Que signifie vraiment le mot « justifié » dans « justifié par la foi » [Jacques]

Quand Paul parle de la justification par la foi (Romains, ch.3 à 5 notamment), il faut comprendre ce qu’il entend par « justice ». Ce qui est juste, c’est ce qui est conforme à la volonté de Dieu. Un juste est donc quelqu’un qui marche avec Dieu, qui se tient à sa vraie place en obéissant à sa loi.

Mais « justifié » est un participe PASSIF. Paul nous dit que l’auteur de cette justice du croyant, ce n’est pas le croyant, mais Dieu lui-même, qui par la mort et la résurrection de Jésus-Christ nous remet gratuitement, par amour, à notre « juste place » : Par le Christ, et en lui, nous devenons enfants de Dieu malgré tout ce qui nous sépare de lui (notre incrédulité, notre refus de son amour, en un mot tout ce que la Bible appelle le péché). Quel cadeau ! A nous maintenant de vivre comme ses enfants… de la « juste » manière.

y a-t-il une différence entre les justes dont Jésus-Christ parle en Mathieu et ceux qui ont cru en Lui (chrétiens- élus) ? [Jean-Claude]

Je crois qu’il s’agit des mêmes ! Jésus,dans l’Evangile selon Matthieu, attend de ses disciples qu’ils pratiquent la justice, c’est à dire vivent en conformité avec la volonté de Dieu. C’est exigeant. Parfois on a essayé de contourner cette exigence en expliquant,par exemple, que ceux qui seront reconnus justes à la fin des temps, qui auront visité, nourri  ou habillé les « plus petits des frères » de Jésus (voir Matthieu 25,31-46) seront les non-chrétiens qui auront fait bon accueil aux envoyés du Christ, donc aux croyants. Mais ces interprétations sont fragiles, et se heurtent à la mise en garde du Seigneur : « si votre justice ne surpasse pas celle des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le Royaume » (Mt 5,20) et à bien d’autres paroles semblables. Croire en Jésus, se convertir, c’est changer de vie ! C’est impossible à vues humaines, il est vrai. Mais le Seigneur nous promet son aide. Il ne s’agit pas de mériter, d’acheter notre Salut, bien entendu. Mais il s’agit de manifester que nous appartenons désormais au Seigneur.