D’abord en les écoutant, pour entendre où se situe chez eux le problème dans leur relation avec leur père terrestre, et en quoi cela peut affecter pour eux la notion de Dieu comme Père.
Ensuite, je crois qu’il ne faut pas forcer le dialogue dans le sens de : « Si tu ne crois pas à Dieu le Père, ou si tu ne pries pas Dieu le Père, tu n’es pas un bon chrétien… » Après tout, si Dieu est venu jusqu’à nous en Jésus-Christ, le Fils, c’est aussi pour inviter les humains à une rencontre à un autre niveau que seulement la relation Père-enfants.
Dieu n’est pas que Père. Il est aussi Fils, (et donc, pour nous chrétiens, en quelque sorte, frère en Jésus) et Esprit (en hébreu, le mot traduit par Esprit, rouah, est féminin) ; Dieu peut être ému aux entrailles quand il voit ses enfants souffrir. Or cette manière de parler de lui relève de la féminité plus que de la masculinité. La tendresse de Dieu est infinie, comme sa patience. Si quelqu’un a du mal avec la notion de Père, pas de souci, donc.