Je suis en relation avec une fille musulmane pas vraiment pratiquante. Elle accepte mes principes chrétiens. Devrais-je arrêter avec elle à cause de cette différence ? [Dimitri]

La question me semble être : Est-ce que vous aimez vraiment cette personne ? Sentez-vous que vous pourriez passer votre vie avec elle ? Êtes-vous prêt, comme futur époux à essayer d’aimer « votre femme comme Christ a aimé l’Église. Il s’est donné lui-même pour elle afin de la conduire à la sainteté après l’avoir purifiée et lavée par l’eau de la parole, pour faire paraître devant lui cette Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irréprochable » (Éphésiens 5. 25-27) ? Si c’est le cas, je ne vois pas pourquoi vous devriez vous interdire de poursuivre l’aventure de votre couple avec elle, d’autant plus que vous me dites qu’elle accepte vos principes chrétiens.

Comment savoir que Dieu a répondu à votre prière pour accepter une demande de copinage ? Je ne le faisais pas- je l’ai fait cette fois et je crois que ça s’est retourné contre moi. [11eEtoile]

Je ne comprends  la difficulté précise que vous rencontrez. Cependant, je suis certaine que lorsqu’on confie, dans la prière, quelque chose à Dieu en Christ, il s’en occupe. Parfois, il refuse de nous donner ce que nous lui demandons, parfois, il nous demande d’attendre, parfois il nous donne ce que nous lui avions demandé selon sa volonté, parfois surprenante. Il répond à nos prière tel le bon Père qu’il est, par amour, pour notre bien. Ainsi, je suis certaine que Dieu vous a répondu. Il est possible que sa réponse ne vous convienne pas ou qu’il vous ait refusé ce que vous lui aviez demandé. Votre problème est en tous cas à la bonne place, entre les mains du Père. Il ne laissera jamais ce que vous lui aviez confié se retourner contre vous. Peut-être avez-vous simplement besoin de lui demander le discernement nécessaire pour reconnaître ce qui vient de lui ?
« Ne vous inquiétez de rien; mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâces. Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos coeurs et vos pensées en Jésus-Christ ». Philippiens 4/6-7.
 » Demandez, et l’on vous donnera; cherchez, et vous trouverez; frappez, et l’on vous ouvrira.Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve, et l’on ouvre à celui qui frappe. Lequel de vous donnera une pierre à son fils, s’il lui demande du pain? Ou, s’il demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent? Si donc, méchants comme vous l’êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison votre Père qui est dans les cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent. » Matthieu 7/7-11

Quelqu’un m’a blessée dans l’Eglise – et j’ai pardonné. Cependant, j’éprouve toujours un grand malaise avec cette personne. Du coup, ai-je vraiment pardonné ? [Isabelle]

L’expérience se charge bien souvent de nous montrer que le pardon n’est pas à notre portée et que nous avons décidément vraiment besoin de la grâce que le Seigneur donne, par son Saint-Esprit.

Alors qu’il nous est donné, de voir que nous devons pardonner, puis de décider de pardonner, puis d’être libéré de la rancœur qui nous pesait tant, nous devons encore, après cela, continuer à nous ouvrir à l’oeuvre que le Seigneur veut accomplir en nous en lui demandant patiemment de restaurer nos relations avec la soeur ou le frère qui nous a blessé. Nous devrons alors, encore, lui faire confiance, et nous laisser conduire. Parfois, une rupture nécessaire advient, parfois, la confiance est rétablie…

Puisse le Seigneur vous éclairer et vous donner joie et paix !

Comment pardonner à celui ou celle qui ne se repent pas et qui continue de mentir et de blesser ? [Kat]

Quand nous voyons une offense, nous avons tôt fait d’enfiler notre costume de superman vengeur, de crier à l’injustice et d’essayer de rétablir les choses, en critiquant l’autre, en le détestant, en cherchant vengeance. La Bible nous dit que nous devons plutôt nous occuper de notre attitude que de celle des autres (Matthieu 7/2-5, la poutre et la paille).

Que faire, face à l’offense ? Comment la gérer dans le pardon qui nous est commandé (Matthieu 6/14-15)
Tout d’abord, je crois qu’il convient de regarder à nous-mêmes, à notre colère, à notre haine et de demander pardon à Dieu pour ces sentiments qui ne devraient pas être. Nous pourrons prier Dieu  de nous donner son regard sur la personne qui nous a fait du mal (Matthieu 5/38-45), et lui demander la grâce de lui pardonner.
Nous pouvons ensuite voir la personne pour lui partager ce que nous pensons devoir lui dire concernant son attitude, selon Matthieu 18/15/-17. Nous devons parfois, à cette étape, lui demander pardon pour notre attitude dans ce conflit, si nous avons nous aussi mal agi.
Enfin, si la personne demande pardon et change, nous devons accepter sa demande (Luc 17/3-4). Si elle ne nous demande pas pardon, mais change, nous devons aussi renouer la relation. Enfin, si la personne continue de nous faire du mal, il convient de prendre du recul et peut-être de cesser de la fréquenter, tout en priant pour elle, en l’aimant, en souhaitant son bien. Dans tous les cas, nous aurons abandonné à Dieu notre désir de vengeance et notre haine, pour confier notre offenseur à Dieu, nous aurons pardonné.
Ce que je partage ici semble simple, je sais que les choses ne sont jamais aussi limpides. Mon expérience reste que le Seigneur, qui nous a acquis le pardon est puissamment à l’oeuvre quand nous lui abandonnons nos conflits, nos rancœurs, nos désirs de vengeance. Il saura nous conduire vers la libération de ces difficultés qui pèsent parfois si lourd.