Le canon des Écritures bibliques a été clôturé dans les tous premiers siècles de l’ère chrétienne, pour faire face à une prolifération de théories s’éloignant de plus en plus de l’Évangile de Jésus-Christ. Une des plus connue est la position d’un certain Marcion, qui proposait de supprimer purement et simplement des Écritures tout ce qui était en lien avec le judaïsme… La clôture est donc la façon qu’a eue l’Église primitive de rester fidèle au Christ, en choisissant par exemple des textes qui se rattachaient le plus directement possible aux apôtres, et en assurant dans le même mouvement que le corpus retenu était suffisant pour que les croyants puissent entendre la Parole que Dieu leur adresse. Car on ne saurait confondre la lettre des Écritures avec la Parole vivante de Dieu, qui est révélée à chaque génération par le Saint-Esprit.
On ne peut donc pas rajouter de livre supplémentaire à la Bible, d’une part parce que des écrits contemporains ne sauraient être « apostoliques » au sens historique, mais aussi parce que tout simplement cela n’est pas nécessaire : la Bible contient déjà largement ce qui permet de nourrir la foi du croyant, et la course au « rajout » par chaque génération ne pourrait que brouiller le message.