Jésus avait sur terre une attitude résolument non-violente et un enseignement très fort à ce sujet « Heureux les artisans de paix ! »
(Mt 5.9), « Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent » (Mt 5.44).
Mel Gibson a fait un film sur ce sujet (Tu ne tueras point, 2016), l’histoire d’un soldat chrétien qui a
refusé de porter les armes au nom de sa foi. Dans le film, Desmond, le héros, qui
doit se défendre d’avoir refusé de tuer dit à un moment : « Comment
pourrais-je vivre avec moi-même si je ne reste pas fidèle à ce que je
crois ? ». La question de fond est bien une question de fidélité :
La fidélité envers Dieu et sa Parole prime sur l’obéissance aux autorités
humaines.
Sur le travail pour la paix de la part des chrétiens, Bonhoeffer
a une pensée très intéressante :
« La paix sur la terre n’est pas un problème, mais un commandement donné à la venue du Christ. Il y a deux façons de réagir à ce commandement de Dieu : l’obéissance inconditionnelle et aveugle de l’action, ou la question hypocrite du Serpent : « Dieu aurait-il vraiment dit ? » Cette question est l’ennemie mortelle de l’obéissance, et par conséquent de toute paix véritable. […] Celui qui remet en question le commandement de Dieu avant d’obéir, a déjà renié Dieu […] La paix signifie se donner soi-même entièrement à la loi de Dieu, ne pas vouloir la sécurité mais, dans la foi et l’obéissance, confier la destinée des nations au Dieu tout-puissant, ne pas chercher à la diriger pour ses propres desseins. Les combats sont gagnés non par les armes, mais avec Dieu. Ils sont gagnés même lorsque le chemin mène à la croix. » (Conférence de Fanø, août 1934)