Pour répondre à votre question, voici cinq réflexions qui vont ensemble comme les doigts de la main :
1- Il n’y a pas de
séparation très nette entre les maladies psychiques et les maladies
physiques. Nous sommes un seul être. Quand nous avons mal quelque
part, notre humeur devient triste et inquiète et quand nous sommes
en grande souffrance mentale et psychologique, le corps devient vite
également déréglé. La maladie et la mort font partie de la
condition humaine dans ce monde qui s’est éloigné de Dieu, lire
Genèse 3 versets 22 à 24 et Apocalypse 22 versets 1 à 3.
2-Tous les êtres
humains sont pécheurs, c’est à dire naturellement éloignés de
Dieu et réfractaires à Sa Parole quelque soit leur condition
sociale, leur santé physique ou psychique. Il n’y en a aucun qui
soit plus ou moins pécheur qu’un autre. Jésus est venu pour les
malades (Marc 2 verset 17) pour les assurer de l’amour de Dieu, de
Son pardon et de Son salut. Jésus est venu pour réconcilier tous
les êtres humains avec Dieu. Cela est vrai pour tous les malades,
quelque soit l’origine de leur souffrance.
3- Certaines
personnes vont faire le mal en toute connaissance de cause et
d’autres vont mal agir sans s’en rendre compte, parce que leur
conscience est diminuée ou parce que leur vie connaît un
déséquilibre structurel profond et grave. La responsabilité de
chacun devant Dieu ne peut jamais être évaluée par nous mais par
Dieu seul. Il est le seul qui peut sonder les reins et les cœurs.
Les êtres humains établissent entre eux des niveaux de
responsabilité, mais ces règles humaines ne sont pas valables
devant Dieu.
4- Dans la Bible,
l’être humain est toujours considéré dans un ensemble social :
la famille, le village, le pays. Tout cela, ce sont des réalités
voulues par Dieu pour nous fortifier et nous équilibrer les uns les
autres. Vous pouvez lire par exemple le Psaume 25 ou Marc 5, versets
1 à 20. La vie d’une personne ne peut pas être dissociée de cette
dimension collective. En particulier pour les maladies mentales qui
sont pour beaucoup d’entre elles des productions de la société
elles-mêmes. Un des effets de la société de performance dans
laquelle nous vivons est de psychiatriser un nombre croissant de
personnes mal adaptées à la société de rendement qui est la
nôtre. La maladie mentale d’une personne est donc aussi un symptôme
de l’état de toute la société. La maladie mentale est une
souffrance que nous pouvons tous partager. Dieu vit aussi dans le
cœur des personnes dont les facultés sont très altérées. Nous
pouvons dans notre relation avec elles devenir les témoins de cet
amour de Dieu.
5- La grâce de Dieu
guérit toujours ce qu’elle touche, mais son action nous surprend
toujours. Bien sûr, Dieu peut guérir les maladies psychiatriques
comme les maladies physiques. Il peut le faire et il le fait. Même
si d’après mon expérience, cela arrive rarement d’une manière
spectaculaire. Parfois la guérison sera aussi la grâce de pouvoir
accepter sa maladie, sans se révolter contre elle, d’y trouver un
sens devant Dieu et devant les hommes. La maladie quelle qu’elle soit
est toujours accompagnée d’une promesse, celle de devenir un chemin
où l’on découvre une humanité plus réelle et plus digne, une
humanité réparée, réconciliée avec Jésus et par Lui qui sera
achevée dans Son Royaume. Parfois, c’est la foi des proches qui est
déterminante, plus que la foi exprimée par la personne souffrante
elle-même (Marc 2 versets 1 à 12).