Le protestantisme a voulu, dés ses débuts, au XVIème siècle, fonder la foi et la pratique chrétienne sur la Bible. Les réformateurs se sont ainsi opposé à la vénération des saints, pour plusieurs raisons.
La raison principal de la non vénération des saints dans le protestantisme est l’absence, dans la Bible, d’appel à demander à des personnes spécialement saintes d’intercéder pour nous. Les saints, dans les lettres de Paul, sont ceux qui demeurent attachés à Christ, par la foi. Nous en sommes donc tous, en tant que croyants. Ainsi, réconciliés avec Dieu, nous pouvons nous adresser directement au Père au nom de Jésus-Christ, par le Saint-Esprit. Nous croyons que Dieu nous écoute et que nous n’avons pas à « passer » par des saints décédés. Voir Marc 11/24, Esaïe 8/19-20, par exemple. Cela nous permet d’être confiants : Dieu s’occupe lui-même de nous, nous n’avons pas à trouver le bon saint pour cela.
Concernant Marie, la Bible ne disant pas qu’elle a été élevée au ciel, les protestants la considèrent comme une sainte, une croyante fidèle. Alors que nous ne prions pas les saints, nous ne prions donc pas Marie.
De la même manière, puisque nous ne vénérons ni ne prions aucun humain en dehors de Christ, Fils de Dieu, il n’y a aucune raison que des statues humaines se trouvent dans nos églises. La réforme du XVIème siècle a accusé ces statues de conduire à l’idolâtrie, à l’adoration des créatures au lieu du créateur (Exode 20/1-6, Romains 1/25). Il reste que ces statues et ces images peuvent avoir un rôle pédagogique, en présentant l’histoire de ceux qui ont cru. J’apprécie, pour ma part, de visiter les églises catholiques pour cette raison.