Que dois-je faire pour être sauvé ? [Dennis]

Cette question a été posée en Actes 16/30. La réponse est donnée par Paul et Silas au verset 31 « Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé ». Voir aussi Marc 6/16. Reste à savoir de quoi nous devons être sauvé et ce que signifie vraiment « croire ».
-Nous avons besoin d’être sauvés du péché qui nous conduit à la mort en nous séparant de Dieu (Romains 3/23, Romains 6/23).
-Dieu, en Jésus, nous libère de notre péché pour nous réconcilier avec Dieu. Croire, c’est accueillir cela. C’est accepter d’accueillir ce que Dieu nous donne en Jésus, parce que nous avons confiance en lui. (Jean 3/16, 2 Corinthiens 5/17-21.
-Cette confiance ne nous est pas accessible humainement. Nous ne pouvons pas décider d’avoir confiance en Dieu (Exemple du jeune homme riche, Marc 10/17-27), la foi est un don que Dieu nous fait (Ephésiens 2/8-10). Nous pouvons la demander dans la prière. Qui cherche Dieu, le trouve ! (Luc 11/9-13.)

Jésus est-il allé jusqu’en Inde ? Si oui y a-t-il rencontré un prophète ? et lequel ? [Annie]

Bien qu’il existe des histoires qui racontent que Jésus soit allé dans de multiples endroits, dont l’Inde, soit avant son ministère public débuté à 30 ans, soit après sa crucifixion qui aurait donc été fictive, cela n’a pas de pertinence du point de vie chrétien. En effet, être chrétien implique que nous croyions que Dieu a inspiré la Bible. Cette dernière ne mentionne pas un tel voyage, Jésus ayant évolué en Palestine, après un court passage en Egypte. (Voir les évangiles, Matthieu, par exemple). Je ne connais pas non plus d’historien laïc scientifique qui admette cela aujourd’hui, étant donné qu’aucune source (document de l’époque) sérieuse ne mentionne un tel voyage.

La question que pose la vie de Jésus, la question que Jésus nous pose lui-même n’est pas « Comment Jésus a-t-il appris toute la sagesse que sa vie a montrée ? » ou « A qui l’a-t-il transmise ? » mais « Est-il le Fils de Dieu, celui qui vient dans le monde pour nous tirer du péché, du mal, de la mort et des illusions dans lesquelles nous sommes embourbées ? ». C’est Dieu lui-même, qui par son Esprit, peut nous révéler la vérité, à ce sujet. Il le fera, si nous le lui demandons. Qu’il bénisse vos recherches ! Voir Matthieu 16/13-16

Ma foi est récente (3 mois) mais très profonde. Plus j’avance- plus Satan me tente violemment. Je résiste. Avez-vous des paroles de réconfort ? (je prie tous les jours) [Michel]

Avant tout je souhaite vous féliciter et vous encourager. Vous avez, avec l’aide du Saint-Esprit, franchi le pas de la foi et ce pas est décisif. Soyez béni ! Ensuite, je crois pouvoir vous dire que ce que vous vivez n’est pas du tout le signe que vous faites fausse route, bien au contraire. L’adversaire ne veut pas que nous soyons en relation avec notre Créateur, Père et Sauveur, aussi utilisera-t-il tous les moyens en sa possession pour nous séparer de Dieu. Voici ce que Paul peut vous dire, comme il l’a dit aux Philippiens : « Je suis persuadé que celui qui a commencé en vous cette bonne œuvre la poursuivra jusqu’à son terme, jusqu’au jour de Jésus-Christ. » (Philippiens 1.6). Je vous invite aussi à lire et à faire vôtres les paroles du psaume 27, particulièrement ses premiers versets ainsi que le chapitre 8 de la lettre de Paul aux Romains.

Entrez par la porte étroite. Car large est la porte- spacieux est le chemin qui mènent à la perdition- et il y en a beaucoup… (Matt 7-13) Comment trouver cette porte étroite ? [Mark]

En acceptant avant tout d’être vous-même trouvé par celui qui vous guidera jusqu’à cette porte, vous donnera la force de la traverser, et continuera de vous conduire à chaque fois qu’il vous faudra la franchir à nouveau. Car on ne la passe pas qu’une fois dans sa vie ! Chaque jour, l’existence nous met au défi de la franchir encore : ne pas juger (Matthieu 7.1) pardonner, faire confiance à Dieu (Matthieu 7. 11) sans faire confiance aveuglément à tous ceux qui prétendent parler en son nom (Matthieu 7. 15-21) faire le bien sans se rendre forcément compte qu’on le fait, ou s’assurer que ce n’est pas parce que l’on fait quelque chose de bien que l’on est automatiquement en Jésus-Christ (Matthieu 7. 21-23) voilà quelques exemples de l’étroitesse de cette porte. Elle est infranchissable, tant que nous n’avons pas accepté que Jésus seul soit notre guide.

Matt 8:5-13 est difficile pour moi. Un chef de la force d’occupation brutale (tueries- atrocités) qui aurait juré allégeance au culte impérial (idolâtre). [Jean]

Si je comprends bien ce que vous dites, ce qui vous est difficile dans ce passage de Matthieu c’est le fait que Jésus ait accepté de guérir un centenier romain. Il est clair que ce que vous dites pour le décrire est vrai. Il avait beaucoup de choses contre lui… Mais n’en est-il pas de même pour chacun de nous ? Dans sa lettre aux Romains (3. 9-24), Paul écrit : « En effet, nous avons déjà prouvé que Juifs et non-Juifs sont tous sous la domination du péché, comme cela est écrit: Il n’y a pas de juste, pas même un seul; aucun n’est intelligent, aucun ne cherche Dieu; tous se sont détournés, ensemble ils se sont pervertis; il n’y en a aucun qui fasse le bien, pas même un seul; (…) En effet, personne ne sera considéré comme juste devant lui sur la base des œuvres de la loi, puisque c’est par l’intermédiaire de la loi que vient la connaissance du péché. Mais maintenant, la justice de Dieu dont témoignent la loi et les prophètes a été manifestée indépendamment de la loi: c’est la justice de Dieu par la foi en Jésus-Christ pour tous ceux qui croient. Il n’y a pas de différence: tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu, et ils sont gratuitement déclarés justes par sa grâce, par le moyen de la libération qui se trouve en Jésus-Christ. » La fin de ce passage est déterminante : La justice de Dieu par la foi… Ce que dit le centenier à Jésus est l’expression par excellence de sa foi, sa confiance dans l’autorité que Jésus a sur la maladie. Cette foi est sans rapport avec ce que nous avons fait ou pas. Nous ne savons pas ce que cet homme est devenu ensuite. Mais il me paraît difficile de l’imaginer continuant sa vie absolument comme si de rien était. Une foi comme celle qu’il a exprimé ne peut que renouveler celui en qui elle habite.

Concrètement- en quoi consiste la prédestination et qui concerne-t-elle ? Comment savoir si on l’est (prédestiné) ? [Maxime]

La prédestination est l’idée selon laquelle Dieu a choisi d’avance ceux qui seraient sauvés et ceux qui ne le seraient pas. Cette idée est assez bien étayée bibliquement. Ainsi, l’Ancien Testament est l’histoire de l’élection et du choix par Dieu d’un peuple qui ne le méritait pas (Deutéronome 7/7). De nombreux passages semblent, en outre, indiquer que les dispositions du cœur à obéir à Dieu viennent de Dieu lui-même (endurcissement de Pharaon en Exode 4/21 ou Zacharie 3/18-19). L’évangile de Jean, de son coté, laisse souvent entendre que c’est Dieu qui donne à l’humain de croire ou de rejeter Jésus et donc d’être ou non sauvé (Jean 6/37-45, Jean 17/19, Jean 13/18). Le mot de prédestination est employé ou suggéré dans plusieurs textes attribués à Paul ( Ephésiens 1/4-6, 2 Timothée 1/9, Romains 8/28-30, Romains 9). Sur le plan théologique, cette doctrine a l’avantage de prendre au sérieux cette affirmation de la réforme qui veut que l’homme soit sauvé par Dieu seul, sans que la volonté humaine ne puisse rien y faire (Ephésiens 2/8-9). Sur le plan de l’expérience elle explique pourquoi certains croient quand d’autres ne croient pas. Sur le plan psychologique, elle permet l’humilité, puisqu’elle affirme que le salut est en dernier ressort l’affaire de Dieu et non la nôtre.

Jean Calvin a beaucoup réfléchi à la doctrine de la prédestination. Il en parle de manière assez claire dans l’Institution de la religion chrétienne. Pour Calvin, Dieu adresse un appel à la foi en Jésus-Christ à tous les humains par sa Parole. Seuls ceux qui sont prédestinés au salut accueillent la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ. Dieu rend alors leur cœur capable de croire, par son Saint-Esprit. Ils se convertissent  et sont  liés à Jésus à jamais.  Ainsi, la foi sincère, confiante, celle qui crie vers « Dieu Abba, Père » permet au croyant d’être conscient de son élection (Romains 8/29-30). Il n’est en revanche pas possible de déterminer si les autres sont ou non prédestinés  : certains se diront croyants pendant un temps, sans l’être vraiment alors que des personnes dont l’incroyance est  manifeste pourront un jour être appelés à croire et se convertir.

Pour terminer, j’aimerais préciser que la doctrine de la prédestination n’est pas là pour nous inquiéter. Aux croyants, elle dit que Dieu est l’auteur de notre foi. Il l’a fait naître et veut nous garder avec lui toujours. Aux personnes qui désirent croire en Dieu mais n’ont pas encore reçu la foi, elle dit que leur recherche a probablement Dieu pour auteur et qu’elle aboutira. Quand à ceux qui ne cherchent pas  Dieu parce qu’ils ne croient pas (encore) à son salut, ils ne peuvent logiquement pas avoir peur de ne pas être sauvés…

 

Bien moins progressiste que les autres membres de mon Eglise je suis pourtant pas un théologien distingué. Je me tais souvent et travaille seul. Que faire ? [Jean-Luc]

L’un des principes fondateurs de la réforme, c’est l’examen des écritures. Vous n’avez à avoir peur d’aucune théologie raffinée si vous argumentez sur cette base.  Si vous pensez être appelés à servir et grandir dans cette église, n’ayez donc peur ni de partager vos convictions, ni de les mettre en oeuvre dans le service de l’église. Vous apprendrez de ce dialogue qui vous fera évoluer dans vos convictions ou vous renforcera dans ce que vous croyez juste. Votre prière est aussi importante. Peut-être pourriez-vous songer à prendre quelques temps de ressourcements, avec des personnes qui vivent une spiritualité plus proche de la vôtre…retraite, réunions de prières d’autres églises etc…Puisse le Seigneur renouveler vos forces pour le service auquel il vous appelle. 

 » Mais toi, demeure ferme dans ce que tu as appris et accepté comme certain: tu sais de qui tu l’as appris. Depuis ta tendre enfance tu connais les Saintes Ecritures; elles ont le pouvoir de te communiquer la sagesse qui conduit au salut par la foi qui est dans le Christ Jésus. Toute Ecriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour réfuter, pour redresser, pour éduquer dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli, équipé pour toute oeuvre bonne. »

2 Timothée 3 : 14-17

Comment on fait pour devenir chrétien ? [Ab]

Un chrétien, c’est un homme, une femme ou un enfant qui met sa confiance en Dieu en acceptant la vie nouvelle qu’il nous offre en Jésus-Christ. « Devenir chrétien » est un processus qui se déroule en plusieurs étapes.
Etape 1 : Souvent on commence par devenir chrétien en apprenant à connaître le Dieu de Jésus-Christ. Il est difficile, en effet, de mettre sa confiance en Dieu sans le connaître. Pour certains, cette étape se vit dés l’enfance, au sein d’une famille chrétienne. Pour d’autres, cette découverte est plus tardive. Les églises chrétiennes proposent souvent des parcours de découverte qui sont un moyen efficace et fiable d’acquérir les connaissances et les expériences qui permettent d’apprendre à connaître Dieu.
Etape 2 : Cette étape advient quand à un moment de notre cheminement, on peut affirmer sans crainte que Dieu est notre sauveur en Jésus-Christ, dans la confiance que nous pouvons compter sur lui et dans la volonté de le suivre. C’est Dieu lui-même qui rend cette étape possible par son Saint-Esprit si bien que nous ne pouvons pas prévoir quand, ni comment cette démarche de confiance va pouvoir advenir. Ainsi, chez certaines personnes que Dieu vient chercher avant qu’elles ne le cherchent, les étapes 1 et 2 sont inversées. Toujours est-il que le baptême ou la confirmation surviennent généralement à l’issue de ces deux premières étapes. C’est une étape décisive qui maque notre appartenance à la communauté chrétienne.
Etape 3 : Une fois baptisés ou confirmés, nous sommes appelés chaque jour et toujours à « devenir chrétiens », en grandissant dans la foi, dans l’espérance et dans l’amour, en nous détournant de ce qui nous conduit loin de Dieu, pour nous attacher toujours plus à Dieu, dans l’écoute et la mise en pratique de sa parole, le service et la prière.
A chacune de ces étapes, fréquenter régulièrement une église est important voir nécessaire, afin de trouver encouragements, conseils et juste enseignement. Ne sachant pas à quelle étape vous vous trouvez, je vous laisse un verset qui m’a toujours beaucoup encouragée dans ma vie chrétienne, en particulier pendant l' »étape 1″.

Matthieu 7/7-8  « Demandez, et l’on vous donnera ; cherchez, et vous trouverez ; frappez, et l’on vous ouvrira. Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve, et l’on ouvre à celui qui frappe. »

Peut-on avoir un plan A (par exemple-relatif à la carrière) et demander à Dieu de le bénir- et assurer/mettre en place également un plan B ? (Que l’on demande également à Dieu de bénir) ? [Yem]

Je crois pouvoir plutôt vous proposer d’avoir un seul plan (appelons-le A si vous voulez) : présenter vos projets de carrière, vos désirs, votre vie toute entière à Dieu, et Lui demander de vous éclairer et de vous bénir pour avoir la force de Le suivre sur le chemin qu’il vous montra. En fait, je crois qu’avec Dieu… il n’y a pas de plan B ! Il y a le plan avec Dieu, et le plan… sans Dieu. Il me semble que l’alternative est là, seulement. Quand vous aurez placé votre vie devant Lui, laissez-le faire un peu… Il y a de fortes chances que vous voyez alors se dessiner un seul chemin devant vous, celui selon et avec Dieu. Mais si jamais il devait se présenter deux pistes (appelons-les alors A1 et A2), continuez de présenter cela à Dieu dans la prière, parlez-en à des frères et des sœurs dans la foi autour de vous…
Les choses se décanteront, soyez-en sûr.

Qu’est-ce qui arrive à l’âme d’un mécréant ou d’un bienfaiteur lorsque ceux-ci sont enterrés ? Chez les catholiques comme chez les musulmans, le purgatoire existe. [Maurice]

Pas chez nous ! Parce que rien dans la Bible ne laisse entendre qu’il pourrait y avoir un lieu ou un temps intermédiaire. Le « paradis », c’est la vie éternelle dans la présence du Père, aux côtés (= à la table !) du Fils. L’« enfer », c’est d’en être privé. C’est par commodité de nos intelligences infirmes que nous nous représentons cela dans des catégories de temps et d’espace, dans lesquelles Dieu n’est pas contraint, ni nous non plus quand nous vivrons auprès de lui ! Donc ni temps de peine ou de probation, ni lieu de souffrance en attendant d’en être délivrés…

Utilisant les représentations de son temps, Jésus raconte une petite histoire (Luc 16,19-31) dans laquelle l’un des personnages est « dans le sein d’Abraham » et l’autre brûle « dans l’hadès » (= le séjour des morts) ; celui-ci seul est dit avoir été enterré, d’ailleurs, alors que les deux sont morts. Et dans la logique de cette représentation, Jésus fait dire à Abraham qu’il n’est pas possible de passer d’un lieu à l’autre. Plus important : il souligne que c’est dans notre existence présente que se joue notre salut, dans l’écoute de la Parole de Dieu.

Le critère n’est donc pas l’alternative « mécréant / bienfaiteur » mais « incroyant / croyant », car la Parole de Dieu témoigne non pas de nos œuvres, mais de l’amour que Dieu nous porte en Jésus. Faisons-nous confiance à Dieu, à Jésus, pour notre vie, aussi bien ici-bas qu’au-delà ? Voilà la vraie question, et c’est pour aujourd’hui : « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs » (Psaume 95,7-8 cité trois fois par l’épître aux Hébreux, ch. 3 et 4). Jésus est mort et ressuscité pour que, dans cette confiance en lui, nous ayons la vie éternelle (et que dès maintenant nous puissions bien faire, gratuitement). En dehors de cette confiance, notre vie « enterrée » n’est que vide et néant, maintenant comme ensuite.