Le terme « fornication » désigne-t-il toutes les activités sexuelles de personnes non mariées ? [Eric]

Le mot grec traduit par fornication est parfois traduit par « impudicité » ou « impureté sexuelle ». Il désigne tout ce qui dans la sexualité humaine est en décalage avec la volonté de Dieu pour l’homme et la femme.
Cette volonté est exprimée à la création par ce verset, répété 5 fois dans le Nouveau Testament :  » C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair. » Genèse 2/24. C’est ce projet d’unité et de fidélité que met en mots et en gestes l’engagement du mariage. L’Ancien Testament nous montre comment le péché peut contrarier ce projet en citant un certain nombres de pratiques qui s’y opposent (Exode 20/14, Lévitique 18 etc etc).

Jésus réitère cet appel à l’unité et la fidélité du couple, en laissant entendre que la dureté du cœur qui y conduisait est par lui levée (Matthieu 19/8 // Ezéchiel 36/28). Bref, la Bible, en rejetant la fornication, nous encourage  à vivre ce qui nous est donné : l’amour, comme engagement pour l’autre, lequel engagement se vit dans le mariage (Ephésiens 6/21-32).

Je ne vois dans la Bible qu’une seule fois le mot « fornication ». Pourriez-vous m’expliquer de quoi il s’agit ? [Mat

Le mot « fornication » est la traduction du mot grec « porneia » que l’on rend plus souvent aujourd’hui par « impudicité » ou « inconduite sexuelle ». La plupart du temps, quand ce mot est écrit dans le Nouveau Testament, il désigne les relations sexuelles qui ne correspondent pas à ce que Dieu a prévu pour l’homme et la femme. La lecture de 1 Corinthiens 5, 6 et 7, qui voit revenir souvent ce mot, peut nous aider à comprendre ce que cela recoupe (1 Co 5/1, 6/13, 6/18, 7/2).

La volonté de Dieu étant l’union à vie de l’homme et de la femme (Genèse 2/24, Matthieu 19/5, Marc 10/7-8, 1 Corinthiens 6/16, Éphésiens 5/31), l’inconduite sexuelle est ce qui vient détruire ou mettre en péril cette union : sexualité sans engagement, hors mariage donc, prostitution, adultère… – la Bible comparant la relation de Dieu avec son peuple à un mariage, Christ étant l’époux de l’Eglise.

Dans Ephésiens 5/21-28 ou le livre d’Osée, le mot « porneia » désigne aussi, en certains endroits, l’idolâtrie – le fait d’adorer d’autres dieux que le vrai Dieu. C’est souvent le cas quand ce mot est employé dans l’Apocalypse (Ap 2/21…). Il est alors souvent traduit par « prostitution ».