La question de savoir s’il faut ou non baptiser les bébés (pédobaptisme) traverse l’Eglise ; l’enjeu est plutôt qu’elle ne la divise pas. Dans une Eglise comme l’Eglise protestante unie de France, il y a les deux conceptions.
Les partisans du baptême d’adulte pensent que :
– le baptême est complet quand il y a l’annonce de la grâce, mais aussi la repentance et la confession de la foi « Jésus-Christ est le Seigneur ». Comment un bébé pourrait-il se repentir et confesser sa foi. Les pédobaptistes défendent que c’est la foi des parents qui supplée, et que le baptême serai complété, ou plutôt confirmé, quand le jeune ou moins jeune adulte confessera sa propre foi,
– afin de donner part à l’accueil d’un bébé, les partisans du baptême adulte préconisent une présentation d’enfant. Ce n’est pas la présentation au Temple comme l’a vécue Jésus, une sorte de présentation à Dieu, mais bien une présentation à l’assemblée, afin d’inclure ce petit humain dans la communauté. Vous trouverez une liturgie sur ce site,
– la transmission linéaire de génération en génération est vraisemblablement une donnée du passé. Un christianisme d’adhésion revient désormais, d’où la nécessité de présenter les enfants, les catéchiser, et les appeler à choisir librement le baptême, pour ne pas avoir des hordes de baptisés non-croyants…
Alors attention aux diatribes en Eglise. Le risque est énorme de tomber dans ces deux formulations moqueuses :
– de la part des pédobaptistes : « La présentation est un baptême sec ».
– de la part des adeptes du baptême de confessant : « Le pédobaptisme est une présentation mouillée ».
Ce serait mortifère.