Que faisons-nous de Gandhi ? On lui fiche la paix, il est mort, pauvre homme ! Je ne me torture pas l’esprit pour savoir ce que le Seigneur fera de Gandhi et de tant d’autres car j’ai déjà bien assez à faire avec l’entretien de ma relation personnelle au Christ. La vie que Gandhi a menée était indiscutablement plus vertueuse au regard des enseignements du Christ que celle de beaucoup de chrétiens. Il a été très sensible à ce dit enseignement. Mais le christianisme n’est pas d’abord, à mes yeux, un enseignement, une série de règles de sagesse à mettre en concurrence avec d’autres systèmes sur le marché du religieux. C’est le fruit d’une rencontre personnelle avec Jésus-Christ, la Parole de Dieu, vivante et vivifiante. Gandhi a lui-même reconnu qu’il n’avait pas fait cette rencontre. Je ne vais pas me mettre à la place du Seigneur pour le juger, mais je vais utiliser la vie de Gandhi pour m’en inspirer dans ma recherche d’une vie plus cohérente avec la rencontre que mon Seigneur m’a fait la grâce de vivre avec Lui.
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Pouvez-vous m’expliquer pourquoi Dieu dans le Premier Testament a tué autant de personnes (+ de 3.000) par rapport au diable (10 environ) ? [Christophe]
Je peux vous dire que Dieu a fait vivre plusieurs milliards de personnes, le diable aucune !
Car le diable ne peut faire vivre personne, ni d’ailleurs de sa propre autorité faire mourir qui que ce soit. Dans le livre de Job, le satan agit avec la permission de Dieu. Car Dieu seul est celui « qui fait mourir et qui fait vivre » (1 Samuel 2 / 6) : « Voyez que c’est moi, moi seul qui suis Dieu, et qu’il n’y a point d’autres dieux près de moi ; moi je fais vivre et je fais mourir, je blesse et je guéris, et personne ne délivre de ma main. » (Deutéronome 32 / 39).
Dès lors qu’on a bien vu qu’aucun parallèle n’est possible entre Dieu et diable, le second n’étant pas une personne divine, la question se pose de ce qui fait mourir. La réponse constante de la Bible, c’est que la rupture avec Dieu équivaut à la mort et entraîne la mort. « Le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Christ Jésus notre Seigneur. » (Romains 6 / 23) La Bible chrétienne (les deux Testaments) pose donc ce nouveau faux parallèle, bien plus éclairant : tous ceux qui meurent (y compris vous et moi) le méritent, tandis que ceux qui vivent l’ont reçu en cadeau, à plus forte raison ceux qui vivront éternellement en Jésus-Christ !
Les textes que vous évoquez dans l’Ancien Testament sont des illustrations, sous forme de récits, de cette réalité. S’y ajoute l’amour de Dieu pour son peuple, un amour forcément partial : Dieu prend la défense de ceux qui lui appartiennent – et cela peut faire mal à leurs adversaires…
Pourquoi les gens disent : « A cause de la mort- la vie n’est rien ? » [Jeanne]
Votre question semble concerner l’influence qu’exerce la fin de notre existence terrestre sur notre existence présente. Je crois qu’il y a deux manières de voir les choses si on ne met pas notre confiance en Dieu, en ce qui concerne la question de la mort. Ainsi, certains disent que la mort est un néant qui, puisqu’il n’est rien, ne doit pas être craint. Ainsi, ces personnes évitent de penser à la mort pour pouvoir « vivre à fond » le temps présent. Ils repoussent ainsi la mort aussi loin que possible de leur quotidien, ils la nient, la cachent. D’autres personnes, les mêmes, parfois, quand la question de la mort les rattrape, considèrent à quelle point la mort est un scandale. Ils se demandent alors si la vie, l’amour et la joie ont du sens si tout cela doit un jour se terminer. Ce questionnement est normal et bon. La Bible nous dit, en effet, que c’est Dieu qui donne à l’humain de pouvoir se la poser. Ainsi, il est dit qu’il « a mis dans le coeur de l’homme la pensée de l’Eternité » dans l’Ecclésiaste (ou Qohélet), chapitre 3, verset 11.
Sommes-nous condamnés à fermer les yeux sur la mort ou à la laisser prendre une place si grande dans notre vie que nous ne parvenions pas à vivre joyeusement notre existence dans la peur que cette vie cesse ? Non ! En effet, Dieu, qui a mis dans notre cœur le désir d’une vie qui ne se termine pas a décidé de nous offrir cette vie, en Jésus-Christ. Ainsi, en Jésus, il est venu dans notre monde, il est mort sur la croix, il est ressuscité. La mort, ainsi vaincue, ne peut plus venir gâcher la vie de ceux qui mettent le confiance en lui. La Bible nous promet que ceux qui s’attachent à Jésus vivront pleinement, le présent de leur vie terrestre, comme le futur et ce qui se trouve après cette vie. Avec Jésus nous n’avons plus ni à nier la mort, ni à la laisser influencer notre vie. Avec lui, nous pouvons simplement vivre, confiants.
Jean 3/16 « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui aie la vie Eternelle ».
Romains 8/37-39 » Mais dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. Car j’ai l’assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur. »
Que devient notre âme après notre mort ? [JLuc]
Dans certaines conceptions grecques, dont nous sommes culturellement les héritiers, l’âme est une réalité immortelle, qui est un temps prisonnière d’un corps et qui en est libérée à la mort, soit pour toujours, soit pour être à nouveau enfermée dans un autre corps.
Il faut bien dire que cette conception n’est pas biblique, même si la Bible en utilise parfois les mots. Je ne peux donc pas vous dire où va une telle âme après la mort du corps…
Pour la Bible, tous les êtres justement dit « animés » sont donc des « âmes vivantes » jusqu’à leur mort. Après celle-ci, il n’y a donc plus rien. Ou pour le dire de manière plus imagée, comme fait la Bible, les morts sont au « shéol » ou aux « enfers » qui est un « non lieu », une manière de dire l’inexistence. Dans cette manière d’exprimer ce qu’est une vie, le corps, quant à lui, est ce qui nous met en relation, et il disparaît à la mort. Vivants, nous sommes donc à la fois corps et âme (et non pas : nous avons un corps et une âme). Il n’y a pas d’après la mort.
La Bonne nouvelle, c’est que Jésus a vaincu la mort. Ce que la Bible exprime par le mot de résurrection, c’est-à-dire de réveil, de relèvement d’entre les morts. Ce n’est pas un débouché naturel, c’est un cadeau de Dieu, en Christ, qui nous est promis dans la foi. La résurrection des corps, la vie éternelle de l’âme, c’est dire que nous, à la fois les mêmes et différents car libres du péché qui nous avait atrophiés, nous vivrons éternellement auprès de Dieu notre Père, unis à son Fils comme nous le sommes déjà.
Or Dieu n’est pas lié au temps et à l’espace. Ceux qui vivent en lui ne sont ou ne seront donc pas non plus liés à un lieu ou à un temps. Le lieu et le temps de « l’âme » (c’est-à-dire de nous) après la mort, c’est : en Dieu, dans sa communion, à sa table (image biblique), dans son règne (autre image biblique), au paradis (image utilisée aussi par la Bible).