Je n’entends pas la voix de Dieu. Est-ce grave ? [Dominique]

Non, Dominique, ce n’est pas grave ! Bienvenue dans la longue cohorte des témoins du silence de Dieu, qui demandent, comme le prophète Esaïe : « Te tairas-tu plus longtemps ? ». J’exagère un peu avec ce mot de bienvenue, car ce silence ne cesse d’interroger, et même de faire souffrir celui ou celle qui attend une réponse, un signe, un dénouement. Mais il fait partie, je crois, des expériences de toute vie spirituelle authentique. Celle-ci ne se gargarise pas de mots prononcés sur Dieu, elle vit de mots qui lui sont adressés, ou que Lui-même adresse, et de silence.

Du début à la fin, l’Ecriture insiste sur la disposition de l’écoute des croyants. Depuis le Deutéronome jusqu’à la fameuse parabole des terrains (Matthieu 13). Si elle le fait, c’est que la chose ne nous est pas si naturelle, qu’elle demande un effort.

Je pense à deux aspects de ce que nous disons quand nous disons que Dieu parle. Ils peuvent éclairer ce que nous appelons son silence :

Dieu parle signifie : Dieu a déjà parlé. Dans les textes de la Bible, sa parole se donne à entendre. Il faut pour cela un peu de transpiration (étudier) et de respiration (accueillir l’Esprit Saint), mais nous avons déjà toutes les paroles possibles dans cet « écrin ». Mais l’action est plutôt de notre côté.

Dieu parle, c’est-à-dire que sa parole nous traverse. Il parle en nous, à travers ce que nous vivons. C’est ce qui rend sa parole parfois si difficile à entendre, puisqu’il faut s’examiner soi-même, et parfois si limpide, quand les transformations qu’elles opèrent sautent aux yeux dans notre existence et que nous sommes guéris, consolés, édifiés, confondus, réconciliés.

« Il y a un temps pour se taire, et un temps pour parler » dit l’Ecclésiaste. Il est des saisons dans notre vie où Dieu semble se taire. Ne perdons pas courage pour autant. Tendons davantage l’oreille et le cœur vers Lui. Il est fidèle.

Vu tous les points de désaccord- est-ce que le protestantisme et le catholicisme sont la même religion ? [Georges]

Oui, Georges ! Sans hésitation.

Nos points de désaccord sont certes assez nombreux et importants pour nous empêcher, hélas, de nous constituer en une seule Eglise et communion visible. Les débats, notamment entre catholiques et protestants, vous le savez, portent essentiellement sur les médiations (de l’Eglise, des ministères, de Marie, des Saints…) entre Dieu et l’homme, ou sur l’autorité de la tradition de l’Eglise à côté de celle de la Bible.  Pour faire court, un catholique dira : « j’appartiens à Jésus-Christ parce que j’appartiens (par mon baptême) à l’Eglise » et un protestant dira plutôt : « j’appartiens à l’Eglise parce que j’appartiens (par la foi) à Jésus-Christ ». Du point de vue protestant, l’Eglise reste une réalité seconde, même si elle n’est pas secondaire.

Mais que l’on soit catholique, protestant, orthodoxe etc, notre identité commune  est d’être chrétiens, c’est à dire disciples de Jésus-Christ, et de confesser que c’est par Lui, unis à sa mort et à sa résurrection, que nous pouvons être pleinement réconciliés avec Dieu, sauvés du mal et de la mort. Quelqu’un disait : « le corps du Christ est rompu, mais pas divisé ».

Il nous reste à poursuivre le dialogue pour toujours mieux nous comprendre sans nous caricaturer, nous laisser convertir par l’autre lorsque nous avons tort, nous recentrer sur l’essentiel quand nous pinaillons sur des détails, pour finalement toujours mieux nous aimer ! Car c’est à l’amour que nous aurons les uns pour les autres, dit Jésus, que nous serons reconnus comme ses disciples (év. de Jean, ch.13, v.35).

 

C’est quoi un chrétien ? [Nicolas]

La question a le mérite d’être brève et précise !

Je commencerai par dire ce que ça n’est pas :
1. Un chrétien n’est pas quelqu’un qui le serait par le seul héritage familial, culturel, ou national, par le fait que l’un ou/et l’autre de ses parents soit ou ait été chrétien.
2. Un chrétien n’est pas une personne qui se targue d’obéir à une morale prétendument judéo-chrétienne, dont personne ne sait ce qu’elle est…
3. Un chrétien n’est pas quelqu’un qui est sous un système de lois dont l’obéissance conditionnerait sa foi.

Alors je peux dire ce qu’il ou elle est :
1. Un.e chrétien.ne a accepté de dire un jour en public qu’il ou elle se reconnaissait comme enfant de Dieu à cause de son frère aîné qui est Jésus le Christ, le Seigneur et le Sauveur qui donne la vie pour toujours.
2. Un.e chrétien.ne vit une relation de confiance avec son Dieu (Père, Fils et Saint-Esprit) dans l’expérience relationnelle de la prière et l’écoute de la Parole de Dieu qui surgit des Ecritures bibliques.
3. Un.e chrétien.ne porte du fruit dans sa vie (Galates 5), reçoit des dons de l part de l’Esprit Saint (1 Corinthiens 12), et vit d’une loi d’amour résumée par Jésus en un commandement à la fois ancien et nouveau (Marc 12,30-31).

Le reste me paraît déjà souvent culturel…

Selon Pascal- les calvinistes pensent « que- pour exécuter [la] volonté absolue [de Dieu]- Dieu a fait pécher Adam et non seulement permis- mais causé sa chute». Est-ce juste ? [Miriam]

La question du libre-arbitre dans l’accueil de la grâce de Dieu a traversé les siècles, avec des résultats divers. Oups, j’ai seulement quelques lignes … 

Non, tous les calvinistes ne font pas cette lecture du récit de la création et de la chute. Calvin lui-même considère d’ailleurs qu’Adam a péché à cause de son incrédulité. Ce que Pascal retient a malgré tout droit de cité dans la théologie calviniste : cela correspond à la doctrine de la double-prédestination. Elle affirme que non seulement Dieu a destinés ses élus au salut, mais qu’il a aussi destinés les damnés à la perdition. Le résultat – et c’est là-dessus que Calvin a voulu insister – est que ni les uns, ni les autres ne peuvent être considérés comme sauvés par leurs œuvres, bonnes ou mauvaises, comme responsables de leur salut. Tout, pour les uns comme pour les autres, vient de Dieu et de sa volonté souveraine. Une manière, plutôt radicale, c’est vrai, de régler la question de la place des oeuvres humaines dans le salut. 

Chez les héritiers de Calvin, la double-prédestination a cependant été une source de tension et même de séparation, en particulier au 17ème siècle, le siècle de Blaise Pascal.  

Il faut dire que le témoignage des Ecritures ne parle pas prioritairement du jugement de Dieu en ces termes, quand bien même on serait réceptif à la notion de prédestination (cf. Rm 8, 29 ; Eph. 1, 5). On peine à juste titre à concevoir un Dieu qui aurait lui-même fait pécher Adam, pour ensuite le relever.  

Aujourd’hui, les chrétiens réformés (ou calvinistes) confessant la double prédestination ne sont de loin pas majoritaires. Nous tombons même dans l’excès inverse, qui consiste à ne considérer que la liberté humaine, oubliant « celui qui opère toutes choses selon le conseil de sa volonté » (Eph. 1, 11), au risque de se prendre pour Lui ! 

Est-ce un péché pour un pasteur de faire faire sa prédication par ChatGPT ? [Emile]

Le fait de savoir si c’est un péché, c’est demander si c’est conforme à la loi de Dieu. Et je ne crois pas qu’aucun des dix commandements soient transgressés par le pasteur qui fait faire sa prédication à ChatGPT.

Maintenant, si ce n’est pas à proprement parler un péché, je pense que c’est une grave bêtise, et ceci pour plusieurs raisons :
1.- la prédication est un exercice de prière et d’inspiration qui nécessite non seulement de travailler le texte bibliques, d’essayer de donner un message audible, intelligent et surtout édifiant. ChatGPT ne prie pas et ne cherche pas d’inspiration, il fait une synthèse des millions de prédications qui sont sur le net.
2.- étant un outil d’écriture générative, ChatGPT produit un discours sur un texte biblique, mais souvent le ton de ce discours est synthétique, moyen, voire médiocre, et pas très original ni édifiant. C’est dommage, car l’Ecriture doit être présentée comme édifiante, si on écoute les épîtres de Paul.
3.- enfin un pasteur a pour mission de prêcher, c’est le cœur de son appel, et on attend de lui ou d’elle justement qu’il produise un message en se laissant utiliser par Dieu. On ne lui demande pas de faire un blabla mais une prédication, et ChatGPT en plus d’être assez ennuyeux du point de vue du style, n’a pas d’intention spirituelle. Le ou la pasteur.e abandonnerait donc le cœur de son ministère.

Finalement, après avoir composé ces lignes (sans ChatGPT !) je me dis que faire faire sa prédication, c’est quand même pécher contre les commandements numéro… 1. pas d’autre dieu, 2. pas de reflet, 3. pas d’utilisation du nom de Dieu en vain, 4. le sabbat (Deutéronome 5) comme célébration du Dieu vivant et de la liberté, 7. c’est du vol des prédications des autres, 8. c’est un adultère spirituel puisque c’est une autre instance qui « parle », 9. c’est pas loin du faux-témoignage puisqu’on ne fait pas son boulot, et 10. puisque c’est la convoitise d’une prédication qu’on espère bonne et qui est un mélange du travail de prochains…
Ça fait beaucoup quand même !

Trump serait-il « la bête » d’Apocalypse 13 (avec une bouche disant des choses arrogantes et Elon Musk « le faux prophète » (qui organise le culte de la bête et anime son image) ? [Nicolas]

Le rapprochement que vous proposez, Nicolas, entre les deux bêtes décrites en Apocalypse 13 et ces deux hommes politiques contemporains, est très tentant (MM. Trump et Musk partagent avec elles des traits communs, dont, effectivement, une énorme arrogance (cf Ap 13,5), mais cet avis n’engage que moi !).

Toutefois, il faut noter que depuis toujours, les lecteurs de ce chapitre essaient d’identifier ces figures monstrueuses du pouvoir opposé au règne de Dieu, qui forment avec le Dragon une sorte d’anti-trinité diabolique. La symbolique du fameux nombre 666 qui clôt le chapitre, comme une invitation à décoder l’ensemble, n’est pas pour rien à l’origine de ces recherches. A chaque époque ou tendance correspondent une ou plusieurs identifications fantaisistes de la bête : Mahomet, le Pape, Napoléon, Hitler, Staline, etc.

L’avis général, et le plus sûr, est que l’auteur de l’Apocalypse, en reprenant le symbolisme du livre de Daniel (comparant les empires babylonien, mède et perse à diverses bêtes féroces), évoque le pouvoir impérial Romain de son temps, persécuteur des chrétiens, blasphémateur (puisque l’empereur se faisait appeler Seigneur et devait être considéré comme divin). La deuxième bête symboliserait pour sa part toute la propagande qui était faite en faveur du culte de l’empereur.

Ce que nous pouvons retenir de votre hypothèse d’interprétation, c’est que tout au long de l’histoire humaine, et pas simplement au premier siècle (à la fin duquel a été rédigée l’Apocalypse), il a existé des pouvoirs humains ou des idéologies cherchant à prendre dans le coeur et l’esprit des gens, et dans toute la vie sociale, économique, politique, la place qui revient au seul vrai Dieu. Notre temps n’y échappe pas, il est d’ailleurs marqué par une persécution grandissante de ceux et celles qui se réclament de Jésus-Christ (en 2025, un chrétien sur sept dans le monde est emprisonné, inquiété ou discriminé du fait de sa foi). Mais le message de l’Apocalypse, c’est que le seul Seigneur, c’est Jésus-Christ, qui a déjà vaincu le mal et la mort. A lui seul la gloire !

Jésus était-il un asexuel ? [Marine]

L’asexualité (qui correspond à la lettre A dans l’acronyme LGBTQIA+ rassemblant les diverses minorités sexuelles !), c’est le fait de ne pas éprouver de désir sexuel pour une autre personne, quel que soit son genre.

Très vraisemblablement, Jésus n’a pas été marié ; aucune trace d’une épouse dans les quatre Evangiles. Dans les siècles suivants se développeront des spéculations à ce sujet, comme celle de l’Evangile de Philippe, écrit gnostique tardif, selon lequel Jésus aimait Marie de Magdala, mais cela n’a guère de valeur historique. La thèse d’une relation homosexuelle avec le « disciple  bien-aimé » (sans doute Jean), parfois avancée, est encore plus farfelue.

Ce choix du célibat par le Christ, que l’on retrouve dans certaines vocations chrétiennes, ne nous dit rien sur sa sexualité, et ne constitue pas davantage un rejet ou une condamnation de la sexualité (Jésus d’ailleurs valorise le mariage dans son enseignement, voir Marc 10,1 à 12). Le plus simple est de comprendre que Jésus a voulu consacrer toute son existence sur terre à la mission de Salut que le Père lui a confiée.

Comment comprendre Luc 22:36 et la recommandation d’acheter des armes ? [Daniel]

Ce verset peut en effet troubler bien des disciples de Jésus qui l’ont également entendu dire « tous ceux qui prendront l’épée périront par l’épée » (Mt 26. 52) ou encore « Mais moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu’un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l’autre. » (Mt 5.39). Il me semble que ce que dit Jésus ici est à comprendre en lien avec le verset suivant, le verset 37 de Luc 22 : « En effet, je vous le dis, il faut que s’accomplisse [encore] dans ma personne ce texte de l’Ecriture: Il a été compté parmi les criminels. Et ce qui me concerne est sur le point de se réaliser. » La recommandation que fait Jésus à ses disciples n’a d’autre but, selon moi, que d’accomplir l’Ecriture, qui lui fait assumer un rôle totalement opposé à ce qu’il est en vérité, mais cela afin d’accomplir toute justice, de porter sur ses épaules tout le péché du monde et d’être en vérité le serviteur souffrant annoncé par Esaïe 53, qu’il cite ici.

J’ai l’impression que beaucoup de croyants prennent leurs désirs pour des réalités divines. Qu’en penser ? [Dave]

Cher Dave,

Votre question est très intéressante. Il est en effet très probable que chez certains règne une confusion entre ce qu’ils ont appris petits du Père Noël, qui accomplie nos désirs, et ce qu’il en est vraiment de Dieu, le créateur de l’univers, qui en Christ, règne. 
En effet, Dieu est puissant et bon. Comme le Père Noel de nos imaginations peut-être. Mais ce qu’il accomplit ce ne sont pas nos désirs, mais les siens. Ainsi, nous pouvons et nous devons croire en la réalisation des promesses de Dieu, à ce qu’il promet dans sa Parole, parce que ces promesses correspondent à la volonté d’un Dieu qui a assurément la puissance de les accomplir. Ainsi, il n’est pas fou de croire que celui qui croit en Jésus a la vie éternelle (Jean3/16), ou que rien ne séparera le croyant de son amour (Romains 8) ou que nous sommes pardonnés en Christ (Ephésiens 1/7) . Ces promesses correspondent au désir de beaucoup. En effet, qui ne voudrait pas être pardonné,  aimé toujours et parfaitement ou vivre à jamais ? Elles n’en sont pas pour autant fausses car nous les trouvons dans la Bible !
Nous avons donc raison d’espérer cela, il est dans la nature de la foi de croire ce qui a été promis (Hébreux 11). 
Mais voilà, que parfois, certains croyants s’imaginent que Dieu va accomplir pour eux des choses qu’il n’a jamais promises, simplement parce qu’ils les désirent ou que la société dit que c’est une chose désirable. Ainsi, certains vont penser que Dieu va leur épargner toute souffrance, toute maladie, toute difficulté conjugale ou tout autre désagrément. Ou pensent qu’il suffit de prier pour que la pluie ne tombe pas un jour de pique-nique pour que cela arrive, par exemple. Cela n’est pas juste, d’abord parce que l’agriculteur d’à coté prie peut-être pour que la pluie vienne enfin arroses ses champs. Surtout parce que Dieu n’a pas promis que tous les pique-niques seraient sans pluie. Rien dans la Bible ne laisse entendre que notre vie sur cette terre sera plus agréable que les autres. Non seulement, nous aurons des épreuves à traverser comme tous les humains (1 Corinthiens 10/13, par exemple) mais nous vivrons aussi des persécutions liées justement à notre statu de chrétiens (Matthieu 10/22, par exemple, ou ce que dit Paul dans l’épître aux Philippiens).
Je ne suis pas en train de dire que Dieu n’est pas attentif à nos besoins et que nous ne pouvons pas lui demander des choses. Nous pouvons exprimer nos désirs à Dieu. Il promet d’entendre nos prières et d’y répondre, mais il le fera selon sa juste volonté, parfois surprenante et non selon nos désirs humains, qui ne sont pas toujours ajustés.

C’est ainsi que nous pouvons prier pour notre pique-nique, mais jamais croire que cela arrivera assurément. La réponse dépendra de la volonté de Dieu (1 Jean 5/14-15, Jacques 4/3). Pluie ou pas, pique-nique ou pas,  nous pouvons néanmoins rester ancrés dans l’espérance de la vie éternelle. Alors faisons bien la différence entre ce qui est promis et ce qui ne l’est pas, pour ne pas perdre confiance en ce qui est promis, quand nous ne recevons pas ce qui ne l’est pas. 

Est-ce que c’est justifié d’appeler Marie Mère de Dieu au sein du protestantisme ? [Kany]

Si l’on en croit le nombre de fois où l’expression mère de Dieu est utilisée par des protestants, la réponse à votre question serait plutôt : “ Non “. Cette manière de nommer Marie suscite une grande prudence dans le protestantisme, où il faut – à juste titre – éviter qu’elle puisse être considérée autrement que comme une femme ordinaire, distinguée des autres d’abord par le choix de Dieu, et ensuite par la réponse de sa foi.

Mais peut-être s’agit-il d’un réflexe un peu rapide. 

Cette qualification de Marie a effectivement une excellente raison d’être, qui tient moins à ses vertus qu’à l’identité de son fils, Jésus-Christ, et précisément, à l’union des deux natures, humaine et divine, dans sa personne. Quand le terme theotokos, mère de Dieu en grec, est affirmé à propos de Marie au concile de Chalcédoine en 451, c’est la divinité du Christ qui est en cause. Il s’agit alors de contrer une autre qualification, celle de christotokos, mère de celui qui est oint, avancée par un certain Nestorius, qui insiste tellement sur la nature humaine du Christ qu’elle finit par l’emporter sur sa nature divine. Dire mère de Dieu à propos de Marie s’inscrit donc dans une orthodoxie que le protestantisme a fait sienne, même si des poussées de tendance libérale ont continué de tout temps à vouloir souligner l’humanité du Christ aux dépens de sa nature divine. 

Si nous écoutons Calvin, lui-même à l’écoute des Ecritures : “ L’Ecriture nous chante haut et clair que celui qui doit naître de la vierge Marie sera nommé Fils de Dieu (Luc 1, 32.43) et que cette vierge est mère de notre Seigneur”.