Est-ce que le jeu est un péché s’il n’est fait que socialement pour de petites sommes d’argent ? [CCJB]

En quoi l’argent mis en jeu contribue-t-il au lien social entre les personnes qui jouent ? Quand je joue (moi en général, ce sont plutôt des jeux de société coopératifs, mais chacun son truc) je n’éprouve pas le besoin de mettre de l’argent en jeu pour que ce soit intéressant. Le problème ne me semble pas être dans la quantité d’argent mais dans le fait même qu’il y ait de l’argent ! Paul nous dit (1 Timothée 6. 10) que l’amour de l’argent est une racine de tous les vices, et Jésus nous dit bien que nous ne pouvons pas servir Dieu et Mamon (la personnification de l’argent) en même temps. Car l’argent est un outil économique permettant l’accès aux bien de consommation. Quand il devient autre chose (par exemple, facteur de socialisation dans les jeux) il ouvre la porte au péché (rivalité, envie, compétition vaine…)

Peut-on jouer aux jeux de hasard en tant que chrétien ? Y a-t-il un texte biblique qui en parle ? [Patrick]

Il n’y a pas de texte biblique qui parle directement des jeux de hasard. Pourtant le fait de se prêter à ces jeux en tant que chrétien pose, me semble-t-il, question.

Je vois deux motivations principales au jeu de hasard :
-gagner de l’argent pour des choses superflues
-gagner de l’argent pour satisfaire ses besoins

Dans le premier cas, le verset Hébreux 13,5 me semble clairement suffire pour inviter à la prudence.

Pour le deuxième cas, se pose la question de la juste acquisition des biens (Proverbes 13,11). Quand on voit le système social que Dieu instaure pour que Son peuple vive libre, on constate que, par une juste répartition des terres (Josué13-19, voir aussi Lévitique 25), Dieu a le souci que chacun puisse vivre de son travail (cet idéal se retrouve chez Paul en 2Thessaloniciens 3,10). Le bien justement acquis bibliquement est idéalement lié au fruit de son travail. Si nous sommes dans un contexte où on ne peut pas vivre décemment de son travail, alors c’est le système qui pose question… mais quel que soit notre contexte, Dieu nous appelle à faire confiance en Sa providence (Matthieu 6,26) et à persévérer, en conscience, dans Ses voies.