Dans les deux testaments, les mots « péché » (repli sur soi) et « iniquité » (injustice) sont utilisés comme des synonymes renforçant l’idée que le peuple de Dieu s’est éloigné de lui, lui a été infidèle et n’a donc pu pratiquer la juste justice.
Jérémie, par exemple, utilise ce procédé à plusieurs reprises: « Reconnais seulement ton iniquité,reconnais que tu as été infidèle à l’Eternel, ton Dieu […] et que tu n’as pas écouté ma voix » (3, 13), « C’est à cause de la multitude de iniquités, du grand nombre de tes péchés, que je t’ai fait souffrir ces choses » (30, 15)…
Paul dira (Romains 4, 7): « Heureux ceux dont les iniquités sont pardonnées, et dont les péchés sont couverts !«
Cette proximité des deux mots « péché » et « iniquité/injustice » vient du fait qu’être dans le péché c’est être éloigné de Dieu et donc de sa justice. Par nature, nous ne vivons pas selon la justice de Dieu.
Les conséquences en sont que, naturellement, nous ne pratiquons pas la juste justice de Dieu: nous n’aimons que ceux qui nous aiment, nous n’invitons que ceux qui nous ressemblent et nous ne voulons travailler qu’avec ceux qui pensent comme nous.
La vie chrétienne est une vie de relation avec Dieu, dans l’attention à sa volonté et les paroles que nous lui adressons. Tu es appelé(e), cher MumCh, à écouter la justice que Dieu t’a offerte, par la vie, la mort et la résurrection du Christ. Tu es appelé(e), cher MumCh, à vivre de cette justice et selon cette justice. Ainsi, tu peux suivre la juste justice de Dieu (les commandements résumés par Christ en Matthieu 22, 37-40 : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu [..] Tu aimeras ton prochain comme toi-même« ).