La baptême dit l’œuvre de Dieu, qui fait grâce, accorde la pardon en Christ et donne une vie nouvelle conduite par le Saint-Esprit. Il dit aussi la réception par la foi de cette oeuvre dans la vie d’une personne, qui saisit le pardon de Dieu en renonçant au péché et dit son désir de vivre une vie renouvelée et conduite par le Saint-Esprit. Le baptême va donc avec la foi (Actes 8/37 « Si tu crois de tout ton cœur, cela est possible (…) je crois que que Jésus-Christ est le Fils de Dieu »…). Le problème est advenu lorsque le baptême des enfants s’ est généralisé. On a souhaité que le baptisé puisse dire sa foi quand il en serait capable. Martin Bucer, au XVIème siècle invente l’idée d’une confirmation comme moment où l’adulte pourrait dire son désir de suivre Christ et recevoir ainsi dans la foi ce que son baptême d’enfant avait manifesté. La confirmation se généralise dans les églises protestantes au XVIIIème siècle. Aujourd’hui pratiquée autour de 15 ans dans les églises réformées et luthérienne, elle pose question, étant devenue pour certains un rite de passage plus qu’une démarche de foi.
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La présentation d’enfant n’est-elle-pas un baptême sec ? [CR]
La question de savoir s’il faut ou non baptiser les bébés (pédobaptisme) traverse l’Eglise ; l’enjeu est plutôt qu’elle ne la divise pas. Dans une Eglise comme l’Eglise protestante unie de France, il y a les deux conceptions.
Les partisans du baptême d’adulte pensent que :
– le baptême est complet quand il y a l’annonce de la grâce, mais aussi la repentance et la confession de la foi « Jésus-Christ est le Seigneur ». Comment un bébé pourrait-il se repentir et confesser sa foi. Les pédobaptistes défendent que c’est la foi des parents qui supplée, et que le baptême serai complété, ou plutôt confirmé, quand le jeune ou moins jeune adulte confessera sa propre foi,
– afin de donner part à l’accueil d’un bébé, les partisans du baptême adulte préconisent une présentation d’enfant. Ce n’est pas la présentation au Temple comme l’a vécue Jésus, une sorte de présentation à Dieu, mais bien une présentation à l’assemblée, afin d’inclure ce petit humain dans la communauté. Vous trouverez une liturgie sur ce site,
– la transmission linéaire de génération en génération est vraisemblablement une donnée du passé. Un christianisme d’adhésion revient désormais, d’où la nécessité de présenter les enfants, les catéchiser, et les appeler à choisir librement le baptême, pour ne pas avoir des hordes de baptisés non-croyants…
Alors attention aux diatribes en Eglise. Le risque est énorme de tomber dans ces deux formulations moqueuses :
– de la part des pédobaptistes : « La présentation est un baptême sec ».
– de la part des adeptes du baptême de confessant : « Le pédobaptisme est une présentation mouillée ».
Ce serait mortifère.