’il a agit au temps des apôtres parles divers moyens dont le Nouveau Testament nous parle. Je ne vois pas pourquoi je devrais douter de son action aujourd’hui encore. Cependant, je ne peux pas être d’accord avec certaines de ces Églises quand elles affirment que seuls ceux qui ont des pratiques comparables aux leurs (guérisons, exorcismes, etc.) sont vraiment chrétiens. Et il y a bien sûr aussi plusieurs faux prophètes qui prétendent agir au nom du Seigneur mais qui ne font trafiquer l’Évangile au nom de la prospérité qu’ils veulent obtenir. Remarquons qu’il y a aussi de faux prophètes parmi les pasteurs qui se moquent des Églises Pentecôtistes au prétexte d’avoir une foi « rationnelle ».