Quand nous lisons l’histoire de Séphora- femme de Moïse- quelles sont les traits de sa personnalité qui sont à retenir ? [Moussa]

Sephora, Tsippora dans le texte hébraïque, n’apparaît que trois fois dans l’Ancien Testament, peut-être quatre si c’est bien elle, la femme « koushite » (=nubienne ou éthiopienne, mais ce terme s’appliquerait aussi aux madianites) au sujet de laquelle Myriam et Aaron critiquèrent leur frère Moïse.

En Exode 2,21, Séphora est donnée comme épouse par son père Jethro à Moïse qui a fui l’Egypte. Cela ne nous dit rien de son caractère, ce sont les moeurs de l’époque. En Exode 18,2, il est indiqué qu’elle vient avec son père et ses deux enfants à la rencontre de Moïse, après la sortie d’Egypte, avec l’explication que ce dernier l’avait « renvoyée » car en Exode 4,20 elle accompagne Moïse qui retournait en Egypte après s’en être enfui.

L’épisode le plus intéressant pour tenter de cerner -en partie- la personnalité de cette femme est aussi l’un des plus difficiles à comprendre de l’histoire biblique ! Il survient lors de ce voyage : en Exode 4,24-26, Dieu s’attaque à Moïse pour le faire mourir, alors qu’il l’a désigné comme libérateur d’Israël ! C’est en coupant le prépuce de son fils et en l’appliquant sur les « pieds » (le sexe) de Moïse que Séphora sauve son époux.  Autrement dit c’est elle, la femme étrangère, qui circoncit symboliquement son époux, rite qui marque l’appartenance au peuple élu !

« Comment Sephora a-t-elle su qu’il fallait poser cet acte pour sauver la vie de Moise en Exode 4:25 ? », demande Lévys dans une question posée  récemment à 1001questions.fr. Le texte biblique ne nous le dit pas…. Ce qu’il faut retenir, c’est que tout comme Rahab ou Ruth en d’autres circonstances, Séphora, par son esprit d’initiative et sa foi, élargit les frontières ethniques du peuple de Dieu, et bien plus encore, contribue à son salut. Bref, une forte femme assurément !

Comment des gens peuvent croire qu’un affreux leader puisse être le Messie ? [Sylviane]

Je ne sais pas, Sylviane, à quel « affreux leader » actuel ou passé vous faites allusion mais l’explication de ce phénomène tient, dans la plupart des cas, en un seul mot : séduction.

Déjà au temps de Jésus et avant lui parmi les juifs, plusieurs personnages se sont présentés comme l’envoyé de Dieu, le sauveur qui allait restaurer la grandeur d’Israël ; certains sont cités par Gamaliel en Actes 5,36s. Jésus avait prévenu : « Beaucoup d’hommes viendront en usant de mon nom et diront : je suis le Messie ! Et ils tromperont quantité de gens » (Marc 13,6).  Ces faux libérateurs annonçaient aux gens ce qu’ils avaient soif d’entendre, des promesses de libération, de bonheur, de paix et de prospérité. Depuis, le charisme de tel ou tel (par exemple son pouvoir de guérison) et sa capacité de persuasion ont pu entraîner aussi beaucoup à voir en lui le Christ : un exemple célèbre au siècle dernier est celui de Georges Roux,  que l’on a surnommé le « Christ de Montfavet », auto-proclamé « Christ re-manifesté ». On peut aussi mentionner, pour leur capacité d’emprise sur leurs adeptes, Gilbert Bourdin, « messie cosmo-planétaire » à Castellane, sans oublier Claude Vorillon, alias Raël qui s’en serait allé en octobre 1975 sur un vaisseau d’extra-terrestres retrouver Bouddha, Moïse, Mahomet et Jésus…

En un mot : plus c’est gros, plus ça passe, dans notre monde en mal de repères et d’espérance.

Notons que pour sa part, Jésus a refusé de faire des disciples par la séduction ou des promesses mirobolantes : il les exhorte au contraire à renoncer à eux-mêmes, et à le suivre. Il affirme que le plus grand, c’est le serviteur de tous et il en donne lui-même l’exemple. Il refusera même de faire un miracle à ceux qui le lui demandent (Matthieu 12,38-40).

Paul dit en Ephésiens 2-19 qu’il n’y a plus d’étranger- et Hébr. 11-13 ou 1 Pierre 2:11 qu’on est tous étrangers… Pourquoi ? [Jean]

Cher Jean, c’est le contexte dans lequel il est utilisé qui permet de comprendre le sens que l’auteur biblique donne au mot « étranger », c’est à dire par rapport à qui ou à quoi on l’est.

Or dans les cas que vous citez, les contextes ne sont pas les mêmes : Paul en Ephésiens 2,19 s’adresse aux chrétiens qui ne sont pas d’origine juive : ils étaient étrangers au peuple de l’Alliance (Israël), et désormais par le Christ ils en font partie intégrante. Les textes d’Hébreux et de 1 Pierre, pour leur part, nous rappellent que nous ne sommes que résidents temporaires, migrants en ce monde, que notre ultime patrie est devant nous : c’est le Royaume de Dieu, que nous espérons et préparons. Nous sommes donc étrangers et voyageurs de passage sur la terre, mais frères et soeurs en Christ, membres du peuple de Dieu par-delà toutes les barrières ethniques, sociales, etc.

Comment se sortir d’une situation où on a menti et où on est coincé ? [Steph]

Jésus nous promet dans l’Evangile de Jean : « vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres » (Jean 8,32). Dans la situation que vous décrivez, quelqu’un connaissait une vérité qu’il a délibérément cachée, écartée, parce qu’elle lui était défavorable, ou risquait de lui porter préjudice. Et il ne peut plus la dissimuler, elle apparaît au grand jour. Alors il peut être tenté de jouer avec les mots, de tout relativiser, comme quelqu’un qui, au sujet des fake news, ces fausses informations qui inondent internet et les média, les qualifiait de « faits alternatifs ».  Ou bien, il peut s’obstiner dans son mensonge et s’y enferrer davantage.

Dans ce cas-là, la promesse de Jésus ouvre un chemin de liberté : reconnaître la vérité, demander pardon à ceux à qui on l’a cachée, c’est sortir de l’impasse où le mensonge nous enfermait.

« Connaître », dans cette parole de Jésus, ce n’est pas simplement savoir de façon abstraite, c’est expérimenter, nouer une relation vécue avec celui ou ce que l’on connaît. La vérité, c’est Jésus lui-même. Refuser le mensonge, c’est lui faire confiance, nous abandonner à lui et à son amour.

Un chrétien qui choisit l’assistance médicale à mourir risque-t-il de compromettre son entrée dans la vie éternelle ? [Lvet]

Votre question, Lvet (seriez vous helvète ?) a été posée récemment par un responsable évangélique français qui suit de près les travaux de l’Assemblée Nationale autour du projet de loi relatif à l’aide à mourir. Il écrivait : « Face au don de Christ sur la croix, la question de l’impact d’un suicide assisté sur le salut du chrétien se pose ». Mais il a eu la prudence d’ajouter : « Au moment où j’écris ces lignes, je n’ai pas de réponse spirituelle universelle à cette « rupture éthique » dans notre société française ».

Les rares mentions de suicide dans la Bible, assisté ou pas (Ahitophel, Achab, Judas…) sont le fait d’hommes désespérés par l’impasse où leurs choix les ont conduits, et fermés au pardon et à la grâce de Dieu. Mais si nos actes malheureux, y compris ultimes, devaient nous priver du Salut, alors, qui pourrait être sauvé ? J’ai connu des chrétiens sincères qui, dans un moment de désespoir, de dépression ou de solitude, ne supportaient plus de vivre et ont commis ce geste fatal. Comment oser les juger ou leur dénier le statut d’enfant de Dieu ?

Ma conviction est que notre Salut éternel ne se joue pas dans nos actes, nos décisions et comportements, même si certains textes bibliques trop vite lus pourraient nous faire penser le contraire (comme : « sois fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la couronne de vie », Apocalypse 2,10).  Le Salut m’a été accordé une fois pour toutes par la croix de Jésus-Christ. Il ne dépend pas de la qualité de mes oeuvres, de mes choix, mais de l’amour de Dieu qui m’a précédé et élu de toute éternité (Ephésiens 1,5-7). Et c’est dans la confiance, dans la foi, que j’entends son appel, et reconnais ce cadeau de la grâce, dont je suis appelé à vivre.

C’est ici que commence la réflexion éthique qui doit, semble-t-il, dans une perspective chrétienne, nous faire préférer le développement des soins palliatifs, l’accompagnement de la vie et la prise en charge des plus fragiles jusqu’au bout, à une légalisation de l’euthanasie. Elle autorisera malgré les « garde-fous » promis tous les dérapages : pressions économiques, sociales, psychologiques, directes ou insidieuses, sur ceux et celles qui arrivent aux limites de la vie…  Le même responsable évangélique que j’évoquais ci-dessus cite à ce sujet Albert Schweitzer : « À certains moments de notre vie, notre propre lumière s’éteint et se rallume par l’étincelle d’une autre personne. Chacun de nous a des raisons d’éprouver une profonde gratitude pour ceux qui ont rallumé la flamme en nous. »  

 

La création de l’État moderne d’Israël en 1948 est-elle susceptible d’être un signe eschatologique important ? [Daniel]

Question brûlante d’actualité, Daniel, ce qui explique peut-être le temps assez long mis à vous répondre !

Les prophètes de l’Ancien Testament annoncent la venue d’un Messie, descendant de David, précédé par le retour du prophète Elie, et qui délivrera le peuple d’Israël de ses oppresseurs, le rétablissant dans sa grandeur. Ce sera le « jour de l’Eternel », jour du jugement universel, dont parle par exemple Malachie (3,22-23). Dans le judaïsme, l’attente messianique du Salut s’est accompagnée d’un accent particulier sur le don à Israël, descendance d’Abraham, d’une terre promise pour toujours, et qui donc lui reviendra en même temps que la délivrance.

Les prophéties qui annonçaient le retour des juifs dans leur terre (voir par exemple la 2e partie du livre d’Esaïe, les ch.40 à 55 ou les ch. 37 à 39 du livre d’Ezéchiel) se sont réalisées avec le retour de l’exil à Babylone. Comme la répétition de la sortie d’Egypte et de l’entrée en Canaan. Aux 19e et 20e siècles, ce désir de la Terre promise s’est traduit politiquement par le Sionisme et la création d’un Etat permettant aux juifs de ne plus être dispersés, ni à la merci des pogroms et persécutions séculaires qu’ils ont subies, culminant dans la Shoa orchestrée par les nazis, et ses six millions de victimes en Europe.

Pour les Chrétiens, Le Messie d’Israël et le Salut de Dieu sont venus en la personne de Jésus.  Ses disciples, souffrant toujours de l’occupation romaine, manifestaient leur espérance du rétablissement d’un Israël fort :  voir leur question en Actes ch.1, v.8, à laquelle Jésus n’a pas répondu, car il n’a pas proclamé son règne par la force d’un pouvoir politique ou militaire, mais par le don de lui-même, l’abaissement de la croix et la victoire sur la mort au matin de Pâques. Il a accompli la promesse faite à Abraham d’une bénédiction pour tous les peuples de la terre (Genèse 12,3), et d’un Messie humble bien que victorieux (Zacharie 9,9).

Bibliquement, le signe annonçant que nous sommes entrés dans les derniers temps précédant son retour (eschatos en grec signifie « dernier »), c’est bien la première venue de Jésus-Christ et l’annonce de la bonne Nouvelle : en Iéchoua, le Messie, Dieu manifeste son amour à tous les hommes. Parce que le choix du peuple d’Israël par Dieu pour se révéler au Monde n’implique pas l’exclusion des autres peuples, bien au contraire. Les auteurs de l’A.T. l’avaient bien compris en voyant en Jérusalem le lieu de rassemblement de tous les peuples. Lire par exemple le Ps 87. Ou Genèse 13 : Abraham, parce que Canaan lui a été donné, peut justement partager cette terre avec son neveu Lot (ancêtre de Moab, des Jordaniens, voire des Palestiniens !).

Je me garderai ici de proposer une solution au conflit qui oppose depuis 1948 l’Etat d’Israël à ses voisins et aux Palestiniens, et qui atteint un degré épouvantable d’horreur depuis le 7 octobre 2023. Je me bornerai à renvoyer à la Déclaration de Larnaca, signée à Chypre en 2016 par des chrétiens palestiniens et des juifs messianiques. Se reconnaissant frères en Jésus-Christ et conscients de leurs désaccords sur l’analyse de ce conflit, ils sont convenus néanmoins que : 1) croire que Dieu a donné cette terre de Palestine à Israël n’implique pas d’en rejeter les Palestiniens, et 2) croire que  les prophéties se sont réalisées en Christ n’implique pas de refuser à Israël le droit à une Patrie pour y vivre en sécurité.

 

 

Dieu connaît-il déjà notre futur(e) époux(se) ? [Marie]

« Le Seigneur est un Dieu qui sait », chante Anne dans le beau cantique qui porte son nom (1 Samuel ch.2, v.3). Et puisque Dieu est Eternel, il sait tout du passé comme de l’avenir. Donc, on peut répondre « oui » à votre question. Mais il faut ajouter que cette conviction n’implique aucun fatalisme, aucune démission de nos responsabilités humaines. Elle nous garde simplement dans la confiance et dans la paix, à l’image du Psalmiste qui s’écrie avec joie : « mes temps sont dans ta main » (Ps 31,16).

Le livre du Deutéronome nous résume la juste attitude par rapport à l’écart qu’il y a entre ce que Dieu sait et ce que nous pouvons connaître : « Au Seigneur sont les choses cachées, et les choses révélées pour nous et nos fils à jamais, afin que nous mettions en pratique les paroles de cette Loi » (Dt 29,28). La foi ne nous donne pas accès à une connaissance surnaturelle, à la capacité de tout prévoir ou anticiper, encore moins d’accéder à la sagesse et à l’omniscience de notre Créateur ! Elle est un acte de confiance dans la Parole de Dieu pour guider nos vies, et nous aider à préparer l’avenir, à défaut de  le connaître. La Bible contient des indications précieuses, pour rester dans l’exemple que vous prenez, quant à la conduite d’une relation amoureuse susceptible d’aboutir au mariage.

D’où venait la femme de Caïn ? [Rose]

Il est vrai que dès après le récit du meurtre d’Abel par son frère et de l’exil de Caïn à l’est d’Eden, il nous est dit que Caïn a eu un fils, Hénoch, de son épouse, donnant naissance a une lignée que la Genèse distinguera de la lignée de Seth, un autre fils d’Adam (Genèse ch.5). Cette lignée de Caïn sera marquée par l’essor des techniques, de la ville, des civilisations humaines mais aussi de la violence et du meurtre (voir Lémek, en 4,23-24), annonçant déjà le déluge (Gn 6 à 9).

Cette épouse est donc présentée comme la mère des civilisations, tout comme Eve a été la mère de tous les vivants (Gn 3,20).  Considérer le texte comme une chronique historique au sens moderne du texte (donc prendre le récit de la création d’Adam et d’Eve, puis de leurs enfants au pied de la lettre) mènerait à la difficulté que vous relevez. L’intention des auteurs de la Genèse, notamment des chapitres 1 à 11, n’est pas de nous livrer une biographie de la famille d’Adam mais une réflexion sur l’homme et sa condition de créature révoltée contre Dieu, et d’éclairer l’origine de toute vie, comme celle du mal et de la mort. Pour cela, ils se sont servis de traditions littéraires du Proche-Orient ancien (par exemple le déluge, attesté également à Babylone et ailleurs), et notamment de généalogies pour rappeler qu’il est bien question de l’histoire des hommes et pas d’un arrière-monde mythologique !

 

 

Pourquoi dans l’EPUdF de Paris- il y a un synode luthérien et un autre réformé ? L’Eglise n’est-elle pas unie ? [Oriane]

Il est vrai que l’Eglise Evangélique luthérienne du pays de Montbéliard, à la différence de celle de Paris, a fusionné avec la région Est de l’Eglise Réformée lors de la création de l’Eglise Protestante Unie de France. Sans doute parce que les luthériens du synode de Paris ont quelques spécificités dans leur fonctionnement, leurs culture liturgique, leurs ministères, qui rendait compliquée une fusion.

L’unité n’est pas forcément fusion ou uniformité. Les luthériens comme les réformés, au sein de l’EPUdF, gardent leurs catéchismes, leurs symboles de foi, bref leurs spécificités théologiques. Simplement, les uns comme les autres ont voulu manifester en se réunissant que ces différences n’étaient pas séparatrices, et n’empêchaient pas un témoignage commun, comme l’attestent la concorde de Leuenberg (texte d’accord théologique luthéro-réformé qui remonte à 1973), et la déclaration de foi de l’EPUdF adoptée par le synode national de 2017.

Créés à l’image de Dieu, et celui-ci ne peut être tenté. Comment cela se fait-il que nous l’ayons été ? [Bianca]

Vous faites référence, Bianca, à l’épître de Jacques. Au ch.1 v.12 et ss, nous lisons (version  TOB) : Heureux l’homme qui endure l’épreuve (même mot que celui que l’on traduit par « tentation ») …. Que nul quand il est tenté, , ne dise : « ma tentation vient de Dieu ». Car Dieu ne peut être tenté de faire le mal et ne tente personne. Chacun est entraîné par sa propre convoitise…. 

Nous avons été créés à l’image, à la ressemblance de Dieu, le tout est de savoir en quoi consiste cette image. Vaste et vieille question, aux multiples réponses. En voici quelques unes : Tout d’abord chacun(e) de nous est unique, tout comme Dieu est unique. Ensuite, nous sommes des êtres de relation, appelés à vivre avec l’autre, en vis-à-vis, c’est aussi un fait constitutif de notre statut humain qui nous rapproche de Dieu. Car c’est en tant qu’homme et femme, que Dieu a créé l’homme comme son image (Genèse 1,27). Enfin, nous sommes doués d’un esprit qui fait de nous des êtres de raison et de parole, ce qui nous permet de nommer les êtres et les choses, signe d’une autorité sur ce monde que Dieu nous délègue en nous confiant sa gestion et sa conservation.

Mais la Bible ne suggère pas que cette image nous confèrerait une sorte d’invulnérabilité, d’insensibilité à tout ce qui peut nous tenter, c’est à dire nous détourner de la relation de confiance et d’attachement filial à notre Père céleste que l’on appelle la foi. Car la tentation, depuis le récit du drame en Eden, c’est de vouloir nous passer de Dieu, voire devenir  notre propre « dieu » en convoitant ce statut. C’est ce que le Diable propose à Jésus au début de son ministère, et que l’on peut résumer ainsi :  « Puisque tu es Fils de Dieu… utilise ta toute-puissance divine. » Jésus y a résisté victorieusement, et ce encore jusqu’à l’ultime moment de la croix (où on le mettra au défi de se sauver lui-même). Car l’enjeu était précisément que Dieu, en lui, assume pleinement notre statut d’humains et que le Christ soit le nouvel Adam, comme l’écrit Paul, le premier-né d’une humanité nouvelle. C’est d’ailleurs l’Esprit Saint qui a poussé Jésus au désert, précisément pour qu’il y affronte l’épreuve, la tentation (Matthieu ch.4 v.1) Seul celui ou celle qui a mis sa confiance en Dieu est à proprement parler tenté de s’en détourner. C’est même inévitable, et fait pleinement partie du combat de la vie chrétienne. Heureusement, le Seigneur nous donne des armes pour remporter ce combat, et je vous laisse en redécouvrir la panoplie en Ephésiens ch. 6, versets 10 à 17 !