La question de « l’efficacité » de nos prières doit prendre en compte plusieurs paramètres, et plusieurs versets bibliques qui, pris individuellement, pourraient nous faire perdre de vue l’ensemble.
D’un côté, nous croyons que Dieu est bon, et que dans Sa bonté Il désire guérir les malades. Nous voyons cette réalité dans le ministère de Jésus, qui guérissait tous ceux qui s’approchaient de lui (ex : Luc 4.40, Matthieu 8.16). Cela était possible car il était lui-même celui qui allait porter non seulement nos péchés, mais nos maladies sur la croix (Matthieu 8.17). Il laissa d’ailleurs à ces disciples d’incroyables promesses, promettant de répondre dès lors qu’une prière est faite avec foi (Marc 11.24), en son nom (Jean 14.13), et dans l’unité (Matthieu 18.19). Avec de telles promesses qui semblent être autant de chèques en blanc, il n’est pas surprenant que certains en soient venues à croire que, si tout est possible à celui qui croit (Marc 9.23), il doit être possible au chrétien d’utiliser la Toute-puissance de Dieu pour faire advenir la réalité qu’il désire. Dans cette optique, la seule limite à la bénédiction de Dieu est notre propre incrédulité (Marc 6.5). Mais c’est courir le risque de transformer Dieu en un distributeur de bénédictions à la demande, et de nier le fait que Dieu peut avoir un but bienveillant dans les souffrances que nous traversons (éprouver notre foi, forger notre caractère, etc.).
Cela nous emmène à notre deuxième point. Si nous devons prier avec persévérance et foi, nous devons aussi prendre en compte la souveraineté de Dieu, et nous soumettre à Sa volonté pour nos vies. Ainsi, l’apôtre Paul demanda trois fois à Dieu d’enlever l’écharde qui était dans sa chair, pour recevoir pour réponse « Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse » (2 Corinthiens 12.9). De même, Jésus, dans le jardin de Gethsémané, conclut sa prière en disant à son Père « toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux » (Marc 14.36). L’apôtre Jean résume bien l’articulation de la foi avec la soumission à la volonté de Dieu : « Nous avons auprès de lui cette assurance, que si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute. Et si nous savons qu’il nous écoute, quelque chose que nous demandions, nous savons que nous possédons la chose que nous lui avons demandée. » (1 Jean 5.14-15). Dès lors, la prière est efficace, moins dans le sens qu’elle change la volonté de Dieu, mais bien dans le sens qu’elle nous amène à transformer notre volonté pour l’emmener en correspondance avec la sienne. Cela ne veut pas dire que la prière ne change pas la réalité concrète de nos vies (ou de celles pour lesquelles nous prions) : au contraire, Dieu se sert de nos prières (qu’Il guide et inspire) pour transformer nos réalités et pour guérir ceux qui sont malades. Et n’oublions pas que la première maladie qui afflige les hommes est le péché, et que Christ est prêt à guérir quiconque vient à lui pour le remède !
Pourquoi sur les réseaux sociaux les gens sont passionnés par les versets courts ? [Sabine]
Ce sont les normes des supports qui fixent la longueur des textes.
Depuis toujours !
Les dix commandements étaient assez courts, forcément, sur des tablettes d’argile ou de pierre.
Quand on a pu avoir des parchemins, on a pu avoir tout un livre écrit.
Et quand on est passé au papyrus et au codex, c’était carrément toute la Bible qui pouvait être éditée ! Formidable.
L’électronique est régressive : certes nous avons vingt versions de la Bible dans notre smartphone, mais le format que notre écran impose est un format court. Les prédicateurs sont influencés par cela. Ils prêchent souvent sur un seul verset. Et résultat il en découle de nombreux biais cognitifs : sortie du contexte, focalisation sur les mots en français alors qu’il s’agit d’une traduction depuis le grec et/ou l’hébreu, etc.
Bref, les citations brèves de la Bible sont monnaie courante, mais elles instrumentalisent le propos et souvent le tronquent. Acceptons-le, mais promouvons aussi une lecture plus profonde, plus approfondie, aussi !
Pourquoi Paul dit que la nature nous enseigne que c’est une honte pour l’homme de porter des cheveux longs ? [Alain]
« La nature elle-même ne vous enseigne-t-elle pas qu’il est déshonorant pour l’homme de porter des cheveux longs, alors que pour la femme c’est une gloire ? » (1 Corinthiens 11, 14)
Attention, terrain glissant ! L’argument de la nature demande à être manié avec précaution, non par peur des représailles, mais parce que distinguer le naturel du culturel et du spirituel n’est pas toujours facile, tant les choses sont liées dans la réalité.
Ce verset intervient dans une argumentation de Paul sur la tenue qui convient aux hommes et aux femmes dans les assemblées chrétiennes. Il faut ajouter : en Grèce, à Corinthe, vers l’an 50 de notre ère ! Car la façon de se vêtir, les coupes de cheveux sont des faits très culturels. D’ailleurs, si le monde gréco-romain – celui de Corinthe – voit d’un mauvais œil les hommes aux cheveux longs, on trouve l’inverse dans le Premier Testament et donc dans le judaïsme avec le cas des nazirs, ou encore celui d’Absalom (2 Samuel 14, 26).
Il n’en est pas moins vrai que, pour des raisons hormonales – naturelles, donc -, les cheveux des femmes poussent plus que ceux des hommes. Paul, comme d’autres anciens l’a observé, et la science peut le confirmer aujourd’hui.
Une autre dimension se greffe encore là-dessus, spirituelle celle-là. D’abord parce que s’accorder à la nature signifie pour l’apôtre s’accorder au Créateur. Ensuite parce qu’il soutient l’importance de reconnaître la différenciation sexuée, ce qui implique dans le cas précis de Corinthe une discussion sur l’exercice de l’autorité des unes et des autres.
Tous les versets de la Bible ont-ils le même poids- la même valeur ? [Steph]
Si nous partons de ce que nous dit la 2e épître de Paul à Timothée à ce sujet, toute parole inspirée de Dieu est utile pour enseigner, redresser, nous faire entrer dans une vie conforme à sa volonté (ch.3 v.16).
Il est vrai que nous trouvons moins matière à méditer et à vivre au ch.4 et au v.13 de cette même lettre de Paul (il y demande à Timothée de lui rapporter son manteau et des livres laissés à Troas) que dans les Béatitudes qui ouvrent le sermon sur la montagne (Matthieu 5), pour ne prendre qu’un exemple ! Mais cela n’enlève rien à la vérité du verset cité auparavant. Donc, pour vous répondre, tous les versets de la Bible n’ont pas la même importance, même si nous devons leur accorder la même valeur : ils sont tous inspirés, voulus par l’Esprit de Dieu pour nous révéler son dessein.
Encore faut-il aller chercher le trésor que contient le texte en le fouillant, en le remâchant, en persévérant dans sa méditation. Avec l’aide de l’Esprit Saint, il sera pour nous lumière et nourriture. Il est frappant d’ailleurs de constater qu’un même passage biblique (une promesse, une mise en garde, etc) prendra plus de poids, de sens, pour une personne, bref pourra lui parler particulièrement, en fonction des circonstances qu’elle traverse. A titre personnel, je suis tombé un soir, il y a des années, sur le v.5 du Psaume 37 dans un moment de désarroi et de doute assez profond. Quelle bénédiction !
Peut-on divorcer quand on n’arrive pas du tout à s’entendre dans son couple ? Peut-on rester souffrir jusqu’à la mort ? [MoÏse]
De nombreux couples, de nombreuses personnes, hommes ou femmes, peuvent se poser cette question un jour. Même conduite par l’amour, la vie conjugale est exigeante, et elle touche des cordes très sensibles, très intimes. Il ne va pas naturellement de soi qu’un couple vive ensemble pendant 20, 40, 50 ans ou plus. Ce n’est pas naturel, mais ce n’est bien sûr pas impossible !
Et au regard de la Bible, on ne peut que le vouloir et l’encourager. Jésus parle peu du mariage, mais quand il le fait, c’est pour en tirer le maximum : « Que l’homme ne sépare donc pas ce que Dieu a uni » (Matthieu 19, 6). Ce maximum – on pourrait dire aussi : le meilleur – rappelle l’esprit dans lequel un couple est uni, et non la lettre. Cette union ne saurait être un petit arrangement, une convenance. Chaque partenaire s’y engage « corps et âme ».
Quand la discorde s’installe au sein du couple, l’échec est à la mesure de cet engagement : il est d’autant plus fort ! Des relais extérieurs (conseil conjugal) peuvent aider à prendre du recul, mais ne sont pas toujours suffisants non plus. Quand l’amour tourne au drame permanent, ou, pire, à la violence, alors mieux vaut envisager la séparation que de poursuivre dans une spirale dangereuse, qui entraînerait le couple, et des enfants, dans une souffrance perpétuelle. S’il est question de vie ou de mort, il est même urgent de protéger celui ou celle qui doit l’être. On ne parle alors plus de convenance ! Et si cette décision fait naître en nous un sentiment de culpabilité, n’oublions jamais qu’auprès de Dieu se trouve le pardon (Psaume 130, 4).
Pasteur n’est-il pas un métier aussi ? Comment être sûr de la vocation ? [Eliane]
Pasteur est un métier, c’est vrai, au sens où chaque Eglise donne à son pasteur un cahier des charges avec des tâches et des objectifs. Pour autant l’Etat considère qu’il ne s’agit pas d’un métier puisque, suite à une décision de justice, les pasteurs n’ont pas été intégrés au droit du travail.
Pour pouvoir être pasteur il faut deux choses : la vocation et la convocation.
La vocation, c’est que la personne se sente appelée par Dieu à exercer ce ministère, d’autant plus dans une période où cette fonction peut être assez difficile, peu rémunératrice dans certaines dénominations, et ayant perdu pas mal de satisfaction personnelle depuis que le pasteur n’est plus un notable. La vocation, c’est l’appel d’en haut.
La convocation, c’est le fait que les humains, l’Eglise, reconnaissent aussi que vous êtes fait.e pour le ministère pastoral. C’est la reconnaissance du ministère.
La convocation est donc la confirmation de la vocation.
Il peut donc y avoir quelques grosses difficultés parmi lesquelles :
– des pasteurs sans vocation, qui ont été là juste par intérêt pour la théologie. Mais si tout pasteur doit être un peu théologien, tout théologien n’est pas fait pour être pasteur, avec le sens du soin délivré par le berger.
– des pasteurs qui ne le sont que par convocation : la projection qu’on a fait sur eux, le désir d’une mère, ou le fait de vouloir poursuivre l’œuvre d’un grand-père pasteur, ou encore des motivations qui sont hors de l’appel de Dieu .
– des pasteurs qui n’ont qu’une vocation mais pas de convocation, c’est-à-dire concrètement des personnes qui ont pensé entendre l’appel de Dieu, mais l’Eglise n’a pas le même discernement.
Dans tout ça sont nécessaires beaucoup de patience, beaucoup d’écoute, de l’amour, du respect, et une bonne dose de pragmatisme.
Quelle différence entre islam et islamisme ? [Nour]
Islam, islamisme… on est ici dans la convention de langage, où, dans ce cas précis, le petit suffixe –isme apposé à la fin du nom islam prend non seulement le sens de « relatif au nom » mais « intégrisme du nom qu’il complète ». Mais, le mot islamisme n’a pas toujours voulu dire ça… La distinction n’est pas objective ou scientifique. Le sens commun actuel cherche à distinguer l’islam en tant que religion et l’islam pratiqué d’une manière fondamentaliste et radicale. Bien entendu, ce n’est pas mesurable et peut aussi servir des idéologies diverses… Avec cette distinction, certains essayeront de dire « l’islam est sans problème et doit être résolument distingué des agissements d’hommes déséquilibrés dont on voit bien qu’ils sont minoritaires». Donc d’autres contesteront la distinction en disant : « l’islamisme, c’est l’islam normal quand il est pratiqué par ses adeptes, et la distinction linguistique est un enfumage idéologique ».
En tant que chrétien, nous sommes appelés à être artisans de paix et témoins d’une parole de vérité. Nous avons donc une responsabilité particulière quand nous utilisons des mots chargés de pièges au niveau du sens et de l’interprétation. Pour ma part, je crois avec une totale assurance que Jésus est le seul chemin, la vérité et la vie. Je ne crois ni au Coran ni aux préceptes de l’Islam. Mais je vis dans un quartier avec une majorité de musulmans, plus ou moins religieux, plus ou moins sympas, respectueux, altruistes, généreux, ouverts d’esprits, etc. Si je veux gagner quelques voisins à Christ, je dois faire attention aux mots que j’emploie dans la vie courante, au sens que je leur donne et au sens que mes interlocuteurs pensent que je leur donne. Inutile de se blesser ou de s’embrouiller sur la base d’incompréhensions alors que nous avons des sujets de désaccord sérieux à discuter. Restons donc vigilants quant aux sens que ces mots prennent dans les usages et médias de ce monde et cherchons, avec l’aide de Dieu, la meilleure manière de communiquer en vérité avec nos contemporains.
Si Dieu était là avant l’aube de la création- d’où venait-Il ? [Manou]
Votre question me fait penser à celle que l’on a posée un jour à Martin Luther : « que faisait Dieu avant la Création? ». Luther répondit : « il taillait des baguettes pour taper sur les doigts des curieux ».
Rassurez-vous, Manou, les pasteurs qui répondent aux questions sur ce site ne sont pas adeptes des châtiments corporels.. Luther voulait souligner avec humour qu’il y a des questions sur Dieu auxquelles nul ne peut répondre. Nous, ses créatures, nous existons, ce qui signifie étymologiquement que nous « sortons de » quelque part, nous avons toujours une origine, une instance qui nous précède. C’est ce qui nous différencie de Dieu. Le philosophe chrétien Kierkegaard déclara fort justement : « Dieu n’existe pas. Il est éternel ». Dieu EST. Dieu est à lui-même sa propre cause. Et en disant cela, je m’avance déjà beaucoup, car quels mots, quels concepts humains pourraient le définir ? Nous ne pouvons « l’enclore », comme disait Calvin, nous ne pouvons enfermer Dieu dans aucune idée, aucune institution, aucune religion…
Comme l’écrit le Deutéronome (ch.29,29) : les choses cachées appartiennent au Seigneur, les choses révélées nous sont données pour que nous mettions sa volonté en pratique, et non pas pour spéculer à l’infini sur ce qui nous est inaccessible.
Pourquoi ne traduit-on l’AT à partir de la Septante ? [Michel]
Il est vrai que nos versions françaises de l’Ancien Testament (Segond, Tob, Français Courant, Jérusalem, etc..). se réfèrent au texte hébreu (dit « massorétique », ci-après TM, conservé et annoté par des savants juifs, les massorètes, au cours du Moyen-âge). Tout simplement parce que la Septante (ci-après LXX) est-elle même une traduction ! Une traduction de traduction serait donc a priori moins proche du texte original.
Il existe une version de la LXX en Français, aux éditions du Cerf. Depuis 1986, plusieurs livres bibliques ont déjà été publiés avec notes à partir de La Bible d’Alexandrie (titre de la collection). L’intérêt d’étudier la LXX, comme d’autres versions (par exemple syriaques) de l’AT c’est de mieux connaître en les comparant l’histoire de la transmission du texte, tâche -éminemment complexe- de la critique textuelle. Le texte grec en effet diffère parfois de l’hébreu (dans certains cas, la LXX s’accorde avec le texte hébreu attesté par les manuscrits découverts à Qumrân, par ex. pour l Samuel, contre le TM). La version grecque du livre de Jérémie est nettement plus courte, et présente un ordre des chapitres différents du TM, il y aurait donc eu deux éditions du livre de Jérémie, etc.
Cette version grecque fut réalisée au cours du 3e siècle av. JC à l’usage des juifs qui, notamment en Egypte, ne comprenaient plus l’hébreu et parlaient le grec dit de la koinè, langue commune en usage dans tout le bassin méditerranéen depuis les conquêtes d’Alexandre. Et dans laquelle d’ailleurs ont été rédigés les écrits du Nouveau Testament, qui, lorsqu’ils citent l’Ancien Testament, le font d’après le texte de la LXX et pas à partir de l’hébreu.
La Bible d’Alexandrie contient des livres rédigés tardivement, absents de la bible hébraïque (Tobit, Judith, le Siracide, les livres des Maccabées, la version grecque du livre d’Esther, Baruc…) voire des suppléments aux livres déjà existants en hébreu (pour Daniel). Au 3e siècle avant J.C., en effet, le canon de l’Ancien Testament (la liste des ouvrages reconnus inspirés) n’était pas encore totalement fixé. Les livres sont d’ailleurs répartis différemment (la version TOB présente la liste des livres de l’A.T. dans l’ordre hébraïque, la Segond dans l’ordre de la LXX). L’Eglise catholique reconnaît ces livres grecs comme deutéro-canoniques (donc inspirés, quoiqu’à moindre titre que ceux de la Bible hébraïque), les Eglises protestantes les considèrent comme « apocryphes » (douteux) : à connaître, certes, mais sans l’autorité des textes inspirés.
Est-ce que Matthieu, Marc, Luc et Jean se connaissaient ? [Eva]
Rien ne permet d’affirmer d’après le témoignage du Nouveau Testament que les auteurs des quatre Evangiles aient eu l’occasion de se rencontrer ou de se connaître personnellement.
C’est en fait peu probable, parce que chaque évangéliste écrit des décennies après le ministère terrestre de Jésus, en fait ressortir des aspects particuliers, en fonction du contexte qui est le sien : L’Evangile selon Matthieu, par exemple contient énormément de citations de l’Ancien Testament et aurait plutôt été destiné à des lecteurs juifs. Luc écrit pour sa part à l’intention d’un lectorat de culture gréco-romaine : par exemple, le toit en terrasse (architecture typique de la Palestine) dans lequel on creusa un trou pour y faire passer le paralytique de Capernaüm (Marc 2,4) devient chez Luc un toit de tuiles (Luc 5,19).
La proximité des trois premiers évangiles que l’on appelle « synoptiques » (littéralement « vus ensemble »; puisqu’ils présentent une série de récits et de paroles de Jésus que l’on peut lire de façon parallèle) s’explique non par le fait qu’ils en auraient été des témoins directs (et qui, donc, se seraient forcément connus !) mais par leur usage de traditions communes. L’hypothèse classique est que Marc est l’écrit plus ancien, Matthieu et Luc auraient puisé chez lui ces traditions et auraient eu recours à un autre document, la source des Logia (paroles, en grec) pour toutes les paroles de Jésus qu’ils rapportent conjointement. Certains exégètes penchent pour l’antériorité d’un prototype de l’évangile de Matthieu en araméen, plutôt que pour celle de Marc. Il existe encore d’autres théories, plus ou moins complexes, mais aucune à ce jour ne permet d’expliquer de façon totalement satisfaisante les similitudes et les différences entre les trois écrits. La question est très complexe !