« Il ne faut pas coucher avant le mariage ; on risque d’être en retard à la cérémonie ». C’est ce que j’aime bien dire à ceux qui me posent cette question pour déplacer les enjeux et faire sourire.
Derrière cette question il y a une attente de validation ou de refus. Si on répond qu’il ne faut pas on devient un docteur de la loi qui parle sur la base de je ne sais quelle règle (c’est écrit où dans la Bible ?). Et si on répond positivement, on donne une caution à ceux qui veulent coucher n’importe comment.
Donc…
La question à se poser est autre : coucher ensemble, c’est faire un, c’est être couple. Mariage civil ou pas. Mariage religieux ou pas. Coucher c’est être mariés parce que l’union sexuelle pour Dieu est l’apanage du couple clairement uni. Et ce « clairement uni », dans notre cadre culturel et règlementaire c’est… le mariage entre un homme et une femme.
Le problème est donc que si on couche avec quelqu’un qui ne sera pas à terme notre conjoint, on sape cette relation durable en créant un adultère avant l’heure, que l’Ecriture appelle généralement fornication. C’est pour ça que la société a posé des marqueurs simples, pour une trajectoire lisible :
– on s’apprécie
– on se fiance (publication dans les familles et dans la famille de l’Eglise)
– on se marie (à la mairie en France, pour être vraiment considérés comme mariés par tous, dont l’Etat)
– on se marie (ou chez nous luthéro-réformés, on est bénis) à l’Eglise, pour mettre ça vraiment devant Dieu explicitement.