Le « Jesus Seminar » est un groupe d’historiens anglo saxons cherchant à établir l’historicité de la vie de Jésus. En tant que démarche scientifique, ce travail ne me paraît ni plus ni moins digne de confiance que n’importe quel autre. Mais comme souvent en ce qui concerne les sciences, il s’agit de ne pas considérer que les résultats auxquels ces chercheurs sont parvenus soient la vérité ; au prétexte qu’ils utiliseraient des méthodes « objectives » de recherches. Les méthodes utilisées en histoire sont toujours critiquables et permettent souvent à leurs utilisateurs de dire ce qu’ils ont envie de dire, tout en prétendant ne faire qu’observer leurs sources de façon neutre. Ainsi, nier la résurrection corporelle de Jésus est une opinion historique, procédant d’une interprétation particulière des sources, les évangiles. Que des personnes affirment que Jésus n’est pas ressuscité des morts est leur droit le plus absolu, qu’elles prétendent le faire en s’appuyant sur une démarche scientifique également. Il faut simplement qu’elles acceptent alors qu’elles ne sont pas ou plus chrétiennes, car la résurrection physique de Jésus est un élément central de la foi chrétienne (relire I Corinthiens 15). Délimiter l’espace de sa foi à ce qui est seulement démontrable ou même concevable est en fait une façon de n’avoir confiance qu’en sa raison… Ce qui est une des formes de l’idolâtrie.