Le livre de l’Apocalypse, Hana, est un livre chargé de symboles, ce qui rend sa compréhension parfois difficile, pour ne pas dire obscure, si on ne prend pas le temps de les interpréter.
Le nombre d’Eglises auxquelles les fameuses lettres sont envoyées (Ch. 2 et 3) est lui-même très symbolique. Le chiffre 7 représente une totalité, une plénitude, on peut donc penser que ces Eglises, les plus importantes d’Asie Mineure au moment de la rédaction du livre (vers l’an 100 de notre ère), représentent l’Eglise universelle.
Pourquoi écrire aux anges de ces Eglises ? Une explication est donnée au Ch. 1. Dans cette vision inaugurale du livre apparaît le Christ dans sa gloire au milieu de sept chandeliers et tenant dans sa main droite sept étoiles représentant les sept Eglises. Le verset 20 en donne une explication : les étoiles sont les anges des Eglises, les chandeliers sont les Eglises.
Etoiles et chandeliers pourraient symboliser deux aspects de l’Eglise : l’Eglise comme réalité céleste (les étoiles brillent dans le ciel) ; l’Eglise comme réalité terrestre (les chandeliers brillent sur terre).
Or toutes les lettres aux Eglises sont tournées vers la fin des temps – l’eschatologie. Elles s’adressent donc plutôt à la réalité céleste de l’Eglise, à son devenir final. C’est une des manières de comprendre l’intermédiaire des anges.
Il y a plus de 60 mentions des anges dans le livre de l’Apocalypse, ce qui en fait le champion du Nouveau Testament en la matière ! Il est toutefois précisé à la fin que, bien qu’un ange ait été envoyé pour apporter cette révélation à Jean, seul Jésus est « l’étoile resplendissante du matin » (22, 16). Le seul à être à la fois le message et le messager.