Je ne sais pas si ce qui compte, Aude, c’est d’abord de rassurer une personne soucieuse de rester en communion avec sa famille chrétienne, ou plutôt de l’inviter à chercher, avec vous peut-être, dans la Parole de Dieu, un guide pour sa foi et pour sa vie. Elle y découvrira que les Ecritures ne sont pas avares de naissances qui n’ont rien de « naturel », et qui sont même improbables, voire carrément hors-normes ! Pensez à Sarah, ménopausée depuis longtemps, qui riait quand on lui disait qu’elle aurait un fils… à Anne, la stérile, qui devint mère de Samuel… sans oublier une certaine Marie de Nazareth. D’autres femmes eurent recours à des moyens que la morale réprouverait pour devenir enceintes (Tamar par exemple qui se déguisa en prostituée, en Genèse ch.38, et pourtant Juda, son client et beau-père, déclarera qu’elle a été plus juste que lui-même, qui ne voulait pas lui donner son fils en mariage, Gn 38,26).
Bien sûr, les moyens techniques de plus en plus sophistiqués dont dispose aujourd’hui la médecine ne sont pas sans danger. Les hommes peuvent être tentés de jouer aux apprentis sorciers, voire de se prendre pour Dieu en disposant à leur guise de la mort et de la vie. Mais dans le cas que vous évoquez, il s’agit d’un couple qui était animé d’un désir d’enfant, et quoi de plus naturel, quoi de plus légitime ? Si le Seigneur leur a permis d’en avoir un malgré leur infécondité, a exaucé leur désir et leur persévérance en dépit de toutes le difficultés (les procréations médicalement assistées impliquent des traitements lourds et à l’issue incertaine), qu’il en soit loué !